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GLEBA & GLEBALIS funttio, tribut que
payoient aux empereurs les fénateurs à raifon de
leurs terres.
GLEBÆ injeâio, coutume religîeufe des anciens.
Elle confiftoit à jetter quelques mottes., ou
quelques poignées de terre fur les cadavres privées
de fépulture.
GLESSUS j nom que les germains donnaient
à l'ambre jaune, ou fuccin. ( Plin. 37. 3. )
G L ICO . Muratori ( ro i. 3. Tkef. ) rapporte
l ’irifcription fuivante :
G L I C O
M. A U R. T H E O D ©
T U S J U S ^ O D E l
P O S U I T.
Dans le faux prophète de Lucien, Efculape
métamorphofé en ferpent, eft appelle Tùvkm ,
Glycon.
GLIRES. \ 8 , ,
GLIRARIUM. ƒ v °ycl LoiR;
GLOBE. Rien de plus Fréquent fur les.me- i
dailles des empereurs romains que. la figure du
globe. On la voit fur celles de Caraçalla , de
Didius Julianus, de Confiant , &c. Ils affectèrent
ce fymbole comme la marque de leur domination
fur le monde entier. Les empereurs de
Conllàntinople-ajoutèrent une croix fur et globe 3
qu'on retrouve dans les monnoies mérovingiennes,
& dans lesmonumensdes empereursfrançois.*
On le voit auflî fur les fceaux des empereurs
d ’Allemagne j des le règne d’Othon I I , & fur
ceux des rois de France Hugues Capet & de fon
fils Robert ; niais il n'y eft pas furmonté d’une
croix. Depuis ces deux règnes, il ne paroîtplus
fur les fceaux de nos rois , excepté fur celui que
Louis X II fit faire pour l’Italie. Mais ils ont toujours
regardé 1 t globe 3 ou la pomme royale,
comme le fymbole de la domination fuprême.
Auflî avons-nous plufieurs ftatues des rois mérovingiens,
qui les repréfentent tenant un globe à
la main*
GLOBULI. 5 ' C to de r ruP ca‘ | • 00. )
ce Pour faire des globi , mêlez du fromage avec
de Yalica , dont vous ferez autant de globi qu'il
vous plaira » faites enfuite chauffer de 1 nulle dans
une chaudière, & mettez les y cuire l ’un après
foutre) ou deux à deux; retournez-les conti1
G LU
nuellement avec une cuiller, & retîrez-les, quand
ils feronucuits; frottez-les enfuite de miel, 6c
égrugez du pavot deflus avant de les fervir ».
GLOBULES.
On voit deux, trois & quatre globules fur les
médailles de la grande Grèce & de Sicile* Ces
globules marquent leur valeur relativement à l'as
romain.
G LOM U S , gâteau frit que les romains of-s
froîent dans les facrifices. ( Feftus.)
G L O S , la foeur du mari. Feftus définit ainfi
le mot glos , viri foror a gr&co yàxas.
GLOSSAIRE des dates. Voyez D ates.
GLOSSOCOME ( Muftq. inftr. des anc. ) ,
nom que les anciens donnoient à Tefpèce d'étui
dans lequel ils confervoient les glottes de leurs
flûtes , qui probablement étoient des efpèces de
hautbois ; & par conféquént leurs glottes étoient
des hanches. Voyez Flûte.
G LO T T E . ( Muftq. inftr. des ans. ) Pollux met
la glotte au nombre des parties dé jà flûte ; & Hé-
fychius dit que Xts glottes étoient des languettes ,
où petites langues qui s'agitoient par le fouffle du
joueur. Cette defcrîption d’Héfychius confirme
l’idée où nous, fommes, que les flûtes des anciens
tfétoient que des efpèces .de hautbois. Voyez
Flûte.
GLUTINA TORES. Lés anciens avoient des
ouvriers dont l’uniquë emploi droit de coller les
feuilles de papyrus. On les nommoit ( Cic. ad
Attic. lib. X L IV . ) glutinatores ‘,*'& l’on ne d o it.
pas les confondre avec les ouvriers du commun j
car les athéniens élevèrent une ftatue à un certain
Philtatius f P/toi. BibV. ex Olympiodqro.’) ,
qui leur avoit en feigne à coller le s ! manuferifs .
ou J ce qui paraît plus vraifemblable , qui avtfit
inventé une'efpèce particulière de colle pour lès
livres.
