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H OR A TIA , famille romaine donc on a des
médailles.
RRRR. en argent.
O . en bronze.
O. en or.
Le furnom de cette famille eft Cocles.
Goltzius en a publié quelques médailles , inconnues
depuis lui.
HORCIUS 3 furnom de Jupiter. ««Le Jupiter
M pofé dans le lieu où le fénat d'Athènes s’affemble,
»» dit Paufanias, eft de toutes les ftatues de ce dieu
» celle qui infpire aux perfides une plus grande
»> terreur : on l’appelle Horcius, comme qui diroit
» Jupiter qui préfîde aux fermens : il tient un
» foudre; c’eft devant lui que les athlètes, avec
leurs pères, leurs frères & les maîtres du gym-
» nafe, jurent fur l'es membres découpés, d'un
» fanglier immolé, qu’ ils n’ uferont d’aucune fuper-
» cherie dans la célébration des jeux olympiques.
99 Les athlètes jurent aufïi qu’ils ont employé dix
» mois entiers à s’exercer aux jeux dans lefquels
99 ils doivent difputer la palme. Ceux qui préfident
» au choix des jeunes garçons & des jeunes che-
» vaux, jurent encore qu’ils en ont porté leur ju-
99 gement félon l’équité, fans s’être lailïe corrompre
" par des préfens, & qu’ils garderont un fecret
99 inviolable fur ce qui les a obligés de choifir ou
" de rejetter tels ou tels ?•.
Horcius vient d'opKoç| jurement, ferment.
HORDICALES ouH ordicidies , fêtes qu’on
célèbroità Rome , le iy avril , en l’honneur de
la terre , à qui on immoloit trente vaches pleines
pour honorer fa fécondité. Une partie de ces victimes
étoit immolée dans le temple de Jupiter ca
pitolin : ce fut d’abord les pontifes, enfuite ce
fut la plus âgée des veftales qui les brûla. Une
famine qui arriva fous le règne de Numa, donna
occafioti à cette fête : le prince étant allé con-1
fulter l’oracle de Faune, fur le moyen de. faire
celTer ce fléau , reçut pour réponfe en fonge,
qu’il fallçit appaifer la terre par le facrifice d’une
génifle pleine : ce qu’ayant exécuté , la terre reprit
fit première fertilité.
HORDICIDIES vient du vieux mot Horda,
qui lignifie une vache pleine, & de C&dos j’immole;
c’étoient les mêmes fêtes que les Fordicidies. Voye%
ce mot.
HOREES, fêtes que l’on célébroit au commencement
des quatre faifons de l’année ; & dans"
chacune defquelles on faifoitun repas folemnel des
fruits de la terre. V'oyei Heures.
H O R IA , > , j a i
H O R IO LA , f bar<F*e de pécheur. (Plaut.
Rud. I V , 2. y. ) ;
H O R
' HOR LOGE . Voye[C adran & C lepsydre,
1 les feules horloges connues des anciens.
HORMISDATES , nom que les mages de
Perfe donnoient au principe du bien.
H O RM IU S , ( mufiq. des anc. ). On trouve
dans quelques auteurs qu'on appelîoit ainfi une
forte de mélodie des anciens, qui n’étcyt que
rythmique , ne changeant point de ton.
H O RM U S , ce mot lignifie en grec collier.
C ’étoit le nom d’une danfe, qui n’étoit formée
que par une ronde mêlée d’hommes 8e de femmes.
Elle fut inventée par Dédale , & exécutée par
les jeunes gens que Théfée avoit délivré- du labyrinthe
de l’ille de Crête. Euftathe remarque ( fur
le 18e. livre de l'Iliade) que Yhormus étoit alors
exécuté par des hommes & des femmes qui dan-
foient fépare'ment. Cette danfe fubfiftoit encore du
temps de ce fayant archevêque de Theflalonique ,
& les matelots la danfoient fréquemment ; car
elle e ft, félon lu i , un exercice vigoureux.
HOROLO G IA R IU M , tour ou colonne ornée
d’un cadran. Il en eft fait mention jdansTinfcrip-
tion fui vante ( Gruter. p. 6. n. 6 ) :
j. o. M. ET
J U N O N I R E G I N
PRO. SAL. IMP. M. AUR. ANTONINI
ET. JULIAE. AüG. MATRIS. A U G.
M. ÜLP. MUCIANÜS. M IJ.. LE G. XIII. G£M.
HOROLOGLAR. TEMPLUM. A. SOLO.
DE. SUO. EX. VOTIS FECIT.
HORREA y magafins publics, dépôts de grains
& de vivres établis dans les cités & dans les maniions
, pour diftribuer aux foldats marchans fur
les chemins militaires de l'empire romain. Ils donnèrent
quelquefois leur nom aux villages qui les
renfermoient. C ’eft pourquoi on rencontre dans
l’itinéraire d’Antonin, & dans les fables de Peu-
tinger , ces mots^ ad horrea.
H OR R EUM , dans l’Épire. o p p i & o p p e .
Eckel attribue à cette ville une médaille d’argent,
qui porte la première infeription dans fon
recueil, & la fécondé , dans le recueil dePellerin.
Ce dernier n’avoit ofé fixer le lieu de fa fabrique.
HORTAy déeffe de la jeunefle chez les romains.
On dit qu’elle exhortoit & portoit la jeunelfe. à
la vertu. Son temple ne fe fermoit jamais, pour
marquer que la jeunefle avoit un bêfoin continuel
d'être
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d'être excitée au bien & à la vertu; On appelîoit
la même déefife Stimula. Ces noms furent formés
à’Hortariy exhorter &c de Stimulus aiguillon. Foyeç
Hesilie.
