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Gérés accablée de tri (le fie pour la perte dé fa fille,
elle fut charmer fa douleur, & la faire rire par
des contes phifatis qu'elle lui fie en vers ïambes,
qui ont pris d elle ce nom. Voyt[ Nicandre ( Alexi-
pkarm. )
ÏAMBE. Pollux ( Onomaft. liv. IV . ch. IX . )
®et le ïambe au nombre dts modes propres aux
petits joueurs de cithare. Voyct^P ythiqub.
Le ïamBe étoic aufll la troifième partie du nome
pyth'.en, fuivant lemême auteur. Suivant Strabon,
le ïambe compofoit, avec le dadlyle, la quatrième
partie de ce même nome. Voye[ P ythien.
IAMBIDES . nome ou mode, à l’ufage de
ceux que Pollux appelle petits joueurs de citkare.
( Onomaft. liv. I V . chap. IX .) V. P ythique.
IAMBIQUES. Il y avoit dans la mufîque des
anciens deux fortes de vers iambiques, dont on ne
faifoit que réciter les uns au fon des inftrumens ,
au-lieu que les autres fe chantoient. On ne comprend
pas b:en quel effet devoit produire l'accompagnement
des inftrumehs fur une fimple récitation
} & tout ce qu’on en peut conclure raifon-
nablement, c ’eft que la plus fimple manière de
prononcer la poéfie grecque, ou du moins Y'iam-
bique , fe faifoit par des fons appréciables, harmoniques
, & tenoit encore beaucoup de l'intonation
du chant.
IAM B YC E . Parmi les inftrumens à cordes des
anciens dontparle Pollux , on en trouve un nommé
fàmbycey & Mufonius , de luxa grecorum 3 dit que
c ’étoit une efpèce de cithare triangulaire inventée
par Ibicus.
IAMIDES. Il y avoit dans la Grèce deux familles
qui étoient fpécialement deftinées aux fonctions
d'augures, celle des lamides & celle des
Clytides. Pindare fait mention dans fes odes des
lamides.
IAMUS.") ~ IvV
IANÈ S . ƒ jANÜS'
IAN E S SA , une des Néréides.
IA N IR E , nom dune nymphe Océanide &
4*une Néréide , q u i, félon Homère, jouoit avec
Proferpine quand elle fut enlevée.
IA N IS Q U E , fils d’Efculape & deLampétîe.
Le feholiafte d’Ariftophane ( in Pluto. v . 701. ) eft
le feul écrivain qui en fafle mention.
IA N T H E , femme de Crète , époufa Iphis j &
le jour même de fes noces elle fut changée en
homme , dit Ovide. Voye^ Iphis.
î A P
I A N T H E , u n e d e s n ym p h e s O c é a n i c l e s .
IANTHINÆ veftcs3 é t o f f i s c o u l e u r d e v io le t t e .
( P lin. lib. X X I, cap. V I & V I I I . )
~ AO , nom. de dieu j c ’eft le même nom que
leJefiova des jmfsy que les grecs prononcèrent Iao3
l*a. (Diodor. ftcul. lib. I. ) Les gnoftiques l\m-
ployôientordinairement, & ils l'ont placé fouvenc
furies abraxas & autres pierres gravées de leur
temps. On le lit dans le fameux c racle de Glaros,
rapporté par Macrobe C Saturn. I . 17.}. 11 y eft
appelle tendre e u faible , par allufion au foleil
d hiver, ou foleil caiffant. Voye^H a r po crAte,
IAOR ou IARO . Voye^ Ieor.
IA P IS, fils d’Iafus, fut dans fa >remière jeu-
nefle l'objet de la ten .Jreffe d’Apollon, dit Virgile
: & ce dieujui offrit dès - lors tous fes dons,
fon arc y fes flèches., fa lyre & fa fcience augurais
Mais lapis dans le defîr de prolonger les
jours de fon çere infiime , aima mieux qu’ApoIb n
a ,j co.nnoltre les vertus falutairesdes plantes,
&qu’il lui apprît à guérir les maladies des hommes.
C eft,le médecin que le poète introduit pour
guérir Enëe d une blefture qu’ il avoit reçue dans
un combat contre les latins.
IA R B A S , roi de Gétulie, étoit fils de Jupiter-
Ammon , félon Virgile, & d’une nymphe du pays
des Garamanthes. Il avoit élevé dans fes états , à
1 auteur de fa naiflance, cent temples magnifiques
& cent autels, fur lefquels on-immoloit nuit &
jour des viéfcimes. C e prince irrité du refus que
Didon avoit fait de 1 epoufer, déclara la guerre
i aux carthaginois : ceux - ci pour avoir la paix,
voulurent obliger leur reine à cette alliance j mais
la mort de Didon mit fin à la guerre & aux efpé-
rances de larbas. V oye% Didon.
IA P IX j fiîs de Déda’e , donna ce nom à ce
canton de l Italie méridionale,qui formoitproprement
l’ancienne Pouille & la MefTapie.
IA P 1X 3 vent de l’Oueft-nord-oueft , quand il
fouffle de la pointe orientale de l’Italie. On l’a
confondu mal-a- propos, & Dacier entr’ autres,
avec le corus des'latins , & Yargeftes des grecs. Le
vent régionaire, nommé ïapix 3 étoit favorable à
ceux qui s’embarquoient à Brindes pour la Grèce,
ou pour l’Egypte, parce qu’il fouffloit toujours
-en poupe jufqu’au-deflbus du Péloponnèfe ; voila
pourquoi Horace, liv. I , ode I I I , le fouhaite au
vaiffeau qui devoit porter Virgile fur les côtes de
l’Attique :
Ventorumque regat pater obftriBis aliis3 prêter
iapyga
I A S
JA avis , que tibi creditum debes Virgilium /
Jinibus atticis
Reddas incolumetn , precor, & ferves anime-
dimidium mes.
