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Stofch, ou fa préfence attefte la lubricité de la j
célèbre Meflaline. Baudelot publia , en 1708, |
une pierre dont le fujet étoit analogue à celui-ci,
& ou Ton voyoit la même impératrice-aflife. fur
un limaçon.
« Fulvius H.'rpïnus, habitant de Tarquinium , inventa
, peu de temps avant la guerre civile de
Pompée 3 l’art d'engra!ffer les limaçons pour la .
cuifine, en les nourriflant de farine pétrie avec
du vin cuit en fyrop. Cette nourriture les faifoit
parvenir à une groiTeur extraordinaire ( P lin. 9.
5 6 0 .
L IM A , déeffe à qui les romains confioient la
garde du feuil des portes, liminum. Arnobe ( IV .
p. 1 3 2 . ) en fait mention : Quis Limentinum, quis
Limam cufiodiam liminum gerere , & janitorum officia
fujiinere credat ? «
• L IM B E , cercle qui entoure la tête , & que
Horapolîon nomme fioxnxiïov tk-s parce
que les empereurs l'avoient adopté comme la
marque de leur dignité. Claude eft le premier
dont on ait confervé une tête ornée du limée 3
dans fon bufte qui eit en Efpagne. Trajan le porte
• dans plufieurs des reliefs de l’arc de Conftantin.
Le s artiftes l ’attribuèrent aufli aux divinités ; &
l’on voit dans les pierres de Stofch le limée accompagner
une tête d'Ifis, gravée fous les empereurs.
f Quant aux étrufques & aux grecs , le plus ancien
limée qui fe trouve fur leurs moriumens eft
celui dont eft ornée la tête du foleil fur un vafe
étrufque de la bibliothèque du Vatican , publié
par Winckelmann , au n?. 22 de fes Monumenti
antichi inediti.
Cet ornen^nt devint très-fréquent fur les médailles
des empereurs grecs.
LIMBOLARIUS. Muratori (937. 8 .) rapporte
une infcription dans laquelle il elt fait mention
de ces artifans qui fabriquoient & appliquoiént
les bordures ( limos ) de pourpre que l’on cou-
foit aux tuniques, aux toges - prétextes, & aux
chlamydes ou paludaments. On lit dans Plaute
.( Aul■ 3: S- 4 Î- ) =
Textores , liméolarii , arcularii ducuntur»
LIMBUS , bordure j bande appliquée. Voyez
B o r d u r e s .
LIMEN ARQUE , limenarcka , commandant
d un port. Dans une infcription antique, il eft
fait mention du liména'rque de Chypre , c ’eft-à-
dire , du gouverneur des ports de cette île.
Ce mot eft grec , & il eft formé de am^V ,
port , & de , commander.
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LIMENETIS, furnom de Diane j qu'on lui
donnoit lorfqu'elle préfidoit aux ports ; & fous
ce'.te idée, fa ftatue.la repréfentoit avec une efpèce
d’écreviflè de mer fur la tête.
Ce nom eft formé de xup.w , port.
LIMENTINUS ou LlMENTINA , divinité
qui préfidoit à la garde des portes , qui s’appellent
en latin limen (Arncé. IV .p . 132.). Voyez
Lim a .
LIMETANUS-, furnom de la famille M amilia.
L IM IN A R Q U E , officier deftiné à veiller fur
les frontières de l’empire, & qui commandoitles
troupes prépofées à leur garde. Ce terme 3 ccnïl.e
plufieurs autres qui Ce font établis au temps du
bas-empire, a été formé de deux mots j l’un latin
3 limen 3 porte, entrée * parce que les frontières
d’un pays en font pour ainfi dire les portes,
& l’autre grec , , qui lignifie commandant.
(£ > .ƒ .)
LIM ITANE I milites, troupes prépofées à la
garde des frontières , limïtum.
L IM IT E , L i m e s . C e mot latin répond au
mot limites que n.eüs en avons emprunté, &
lignifie bornes ou l’extrémité qui fépare une terre,
un pays d’ avec un autre. Dans les pays que les
romains diftribuoient aux colonies ,ilès champs
étoient partagés entre les habitans à qui on les
donnoit à cultiver, & on les féparoit par des
limites , qui confifioient oü en un fentier battu
par un homme à pied, ou en pierres qui tênoient
lieu de bornes , ces pierres étoient facrées ,: &
on r.e pouvoit les déplacer fans crime. Hygin a
fait un traité exprès fur ce fujet, intitulé : De
limitiéus conjlituendis.
Le mot limes défigne encore la frontière , Jorf-
qu’ il eft queftion d’un état tout entier. C ’eft ainfi
q.u'Augufte , maître de l’empire , s’arrogea def-
potiquement un certain nombre de provinces,
fixa leurs limites , & mit dans chacune de ces
provinces un certain nombre de légions pour les
défendre en cas de befoin. Les limites, de l’empire
changèrent avec l’empire ; tantôt on ajouta
de^ nouvelles frontières, & tantôt on les .diminua.
Dioclétien fit élever à leur extrémité des forte-
reffes & des places de guerre pour y loger des
foldats. Conftantin en retira les troupes pour les
mettre dans les villes 5 alors les barbares trouvant
les frontières de l’empire dégarnies d’hommes &
de foldats , n’eurent pas de peine: à y entrer, à
les piller ou à s’eri emparer. Telle fut la fin de
l’empire romain , dont Horace difoit d'avance,
jam Borna mole ruit.Juâ.
