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étoient la- même cliofe que les lampes de Cardan.
Voye\ Cafiioclore lui-même , de inflitutiont divi-
narum litterarum , c. X X X . L'on ne fait pas trop
quelle’ idée le P. Garet, bénédi&in de S. Maur,
s’en formoit, lorfqu’il difoit dans fon édition de
Caliiodore , que ces lampes étoient non admira-
tione folumj3 fed aternis etiam laudibus dignijfîmas
........... quas fiupendo artificio concinnavcrat. Et a
la marge du chapitre que nous avons cité». Caf-
fiodore avoit inventé des lampes éternelles : Lucer-
nas perpétuas invenerat Cajfiodorus• Cafiiodore le
dément , en difant lui-même que ces lampes con-
fervoient long-temps prolixe , Bc non pas perpétuellement,
la lumière, en fe fournilTant elles-mêmes
1 huile. Foye^ fur ces lampes Baromus, à Tan
562, n° x i , & Pcmpeo Sarnelli dans fes lettres
eccléfïaftiques , tom. X , lettre 6 r. Gn les a beaucoup
perfectionnées. Au cylindre de cuivre on a
fubilitué une phiole de verre, qui fournit de l’huile
affez pour entretenir la lumière pendant plufïeurs
jours j au-!ieu que de ce qu’ a dit Cafliodore, on
peut inférer Amplement qu’elles duroient douze
ou feize heures, pour fuffire aux veilles de la
nuit.
Lampes .sépulchrales , lampes trouvées dans
les tombeaux. Elles font ordinairement de terre
cuite, & quelquefois de cuivre. On en trouve
dans les catacombes 3 ce qui prouve que les chrétiens
imitèrent en cela les payens , qui léguoient
quelquefois des terres pour l'entretien des efcla-
ves chargés de fournir l’huile aux lampes qui brû-
loient dans leurs fépultures.
On voit dans le cabinet de Ste. Geneviève deux
lampes fépulchrales, que le monogramme P , abrégé
de x p i s t o s , fait attribuer à des chrétiens.
LAM PÉ T IE j fille du Soleil, & foeur de Phaé-
tufe. Le Soleil, dit Homère , avoit confié à fes
deux filles le foin & la garde des troupeaux qu’il
avoit dans ta Sicile. Ulyfle ayant été jetté par la
tempête fur ies côtes de cette ifle, fes compagnons
preffés par la faim, tuèrent quelques boeufs de ce
troupeau , & les mangèrent. Lampétie 3 en porta
fes plaintes -au Soleil, & le Soleil à Jupiter, qui
lui promit la punition des coupables. « Les dieux
» ne tardèrent pas d’envoyer à ces malheureux des
» fignes de leur colère. Les peaux de ces boeufs
» fe mirent à marcher, les chairs qui rôtifloient
» fur les charbons, commencèrent à mugir5 cel-
» les qui étoient encore crues, répondoient à leurs
» mugiffemens : on croyoit entendre les boeufs
mêmes ». Ulyfle s’étant rembarqué , fut affadili
d’une tempête qui fit périr tous fes compagnons.
Foyez Phaêtuse.
L a m p é t i e , autre fille du Soleil & de Climè-
n e , l’ une des Phaétontiades qui furent changées
en peupliers, à caufe de la mure de P.haéton leur
L A M
frère. Servius appelle celle-ci Lampéthufe. Voye^
Hèliades.
y L ampê tiê ou É p io n e , femme d’Efculape. V.
Ép io n e , E s c u l a p e .
LAM PO N IA , dans la Troade.
Goltzius feul a attribué des médailles impériales
grecques à cette ville.
LAMPOS , ou refplendifiant 5 c’eft le nom que
Fulgence le mythologue donne à un des chevaux
du Soleil : il elt pris du Soleil vers fon midi, lorf-
qu’ il eft dans toute fa fplendeur. Voye\ ActÉon
Erithréus, Philogéus.
LAM PRO IE , mur&na. Les gourmands de Rome
faifoicnt un grand cas de ce poiflon cartilagineux.
Mais celles qu’ils prifoient le plus, étoient pêchées
dans le détroit qui répare la Sicile de l’ Italie. Ma-
crobe ( fat. 2. 2. ) nous a confervé une opinion
fabtileufe fur les lamproies. On croyoit quelles
étoient defféchées par le foleil, lorfqu elles mon-
toient à la furface de la mer , au point de ne pouvoir
plus plonger ni defeendre au fond.
C. Hirtius eut le premier des viviers deftinés
aux lamproies feules, & placés fur le bord de la
mer. Ce prodigue dépenfa fix mille nummus en
lamproies, pour les tettins donnés aux triomphes
de Jules-Céfar ( P lin. 9. 5 y. ). On recherchoit
fingufièrement les laites tes lamproies.
LAMPSAQUE , ville de l’Afie-mineure, où
Piiape étoit autrefois honoré d’un culte particulier.
On y voyoit aufli un beau temple de Cybèle*
Lampsaque, en Myfie. aam. & aam*. &
AAMŸAKH-NÎ2N.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en or.
R. en argent.
R. en bronze.
Leurs types ordinaires font :
Un cheval marin à mi-corps.— Janus.
M. Neumann croit qu’on doit reftituer à cette
ville les petits bronzes avec des attributs de Bac-
chus, que MM. Pellerin & le Blond ont donné à
Lamia de Theflalie.
On a des médailles impériales grecques de cette
ville, frappées en l’honneur d’Augulte , de M.
Aurèle , de Commode, de JuliaDomna, de Géta,
de Maximin, de Trajan Dece , de Caracalia, de
Trajan , de Sévère , de Philippe fils.
