
333 N U M
N u m é r o ,. Ce termefert encore aflèz fbuvent
■ pour diefigneç dans la table d’un regiftte , la page
lor laquelle quelque fornsne eft portée $ ce qui eft
la meme choie que lî 1 on diloit page première
(X o®. io e. &c. p
• Les marchands le fervent de certaines marques
ou numéros myftérieux connus, d’eux feuls , qu’ils
mettent fur leurs marchandas , pour fe fouvenir du
prix quelles leur ont coûté , afin de nefépas tromper
dans la vente qu’ils en font. Voye-ç ma rq u b .
On appelle livre de numéro, une forte de livre
que les négociâtes tiennent pour connoître avec facilité
toutes les mâtchandifes qui entrent dans leurs
magafins , qui en lortent ©u qui y font actuellement.
N U N
L e livre des numéros elt du nombre de ceux, qu’en
fait de parties doubles on appelle livres d'aides ou
livres auxiliaires. Voye^ l iv r e s .
On-dit par manière de proverbe , qu’un homme
entend le' numéro , lorfqu’il fçait découvrir le prix
fecret d’une marchandife, ou quand il pénétré par
adrelïè ou par intelligence dans le feçret de toutes
autres fortes d’affaires, danslefquelles il eft queftion
de profits ou de comptes.
N U N N A . 'Toile blanche, de la Chine, dont il
fè fait un négoce confidérable au Japon. Il y en-a de
trois fortes ae même longueur pour l’aunage , mais
de differentes qualités pour la finefle. Leur longueur
eft de vingt-quatre cobres fur quatre punts de largeur.
3M
O O C T
O L a quatorzième lettre de l’alphabet. Les marchands
& autres'pérfonhes de commerce q-ii tiennent
des livres s’en fervent dans leurs, àbbreviatiôns.
C. O. eft i’abbréviation dé compte ouvert. ONC ou
ON. fignifiènc onces»
OBERE. Celui qui eft endetté*, qui â caufe de
les grandes dettes eft hors d’état de continuer fon
commerce ou de payer fes'créanciers. Ce banquier
eft obéré) on paye mal à fa caiffe , il ne peut manquer
de faire faillite.
OBLIGA TION . AÊte par lequel on s’engage
à faire, quelque chofe , comme à payer quelque
femme de deniers, à être la caution de quelqu’un , à
fervir d’apprentif chez. un. maître. Ce dernier aéle
s’appelle ordinairement un obligé, •
L ’acceptation d’une-lettre de change éft.une
efpècè ^obligation. qui ya par corps faute de paie-*
jnentv.....
C’eft upe ufure d’exiger désintérêts d’une foin-'
me due- par une fimple obligation , & il n’eft pas,
moins uiuraire^de les faire comprendre dans-le brevet
^obligation.
OBLIGER. S’obliger pour quelqu’un , c’eft lui
fervir de caution , s’engager: à payer pour lu i, ré-
ppndrq .des pertes. &. dommages qui peuvent arriver
par fa fau,te. ,....................., 1 . -f • . i
OjBMIS S IO N , ou OMISSION. Oubli', man-
quepient de faire quelque.,1:, chofe. Il fe dit dans le,
commerce, des articles .de recette & de dépenfe
■qu’ on a oublié de porter dans un compte. J ’ai fait
une omijjzon confidérable dans mon dernier compte, :
il faut la rétablir,
jiEn fait :lde fin.ançes lorfque. .l’ojniJJîon de recette
eft frauduleufe , l.epomjftable, eft condamné^ à la ,
peine du quadruplé., -, ,
OBOLE. Il y avoit autrefois en France des obole
s d’o r , d’argent & de cuivre,‘ qui étoîent des nwn-
noies courantes de diveiiès -valeurs , fuivant le.métal
& le poids. Préfentement Xobole ne fert plus que
de. monnaie de compte. Voÿe-{ Maille-,
On voit en Allemagne'des efpèces 'd*or qu’on,
appelle oboles dit Rhin qui ne tiennent de fin
•que quatorze carats j elles pèfent deux deniers, douze
grains.^
O bol e. C’éft auffi une des parties du poids dont
•on fe fert .en médecine pour pèfer les drogues. L ’o-
So lé pèfe dix grains ou. un demi fcrupule. Il faut'
trois ferupules pour faire une dragme ou un gros* *
o c
OCCIDENT. Domaine RQicVderit eft ‘ un droit
appartenant au roi dans le s iûès Antilles & terre
ferme de l ’Amérique pii les' François ont des colonies*
OCCIDENTAL. Ce qui eft, fi tué à l’ occident
pu qui en vient. Des perles occidentales, du baume
occidental, dubezoard occidental.
