
ij>* HIE
Pendant la durée de ces fêtes, qui étoit de
plufieurs jours, il y avoit trêve de tout deuil &
cérémonies funèbres. On promenoit Cybèle par
toute la ville, & chacun faifoit marcher devant
e lle , en guife d’offrande, ce qu’il avoit de plus
précieux. Ons’habllloitcommeonvouloit, & l ’on
prenoit les marques de telles dignités qu’on jugeoit
a propos.
C ’e'toit proprement la Terre qu’on célébroit dans
cette fê te , fous le nom de la mère des dieux ; on
lui rendoit tous ces honneurs, pour qu’elle reçût
du foleil une chaleur modérée & des rayons favorables
à la naiffance des fruits. On avoit choifi
le commencement du printemps pour cette fête,
parce qu’alors les jours commencent à être plus
longs que les nuits» & que la nature eft toute occupée
de fa parure & de fon renouvellement.
Les romains empruntèrent cette fête des grecs,
qui la nommoient âvatôuns | renouvellement , par
oppolîtion à la veille, KmretZuTts, pendant laquelle
ils revêtoient les apparences du deuil. Les romains
les imitèrent encore en ce point, car ils paffoient
la veille de leurs kilaries en lamentations & autres
marques de trifteffe, d’où vient qu’ils nommoient
ce jour-là un jour de fang, dies fanguinis.
Lorfque les grecs furent fournis à l’empire des
romains, ils abandonnèrent l’ ancien nom de leur
fête pour prendre celui d’<X«p/*, comme il paroît
par Photius, dans fes extraits de la vie du philosophe
Ifidore.
HILARITAS , ou la gaieté, perfonnifiée par
les romains. Voyez Gaieté & Joie.
HILARODES. C ’ étoient chez les grecs des
poètes qui chantoient des vers moins libres que
les pièces ioniques, mais gaies & plaifantes. Ils
paroiffoient vêtus d’un habit blanc, avec une couronne
d’or i d’abord ils portoient des fouliers pleins,
enfuite ils ne prirent plus que la chauffure appellée
trépida, qui ne confiftoit qu’ en une femelle, liée
deffus le pied avec des courrois. Les hilarodes,
ne chantoient pas feuls. Us avoient un jeune enfant
, ou une jeune fille, qui les accompagnoit en
jouant de quelqu’inftrument. On les introduifit
enfuite dans les tragédies, comme on introduifit
les magodes dans les comédies. Scaliger traite de
ces poètes au liv. J. de fa poétique, c. f i . Les
hilarodes furent dans la fuite appellés Simodes, du
nom d’un poète nommé Simus , qui excella dans
ce genre de poéfie.
C e mot vient de oyeux, agréable, &
, chant , chanfon.
H ILARO DIE , pièce de vers ,C aite ou chantée
par ceux qu on nommoit hilaroaes. Scaliger pré-
tend que Yjiilarodie, Yhilaro-tragédft t la phlyaco*
H I M
graphie, & la fable rhintonique» font les nom?
d’une même chofe.
JH IL A R O - T R A G É D IE , pièce dramatique
mêlée de tragique & de comique, ou de férieux &
plaifant, ou de ridicule. Scaliger, poét. 1, 1, c,
LIII. prétend que Vkilaro - tragédie & Yhilarodie
font la même chofe. D ’autres ont cru que Vkilaro-
tragédie étoit à peu près ce que nous appelions
tragi-comédie, ou une tragédie dont la cataftrophe
eft heureufe , & fait paffer le héros d’un état
malheureux dans un état fortuné. D ’autres enfin
croient que c’é toit, comme nous l’avons d it, un
mélange de tragique & de comique, de chofes
férieufes, & d’autres ridicules. C e dernier fenti-
ment eft le plus commun & le plus vraifemblable.
Suidas dit que Rhin ton fut l’inventeur de ces fortes
de pièces. On les appella en effet rhintonict
fabula. ( Athénée , 1. X IV . )
HILAS. Toy^HYLAS.
HILDÉR IC , roi des vandales.
Hildericus rex.
Ses médailles font :
RRR. en argent.
O . en B.
O . en or.
HILËIA , dans la Méfopotamie. IAHA.
Les médailles autonomes de cette ville font!
RRRR. en bronze.........Pelleria•
O . en or.
O en argent:
H IL LU S , ou H il v s . Voyez H y lü S.1 .
HILOTES. Voyez Ilo te s.
H IM E R E , fils de la nymphe Taygète & d e
Jupiter, dont elle eut encoreLacédémon , s’étant
attiré la colère de Vénus, de'shonora, pendantla
nuit, Cléodice fa propre foeur , fans le lavoir.
Le lendemain ayant connu fon crime, il en eut
une extrême affliétion ; & tranfporté de douleur ,
il fe précipita dans la rivière de Maraton, qui fut
nommée Himére, à caufe de lui. Plutarque le géographe
, qui raconte cette fable, en ajoute une
autre aufli puérile : favoir, qu’ il nailfoit dans cette
rivière une pierre, appellée thrafidile , de la figure
d’un cafque : lïtôt que l’on Tonne de la trompette *
cette pierre faute au rivage j mais elle fe replonge
dans l’eau dès qu’ on vient à nommer les italiens.
