
i o ^ H A M
H A L L IRH O T IU S , fils de Neptune. Voyei
Allyrotnius.
HALMUS. Voyez Andrews,
H A L O A , les mêmes fêtes que les Aires.
Voyeç ce niât.
H A LO N E SU S , Ifle. aao.
Lesfmédailles autonomes de cette ifle font :
RRR. en bronze.
O . en or.
O en argent.
HA1 0 RIE y dans l’Élide. il y avoit un temple
dédié à Diune-Élenne, dont le facerdoce dépen-
doit des arcadiens.
HALOURGIDES. Voye* AAOYrnAEZ.
HALTERES. Les.haltères chez les grecs étoîent
des maflfes pc fentes de pierre , de plomb, ou d'autre
métal dont ils fe fervoient dans leurs exercices.
Il paroît qu’il y avoit deux fortes d haltères ;
l'es unes étoient (les mafies de plomb que les fauteurs
prenoient dans leurs mains pour s’affurer le
corps & être plus fermes en fautant; les autres
étoient une efpèce de palet que l'on s'eXerçoit à
jetter.
Les haltères, félon Galien, fe pofoient à terre,
à environ trois pieds & demi de diftance les unes
des autres; la perfonne qui vouloir s'exercer fe
plaçoit entre deux de ces mafies , prenoit dé la
main droite celle qui étoit à fa gauche , & de la
gauche celle qui étoit à fa droite , & les remettait
plufieurs fois de fuite à leur place, fans remuer les
pieds de l’endroit où elle les avoit d'abord pofés.
On ernployoit cet exercice pour la cute de plufieurs
maladies.
Mercuriat en parle dans fon ars gymnafiica„
Martial dit de cet exercice ( X IV . 49. ) ;
Quid pereunt fiulto fortes hctltere lacerai ?
Exercez me lias vinea fojfa vîros»
H AM A 3 inffrument qui fërvoit à Rome dans
les incendies, On n'en connoit que le nom, Etoit-
ce un c ro c , étoit-ce un vafe à porter de Y eau ?
H AM AD R YAD E , foeur & femme d’Oxilus,
fe'on Athénée ( lib. III. ) engendra huit filles, qui
furent toutes- nommées nymphes Hamadryades j
mais elles n’étoient point de la mêfaie efpèce que
celles de l’ article fuivant. Elles avoient toutes huit
un nom particulier , que l’on impofe enfuite aux
arbres.
H A M
HAMADRYADES. C'étoient des nymphes
dont le t'eftin dépendoit de certains arbres avec
lefquds elles na:iioient & meuroiert ; ce qui les
diftinguoit de dryades , don la vie n'étoit point
attachée aux arbres. G’étôit principalement avec
les chênes que les hamadryades ayoîent cette
: union , comme l'indique leur n om com p o ié de
ttfcec3 enfemble , & de JçoV, un chêne. ( Servius
in v. 62. eclog. 10. ).
Quoique ces nymphes ne pulfent furvivre à leurs
arbres, elles n’en étoient pas cependant absolument
inséparables , puifque, félon Homère, elles
alloient par échappées facriiier à Vénus dans les
cavernes avec les fatyres ; & , félon Sénèque,
elles quitto ent leurs" arbres pour venir entendre
le chant d’Orphée. On dit qu’elles témoignèrent
quelquefois unè extrême reconnoiffance à ceux
qui les garantirent de la mort ( Voyeç Roequs &
Prospelea ) ; & que ceux qui n’eurent aucun
égard aux humbles prières qu’elles leur firent d'épargner
les aibres dont elles dêpendoient, en
furent févèremem punis : Pérîbée l'éprouva ,
au rapport d'Apollonius de Rhodes. {.Lib. II.
Argon. ).
Mais il vaut mieux’ lire la manière dont Ovide
dépeint les complaintes & l'infortune de Ykama-
dryade:que l'impie Eryfichcon fit périr, elle vivoit
dans un vieux chêne refpeôable, q u i, dit-il,
furpafloit autant tous les autres arbres que ceux-
ci furpaffent l’herbe & les rofeaux. A peine Ery-
fichton lui eut-il porté un premier coup de hache,
qu’on entendit pouffer des gémiffemens, & qu’on
vit couler du fang ; le coup étant redoublé,
l’kamadryade éleva fortement fa voix : « Je fui$,
» dit-elle, une nymphe chérie de Cérès j tu
» m’arraches la v ie , mais j’aurai au moins en
» mourant la confolation de t'apprendre que je
» ferai bientôt vengée » :
Editas è medîo fonus ejl cum robore talis :
Nympha fub hoc ego fum , Gereri gratijjtma , lïgno^
s Quoi tihi faftorum poenas inftare tu&rum
Vaticinor moriens, nofiri folatia Icthi.
