
4?* L A R
unes de e&s coupes fculptées, avec un manche,
c'eft-à-dire en forme de patères, vafes deitinés
aux libations. En voici des exemples.
D . M
Q . Y A L E R I O
Grut. pag. D c c c L i i i . I.
TI. C L A V DIO. Z E v; x E
T I . C L A Y D I Y S E R A S T U S
IECIT. L1SE RTQ. S Y;0. BENE
M E R E'N T I. V I X. AN. I Y*
avec une patere femblable. Enfin , 1 une ...autre
épitaphe fur la-voie Appienne, avec ces-lettres
D M. S-A. & une patere Iculptée au-defious.
( Fabrett. p. 69. ) , .
LARVES. « Il eft démontré, dit M. Leflîng,
que les anciens n'ont pas reprélètné la mort par
un fquelette, & qu'il s'en trouve cependant fur
d'anciens monumens ; il eit naturel de demander
ce que ces fquekttes doivent fignifier? Je réponds
fans détour : Ges fquelettes font des larves ; non
pas que larva ne fignifiât autre chofe qu'un fquelette
; mais parce que les anciens entendoient
par larves une certaine claffe d'ames humaines
féparées de leurs corps. »
cc Voici la pneumatologie des anciens. Après
les dieux, ils croyoient à un nombre infini d’ef-
prits créés , appelle's démons ; ils aflfocioient à
ces êtres les âmes des hommes morts, qu'ils
comprenoient fous le nom général de lemures,
dont il devoit y avoir nécelfairement deux clartés :
celle des âmes des bons, & celle des âmes des
méchans. Les bonnes âmes devinrent les dieux
pénates , fous le nem de lares ; les autres , en
punition de leurs crimes, erroient fans celle fur
la terre , effrayant les méchans, & caufant une
vaine terreur aux bons f ils s'appelaient larves.
Dans l’incertitude de favoir fi une ame ^apparte-
noit à la première ou à la^feconde cîafTe , on fe
fervoit du mot mânes. »
ce Je foutieris que de pareils larves, c ’eff-à-dire,
lfes âmes des hommes méchans , ont été repré-
fentés par des fquelettes. Je fuis convaincu que ,
par rapport à l'a r t, cette obfervation eft abfo-
Lim.nt neuve, & qu'aucun antiquaire n'en a fait
a fige avant moi pour l'explication d'anciens mo-
jmmens. On délirera par conféquent d'en voir la
preuve, & il ne fuffiroit peut-être pas de citer
L A R
unemote de Henri Etienne,d'après laquelle «ma
dans une ancienne épigramrae , doivent être expliqués
par mânes ; mais ce que cette noté lai fié
peut-être entrevoir, fera mis hors de doute par
le partage fuivant. Séneque dit : Nerno tam puer
eft 'y ut cerberum timeat, & tenebras , &- larvarùm
habitum nudis ojftbus' cohs.renti.um. Seroit-il poflible
dé défigner un fquelette plus pofitivement que par
nudis ojftbus coherens ! Quelle plus forte preuve
pourroit-on defirer que les anciens ont repréfenté
leurs revenans par des fquelettes ? «
« Si une pareille obfervation fournit une explication
plus naturelle de plusieurs repréfentations,
dont jufqu'à ce jour on n'a pas compris le- fens ,
il err réfulte une nouvelle preuve de fa jufteffe.
En ne trouvant fur un monument antique qu un
feul fquelette, on pourroit fans doute^le prendre
pour la mort , s’il n'étoit pas prouvé d'ailleurs
que les anciens ne l'ont pas repréfentée ainfi ;
mais comment , lorfqu’on en trouve plufieurs
femblables, peut-on dire que, puifque le poète
cOnnoïr plufieurs genres de mort,
Stant furis. circum , yari&que ex ordine mortes ,
il doit aufli être permis à l’artifte de rendre plu-
fi.urs manières de mourir, chacune par une figure
particulière, quoique toutes femblables ? Cependant
que. diroit-on fi , dans cette fuppofition,
une pareille compofition de plufieurs fquelettes
réunis n'offroit pas-un fens raifonnable ? J'ai fait
^nention plus haut d'urîe pierre gravée , rapportée
par Gori, fur laquelle on voit trois fquelettes j
l’un conduit un bige, attelé de deux animaux
furfeux , par-defîus un autre couché par terre,
& menace de renvérfer de même le troifîèrne,
placé devant le char. Gori appelle cela : Le triomphe
de la mon fur la mort. C'eft-là du galimathias tout
pur. Heureufement pour lui le travail de cette
pierre eft médiocre , & elle eft furchargée d’inf-
criptioris qui paroiflent grecques , mais qui n'offrent
aucun fens. Gori en fait donc l'ouvrage d'un
gnoftique ; & de tout, temps il a été permis de
débiter fur le compte de ces hérétiques toutes les
extravagances qu’on n'avoît pas envie de prouver.
Au heu de voir ici le triomphe de la mort fur
elle-même , ou fur deux concurrens qui lui disputent
l'empire, je n'y vois que des âmes, des
Larves, qui, dans l'autrè vie , s'occupent encore
des amufemens qui firent leurs délices dans celle-
ci. Cette opinion fut généralement reçue chez les
anciens s & dans les exemples que Virgile en
donne, il n’oublie pas h courfe des chars (Æneid.
