
dûtes, environ 78 florins. Et dans ce cas il reviendra
105 dates'pour un florin ; ce qui fait 45 dûtes davantage
que le numéraire de cette - dernière monnaie
: 8c, par conféquent , il refte %8-| pour cent
pour les frais de la fabrication des dûtes.
Il eft facile de connoître par ce détail, que la
fabrication des monnoies 8c des efpèces de Hollande
a été établie fur un pied le plus avantageux pof-
fible pour le public , n’y ayant d’autre différence
entre la valeur réelle & la valeur numéraire ou de
compte, que celle qui réfulte néceffairement des
frais de la fabrication. Mais d’un autre côté , 4orfque
les matières font auflî chères qu’aujourd’hui | il ne.
peut réfulter que de la perte pour l’état, à fabriquer.
des efpèces ou des monnoies d’or & d argent
quelconques. Il eft vrai auflî que les hôtels de
monnoie de la république font depuis long-temps-
dans l’ina&ion. Quant au droit d’en battre , chaque
province le pofféde : 1Dordrecht bat monnoie pour
la Hollande méridionale ; & pour la Nocd-Hollande
ou la Weft-Frife les villes dé H o rn , Enckhuyfin
& Medenblick jouiffent du même privilège , qu’elles
exercent alternativement pendant dix - ans : c’eft cette
dernière qui eft maintenant en charge 8c qui le fera
jufques en 17 8 1.
laiiïer du bénéfice. Les maîtres de monnoie, employés
Hardcrwyk bat monnoie Gueldre, pour la province de TJirecht pour celle de fon nom ,
Middelbourg pour celle de Zelande. Leuwarden pour la Frife orientale , d’OZvxervyoflïe, l D, eventer 8c Campen pour la province Gromngue, pour celle de fon nom:
de En 17 6 1, les états-généraux permirent aux maîtres culimero ntonuotiee Cdoen tfea dber iquer pour leur compte partipublique.
Ceux-ci enm opnronfoitièerse &nt efppeèncdeas ndt el elsa arnélneése
sp r1ix7 6dae s& m laetsi èrfuesiv aéntoteies njtu fqauffeesz ebna s1 7p6o5u r, lqeuure
Amfierdam change fur les places fuivani
dans les hôtels de la république , n’ont au
refte, à ce qu’on affûte, aucun falaire ou profit
quelconque que celui qu’ils peuvent faire eux-memes
dans le commerce d’efpèces & de matières» Ce
commerce confifte principalement d’un côte, a vendre
ou à fabriquer des rixdales & des ducats neufs, dont
les négociants ontbefoin très-fouvent pour faire des
envois dans les villes de commerce dumoîd 8c de la
mer balcîque , où ces.efpèces font d’une neceflite
: abfolue 5 & , de l ’autre' côté, à acheter de vie^ix
ducats & de vieilles rixdales que l’affoibUffement
dans leur poids met hors du cours. Dans ce commerce,
les maîtres de monnoie tâchent de fe procurer
de l’or de 22 , de 18 8c de 17 carats , dans
lequel ils trouvent plus de profit par 1 argent qu ils
en féparent au moyen de l’affinage, qu à acheter
de l’or fin ou d’un titre plus haut que celui de 22
carats. Ils peuvent s’en procurer dans la banque du
meilleur tout préparé pour la fabrication des^ du-
' eats , au prix, de 7 1 ducats le marc fin ; mais ils
préfèrent d’en payer 7 1 f pour des efpeces vieilles,
d’or , dont l’alliage d’argent, qu’ils ue paient pas,
leur laiffe du bénéfice..
A l’égard de la banque , nous remarquerons en
paffant qu’outre l’or , elle vend de l’argent*en lin-/
gots ou .barres de quatre titres différens , depuis
1 1 deniers 23 grains jufqu’à r i deri. & 15 grains,
dont elle fe fait payer, à raifon du titre , le prix
que l’argent fin vaut dans le commerce ; ce qui »
comme nous l’avons déjà dit, varie tous les jours.
