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ticable aux hommes feul ; àétus en avoit quatre 8c
fer voit autfi aux bêtes de fomme 5 via enfin en
avoit huit ôc fer voit aux chars,
1T E R A TU S . Gruter ( 538. 9 .) rapporte une
épitaphe dans laquelle on lit ces mots :
MILITAViT. ANN. XXVIII. ITERAT^. VIXIT.
ANN. LXXX.
Ils défîgnent un foldat qui avoit fervi pendant un
temps double de celui qui conllituoit la milice
romaine.
ITH AQ U E , petite ifle de la mer Ionienne
près de Céphalonie. Homère Fa. rendue Célèbre
dans fou poëune de l'Odyflee, où il fait naître &
régner Ülyfie dans cette ifle , qui n’eft aujourd'hui
qu'un écueil habité par quelques - pauvres pêcheurs.'
' . . . .
Ith a q u e ,.ifle. 10A & i©ak î2N.
M. Combe lui attibue. une médaille autonome
de bronze avec la pi emièrè légende, 3c pour revers
une tête barbue, coëffée d'un bonnet pareil à celui
d’Ulyffe.
Neumann en a publié une autre de bronze avec
* la même tête d’Ulyffe , la fécondé légende eft un
çoq.pofé.
ITH OM A T E , furnom de Jupiter, fous lequel
il étoit honoré par les peuples de la Meffénie , à
caufe d’un temple qu'il avoit fur le mont Ithome
près de Mefline. Ces peuples qui tiroient vanité
v de ce que Jupiter avoit été élevé fur cette montagne
, lui confacrèrent un culte particulier,
une tête annuelle qu'on appelloit la fete ithomée.
La façon dont on l’honoroit le jour de fa fête
eft allez finguliere : toute la journée fe pafloit à
porter dévotement de l'eau, depuis la ville qui
étoit au bas de la montagne, jufqu'au fommet où
étoit bâti ce temple dans, lequel on avoit conftruit
un vafte réfervoir pour contenir cette eau» qui
étoit à l'ufage des miniftres du temple- Ariftomène,
citoyen de Meffène, facrifia trois cens hommes à
Jupiter-Ithomate. Hoye^ N é d a ,
ITH OM E étoit, félon les melféniens, l'une
des nourrices de Jupiter ; Néda étoit l'autre.
J fl home étoit le nom de la montagne fur laquelle
on voyoit letemple de Jupiter 5 ’& Néda étoit le
nom d’une fontaine ^11 pied de cette montagne , où
l’on prenoit tous les jours de l'eau qu'on portoit
dans le temple. ( Paufanias lib, I V . 33. )
ITH YM B E ( mufiq. des anc. ) chanfon à l’honneur
de Bacchus. L'air de cette chanfon étoit encore
l’air d’une danfe, nommée autTi ithymbe , de
même que le muficien qui i'exécutoit.
I T Y
ITH Y PH A L L E , efpèce de bulle en forme de
coeur , que l'on pendoit au cou des enfans &. des
veftales à Lqueheon attiibuoit plufieurs vertus.
Pline dit ( l. X X V I I I . c. V . ) que Yithyphalle
étoit un préfervadf pour les enfans & pour les
empereurs mêmes 5 que les veftales le mettoient
au nombie des chofes facrées, & l’âdoroient
comme dieu ; qu'on le fufpendoit au - deffous des
chariots de ceux qui triomphoient, & q v’ it les dé-
fendoit contre l’envie. Cette amulète -étoit une re-
pîéfentation du membre viril. On en promenoit
de monftrueux dans les bacchanales & dans les
myrtères Les grecs & les égyptiens-gtecs donnèrent
a 11 fiî ce nom à Priape.
ITH Y PH A L L I chez les romains , bouffons
obfcènes qui portoient des tuniques traînantes,
comme l'on en donnoit fouvent à Priape, dont ils
repréfentoient les luxurieufes orgies. *
ITH Y PH A L LO PH O R E S , miniftres des' orgies
qui dans les proceflipos ou courfes de bacchantes
s'habilîoient en faunes, contrefaifant des
perfonnes ivres, & chantant en l’honneur- de
Bacchus des cantiques dignes de leurs fonctions.