On dit auffi , les Indes o c c id en ta le spar oppofi-
tion aux grandes: Indes ou Indes orientales. Voye-^
I ndes occ identales..
OCHAVO , ou OCTAVO. Retire monnaie de
cuivre qui a çourspn.Efpagnc comme, les liards en
France. V ’ôye^ la t a b l e des m o n n o ie s.. ;
OCHRÉ , ou OCRE. Terre fqflile qui fe tire
de fa propre mine , ou qui. fe trouve dans les mines
de cuivreu&*fede plomb „ & même quelquefois dans
celles d’argept.
Outre loutre de Berry il en vient auffi en- allez
grande (quantité d’Angleterre , mai;snqui n’approehe
pas de celle, de Fiance.., \Jochre. Angleterre eft
de.plüfieurs.Jfortés. ; l’armant- fes. di«erfes. couleurs
elle a différens noms g pelle qui eft. ,d’un jaune rougeâtre
s’appelle oenre de rue ; celle qui eft d’un
rouge pès-br:mT&; très-fqnçjé s’appelle brun rouge,
& cette deniiere-quand-,-elle tire fur le noir , fe
nomme potée ,• l’on s’en fert pour,, polir les glaces
de miroirs.
If faut ch ^T q l’.OL'Aj/re.,. foit jaune,, foit rouge,
bien feçhe ,.biem tendre , haute en .CGuleu-r., & point
graveleufè. , •
■ OC0 S OCQUA „ ou OdQUE. P o id s de
Turquie., FpJ^EA-TABiE DES BOIDSi
OCTAVE. Terme de commerce qui fignifie la
, huitiémf p a rtie p u lç,demi quart d ’une aune. Ainfî
quand ,on, dit qu’un taffetas ,eft, de cinq o cl ave s ,
jcela doit s’entendre, qu’il a cinq huitièmes; d’aune
ou,une demi-aune demi^quart deJàr.ge. $ qu’un• autre
eft de xtois^ qélavec q cela veut dire qu’il eft de
trois huitièmes pu d’un quart & demi d’aune de large.
On fe. fert de ce terme &o&ave pour diftinguer les
taffe,tasr.q.ni. ont d’autres largeurs que la largeur ordinaire
'qui eft une demi-aune.
• .O c t a v e . Se dit encore dans le commerce, du
(Change (, d’un certain .droit'ou falaire qui fe paye
!aux adèns; ou- courtiers de 'change , qui eft de, deux
fols fix deniers , ou .de lh huitième partie^d'une liv re
'tourn ois, pour' chaque fois cent, livres,, contenues
‘aux lettres & billets de.changc, oitautres papiers dont
ils procurent la négociation , ce qui eft à raifon de
Ivingc-ciriq' fols par mille livrés. ‘
Les '*agêns de" change «e^oîvent ordinairement
-deux délaves pour leurs drôles de courtage j l’une
ide* celui qui donne fon argent. &. l’a.utre de la per-
Ifoiine qui-le reçoit & qui fournit des lettres ou
billets de’ change en place, j enforte qu’ils ont eu