( Metam. lib. V I I I V. 76?. )
Les hamadryades ne doivent donc pas être een-
fées immortelles , puifqu’ elles mouroient avec
leurs arbres. Je fais bien qu’Héfiode donne à leur
vie une durée prodigieufe dans un fragment cité
par Plutarque, félon lequel, en prenant la fup-
putation la plus modérée des mythologifles, la
carrière des hamadryades s’étendoit ju-fqu’ à neuf
cens trente-trois mille cent vingt ans ; mais ce
calcul fabuleux ne s'accorde guère avec la durée
des arbres, de ceux-là mê;ne à qui Pline ( lib%
X V I . c. 44,) donne la plus longue vie.C
ependant
H AR
Cependant il n'a pas été difficile aux anciens
d'imaginerl’exiftence de ces efpeces de: nymphes*
car ils concevoienc des femimens de vénération
& de religion pour les arbres qu'ils croyaient etre
fort vieux , & dont la grandeur extraordinaire
leur paroifioit un ligne de longue durée. Il etoit
iîmple de paffer de-là .jufqu'a croire, que de tels
arbres étoient la demeure d'une divinité. Alors
on en fit une idole naturelle, j,e veux.dire qu on
feperfuadaque.fans le.fecours des conlecratiqns,
qui faifoient defeendre dans les; llatués la divinité
à laquelle on.lei dédioit, .une nymphe, une divinité
, s'étoit concentrée dans ces .arbres. Le
chêne qu'Erylichton coupa étoit vénéré pour fa
grandeur & pour fa vieilleffe- Oïl l’ornolt .comme
un lieu facré t on y appendoit les témoignages du
bon fuccès .de la dévotion, 8r les monuitiens.
d ’un voeu exaucé. Ovide nous l'apprend :
Stabat in Hîs ingens antioß) roboré quèrcüs
Una j ‘ nemüs i vitæ mediam memorefque tabelloe.
Sertaque eingebaut , voti argumenta potentis*
Les poètes ont fouvent confondu les hamadryades
avec les nayades & les dryades. On trouve
cette confufion dans Properce ( lib. I. eleg. 10 ) ,
qui, en parlant des nymphes qui enlevèrent H ylas,
les appelle tantôt hamadryades , tantôt dryades ;
c ’étoient cependant les nymphes d’une fontaine.
Ovide { Faß. IV . 1 19 ) , au contraire , appelle
quelquefois dryades les nymphes dont le defiin
dépendoit d’un arbre. Voye% Dryades.
H AMA X IA , dans la Cilicie am a eu în . he.
M. Eckel attribue à cette ville une médaille
de bronze, avec cette légende ;
H AM M O N . Voyez Ammon.
H AN N IB A L L IEN , neveu de Conftantin, roi
du P o n t d e Cappadoce & d’Arménie.
Flavius Claudius H anniballianus rex.
Ses médailles font:
RRRR. en or.
Feu M. de Beauvau affuroit l’avoir vu dans le
cabinet d’ un fouverain d’Allemagne.
O. en argent,
RRR. en P. B.
H A R A N G U E , difeours„qu'un hiftorien , ou
poète met dans la bouéhe de fes perfonnages.
Les héros d’Homère haranguent ordinairement
avant que de combattre..
Antiquités. Tome III.
H A R J o y
• L ’ufage des harangues dans les hilloriens a de
tout tems eu des partifans & des cen(surs ; felou
ceux-ci elles font peu vraifemblables, elles rompent
le fil delà narration : comment a-t on pu en
avoir dés copies fidèles ? c'efi une imagination
des hiftorien s , qui fans égard a la différence^des
tems , ont prêté à tous.leurs perfonnages le meme
langage •> & le même ftylej comme fi Romulus ,
par exemple avoit pu & dû parler aiiflâ poliment
que Seipron. Voilà les objections qu’on fait contre
les harangues 3& fur- tout contre les harangues
directes.'
Leurs défenfeurs prétendent au contraire qu elles
répandent de la variété dans 1 hiftoire, & que
quelquefois on ne peut les retrancher fans lui
dérober une partie Çonfîdérable des faits | » Car ,
» d it à ce fujet l’abbé de V er tot, il faut, qu un
hiftorien remonte autant qu'il fe peut, jyfqu'aux
» caufes- les plus cachées des évènemens ; qu il
» découvre k s deffeins des ennemis ; qu’ il rap-
»> porte les délibérations, & qu'il faffe voir les
» différentes aCti'ons des- hommes, leurs vues les
» plus fecrettes, & leurs intérêts les plus cachés.
»> Or c ’eft à quoi fervent les harangues, fur-tout
» dans l’hiftoire d’un état républicain. On fait que
» dans la république romaine , par exemple , les
» réfolutions publiques, dêpendoient de la plura-
» lité des voix , & qu’elles étoient communé-
» ment précédées des difeours de ceux qui avoient
» droit de fuffrage, & que ceux-ci apportoient
» prefque toujours dans l’affemblée des harangues
» préparées. ». Dç même »les généraux rendoient,
y* compte au, fénat affemblé , du détail de leurs
» exploits , & des harangues qu’ils avoient fai-
» te s ; les hilloriens ne pouvoient-ils pas avoir
l » communication des unes & des autres l
Quoi qu’ il en foif , l’ ufage des harangues militaires
paroît attefté par toute l’antiquité : »mais
■ » poür juger fainemént dit Rollin , de cette
: »> coutume de haranguer les troupes, généralement
’ » employée chez les anciens, il fa u t fe trahfpor-
i» ter daîns les, fiécles pù ils vivoient, & faire
»une àttèhtion particulière à leurs moeurs , & à
» leurs ufages.
» Les armées chez les Grecs, Sachez les Ro-
» mains, étoient compofées des memes citoyens
| » à qui dans la ville & en temps de paix, on
! » avoit coutume de communiquer toutes les af-
» faires , le général ne faifoit dans le camp , ou -,
! » fur le champ de bataille , que ce qu’ il auroit été
! » obligé de faire dans la tribune aux harangues ;
» il honoroit fes troupes, attiroit leur confiance,
» intéreffoit le foldat, réveilloit ou augmentoit
»fon courage, le raffuroit dans les entreprifes
» périlleufes, le confoloit ou ranimoit fa valeur
» après un échec , le flattoit même en lui faifant
» confidence de fes deffeins, de fes craintes .d ç
» fes efpérances. On a des exemples des effets