. L ’argent oeuvré , eflayé à Amfierdam | eft du titre
de lof- deniers, Scia marque des effajeurç confifte
en deux croix furmontées d’une couronne.
L a ville d * Amfierdam ayant des relations de
commerce dans les quatre parties du monde , elle
a des changes ouverts fur les principales villes
de commerce , . ou celles-ci en ont fur^ elle*
;s , fçavoir :
Sur Paris, • • • chvls bco contre
ou • v -ï âvvls bco . •
Bordeaux , • 5 *T5 &.vls bco . •
Londres, . • 35/37 â'-vls bco
ou • 35^4 âv-vls. bco . .
Madrid, • . 511 âvvls bco • .
Cadix , • Seville , • . p 1 âvvls bco . .
âvvls- bco
Bilbao, • . 5>o| âvvls bco
Lifbonne, • 44*4 a.,1 bco . .
Venife , • . 87^ âvvls bco . .
Gènes, . . 8 i l âvvls bco. . .
Livourne, :8 5| âvvls bco
Vienne, • • 35 f. bco
Hambourg, 3 3-^ f. bco . .
ou • 33it f. bco . .
Bruxelles , 100 Lvls bco
Anvers,, .• 100 - Lvls bco
Gand, , • 100 Lvls bco S B
. 1 écu de 60 fo ls, à court ou à vue.
• 1 dit . . • • • • à 2 mois«-'
p i d it........................a 2 mois. .
. 1 livre fterling , . à court ou à vue,
• 1 dit - • • • • • à 2 itiois.
. 1 duc.; de 375 mrf. à ufànce.
. 1 duc. dit. |
. 1 duc. dit.
• 1 duc. dit.
. 1 crufade de 400 rees à uf.
. 1 duc. de bco a uf. |
. i piaft. de i l ? f. f. d> bco. à uf.
• 1 pezza de 8 r. m. lung, a uf.
• 1 th. par caiflè à 6 fern.
. . .1 -th. bco., à court ou à vue.
.• 1 th. bco ,r à 2 mois.
1 06 Lvls de ch. a court.
Lvls ;de ch. dit.
105 J Lvls dé ch. dit. L ’ufance
L ’ufance des lettres de change eft comptée à
Amfierdam pour un mois effeéliflorfque celles-ciont
•été tirées de quelque ville dés Provinces-Unies ,
de la Flandre, de Brabant , de Fiance, d’Angleterre
8c de celle de Genève ; pour deux mois pour
les lettres de change d’Efpagne , de Portugal 8c
d’Italie ; & pour 14 jours de vue pour celles qui
font tirées de l’Allemagne.
La loi accorde aux lettres de change , payables
a Amfierdam, fîx jours de faveur qui doivent commencer
le lendemain du jour de l’échéance. Si le
dixième jour eft dimanche ou fête , le paiement
doit s’en faire la veille; & fi l’acceptant eft juif &
•que le dernier jour de faveur tombe un famedi ou
quelqu’autre jour de fête pour lu i, le paiement de
la lettre . de; change doit en être exigé fans faute la
veille.
Cette loi eft dans le fond encore dans toute fa
force à Amfierdam ; mais elle‘n’y eft point obfer-
vée quant à la pratique , attendu que les lettres^
■de change qui font payables en argent de-banque ,
s’envoient d’ordinaire le même jour de leur échéance
chez l’acceptant , qui en fait écrire les,-valeurs 9ans
les livres de la banque , en faveur du porteur ou
des porteurs des mêmes lettres de change , ce
jour-là même ou au plus, tard le lendemain ;, à,der
faut de quoi le porteur ne manque point de s’informer
le fécond ou le troifîéme jour de l’échéance
refufer un tel billet contre le montant de la lettre
de change qu’il a en main , étant en droit d en
exiger le paiement en argent comptant, 8c de faire
protefter, en cas de refus , ladite lettre de change ;
mais ces cas arrivent rarement, fur-tout parmi des
négocians fur la folidité defquels on n’a point d’idées
défavorables. . .