C'eft de la colle. avec laquelle on attachoit ,
au bout l’une de,l'autre , les feujljes j e papier,
que le bout d’en haut des feuilles ainfi attachées
enfemble, où l’on mettoït le titre du manuferit ,
a pris le nom de vrpcrjojeor.Xûv. f)e même que la
dernière feuille d’en bas s'appelloit, à caufe de
cela, ix^}ûKcxr.oi. ( Salmafius de ufuris3vag. 41 p. )
Lorfqu’un rouleau de papier étoit ainfi collé , on
l’ébarbôit ( Lucian. adv. induit. c. III. )-3,comme
cela fe remarque vifiblementauxmanufcrits d’Her-
culanum. L ’ inftrument, pour ébarber ces rouleaux,,
fe nommoit chez les latins ficila, &chez
les grecs
k G L Y C E R IU S ,
G O M
GLYCERIUS , tyran fous Léo«!
Glycx&ius A vgustvs,
Ses médailles font :
RRR. en or.
RR. en quinaires.
, O. en argenj, & en B.
& L Y CM , furnom de la famille Clau d ia .
G L Y CO N . Voyei Da eÈs.
G L Y P TO G R APHIE. La Glyptographie eft la
fcience des graveurs en creux & en rehef fur
des cornalines > jafpes, agathes , agathes on y x ,
lapis, améthiftes , opales , fardoines , hyacinthes,
chryfolithes , topafes & autres pierres précieufes
qui étoient employées par les anciens pour des
bagues , des cachets , des vafes & autres orne-
mens. C e terme eft compofé de deux mots grecs ,
, gravure, 6* y/>cttp>i, description*
,GNA. Voyez Odin.
GNÆUS. Voyez Cnæus.
G N A T IA , ou Eg n a t ia , ville d’Italie, au
pays des falentins, entre Bari, autrefois Barium3
& Brindes, autrefois Brundufium. Elle fe vantoit
de pofleder une pierre , fur laquelle le feu s’al-
lumoit de lui-même, fi-tôt que le bois y étoit
pofé. Horace, dans une de fes fatyres, fe moque
de cette fable. Mais voyez Feu.
G N YD E . Voyez Cnide.
G GNNOOMMOONNSIQ. UE . \f rVoovyeey^ CAaDdKrAaKn..
GNOSSE. Voyei Cnossus.
GNOSTIQU E S. Voyez Abraxas.
GOBELETS ( joueurs d e ). Voyei Aceta-
BULARII. .
GOÉT IE , efpèce de magie qui n'avoit pour
objet que de faire le mal ; c’eft pour cela que
ceux qui en faifoient profeflion, n’invoquoient
que les génies malfaifans : leurs invocations fe
faifoient la nuit, auprès des tombeaux, par des
gémiffemens & des lamentations. Le mot goétie
eft le même que yotvûx3 enchantement.
GOMER, Vpyei G om o r .
GOMERIATICUM, impôt fur les laine J»
Antiquités, Tome T1J«
G O N 4P
GOM OR , gomer, humra, tnefure de capacité
pour les folides de l’ Afie & de 1 Egypte;
elle valoit, en mefure de France , de boif-
feau, félon M. Pau«Slon, dans fa Métrologie*
elle valoit, en mefures anciennes des mêmes pays 4
r y conges facrés,
o u , i f . cab,
ou , i | marès »
o u , 3 y chenices ,
i o u , 7 y log ,
ou , 14 y hémines.
! Gomor, homer , décime, mefure de capacité
’ pour les liquides de l’Afie & de l’Egypte ; elle
valoit> en mefure de France, 3 pintes & tI ot»
félon M .P au& on , dans fa Métrologie, elleya-
■ lo it, en mefures anciennes des mêmes pays ,
j 1 y conge facré,
ou , 1 f çab,
ou, 1 f mares,
o u , 4 y dîenices, i
o u , 7 j log ,
ou s 14 y mines.
G OM PH I , en Theffalie. roMfcEfcN.
Les médailles autonomes de cette ville font*
RRRR. en bronzp.
O . en or.
©. eu argent.
GO N D S . La déeffe Carde a préfidoit aux1 gondsi
Voye% fon article.
Les gonds des anciens entroient dans le feuil
des portes, comme ceux de nos portes cochères ;
& par ce moyen, on pouvoit ouvrir les portes
en dedans ou en dehors. On en a trouvé plufieurs
de cette forte à Herculanum. Les gonds étoient
faits de différente matière, le plus fouyent do
bois d’orme ( Blin. X V I . 40. ) , quelquefois de
fer ou d’airain. Servîus ( Æneid. 1. 454. ) dit
qu’après la trahifon deTarpeïa, on fit garnir les
portes dtr*Capitole de gonds d’airlîn , afin qu*ils
avertiffent par leur frémiflTement de l'ouverture
des portes. Lorfqu on craignoit au contraire,
que ce frémiftement ne reveillât des jaloux, ou
des argus, on verfoit de l’eau furlesgwnfr.Plautç
nous apprend cette rufe ( Cure. 1. 3. 1. ) :
;"Placide egredere3 & fonitamprohibe forum, & crepitwn
cardinum, , . „ .
Ne quoi hic agimuSf hervs percïpiat jiert.
G