IT 1A famille romaine dont on a des médailles *
RRR. en argent.
O. en bronze. '
O .en or.
ITINÉRAIRE ( 1') d’Antonin marque tous
! les grands chemins romains dans l'empire , & toutes
les ftations des armées romaines. Il fut fait par
ordre de l’empereur Antonin-le-pieux , comme le
rapporte Luitprand ; mais il eft fort défectueux
par les fautes que les copilles y ont laiffé gliffer.
On appelle auflî itinéraire un écrit dans lequel
on. indiquoit la route que l’on doit-fuivre dans
un voyage , ”& les lieux par lefquels il faut paffer.
Une colonne itinéraire- eft une colonne à pan,
pofée dans un carrefour fur un grand chemin,
où elle indique les routes différentes par les inscriptions
gravées fur fes pans. Celles des romains
font appellées ordinairement colonnes miiliüires,
à caufe des milles dont le nombre étoit gravé fur
ces mon urne ns..
IT O N IA , furnom de Minerve, fous lequel elle
eut à Coronée, dans la Béoiie -, un temple qui
lui étoit commun avec Plutus, peut - être pour
montrer que Minerve -eft la fource de tous les
• biens par la prudence & par rinduftrfe. Ce.fur-
nom de Minerve vemoit d'iTONE en Béotie , où
elle étoit particuliérement honorée.
I T Y L E , fils de Zéthus 3c d'Aëdo., fut tué par
1 1 H H I ■ ■ j ■ WÊÊI ; ■ la
I U L
la jaloufe rage de fa mère.. Voyei A édo. Voye^
auflà P AND ARE E,
I T Y S , fils de T é ré e , roi de Thrace & de Pro-
gné, futmaffacré par fa propre mère , qui le fit
mangera fon mari, pour venger l'injure qui avoit
été faite à fa foeur Philomèle. Voye^ Pa n d a r é e ,
PhILOMÈLE , P R O G N É .
I ï r s , iuyl3junx. C et oifeau étoit, félon Pin-
dare, le principal ingrédient du philtre donné par
Vénus à Jafon , pour l'introduire auprès de Mé-
d ée, & pour infpirer de l’amour à cette magicienne.
On le voit fur une cornalirre de Stofch,
& fur une pierre gravée du cabinet de Florence,
auprès de Jafon.
Cet oifeau avoit été, félon la fable , une fille
de Pan & de Pitho, ou d’Echo, qui ayant infpiré
à Jupiter de la pâffion pour I o , fut métamorphofée
par Junon. Devenu enfuite l’oifeau favori de V é nus
, il conferva toujours fon.caraCtère complai-
fant 3c facile, 3c il fervit aux philtres amoureux.
IU LE , nom du premier des mois des anciens
habitahs del’ille de Chypre , fur-tout de ceux de
Paphos, Juins , Julius, Il commençoit le 2.4 du
mois de décembre, & s'étendoit bien avant^dans
le mois de Janvier. C e mot vient du grec ixxasy
en trouve quelquefois lùxtos.
I ule , nom d’une pièce de vers que les anciens
grecs, & enfuite les romains à leur imitation ,
chantoient pendant la-moiffon à l'honneur de
Cérès & de Bacchus, pour fe les rendre propices.
C e nom vient de axos o u qui lignifie une'
gerbe. On appelloit aufli cette hymne démétrule
ou démétriule, c ’eft-à-dire, Iule de Cérès. Voyeç
lefeholiafte d’Apollonius, ( liv. I » Athénée, X IV.)
•On difôit Ule, ou Iule,
IULISlj dans l'ifle de Céos. io y a & iy a iq n .
Les médailles autonomes de cette ville font :
RRR. en bronze.
O. en or.
O. en argent.
Leur type ordinaire eft une abeille.
Le P. Froelich en a publié une médaille impériale
de Marc-Aurèle, avec la légende io?a ie£2N.