HORTATOR remigum , le même que le pau-
farius & le portifculus : officier qui commandoit
les manoeuvres des rameurs fur les navires. Il
étoit placé au milieu d'eux ( Polyb. i. 21.).
HORTENSIA, Goltzius fe.ul a publié des médailles
de cette famille romaine.
H OR TENS IS , furnom de Vénus » qui préfidoit
aux jardins , ainfi que Priape.
HORTO RUM CULTURA g )ab ). Gruter
( 601. 10. ) rapporte l'épitaphe fuivante d’un jardinier
de Sextus Pompée.'
SEX. POMPEIO. SAI.VIO. SEX. POM. A PEN
DlGE. CEDRl. ITEM. AB. HORT. CULT. H. S. Z.
SEX. POMPEIUS. METRODORUS. SEX. POMPEl
TON. ROGO. PER. DEOS. STYGIOS. OSS. NOS TR.
QUISQUIS. ES. HOMMO. NON. VIODES. NON. IRAS. H. L.
H O R U S , .fils d’Olïris & d’Ifis, fu t , dit-on,
le dernier des dieux qui régnèrent en Egypte. Il
fit la guerre au tyran Typhon , qui avoir fait périr
Offris ; & après l’avoir vaincu & tué de fa main ,
il monta fur Te trône: de fon père: mais il fuc-
eomba enfuite fous la puilfance des titans, qui le
mirent à mort. Ifis , fa mère, qui poffédoit les fe-
crecs les plus rares de la médecine, celui même de
rendre immortel , ayant trouvé le corps d’Horus
dans le N i l , lui rendit là v ie, & lui procura l’immortalité,
en lui apprenant, félon Diodore, la
médecine & l’ art de la divination. Avec ces talens
Horus fe rendit célèbre , & combla l ’univers de
fes bienfaits.
Les figures à*Horus accompagnent fouvent celles
d’Ifis dans les monumens Egyptiens. Il eft ordinairement
repréfenté fous la figure d’un jeune enfant,
quelquefois emmailloté & cou vert d’un habi t bigarré
en lofanges. Il tient de fes deux mains un bâton,
dont le bout eft terminé par la tête d’un oifeau &
par un fouet.
Hérodote ( lib. 2, c. 14. ) dit çxprelfément que
les Grecs nommoïent Apollon Y Horus, fils d’Ofî-
jrïs > & que réciproquement ( i'oid. c. 156, ) Apollon
étoit appellé Horus chez les Egyptiens. Diodore,
( lib. 1. ) Plutarque , ( de If. & Ofir. ) Elien ,
( de animal, lib. X , c. 4. ) Macrobe, ( Saturn. I ,
c* 2 t . ) , &c , &c. difent la même chofe. Or étoit
Antiquités. Tome III.
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fon nom Egyptien ; & les Grecs le prononcèrent
OgtfS-.
Diodore ^lib. 1 . ) fait Horus fils de Saturne
& de Rhea , c’eft-à-dire,. félon l’interprétation de
Jablonski, fils de Vulcain & de la nuit, frere
par conféquent â’Ofitis. On fait que dans la
théogonie Egyptienne, les divinités etoient fils ,
frères , pères & mères à la fois les uns des autres*
fous différens rapports.
Horus étoit le foleil confidéré fous un rapport
particulier. Nous avons vu en effet que les Grées
le confondoient avec Apollon. De plus, 1 épervier
confacré au foleil, fymbôle d’Apollon , de meme,
qu’il l’étoit d’Ofiris , fut pris auffi pour le fymbo.e
d‘Horus.
A la vérité Plutarque ( loco citato ) dit qu Horus
étoit l’a ir , l’ athmofphère qui embrafle tout le
globe & qui le vivifie; de là vint peut être que
l’on confondit Horus~ avec le. Priape (Suidas
n çUiros ) des Grecs , c’ eft-à-dire , avec le principe
fécondant-de la terre.
Muratorî (1 10 . 9. Thef. infer.') a publié une
infeription dans laquelle il eft auffi confondu avec
Janus,Tarne duciel&de la terre : Sa c .T it ien u s .
Horus. Janus.
La véritable explication de la divinité appellée"
Horus la fait connoître pour la fubftance; meme'
du foleil , mais fubftance parvenue au plus haut
degré de fon énergie, c’elNà-dire au folftice d été.
Les Grecs nous le donnent à .entendre en tradui-
fant dans leur théogonie, Horus par Apollon,
ou pat le foleil dans fa plus grande fplendeur.
Jablonski trouve dans la langue Cophfe I’étymo^
logie du nom d‘Horus , qui veut dire Roi oii
Seigneur ; ce qui convient parfaitement à là force
& à la puiflance du foleil d’été.
Fils d’Ofiris & dTfis, Horus & Horpocratc
furent confondus enfemble. D'ailleurs on les di-
foit nés tous deux avec le doigt-index appliqué
à la bouche. C ’eft pourquoi le premier étoit appelle
le vieil Horus, & le fécond le jeune Horusi
C ’eft encore pour cela que les habitans deButos^
dans la baffe Egypte, célébroient des fêtes cora-
> munes à ces deux divinités.
Le ligne du lion domine vers le folftice d’été; c’eft
alors que le Nil inonde & fertilife l’Egypte; c ’eft
alors qu ’Horus brille fous là forme du foleil. Auffi
des lions foutiennent-ils fur la table Iliaque le
thrône d’Horus.
Wirickelmann ( Monum. inédit. n°..74. ) a publié
un monument de bronze repréfentant lfîs
qui allaite fon fils Horus. Elle inféré fon doigt
dans la bouche du nouniffbn , pour lui tenir heu
de mammelon. L e comte de Cayîus a publié un fem-
blable monument. On ne.peut fe méprendre fur