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dirpofition , & au-deffous du uom de la P«&?nn?»
on voit cette infcription qu’ il faut lue horifonta-
lement, malgré les fepatations.
P R O C O P E . MA N U S
L E B O. C. O N T R A ✓
D E V M Q U I
M E I N N O C E N
T E M S U S T U L I T
Q ▼ A E. y I x I T
A N N. X X.
P O S P R O C L U S
Cette opinion qui paroît fufKfamtnent prouvée,
annonce que la femme repréfentée fur un marbre
du cabinet du r o i , eft morte fort jeune : voici
4'mfcription dont il eft chargé.
KOFNHAIA AEÏKIOt BÏHXAAI2
Corntl'ia Lucîi filia Brcjalzs.
Main ( baifcr la ). Les fuppliants étoient dans '
l’ ufage debaiier la main de celui dont ils voipoicnt
émouvoir la pitié. C'eft ainfi que Priam baife la
ma in d'Achille, pour obtenir le corps de fon
malheureux fils fur une marbre de 1a villa Bor-
ghéfe.
Les anciens en adorant les divinités, fcaifoient
aulfi leurs mains propres en ligne de refpeét Se
d'amour. 1
Voy. A d o r a t io n .
Mains (laver les''. C ’étoit un'ufage général chez
les anciens de fe laver les mains avant de prier les
divinités, 8e fur-tout avant que de leur offrir des
facrifi es. On lit ces mots dans une infcription
rapportée par Muratori C ti*. 1 , L
J O VE NIQUE. G E N I O
OTA RI S Nl Sl LOT I S MANI BUS .
Mains panthées. Voye% PANTHÉES.
Main droite élevée vers le menton , enveloppée
dans le manteau , eft une attitude qui exprime le
receuillement, fur tout quand elle eft ^donnée a
une figure enveloppée dans une draperie Yolumi-
neule.
La Mnémofynedu mufeum Pio-Glément in qui
porte Ton nom gravé fur fa plante dans le même
tems où elle a été fculptée, la-Polymnie du même
M A I
mufeum appellée la mufe de la mémoire par Plutarque
, Fulgence & le fcholiafte d Horace» iont
dans la même attitude. La^ meme attitude defigae
aufti un philofophe qui médite.
Ma in renversée. On voit un grand nombre de
figures dans le mufeum ctruscum qui prefentent
une main extrêmement renverfée fur le poignet.
C e mouvement eft trop fouvent répété dans
les figures de ce fiècle & de cette nation , pour
n'avoir point une ra.fon qu'il eft cependant impof-
fible, ou du mJns très difficile de découvrir au*
jourd’hui.
Ma in touchant une oreille. Voyez O reille.
M a iN droite ou gauche. Voyez CÔTÉ &
, Gauche.
M a in fermée. Voyez Fa sc in a t io n -
Ma in touchant le menton. Voyez MENTON.
• M a in dont l'index eft feul étendu, fymbole
du ferment militaire , fur les médailles de la fa-
. mille Licinia.
Ma in armée du cefte fur les médailles de
; Smyrne & deTuder.
MAINS de jufiice fur les feeaux.
On voit quelquefois des mains fnr les médailles
des empereurs de Conftantinople î il y en a une
defcendant du ciel /ur la tête de Charlemagne
dans le monument qui le repréfente, comme pa-
trice des romains} cette main fe voit encore defcendant
d'en haut, & envoyant des rayons fur la
tête de Charles le-Chauve dans deux images de
cet empereur. Les bulles de plomb du pape Victor
II repréfentent une main fortant d'un nuage &
offrant une clef a Saint Pierre. La main de juftice
qu'on voit pour la première fois fur le fceau dé
Hugues-Capet n’ auroit-elle point rapport à ces
mains éleftes ? Quoiqu'il en fo it , elle eft le fymbole
de la juftice fouveraine des rois & des princes.
Nous ne la trouvons point fur les feeaux des empereurs
d'Allemagne. Le fceau de Guaimar, prince
de Salerne au onzième fiècle, le repréfente tenant
dans fa main droite un feeptre fleurdélïfé , & élevant
fort haut fa main gauche. Son contre-fcel
porte une main feule, dont le,doigt du milieu^'
recourbé. Depuis Hugues Capet la main de ju t a
ne paroîtpoint fur les feeaux jufqu'à Louis X , dit 1:
Hutin. Lui & fes fucceffeurs jufqu’à Charles VI,
Ila portèrent dans leur gauche., & le bâton royal dans leur droite. On croit que Charles VI elt le
premier qui a introduit l’ufage qui s'obferve encore
de porter le feeptre avec la main de juftice.
C e prince eft repréfenré avec ces deux fymbcles
dans quelques unes de fes monnoies. Cependant
M A I
fh z duTillet j il tient un long bâton & an feeptre.
