
j 7 i ■ ' L U M
. Ludus mpgnus, école de gladiateurs , célébré
par fon étendue & fa magnificence, fituée dans la
troïfième région, félon Viétor & Rufus.
Ludus matutinus, lieu des exercices du matin
pour la jeuneffe Romaine, & pour les gladiateurs,
iitué dans la fécondé région.
Ludus litterarius, école où Ton enfeîgnoit a
lire ; il y en avoit à Rome pour les garçons 8e
pour les filles. Celles-ci y étoient conduites par
Jqurs nourrices, comme il paroît par l’hiftoire
de Virginie, l'objet de la paflion du décemvir
Appius. Tite-Live dit d'elle ( lib .^ , c . 44* )•
Cum nutrice venijfe in forum : manqué ibi in tabernis
Ut ter arum ludierant.
L U G A , mefure de capacité de l'Afie & de
l’Égypte. Voyt[ L og .
LU GD U N UM , dans les Gaules. L v gd .
Les médailles autonomes de cette ville fontî
RRRR. en argent..............Relier in,
O . en or.
O . en bronze.
Gn lui attribue avec raifon une médaille latine,
frappée en l'honneur de Céfar & d’Augufte , avec
le mot c o p ia .
On commençoit à compter par lieues, leugs,
depuis cette v ille, en allant au Nord.
LV G O V IB V S . Muratori ( *29. 7 .) rapporte
l ’infcription fuivante, trouvée àOfma en Efpagne.
C'eft la feule fois qu'il eft menrion des divinités
appellées Lugoves , & du Collegium futorum.
l u g o v i b u s
S A C R U M
X O C O . P U T E I
C O . C O L L E
C I O . S U T O R U
M. D. * . D.
L V G U B R IA , habits de deuil. Ovide {Met.
X I. 669.) :
Surgc j âge 3 da lacrymas ; lugubriaque indue,
nec me
lndeploratum fub inania tartara mitte.
Séneque dit de même {ad Helv. c. 16. ) :
Uojtis quafdam ± que ami f i s fi liis impojîta lugubria
pumquam exuerunt.
LUMIIS. Gruter (107. 4.) rapporte I’infcrip-
tion fuivante ;
L U N'
L U M I I S
EX. Y O T Q
R I M I C E N I U S
L I T I O.
Si lumüs n’ eft pas une corruption de lymphit J
on ne fait ce que ce mot peut exprimer.
LU N A , aujourd’hui Carrare, près de Gènes 4
fur les confins de l’ancienne Ligurie.
Ses carrières inépuifables de marbre blanc'
fourniffoient déjà aux empereurs Romains la matière
des ftatues & des vafes } car on trouve un
A djutor tabularii marmorum L unsnsiuih 9
fouf-infpefteur des marbres de Luna. Voyeç Ap-
pollon, Marbre de Luna,& L unrnss /n«r-
mor.
L una. Voyez L unul a »
LU N A IR E (Calendrier, Année & C y c le î
Voyei C alendrier, C ycle & A nnée.
LU N A ISO N , période ou efpace de tems;
compris entre deux nouvelles lunes confécutives*
La lunaifon eft auffi nommée mois Jinodique)
& elle eft compofée de 29 jours 12 heures f.
La lunaifon eft fort différente de l’efpace de
tems que la lune met à faire fa révolution autour
de la terre > car cet efpace de tems qu'on appelle
mois périodique lunaire eft de 27 jours 7 heures
43 fécondés , & plus court d'environ deux‘ jours
que la lunaifon.
Après 19 ans, les mêmes lunaifons reviennent
au même jour , mais non pas au même inllant du
jour , y ayant au contraire une différence d’une
:heure 25 minutes 33 fécondés : en quoi les an*
ciens étoient tombés dans l’erreur j croyant le
nombre d'or plus sûr qu'il n’eft. Voyk\ N ombre
b'OR , MÈTHONIQUE, EPACTE, & CALENDRIER.
Voye£ aujfi SAROS.
On a trouvé depuis qu’en 312 ans les lunaifons
avancent d’un jour fur le commencement du mois,
de façon que lorfque l’on réforma le calendrier,
les lunaifons arrivoient dans le ciel quatre à cinq
jours plutôt que le nombre d'or ne le marquoit.
Pour remédier à cela, nous faifons maintenant
ufage du cycle perpétuel des Epa&es.
Nous prenons 19 épa&es pour répondre à un
cycle de 29 ans*, & quand au bout de 300ans
la lune a avancé d’un jou r, nous prenons 19
autres épaftes , ce qui fe fait aufli lorfque l’on
eft obligé de rajufter, pour ainfi dire , le calendrier
au foleil par l’omifïion d’un jour intercalaire,
comme il arrive trois fois dans 400 ans.
L U N L U N m
Il Faut avoir foin que l’index des épaéles ne
Joit jamais changé , fi ce n’eft au bout au Tiède ,
lorfqu'il doit l’être en effet^oar rapport à la mé-
temptoie ou proemptofe. royei Métemptose
& Proemptose.
LU NDI, ce fécond jour de la femaine fe trouve
Eerfonnifié^dans les monumens, par une figure de
>iane - lune qui porte le croiffant fur la tê te ,
ornement ordinaire de Diane.
LUNE. VoyeiIsis-, D iane, Hécate, N oê-
ménie , Astarté , Ioh , Bubaste , Butos.
