T A B L E Des poids refpectifs des matières , mefure'es fu r un corps dont la capacité ejî
relative à un pouce cube , raefure de France.
L ’or pèfe. . . . . . 7073 grains , poids de France; ou 78151 as poids de HollanjJe.
L e vif-argent. . . . . 504», . . 5580
L e plomb. . . , -, , 4 17 7 " *~ - 4718
L ’argent. . , }S 44 . ... 4*4*
Le. cuivre. _ . . . . 3348 . . 3701 L e laiton. . . . . • J 184 , . 3500
L e fer . „ . . . , , 1976 . . 3zpo
L ’étain ordinaire. . . . Z7 SZ . . 304a
L ’étain Ànglois., . . ' , 1704 , . 19 S.9 . - -
L a pierre d’aimant. . 1840 * . a©34
L é diamant. ' • . . . 1307 » * 1445
L e marbre blanc.. . . 1006 • i l i a , *
L a pierre à fufil. . . . 800 . v J 8 84
L a pierre de taille. . . 744 • • 8a a
L à brique.. . -. , , (7 7 - • - 74.fr
L e fable............................... 5*3 » ♦
L a chaux ,. ou le plâtre» - 453 • • 501
L a bière • • . . . * $T9 ♦ • 4ao*
L ’eau de mer. . . . . 377 » ► 417 «
L eau de fontaine ou de puits. 372»f , . . 4 1a «
L e vin. . * . . . • . • 3>6? • » 404
L ’eau de pluie . . ' . , 355 • » ! 3?3 Là''cire. . .. . . ► . 3Î 3 • • 3? 1 ..
L ’eau-de,. vie. * . • . 348 . . ■7r; - • •• 3§î
L ’huile dè baleine . . .* 344 » - 381
L ’huile d’olive. . • . 34Z . . I 378
L e fel bien fcché . . . •307 » - 340
L e froment . . ' * - * •25,1 t£ 32a
L e -feigle. . . . . . .Z7-4 f ,3°3 ^ 1
L V r g e . . . . .. . : V 'ï .3'3 •• ► .MS
L-avoine . . ^ • - i v • 174 M B 1*8' -
MET A IL ou M ÉT A L . Corps; dur & foflile qui
fe fond au feu, & qui eft duétile , c’eft-à-dire ,
qui s’étend fous le marteau.
Ceux qui s’en tiennent précifément à cette définition
des métaux y n’en reconnoiflënt que fix 3 l’o r,
l’argent, le plomb, l’étain, le fe r, le cuivre.
filais les chymiftes, gens à myftère, & qui veulent
faire quadrer le nombre des métaux à celui des
planettes , y ajoutent le vif-argent pour feptiéme ,
quoiqu’il ne foit ni dur, ni dudile : ainfi, félon
eux , l’or répond au Soleil,. l’argent à la Lune , le
plomb à Saturne, l’étain à Jupiter, le fer à Mars,,
le cuivre à Venus, le vif-argent à Mercure. Ce
dernier s'eft fi bien approprie le nom. de la planette,
qu’on le connoît preiqu’autant fous celui de Mercure
, que fous celui du vif-argent.
Proportion iLu p o ids des métaux , entr euxi
onces.
Un pouce cube d’or pèfe u -
Un pouce cube de mercure pèfe 8 -
Un pouce cube de plomb pèfe 7 -
Un pouce cube d’argent pèfe 6 -
Un pouce cube de cuivre pèfe 5. -
Un pouce cube de fer pèfe 5. |
U n pouce cube d’étain pèfe 4 -
gros,. grains.
- a • 52
- 6 .— B
- 3 ’— 30
- 5 ■— 28
- 6 — 36
- 1 ■— 14
- 6 -— 17
Par la proportion de ces poids , on peut calculer
celle de leur volume.