La rivière d‘Himére perdit encore ce nom par un
autre accident fcrablable à celui d'Uimhe. Voyey,
E u r o t a s .
H I P
Hjmère , en Sicile, himepaion.
Les médailles autonomes de cette ville font :
C . en argent.
O . en or.
C . en bronze.
Leurs types ordinaires font!
Un coq pofé.
Une écreviffe de mer.
Le boeuf à tête humaine.
Trois grains de bled.
H IN , dadix, mefure de capacité pour les liquides
de l’Afie & de l’Égypte.
Elle valoit en mefures de France y pintes &
félon M. Pauéton.
Elle valoit en mefures anciennes des mêmes
pays i l pilocj
e u , i j gomor ;
o u , 2 conges facrés ;
e u , 3 cabs ;
o u , 4 mares ;
o u , 6 chénices 5
o u , 12 Iog ;
o u , 14 mines.
H in , dadix, mefure de capacité pour les folides
de l’Afie & de l’Égypten
Elle valoit en mefure de France de boif-
feau, félon M. Pauéton.
Elle valoit en mefures anciennes des mêmes pays,
1 i piloc ;
o u , 1 f gomor ; -
o u , 2 conges facrés ;
ou , 3 cabs;
o u , 4 mares ;
ou , G chénices ;
o u , 12 log ;
pu , 24 hémines.
HINNUS , mulet, produit d’un cheval & d’une
âneffe. ( Varron. de re ruftic. lib. IL cap, V III. )
\ H IPHIALTES,0UEPIALTÉS,ouEPHIAL -
TES > c’eft ainfi que les poètes grecs nommèrent
certaines divinités ruftiques , qu’ils fupposèrent
être des efpèces de génies qui venaient coucher
Antiquités, Tome III.
H 1 P 19?
avec les hommes Se les femmes j cpialtes eft formé
de eVi«w» , je dors entre. Les latins appelèrent ces
prétendus génies, incubes. Voyt[ Incubes.
HIPPADES.
« La légiflation d'Athènes ne fe propofoit pas
pour but l ’égalité parfaite dans les biens-fonds,
elle vouloit empêcher feulement la trop grande
inégalité des fortunes. Solon n’ayant pas à Athènes
autant d’autorité que Lycurgue en avoit eu à Lacédémone,
mais voulant cependant oppofet un
obftade invincible à l’agrapdiffemem des propriétés
» fans ofer porter de loi qui preferivît l’égalité
dans le parcage des terres, fe contenta de divifer
le peuple en quatre claffes. La première ( félon
Ariftore II, Voliticon,Plutarque & Pollux), étoit
compofée des pentacofiomédimnes , c eft-a-dire ,
de ceux qui poffédoient cinq cens médimnes ou
plethres de terre, foit en grains, foit en vigno-
b!es, foit en plants d’oliviers. La fécondé^ claffe
étoit celle des \eugites, qui poffédoient trois cens
médimnes de terre. La troifiènae étoit celle des
hippades , qui jouiffoient de deux cens plethres ou
médimnes. La quatrième étoit celle des tketesy
c’eft-à-dire, des artifans & des falariés. Les citoyens
des trois premières claffes avoient des privilèges
particuliers ; ils étoient regardés comme
les nobles de la république, & pouvoiei t feuls
prétendre aux magiftratures & aux commandernens
des armées, mais e’ étoit à des conditions qui cir-
confcrivoient fingulièrement l’agrandiflement de
leur propriété. Les pentacofiomédimnes étoient obligés
de payer chaque année un talent au tréfor
public, ce qui faifoit douze drachmes par plethre.
Les zeu§itcs payoient un demi-talent, ou dix
drachmes par plethre ; & la contribution des hippades
étoit de dix mines, faifant cinq drachmes
par plethre; c’eft-à-dire, que.les pentacofiomédimnes
jouiffoient de i8©| arpens, pour chacun
defquels ils payoient au tréfor 21 liv. 4 fols; que
les zeugites pofiedoient 1687 arpens, pour chacun
defquels ils étoient taxés à 17 liv. 16 f. 7 den. 5
que les hippades poffédoient 112.7 arpens, pour
chacun defquels ils payoient feulement 8 liv. 18 f.
4 den. Les thetes ne pouvoient parvenir à aucune
charge tant qu’ils demeuroient dans cette claffe ;
mais ils étoient exempts de toute taxe ; ils avoient
lè droit d’opiner dans les affemblées & dans les
jugemens ; ils pouvoient amaffer des richeffes par
leur travail & leur économie, & dès-lors paffer
dans les claffes fupérieures, où ils jouiffoient de
toutes les prérogatives qui y étoient attachées ».
«* L ’ Attique ou les terres de la république
d’Athènes, pouvoient contenir 389800 arpens,
c’eft-à-dire, environ la moitié de la Laconie. On
lit dans Roliin ( tome IV ,p , fo z .) que la fçule
ville d’Athènes étoit peuplée de foixante - onze
mille âmes; ce qui, réparti fur toute 1’Atüque.s