Les Egyptiens donnoient les deux fexes à la
lune; aftre, elle étoit du féminin- j être myftique»
c’étoit un dieu. Recevant les influences du foleil,
elle étoit paffive ou du genre féminin î mais renvoyant
ces influences à |a terre , la lune agiffoit,
& c’étoit une divinité du genre mafculin. Elle
étoit avec le foleil le principal objet du culte des
Egyptiens, qui la nommèrent d’abord lo h , &
depuis I/k, & fouvent la reine du ciel. C e peuple
attribuoit à la lune une grande influence fur la génération
, la confervation & l’accroiffement de
tous les êtres fubiunaires i & leur opinion fe répandit
chez tous les autres peuples de l ’antiquité.
La lune avoit encore, félon les Egyptiens,
des influences particulières fur le Nil î c'étoit
elle qui le faifoit enfler, & fur-tout dans fa première
phafe. Elle exerçoit un empire fouverain
fur les vents. Ses noms çhangeoient fuivant fes
phafes î on l’appelloit Bubafte, lorsqu'elle étoit
nouvelle j & Butos, lorfqu’elle étoit pleine. Che-
remon prêtre Egyptien , dit expreffément ( in
Porpkyrii epifiolâ ad Anebonem , pr&miffa Jambli-
cho de Myfieriis pag. 7 & ) que l'hiftoire d'Ofiris
& d’Ifis, & que toutes les fables facerdotales
d’Egypte fe rapportoient à la lune croiffante ,
à fon décours, & au cours du foleil.
Les Egyptiens, & d’après eux, tous les anciens
croyoient que la lune pompoit les eaux fau-
vages, & s’en nourriffoit î c’eft pourquoi ils lui
attribuoient des influences humides , telle que la
production de la rofée, des fruits nouveaux. Ses
influences augmentoient d’énergie à mefure qu’elle
approchoit du plein. On l ’accufoit de caufer la
folie, fans doute à caufe des viciflîtudes de les
phafes.
Une partie des peuples orientaux adoroient la
lune fous le nom de Célefie ; les Phénicien«;, fous
le nom d’Afiartéj les Perfes , fous le nom de
Mifitra ,* les Arabes , fous le nom à’Alitât ,* les
Africains , fous le nom du dieu Lunus ,* les Grecs
& les Romains, fous le nom de Diane.
Macrobe affure que toutes, les divinités des
Païens pouyeient fe rapporter à ces deux aftres.
D u m o in s i l e ft fû r q u ’ il s f i r e n t l ’ u n & l ’ a u t r e
l e s p r em ie r s o b je t s d e l 'id o l â t r i e c h e z la p lu p a r t
d e s p e u p l e s d e la te rre ,.
Les hommes frappés de la grandeur de ces deux
-globes lumineux qui brilloient fur tous les aunes
avec tant d’éclat & de régularité , fe perfuadèrent
aifément qu’ils étoient les maîtres du monde, &
les premiers dieux qui les gouvernoienf. Us les
crurent animés j & comme ils Jes voyoient toujours
les mêmes, & fans aucune altération, ils
jugèrent qu’ils étoient immuables & éternels.
Dès-lors on commença à fe profterner devant
eux, à leur bâtir des temples découverts, & à
leur adreffer mille hommages pour fe les rendre
favorables.
Mais la lune ne paroiffant que la nuit, infpira
le plus de crainte & de frayeur aux hommes ; fes
influences furent extrêmement redoutées. D e là
vinrent les conjurations des magiciens de Thef-
falie, celles des femmes de Crotone, les fortilèges
& tant d’autres fnperftiùons de divers genres qui
n’ont pas encore dîfparu de deffus notre hémif-
phère.
Céfar ne donne point d’autres divinités aux
peuples du Nord, & aux anciens Germains que
le feu , le foleil & la' lu n e . Le culte de ce dernier
aftre franchit les bornes de l’océan Germa-
n;que, & paffa de la Saxe dans la Grande-Bretagne.
Il ne fut pas moins répandu dans les Gaules 3
& fi nous en croyons l ’auteur de la Religion des
Gaulois, il y avoit un oracle de la lune défervi
par des Druides dans l’îie de Sain , fituée fur la
côte méridionale de la Baffe Bretagne.
En un mot, on ne vit qu’un petit nombre
de philofophes grecs & romains, regaVder la
/««« comme une fimple planete, & pour m’exprimer
avec Anaximandre , comme un feu renfermé
dans la concavité d’un globe dix-neuf fois
plus grand que la* terre. C ’eft-là , difoient-:ls ,
que les âmes moins légères que celles des hommes
parfaits, font reçues, & qu’elles habitent les
vallées d’Hécate, jufqu’ à ce que dégagées de
cette vapeur'qui les avoit empêchées d’arriver
au féjour c’élefte, elles y parviennent à la fin. (D . J. )
LUNENSE M A RM O R , nom que les ancîéns
donnoient à une efpèce de marbre blanc plus
connu fous le nom de marbre de Carrare. Il éroic
très-eftimé chez les anciens î il eft d’un blanc
très-pur, d’un tiffu très-ferré, & d’ un grain très-
fin : il s’ en trouve encore beaucoup en Italie j il eft
plus dur que les autres efpèces de marbre blanc,
; & a p lu s d e t r a n f p a r e n c e . Q u e l q u e s a u t e u r s l ’ o n t
i c o n f o n d u a v e c l e m a r b r e d e P a r o s ; m a is c e d e r n
ie r n ’ e f t p a s d ’ u n t i f fu a u f f i f o l i d e , & n ’ e f t p o in t