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ron , Iorfqu’il fe fit faire la barbe pour la première
fois. On les célébra d'abord dans des mai-
fons particulières, & il paroît que les femmes y
avoient part > car Xiphilin rapporte qu'une dame
de la première qualité, nommée Æolia Catula, y
danfa à l’âge de 80 ans i mais Néron rendit bientôt
après les jeux juvenaux publics & foleranels ,
& on les nomma Néroniens.
JU V E N T A S , dée(Té de la jeunefle chez les romains
> elle préfidoit à la jeunefle , depuis que
les en fans avoient pris la robe appellée pr&texta.
Cette divinité fut honorée long-temps dans le ca-
pitole 3 où Servius Tullius fit mettre fa ftatue. Auprès
de la chapelle de Minerve » étoit l’autel de
Juventas 3 & fur cet autel étoit un tableau de
Proferpme. Lorfque Tarquin l'ancien voua le
temple-de Jupiter capitolin , pour lequel il fallut
démolir ceux des autres divinités, le dieu Terme
& la déefle juventas, au rapport de Tite-Live (//v.
X X X V I . ch, X X X V I . ), déclarèrent,par plufieurs
j u v
lignes , qu’ ils ne vouloient pas quitter la place où
ils étcdent honorés. M. Livius Salitanor étant cen-
feur, voua un temple à Juventas , & le fir élever
après une viétoire qu’ il remporta fur Afdrubal. A
la dédicace de ce temple, on infiitua les jeux de
la jeunefle, qui font différens des jeux juvenaux,’
& qui ne furent pas répétés dans la fuite, autant
du moins qu’on en peut juger par le filence de
l'hiftoire. Les grecs appelloient H ébé, la déefle
de la jeunefle j mais la Juventas des romains n’étoit
pas pofîtivement l’Hébé des grecs, à ce que penfe
Voffius ( de idololat. lib. VIH. cap. 111 & V. ).
( D. J . )
JUVENTIA3 famille romaine dont oîi a des
médailles.
RRR, en bronze, de Colonies.
O. en or & en argent.
Goltzius en a publié quelques médailles, incon-
nues depuis, lui«
m
K.
O m e t t e lettré, qui étoit le kappa s grecs,
fut adoptée parles latins depuis Salufte. Cet écrivain
attribue cette adoption à un grammairien,
appelle Salvius. Aufone dit que le k n’étoit employé
que dans trois mots latins ( de Ut. mon.grsc.
U lat. 2,0. ) :
Hac tribus in Latio tantum additanominibus K .
Le grammairienTerentianusMaurus nomme ces
trois mots :
K fimiliter otiofa efi c&teris fermonibus ;
Tumque in ufu efi , cum kalendas annotamus aut
kaput.
S Apc ksfones notabant heç vetufii litera.
Obfervez qu’ici kaput n’eft pas lt tête, mais un
chapitre de loi.
Il faut joindre à ces trois mots celui de kàlumniay
dont on imprimoit la première lettre , ainfi formée
, fur le front des colomniateurs , afin qu’ils
ne pûffent plus être accufàteurs. Voye% C .
Sous les empereurs romains on confondit les
lettres grecques avec les romaines j témoins les
infcriptions que l’on voit au Capitole fur les têtes
d’Epi cure ôc^de Métgpdote. Le nom du premier
eft ainfi écrit : Enicorpoc. Une tête de Médufe
change également le ü en c dans le nom deSofo-
des l’artifte, c«c«c\t : & l’on trouve des médailles
de Corinthe avec le mot Copier. Le nom de Carthage
eft écrit par k fur les médailles ( S alvis
A ugg. et Cæs. fez. k-a e t.) dt Dioclétien, de
Maximien , de Conftantius, &c. Quelquefois un k
feul eft pris pour l’initiale de Cartkago fur les
médaillés. Selon Béger, un grand K qui fe voit
aM| revers des médailles des empereurs grecs , eft
l ’initiale de C o n st an t in u s j & fur les médailles
grecques, il eft l'initiale de ko iah e y p ia , la
Coeléfyrie.
Le k eft fur les marbres l’initiale de Ksfo.
Le fr a été che^ quelques auteurs une lettre
numérale qui valoir 250, fuivant ce vers' •
IÇ„ quoque âuçentaç 6? quinquaginta tenebit.
Avec un tiret an-defîiis £ elle acquéroit une
valeur mille fois plus grande ; 250,000,
Antiquités. Tome 1U
La le ttre k a d iffé ren te s lign ifica tion s dans les
C h a r tr e s , d ans les d ip lôm e s. En v o i c i qu e lq u e s
e x em p le s le s p lu s o rd in aire s : k r , chorus , k r . c .
cara civitas , KRM. carmen, KR.- AM. N. carus
amicus nofier, K S. chaos , k. T.' cap i te tonfus.
« Les k des manufcrits» des marbres & des
médailles peuvent être divifés en quatre fériés.
# « La Ie grande férié du k , à traits irréguliers,
tient à la plus haute antiquité. T fous férié, tra-
verfes féparées l’une de l’autre î 2e jointes en
angle j 3 e faifant un angle ou bien une courbure,
derrière la hafte qu’ elles traverfent; 4e angle dé*.'
taché de la hafte i 5e prefque en h».
« La I Ie férié , affez régulière, s'étend fur les
figures des quatre premières Tous - fériés depuis
deux fiècles avant J. C . jufqu’à la fin du moyen
âge. Les autres defcendent jufqu’au bas temps.
i° A jambages tranchés î 2° à rraverfes au moins
d’un côté plus courtes que la hafte, ou à hafte
plus courte que l’une des traverfes; 30 traverfe
fupérieure à peu près droite ; 40 courbée en-
deflous; y0 K en x ; 69 en h ; 70 hafte inégale
à l'une de fes branches ».
« La IIIe grande férié prenant la figure del’R»'
eft gothique dans fes quatre dernières fous-féries.
Les trois autres peuvent fe rapporter au moyen
âge , quoique plufieurs de leurs figures remontent
plus haut. i e Sous-férié, tête ou patife ouverte
en-deflous, côtés tranchés, tous j 2e quelques-
uns ; j® nul ; 4e tête fermée ; 5e ouverte en-
deflous î 6e fermée, montant prolongé ; 7 e k
anguleux & très-gothique ». ( Nouv. Diplomate
II. 322. )
KABBADE ou C A B A D E , habit militaire des
grecs du bas - empire. Kabbadium , Kabadium,
Tzetzès ( Chiliad. 2. ) dit que cet habit étoit
ainfi appellé de Çabades, roi des Perfes. Codin
( de ojf. Confiant, c. VI. ) dit qu'il avoir pafle des
aflyriens aux grecs de' Conftanrinople. D ’autres
ont dit que ce nom lui venoit de fa forme , qui
étoit femblable à celle d’ un kappa grec. Le P. Goar
trouve ce fentiment ridicule. Quoi qu’il en foit »
c’étoit un »habit intérieur que l’on portort fous un
autre : le kabbade étoit court, ferré, fans plis ,
il ne defeendoit que jufqu’ au haut de la jamb
e , & fe boutonnoit jufqu’au bas de la poitrine
avec de gros bouton*. On le ctignoit d’une ceinv-
D d d