IAR ou I IA R , mois des hébreux , qui répond
à notre mois d’avril. Il étoit le huitième de l’annee
civile , & le fécond de l’année fainte, & n’avoit
que vingt-neuf jours.
JARDAN , roi de Lydie, père d’Iole, maî-
trefie d’Hercule. Voye%I o l e .
IARIBQLOS* divinité palmyrénienne, dont*
le nom fe lit dans les inferiptions des ruines de
Palmyre. Elle avoit, félon les apparences, les
mêmes attributs que le dieu Lunus des phéniciens,
je veux dire une couronne fur la tê te , & un ctpif-
fant derrière les épaules j car tari fîgnifie le mots ■
auquel la lune préfide. Iaribolus n’eft peut-être (
que baal ou bélus.3 ou -le foleil qur tourne en d f-
férentes manières. La difficulté d’exprimer les mots 1
orientaux en caratlères grées, a fait donner ces 1
divers noms au foleil. lariboljxs a été la principale P
divinité des phéniciens & des palmyréniens; de 1
ce mot baal ou de bélus ont été formés malak-
belus , aglibolus , iaribolus, & autres fcmblables
qu’on trouve dans les inferiptions de Palmyre.
IA SIO N , fils de Jupiter & d’Éleftre, une des
Atlantides, eut les bonnes grâces de Cybéje / .quj
le rendit père de Coribas. Comme lafion perfectionna
l’agriculture, dont Ceres avoit, dit-on,
appris l’ufage aux grecs, la faible a fuppofp qu’il
étoit devenu amoureux de Gérés, & qu’ayant
voulu attentér à fon honneur , il avoit e'té frappé
d’un coup de foudre. Hygin raconte que lafion
époufa légitimement Cérès, &qu’il en eut Plutus
le dieu desrichefles. Il fut mis au rang des dieux
après fa mort comme fils de Jupiter & comme mari
de deux déefles. Voye^ P lut’us.
Quelques écrivains attribuent fa mort à d’autres
caufes, les uns à l’envie de Jupiter ., d’ autres à la
vengeance de ce dieu dont lafion avoit outragé la
ftatue. Voyei C u r e t é s ,
IA S IU S , le même qu3lafion. Vyye^ ce mot.
IA SO , fille d’Efculape & d’Epione , fut honorée
comme une des divinités de la Médecine : çlje
préfidoit à la maladie, comme fafoeur Hygiée pré-
lidoit à la fanté. Son nom vient du mot 1 "uopui,
tespetù , je guéris, tests, guéri fon.
IA STIEN , mode appL-llé io/iifn par la plupart
des écrivains grecs. Ariftoxène èc Alypius l’appellent
ïaftien.
1 B I 231
IA SU S , père d’Atha'ante. V . A thAl an t e .
IA SU S , S iac c ew & IA, &
l A S S U S y f e ^ aiie- iazegn.
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en b :on ze .. . . . Pellerin.
O. en or.
O. en argent.
Cette ville a fait frapper des médailles impériales
grecques en l’honneur de Doijuitien, de M.
Àurèle, de Vérus, de Gordien Pie..
IA T IC U S , roi de Galatie. iatiko.
Ses médailles font :
RRRRi en bronze.
O. en or.
O. en argent.
lA T R A L E P T E , )
IA TR A L IP T E , > dans fa première fignifica-
IA T R O L IP T E , >
tion, étoit un officier particulier du gymnafe , donc
l’emploi febornoit à oindre les athlètes j on le nom-
moit autrement aliptes 3 alipte.
Enfuite le mot ïatralipte défigna un médecin
qui traitoitles maladies par les friélions huileufes,
un médecin oignant, iuTfuMrirTijs 3 mot compolc
de ta.Tços3 médecin , & de ùxtl<pà>, je oins y cette
méthode de traitement s’appella iurpôtetTrTUv} ïairo-
liptique. C e fut au'rapport de Pline ( liv. X X IX .
chap. I. ) Prodicus, natif de Sélymbria j & difciple
d’Efculapè, qui mit ce genre de médecine en
ufage.
On fait que dans le temps des romains l’application
des huiles, des onguens , des parfums liquides,
dont on fe fervoit avant & après le bain,
occupoit un grand nombre de perfonnes. Alors ,
ceux qui enfeignoient l’art d’adminiiirer ces on-
guéns , ou ces huiles, aux gens en Enté, fe firent
à leur tour appeller ïatroliptes , & établirent fous
eux, en hommes & en femmes , des manieurs &
des manieufes de jointures pour affouplir les membres
, traciatores & traâatrices.
Müratori ( Tkef infer. 884. 4. ) rapporte une
infeription dans laquelle il eft fait mention
de l’officier qui étoit chargé de ce foin auprès
des jeunes enfans que l’empereur faifoit élever près
de lui : voici le nom de fa charge, M agisteK.
IA T R O L IP T A PUERORUM: EMINENT' JM CÆ S .
N O S TR I .
IBIS. Tous les Ibis ont le bec courbé j ce font
des efpèces de courlis i Belon en a décrit deux
efpèces, l’une blanche, l’autre noire^ page 199