L e bifmuth eft une efpèce de métal ou demi—
métal découvert depuis peu en Bohême, qu’on
prétend tenir le milieu entre le plomb & l’étain<»
L e régule d’antimoine Ôc le fputer, pafient aufli.
pour Aemi-métaux, On parlera des uns Ôc des autres
à leurs articles5. ôc l’on tâchera fur-tout de ne*
rien oublier de ce qui regarde le commerce qui s’e»
fait en France ôc ailleurs.'
M é t a i l . Eft auffi un terme de Fondeurs. O»
entend ordinairement par ce mot, du cuivre mélangé
qui eft propre pour la. fonte 3 ce qui fe fait
en? mettant avec du cuivre rofette,. qui ,eft le plus-,
précieux de toutes les fortes de cuivres,' de l’étain
d’Angleterre , du léton, autrement cuivre jaune, 6c
des tronçons de vieilles pièces de canon.
La bronze eft en quelque dvofe inférieure à ce-
métail.
Mé t a i l . Se dit encore chez les potiers-dSétauiy,
d’une forte à*étain allié de-régule d’antimoine ,,
d’étain de glace ôc de cuivre rouge.
M é t a i l de P r in c e , ou P r in c e -mé't a il . C’efë
un cuivre extrêmement, raffiné, 6c rendu plus propre
â recevoir le poli & la dorure au feu par le mélangé,
de quelque minéral. C’eft une efpèce de
tombac François. On en fait des tabatières, des
étuis , des boucles à fouliers 6c à manchons, 6c
au'trçs. petits bijous*
J ^ étail . Les tarifs des entrées de France appellent
m é tail, ce qu’on nomme autrement mitraiU
les -.de. cuivre»
METECA L. Efpèce de ducat d’or qui fe frappe â
Maroc, 6c dans quelques autres villes de ce
Royaume Ôc de celui de-fez. /
h ë meiecaldé‘Maroc eft différent du mortîcal de
Fez. Les vieux mètècals font exccllens , plus pefans
6c d’un titre plus fin que les nouveaux. Ceux-ci font
de diverfe bonté, & par conféquént, de différen’s
prix 3 ce qui fait allez de’ difficulté dans le Commerce
, où on les donne en paiement.
Cette diverfité vient de ce.que n’y ayant point de,
lieu public établi pour la mounoie , ni de, mon- ;
noyeurs en titre d’office, tout juif 6c orfèvre fabrique
des ducats à fa mode3 8c même fi. effrontément,
qu’il les fabrique à la vue de tout le monde dans
fa boutique.
METEDORES. Terme F fp a g n o l, particulière- ;
ment eu u.fàge â Cadix, où il ngnifie des efpèce s
de braves y qui favorifent la fortîe de cette ville aux
barres d’argent que les marchands ont . été obligés
<d’y faire débarquer à l’arrivée des galions ou de
la flotte des Indes.
Ces métédores font les cadets des1 meilleures
maifons du pays , qui n’ont pas de bien, 6c qui,
moyennant un pour cent de tous les effets qu’ils
fauvent aux marchands, s’expofent aux rifques qui
peuvent accompagner cette contrebande.
Il y a aufîi des métédores qui fauvent les droits
des marchandifes emballées, -foit- d’entrée ou de
fortie. Ils fie partagent ordinairement en deux troupes
, dont l ’une attend au pied des remparts dè la
ville, les ballots que l’autre qui refte en dedans ,
Vient leur jett'ér pàr-deflus les murs. Chaque ballot
a fa marque pouf être reconnu 3 6c c’eft fur cette
marque que les métédores du dehors les portent
aux diverfes chaloupes des marchands , à qui, les
marchandifes appartiennent. On fait à peu près le
même manège pour faire entrer des ballots de niar-
chandifeS dans la ville. Il eft vrai que pour' fauver
ces effets avec plus de fureté on a foin de gagner
le gouverneur, le major 6c jf’alcade de Cadix , même
jufqu’aux fentinelles, ce qui*revient environ â dix-
fepe piaftres par ballot. Les métédores gagnent
d ordinaire â chaque arrivée de la flotte bu des
galions, deux ou trois ûnille pîftoles chacun, qu’ils
vont dépenfer.à Madrid, où ils font ' connus pour
faire ce îfiétfer.