IULO , f. f . , nom de Cérès. V io , ou Julôi
C e nom lui venoit de l'hymne appellée Iule , ou
de 1 v*.qs 3c Ovxos, qui fignifie gerbe de bled. On
difoit Vio, ou Julo. '
IULUS.\ tr ‘ a A
IULE. 5 ^°yeK. A scagnb,
tfylthuifés 2 /IJ,
i v a .313;
IVOIRE,. « Les grecs, dit Winckelmann ( hifi»
de l'art. l iv . I , c. 1. ) , travaillèrent Y ivoire dès
la plus haute antiquité. Homère, parle de poignées
& de fourreaux d’épée, de lits, & d’une
infinité d'autres chofes faites de cette matière
( Paufan, l. / , p. 30 ; Cafaub. ad. Spartian. p.
20, E ) . Les chaifes curules des. premiers rois
& enfuite des premiers magiftrats.de Rome,
étoient pareillement d'ivoire. ( Dionyf. Halic. Ant.
Rom. L IIIy p. 187, 1. 1$; l IV y p. 257, ^.19; ï
& chaque romain, élevé à la dignité à laquelle
étoit attaché 1 honneur de la chaife en avoip une
particulière en ivoire {liv.. L. $■ . c. 41 ). C ’ étoit
fur des chaifes femblablés qu’étoit aflis le fénat
en corps, quand un orateur prononçoit de de fl us
lés roftres, dans une place de l’ancienne Rome,
l’ oraifon funèbre de quelques illuftres romains.
( Polyb. I. V I , p. 49J, lin. ult. ) Les lyres des
anciens étoient d'ivoire {Dionyf. Halte. I. V I I ,
p. 458, l. 39). Il en étoîtde même de plufieurs
meubles ; & Sénèque, dans fa maifon de Rome,
avoit cinq cents tables de hors de cèdre, montées
fur des pieds d'ivoire {Xiphil. Ner. p. 152,
l. 9 ). Dans la Grèce il y avo:t plus de cent ftatues
d’ivoire & ’ d'or, la plupart fabriquées dans "les
temps les plus reculés de l’art , & plus grandes
que le naturel. Un petit bourg en Arcadie pof-
fédoit un bel Efculape en ivoire {.Strab. géogr,
L V I I I y p» 337» D . ) y & un temple bâti fur la
route de Pellène , en Achaïe, renfermoir une
Pallas de la .même matière {Paufan. L V I I ,
р. 594, 29 ). A Cyziqu e, au royaume de
Pont, il y avoit un temple où les jointures des
pierres étoient ornées de moulures d’or, dont l’intérieur
étoit décoré d’un Jupiter d!ivoire couronné
par un Apollon de marbre {Plin. I. X X X V I ,
с. 22 ). Il y avoit à Tivoli un Hercule femblable.
( Properc. I. I V 3 El. 7 , v. 82"). Dans Fille de
Malthe , l’on confervoit quelques ftatues, représentant
des vifto'res 3c datant des premiers temps
de l’art, mais très-artiftement faites. ( Cic. Ven
IV , c. X L V I .) Hérodes- Att'icus, célèbre par
fon éloquence 3c par fes richefîes fous les règnes*
de Trajan Ôc des Antonins, fit placer dans le temple
de Neptune, à Corinthe, un char attelé de
quatre chevaux tout dorés, à la réferve de la corne
qui étoit d'ivoire-, ( Paufan. I. II. p. 1 13. I. C, )
Parmi tant de découvertes qu’on a faites, il ne
s’eft trouvé aucun veftige de ftatues d'ivoire, à
l’exception de quelques petites figures, parce que
les dents des é-léphans, ainfi que celles des autres
animaux, fe calcinent fous terre. Cependant un
particulier à Rome, conferve une dent de loup ,
•fur laquelle font fculptés les douze grands dieux,
parce que la dent de cet animal eft la feule qui ne
fe calcine pas dans la terre. Il y ayoit à Tyrinthe,
en Arcadie ,-une Cybèle d’or, dont le vifage étoit.
fait de dents d’hipopotame. ( Paufan. lib, V III.
pag. 694. lib. X X X II. ) Quant à l'exécution des
ftatùçs compoféss de différentes »atières, fl pa