LIMITES. Solon avoit fait une loi par laquelle
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les limites des héritages étoient diftinguées par
un efpace de cinq pieds qu’on lailfoit entre deux
pour palier la charrue; & afin que l’on ne pût fe
méprendre fur la propriété des territoires., cet
efpace de cinq pieds étoit imprefcriptible.
Cette difpofition fut d’abord adoptée chez les
romains par la loi des douze tables. La loi Ma-
nilia -avoit pareillement ordonné qu’il y auroit
un efpace de cinq ou fix pieds entre les fonds
voifins. Dans la fuite, on celfa de Lifter cet efpace
& il fut permis d’agir pour la moindre
anticipation qui fe faifoit fur les limites ; c’ eft ce
que l’on induit ordinairement de la loi quinque
pedutn y au code finium regundorum , laquelle n eft
pourtant pas fort claire.
Depuis que l’on eut cefifé de Lifter un efpace
entre les héritages voifins, on marqua les limites
par des bornes ou pierres, & quelquefois par
des tertres.
Dans les premiers temps de la fondation de
Rome, c ’étoient les frères Arvales qui connoif-
foient des limites.
Le tribun Manilius fut furnommé Limitaneus
parce qu’il avoit fait une loi fur lès limites.
Il y avoit chez les romains, comme parmi nous,
des arpenteurs, menfores, que les juges envoyoient
fur les lieux pour marquer les limites. ^
LIM.IT O TROP H l fundi , terreins voifins des
frontières, & conquis fur les ennemis, que les
empereurs, & Sévère - Alexandre le premier ,
( lamprid. 58. ) affectèrent pour l’entretien des
troupes placées aux frontières, appellées limita*
nei milites.
L IM M A , en mufîque, eft ce qui refte d’un
ton majeur, après qu’on en a retranché l’apo-
tome, qui eft un intervalle plus grand d'un
comma que le femi-ton moyen ; par conféquent
le limma eft moindre d’ un comma que le femi-ton
majeur.
Les grecs divifoient le ton majeur en plufieurs
manières. De l’une , de ces divifions, inventée
par Pythagore félon les uns, & félon d’autres
par Pnilolaus, réfultoit l’apotome d’un côté, &
de l'autre le limma, dont la raifon eft de 243
à 156. C e qu’ il y a ici de fingulier, c’eft que
Pythagore faifoit du limma un intervalle diatonique
qui répondoit à notre femi-ton. majeur;
de forte que félon lui, l’intervalle du mi .au fa
etoit moindre que celui du fa à ,fo,n dièfe 5 ce qui
eft tout au contraire, félon nos'calculs hanno^
Piques,
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La génération du limma, en commençant par
ut, fe trouve à la cinquième quinte f i ; car alors
la quantité , dont ce f i eft furpafle par Y ut,
eft précifément ce rapport que nous venons d'établir.
Il faut remarquer que Zarlin, qui s'accorde
avec le P. Merfenne fur la divifion pythagorique
du ton majeur en limma & eu apotome , en
applique les noms tout différemment; car il appelle
limma la partie que le P. Merfenne appelle
apotome y & apotome celle que le P. Merfenne
appelle limma. Voye? A p o t o m e . Voye^ aufli
E n h a r m o n i q u e . ( S . )
LIM N AD E S ou L ïM N IA D E S , # nymphes
des étangs & des marais. Nom formé ,de ,
étang, lac.
L IM N A T ID E ( Voye^ C r a b e . ) , furnom de
Diane, qui étoit regardée comme la patrone des
pêcheurs d’étangs, iefquels, par reconnoiftance,
c'élébroient entr'eux, en l’honneur de la déeffe,
une fête nommée limnatidie. (D . J. )
LIMNÆ , ville deThrace dans la Cherfonèfe>
auprès deSertos; i ° . Limne étoit encore un lieu
dû Péloponèfe, aux confins de la Laconie & de
la Mefî'énie, célèbre par le temple de Diane ,
qûi en tira fon nom de Diane limnêenne. Les
mefleniens violèrent les filles qui s’étoient rendues
dans ce temple, pour y facrifièr à 1a déeffe.
On demanda juftice dé cette violence, & le refus
des meiïeniens donna lieu à une guerre cruelle ,
qui caufa la ruine de leur viile ; 3 enfin Limne
étoit un quartier d’une tribu de l’ attique fituée
proche la ville d’Athènes, où il y avoit un temple
de Bacchus , dans "lequel on célébroit une
•fête en fon honneur le 12 du mois Antheftorion ,
& on y faifoit ' combattre des jeunes gens à la
lutte. C'étoic dans ce temple , qu’on lifoit un
décret des athéniens , qui obligeoit leur r o i ,
lorfqiul vouloit fe marier, de prendre une femme
du pays, & une femme qui n’eût point été mariée
auparavant. (D . J.)
LIMNEUS. On trouve quelquefois cette épithète
donnée à Bacchus; mais à quel titre? Pré-
fidoit-il aufti aux lacs, aux étangs? Ce n’eft pas
la fonction du dieu du vin.
L IM N O R IE , une des cinquante Néréides,
LIMOCINCTI, officiers des magiftrats, qui
porcoient la ceinture appellée liçium, deflus le
vêtement appel!é limum ou limus, Aulugel.é,
{X I I . 1. ) -en fait mention en ces termes: Licio
tranfverfo , quod- limum appellatur, qui magifira-
tiéus pr&miniflraéant, cinéi erant. Pignorius
fervis ) rapporte ççtçe infcription :
Y y y n