. Outre- çes.métédores, d’une qualité fi diftinguée,
il y a auffi. des particuliers d’entre le peuple qui
Ven mêlent 3 mais les uns 6c les autres'avec une fi
grande fidélité ,' que . les , étrangers n’ont jamais eu
lieu de fe plaindre;1 Et voilà ce que produifent tôt
ou tard les prohibitions.
M ÉT E IL ou M Ê T IL , comme on le nomme â
Amfterdam. Bled mêlé de froment 6c de feigle.
L e gros méttil eft celui où il y a plus de froment
que de feigle3 le petit m é t é i l quand il y â plus
de feigle que, dé -froment* Lorfque le mélange des
deux grains eft-égal, ;on dit fimple méteil.
MÉTIER. Signifie-en général -toute profejjiàn
que l’on exercé ÿ :8c. qui . fert à gagner fa . vie ou
à s’occuper.
Dans une lignification plusprécife 6c plus propre,
il ne fe dit que. de l’exercice 6c profemon des arts
mé,chaniques.
Dans le . prémier, fens , là guerre eft le métier de
la nobleffe ,■ lxtude: eft le métier, des gens de lettres,
j 6c particulièrement des gens d’églife : , dans l’autre
fens, là tifferanderie , la cordonnerie', la profeffion
de coutelier Ôc de-.maréchal, celles de boulanger ,
de boutonnier, d’éperonnier, de tourneur 3 enfin,
tous ces differens arts qui occupent tant de diverfes
fortes d’ouvriers _ ôc d’arcifàns, font autant de
métiers, 1 * , ■
i Oh appelle communautés des arts métiers,
les fociétés de chaque éfpèce de ces artifahs ôc
ouvriers qui font unis enfemble , qui fe conduifeno
par les mêmes- ûatuts ôc réglemens, qui ont les
mêmes officiers, ôc qui exercent le même monopole.
Gens de métier y ce font les ouvriers que l’on
nomme communément a n i f a n s, 6c qu’on diftinguç
par-là des marchands.
M E T K A L ou M ITKA L. Petits poids dont fe
fervent les Arabes* Il faut douze metkals pour
faire une once, -
MÉT RICO L ou MITR ICOL. Petit poids de la
fixiéme partie d’une once. Les apothicaires ôc dra-
gbiftes Portugais s’en fervent dans les Indes orientales.
Au-deflbus du métricol eft le métricoli, qui
ne pèfe que la huitième partie d’une once.
MEXIÇANES. On appelle p i a f res mexicanes y
où Amplement mexicanes , des piaftres qui fe
fabriquent au Mexique, grand royaume de l’Amérique
Efpagnole.
L e titre de ces piaftres eft à 1 1 deniers : elles
s’achètent à tant pour cent de bénéfice en monnoie
coura.nte, plus 911 moins, fuivant que ces efpeces
font plus ou moins abondantes 8c qu’il s’offre de
dépêches de flotte.. I l faut obferver que lorfqu’elles
font deftinées à 'une refonte, il faut leur préférer
celles qu’ou nomme des colonnes ,. à caufe qu’elles
portent pour rever?, les colonnes d’Hercule, avec
la fameufç devife du nec p lu s ultra : non pas que
ces dernières Voient d’un titré plus fin que les
mexicanes, mais à caufe d’un verni de lie, que les
Efpagnols appellent,leche , qui à la-fonte laiffe un
déchet de près d’un pour cent.
MEYBOCKING. On nomme ainfi en Hollande ,
des harengs forets ou fumés , qui ont. été pêchés
en mars ; c’eft la moindre forte des bockings».