VI. v.
. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Q ua gratta curr.uum
Armorumque fuit vivis 3 q ua cura-, nitentes
Pafçere equos, eadem fequitur tellure repofios. «
« Audi
t A T
„ Au® tien n‘eft-il plus commun que de trouver
fur des tombeaux, fur des urnes, 8e fur des
farcophages, des génies qui exercent,
Aliquas artes , antiquA imitamina vitA. »>
LARUNDA. Voyei La r a .
LARYM NA Se S a l g a n e u s , en Béotis. a a .
& AA. SA.
M. Neumann a reftitué à ces deux villes les
médailles qui portent le bouclier béotien avec ces
lettres. On les avoit données mal-à-propos aux
lacédémoniens.
L A R YN G O TOM IE , ou l’ouverture du larynx
dans l’efquinancie étoit pratiquée par les anciens
avec fuccès. Cette opération sûre & nécefTaire eft
prefque hors d’ufage parmi nous, foit par la timidité
des malades & de leurs amis, loit par la
répugnance & quelquefois l'ignorance des iqéde-
cins ou des chirurgiens. Quoique Arêtée, Paul
Eginéte & Ccelius Aurelianus frmblent, fur l’autorité
d‘Antyllus , parler d’une manière équivoque
du fuccès de cette opération j cependant la plus
grande partie des anciens grecs 8c arabes la con-
refilent. Galien en particulier, appuyé de la rai-
fon, de l'expérience & de l’autorité d'Afclépiade,
la recommande avec raifon comme une dernière
leflource en cas d'efquinancie.
L ARYSIUS, montagne de la Laconie, fameufe
par un temple dédié à Bacchus , où l'on çélébroit
tous les printemps des fêtes renommées en l'honneur
du dieu du yin.
L A S , dans la Xaconie. a a s în .
-On a des médailles impériales grecques de cette
ville, frappées en l’honneur de Geta, de Maximin,
de Caracalla.
L A S E R P I T I U M Vo^tl SlLPHIUMLASIUS
, un des princes de la Grèce qui afpira
à la pofièfllon (FHyppodamic, Il fut tué par CEn o-
MAUS. Voye[ ce mot.
LA T eft le nom d’une ftatue qui étoit adorée
par les indiens dans la ville de Soummat. Elle
étoit d’une feule pierre, haute de ƒ o brafles,
pofée au milieu d’un temple foutenu de colonnes
d'or maflif. Mahomet, fils de Sébéetghin, ayant
conquis cette ville -3 brifa l'idole de fes mains.
Elle venoit peut être de s arabes , que l’on fait
avoir adoré des Abadirs ou Bgetyles, ç'eft-à-dire,
de groffes pierres brutes*
LATERANUS y dieu des foyers. C e nom lui
Antiquités. Tome III.
h A T
fut donné, félon Arnobe, parce qu'anciennement-
on faifoit ou revêtifïbit le foyer d ’une cheminée
de briques , appellées en latin lateres.
LATERCULUS*y troupe rangée en bataille fur
un front double ou triple de fa profondeur. Les
romains lui donnèrent ce nom à caufe de fa ref-
femblance avec une brique, Laterculus.
L a t e r cu lu s , gâteau quarré , plus long que
large , en forme de bifeuit. On y mêioit du miel,
qui tenoit lieu de fucre dans les confitures & les
pâtifleries des anciens.. . Hic panes, laterculos. . . .
& complura feitamenta mellita ( Apul. Met. X. )
LATERCULUM, Y
LA TERCULEN SIS ,.> On appelloit fous le&
LA T E R CU LU S , )
Antonins laterculum, le rôle de tous les officiera
militaires, de t^us les magiftrats, contenant l'état
des fonétions de leurs charges, &: des appointe-
mens qui y écoient annexés. Il étott fous la garde
du primicier des notarii ; les greffiers qui le com-
pofoient étoient appellés laterculi ou laterculenfes.
La forme qüarrée & allongée de ce regître lui
firent donner le nom de laterculum y à caufe de fa-
reffemblance avec une brique.
LA TERE a divo Vefpaftano ( Afcenfus de ).
Muratori ( Thef infeript. 899. 2. ) rapporte une
infeription où fé trouvent ces mots, qui défignent
un fecrétaire particulier de Vefpafien. De latere
lignifient qu'il fe tenoit toujours près de fa pec-
fonne.
LATERES aurei & argentei, lingots d’or 8c
d’argent moulés en forme de briques. On dépo-
foit fous cette forme, dans le tréfor public de
Rome, les contributions les dépouilles dea;
ennemis.
LA TH R IA & A N A X A N D R A , deux foeurs
jumelles, filles de Therfandre , roi de Cléone 9
épousèrent les deux fils jumeaux d’Ariftodême,
apres leur mort, eurent un autel dans le temple
de Lycurgue, à Lacédémone.
LA T IA L IS y furnom de Jupiter, à qui les villes
du Latium facrifioient dans les fériés latines. Tar-
quin le fuperbe érigea à Jupher-Latialis une ftatue
fur une haute montagne, proche d’Alb e, où fe
tint,dans la fuite i’alfemblée des fériés latines. Les
tomains, q ui, dans un traité de paix, ayoient
exigé des carthaginois qu’ils ne facrîfieroient plus
leurs enfans à Saturne, les romains eux-tqêmes
facrifioient tous les ans un homme à leur Jupitet-
; Latia lis.
Eusèbe cite Porphyre, qui le rapporte comité
une chofe encore en ufage de fou temps.
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