Le porteur d’un billet ou d’une affignation d’un
négociant on d’un marchand fur fon. caiffier, doit,
en vertu de l’ordonnance publiée par là régence de
la ville XAmfierdam le 30 janvier 1776 , en exiger
le paiement dans dix jours à compter de la date du
même billet ou affignatk-n ; à défaut de quoi il perd
le droit' de recours , qu’avaut cette époque , il avoit
contre le tireur , dans le cas que le caiffier refufat
de payer fon billet on affignation , ou que le même
caiffier vînt à manquer fur ces entrefaites.
A c h e m . Royaume d’Afie fitué dans l’ifle de
Sumatra : on y compte par taéls ou tayels de 4
! pardaves , & la pardave de 4 mas. L e tael vaut
auflî 64 coupangs, ou 25600 cas ou caches. L a
pardave contient 16 Coupangs, & le coupang 400
caches. Le mas Ou maflî , qui eft la monnoie la
plus courante, eft d’o r , du poids d’environ 1 1 as,
& de la valeur ’d’à-peu-près 15 fols,' argent de
'Hollande.' L a cache eft d’étain , & vaut à proportion
du motif du retardement , & il peut fans différer
faire protefter lefdites lettres, à moins d’un prompt
acquit. Les lettres de change payables en argent
courant ne s’envoient d’ordinaire au, recouvrement,
que le fécond ou le troifîéme jour de l’échéance , 1
& à défaut de paiement le protêt peut avoir lieu le
quatrième jour , quoique le porteur des lettres de
change ne foit pas obligé-de le faire jufqu’au fixiéme
jour après.celui de l’échéance.
L e paiement des lettres de change payables en
argent de banque , fefait par un fimple tranfport des
iommes à payer du compte de l’acceptant des lettres
de change qui en eft débité , au compte des porteurs
ou derniers endoflçs dçs mêmes lettres de
change qui en font crédités' dans les livres de la
banque.
Le paiement des lettres de change , payables en
argent courant, fe fait d’ordinaire par le moyen
d’une fimple affignation que l’acceptant donné fur
fon caiffie-r au porteur. Ce dernier peut cependant
du mas.
On y emploie pour le commerce de la poudre
d’o r , des monnoies imaginaires de même nom que
\es~ monnoies réelles , 8c qui portent le furnom
d’or • comme taéls d’or, maffias d’o r , &c. celles-ci
valent moins que les autres monnoies dans la proportion
de 4 à 5 : c’eft-à-dire que 5 .taeels d’or , ne
font que 4 taéls ordinaires.
Acre. Cette ville, nommée autrement <5*. Jean
d3A cre, 8c qui eft fituée dans la province de Sirie ,
compte par piaftres de 80 afpres.
Aix-la-Chapelle. Ville impériale du duché de
Juliers , dans le cercle de Weftphalîe* en Allemagne.
On y compté par reich'fthalés de 54 marcs ,
marcken, & le marc de 6 bufehes.
On nomme cette reichfthale, courante, pour
la diftinguer de la reichfthale d’efpèce, qui y vaut
72 marcs.
L a fchlecht-thaler n’y vaut que 2 6 marcs.
Voici le rapport 8c la divifion de ces mowioies :
Hihlr. Rthlr. Florins Schlecht. Schillings
■ ou
d ’Efpèce. Court, d*Empire Thalers, Efcalins.
1 . . • i f . . . 2 , . , a if . ^ . 8 .
1 * . * l j . . . i ~ • • • • 6 •
i • ... . . . . 4 •.
I • • . .-2 -| i
Florins Marc ken
ou Bufchens. Hellers•
d ’A ix.
\ 12 S/
Marcs.
. . . 7V* • . . 43* • • • • 1,728
. 9 • . . . 54 • • . . 324 . . . • 1,2 96
. 6 . . . . 36 . . • . 2 1 6 . • . . 864
• 4 J • ■ . • . 2 6 . • . . 156 . . . a 624
. . . 9 . » . i 54 • • • • 21 6
l a • . . 6 . . • • 24
1 • •
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• * 4
Commerce. Tome I I L P a r t , »it