LAM PTÉRIE S , fêtes célébrées à Pallène3
L A N
en l’honneur de Bacchus, & aînfi appellées, parce
qu'elles fe faifoient la nuit à la clarté des lampes.
( Paufan. Ach. ) On y verfoit du vin à tous les
paflans.
L AM PU SA , fibylle, fille de Calchas.
LAMUS , roi des leftrigons , étoit fils de Neptune.
Il bâtit la ville de Formies, qu’Homère appelle
Leftrigonie, ou ville de Lamus. Horace dit
que c’eft de lui que defeendoit la famille Lamia à
Rome.
LANARII peftinarii fodales. Gruter (648. 2.)
rapporte une infetipfron, dans laquelle les cardeurs
de laine font défignés par ces mots.
LA N A S S E , femme de Pyrrhus 5 elle étoit
arrière petite-fille d’Hercule, par Flyllus , petit-
fils de ce héros , & aïeul de Lanajfe. Pyrrhus la
rencontra au temple de Jupiter-Dodonéus, & F enleva.
Il en eut huit enfans, du nombre defquels
étoit Pyalis , qui, fuivant quelques-uns , lui fuc-
céda; mais il paroït plus vrai qu’ il eut pour fuc-
ceffeur Piélus , fi'.s d’Andromaque. Voye£ A n -
DROMAQUE, P lA L IS , P lE L U S , P Y R R H U S . -
LAN CE . Pline d itX ^« 7 » c• jô ) que l’on
attribuoit aux étoliens l’invention de la lance: Y ar-
ron , & après lui Aulugelle, difent que le mot
latin lancea étoit efpagnol : fur quoi quelques fa-
varis foutiennen't que l’ ufage de la lance étoit
venu d’Efpagne en Italie 3 ils ajoutent que cet
inftrument n’étoit pas feulement une arme des
éfpagnols , mais de tous les celtes, chez qui on
trouve le mot lance. Feftus dérivoit lancea du grec
Âof^V
Le dard, ou fer de la lance, a été quelquefois
accompagné d’une pointe recourbée en crochet 5
de forte qu’on pouvoir la comparer à un hameçon.
Sur des médailles autonomes de Coninm en
Phrygie, on voit le bufte d’un héros portant fur
l’épaulé une lance de Cette efpèce. Les gaulois
ajoutèrent un fécond crochet au premier, de forte
que cette courte lance qu’ ils appelèrent Angon ,-
étoit furmohtée d’un dard placé entre deux crochets.
On en voit une fembiabîe fur une médaille
gauîoife. Cette arme étoit particulière aux gaulois,
comme le dit Agathias, & dès-lors on peut
la reconnoître pour leur attribut, leur fymbole,
leur armoirie. L a rdlemblance de la fiair-de-1'ys ,.
fymbole de l’empire François, avec Xangon, nous
apprend fa .véritable origine, fur laquelle on a
tant écrit de chofes invraifemblab'es.
Les romains, félon Varr on , repréfèntoient le
dieu- de la guerre fous la forme d’unè lance, avant
qu ils connuiTent l’ art de feulpter. Ils avoient pris
cette coutiime. des fabins, chez qui la lance étoit
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le fymbole de la guerre. Quelques peuples ren-
doient, félon Vanon, un culte à une lance ; Ôc
c’eft de-là, ajoute-t-il, qu'eft venue la coutume
d’armer de Lances ou de halles pures les' fiâmes
des dieux.
L A N C E R un navire. Les navires des anciens
n’ayant point de quille, étoient lancés d’ une
manière plus fimple que la nôtre1. Unej:pàrtie de
l ’équipage les droit par la proue ( Virgil. Æneid.
IV . 397.. ) : -
Tum vero Teucri incumbunt, & littore celfas
Dèducunt toto naves..................................
Une autre partie les pouflbit par Iapouppe ( Valer.
Place. 1. 184. ) :
Atducis imperiis Miny&, monituque frequentes
Puppem humeris fabeunt, & tento poplité proni
Decurrunt........................... .. -,................ ..
On employoit aufli des leviers & des rouleaux au
temps d’Homère. C Odyjf. E. 261. )
Les navires étoient vuides quand on les lanpoit
de cette manière 3 mais Archimède inventa une
machine qui lançoit en mer un navire tout chargé
( Plutàrch. in Marcéü, ) Athénée la nomme hélice
( lib. V .) ‘y & Silius Italicus l’a chantée ( X IV .
35-2. ). Pour en peindre l’effet prodigieux, il dit
qu’une femme feule pouvoit la faire agir :
.................... Puppes etiam , confiruSlaque faxa
Feminea traxijfe ferunt contra ardua dextra.
Lorfque les navires étoient éloignés de la mer,
ou qu’on vouloit les tranfpoiter par terre d’ua
porta un autre, ouïes renfermer dans un retranchement
placé loin du rivage, on réuniffoit plu-
fieuss chariots fur lefquels on plaçoit ces navires 3
& pour rendre le roulis plus facile, on étendoit
fur le chemin des cuirs d’animaux récemment
écorchés ( SU. Ital. X I I . 441. ) :
Inc lufas igrtur quibus haud errare dabatur
Arce fuperpofita 3 clauflris maris extulit afiu ,
Perque adverfz tuüt portdtus in arva carinas.
Lubrica roboveis aderant fubfiramina plaufiris ,
Atque recens c&ji tergo prolapfa juvenei
Æquoream rota ducebatper gramina puppim.
LAN CE AR IS . Gruter C 495"- 3* ) rapporte
une inscription dans« laquelle on lit ce mot pour
Lanceariis,
G g g 'j