He.iri V roi d’Angleterre, qui fe difoit fauf
fanent roi de France, fit reprefenter fur fes feeaux
deux mains de juftice , pour matufelter fon autorité
dans l'un & l’autre royaume.
M A J O R I E N
J u l i u s M a j o r i a n u s
a u g u s t ü s .
Ses médailles font
R. en o r , le revers qui a pour légende Votis
mulcis eft RR.
RR. en argent.
RR. en quinaires d’argent.
RR.’en P.B.
ATT) ÀRT7S ( D u s } V.DÊESSES-MÉREE.
M A I * 1 7
conduifoit à une grande porte , d’eû l'on entroit
dans une galerie foutenue par des colonnes avec
des portiques. Cette galerie menoit à des appar-
temens où les mères de famille travailloient en
broderie, en tapifferie, & autres ouvrages, avec
leurs femmes ou leurs amies. Le principal de ces
appartemens fe nomme t thalamus -t & l'autre qui
lui étoit oppofé , antithalamus.
Autour des portiques il y avoît d'autres cham-*;
bres & des garde-robes deftinées aux ufages do-
meftiques»
A cette partie de la maiforj ctoit jointe une
autre partie plus grande , & décorée de galeries
précieufes, dont les quatre portiques étoient
d'égale hauteur. Cette partie de la maifon avoit
de grandes falles quarrees , fi vaftes qu'elles pou-
voient contenir , fans être embarraflees , quatre
lits de table à trois fièges avec la place fuffifante
pour le fervice, la mufique & les jeux. C'étoit
dans ces falles que fe faifoient les feftins où l’on
fait que les femmes n'étoient point admifes à
table avec les hommes.
MAISONS des égyptiens.
On tâchera de tenir, dit M. Paw , un milieu
entre la trop grande élévation que Diodore
donne aux' maifons de 1 ancienne Egypte 3e l^e-
tat où les réduit Pococke, qui prétend que ce n e-
toient que des rentes. Suivant^ cette bifarreidee,
toute une ville égyptienne n’eût confifté qu'en un
temple, & en une affemblée de gens qui cam-
poient autour de ce temple. Mais Pococke eft le
feul qui ait jamais imaginé de faire camper les
égyptiens fans s'appercevoir qu'ils avoient pour
ce genre de vie une horrible averfion, au point
qu’ils ne permirent pas même aux juifs de camper
en Egypte ï & il feroit à fouhaiter que^ les turcs
euffent obfervé la même conduite à l'égard des
arabes bédouins , auxquels ils ont permis de vivre
fous des tentes, ce qui a entraîné la ruine de d:f
férentes provinces.
Maisons des grecs.
Les maifons des premiers fiècles reffembîoient
ordinairement à des tours, félon Denys d Hali-
carnaffe i mais ce n’ eft pas des tems fauvages que
nous voulons parler ici. Les maifons des grecs
dont .nous voulons parler, c'eft-à-dire, les palais
des grands & des gens riches , brilloient par le
goût de l’architeéfure , les ftatues & les peintures
dont ils étoient ornés.
Ces maifons n’avoient point de veftibules
comme celles des romains ; mais de la première
pprte on traverfoit un paftage où d’un côte etoient
les écuries, & de l'autre la loge du portier , avec
quelques logemens de domeftiques» Ce paftage
Antiquités. Tome III.
A droite & à gauche étoient d'autres petits
bâtimens de'gagés, contenant des chambres ornées
& commodes, uniquement deftinees à recevoir
les étrangers avec lefquels on entretenoit
les droits d’hofpitalité. Les étrangers potivoient
vivre dans cette partie de la maifon en particulier
& en liberté. Les pavés de tous les appartemens
étoient de mofaïque ou de marqueterie. Telles
étoient les maifons des grecs , que les romains
imitèrent & qu'ils portèrent au plus haut point
de magnificence. ( D. J. )
Obfervations générales de Caylus fur les mai fens
des Romains.
, La médiocrité des habitations particulières ne
doit pas empêcher de convenir que les maifons
ordinaires des romains, avoient en général une
forte d'apparence dont elles étoient redevables à
leur porte d'entrée, & à la décoration de leurs
cours, dont l'efpace étoit cependant fort refferré j
mais les diftributions intérieures en étoient fort
petites. Indépendamment des preuves que peut
. donner le plan de quelques maifons qui ont fub-
fifté jufqu’ à nos jours , les réflexions tirées des
différens récits épars dans les hiftoriçns, ne fervi*
ront qu’à les confirmer.
Les romains ne recevoient aucun étranger dans
leurs chambres à coucher, ni dans les retraites
ou cabinets d'étude & de travail. Ils avoient des
logemens voifins & féparés, pour recevoir les
hôtes. Une grande,pièce confacrée à la vanité, f$c
que l’on nommoit l’atrium, parée des pcrtiaîts
fa mille & des ancêtres, étoit deiiôié&æBa^
l i â t