
'** L e Commerce de grains n’eft pas encore des mieux établis à Memel Cette branche peut devenir
le tems beaucoup plus importante qu’elle n’eft aujourd’hui. Il eft vrai que Dantzick & Komgfb g
mieux placés que Memel pour recevoir la majeure & la meilleure partie des^ bleds de la o g ,
que les fromens & feigles y font en général de meilleure qualité que ceux quon porte a. me met ;
cette différence n’eft que dans lç plus ou moins de bonté. On trouve a Memel des 1 art^ s e
de Pologne , pefant depuis 1 1 7 jufqu’à 130 & le fac de Hollande, dont 56 font un la . e ro1‘
de Prujfe , quoique moins pefant que celui de Pologne , eft bon dans fort efpece , « il en
même du feigle ; on en trouve à Memel qui pefe jufqu’à 12 4 le fac. Voici 9 au lurplus, les p
tqye valent ordinairement les bleds dans cette ville :
L e froment fuivant la qualité de fl.
L e feigle , • » • • • • • « • »
L ’orge
L ’avoine , • • • • • • • • • *
Les pois , blancs ou gris, • • • •
„180 à 2Zo le laft*
100 à 150
70 a
9 °
$o à
7.0
100 à
130
Compte Jïmulé de 100 lafts de froment, à fl. 1^5 • <
F ra is d’expédition•
droits dé fortie à 4^ fl. & l’agio • • • •
Droits de la ville, à 6 gr. par laft • • • •
Droits de Sund rdlr. 100 à fl. 4 , 2 4 gr. . •
Mefurage à 1 fl. & port à bord à 3 ^ fl. •
Emmagafinage d’un mois & le foigner , à 18 ^
Pour les pauvres 1 p ~ , ports de lettres & menus frais
Comipiffion fur fl. 21,000 à 2 p f •
.F i ,
15
• • ir t • . ,, • • • 20 mi
un
un
gr. • • • • un.
un
• • 1 #. • ? 9 9. • un
1
Fl. 21,440
L e laft de froment eft 10 p £ plus’ pefant que celui de feigle.
Compte Jimulé de 100 lafts de feigle , a fl. 130 • • .
F rq is dexpédition.
Droits de fortie à fl. 3 & l’agio •
Droits de la ville , à 6 gros } par laft
Droits du Sund rdlr. 50 a fl. 4 , 24 gr.
Mefurage à 1 fl. & port à bord à fl. 3 • • • • • • • • • » • * • •
Pour les pauvres 1 p £ £ , ports de - lettres & menus frais
£ojnmjffion fur â» 14,020 à ï pj
« . i . * F 1» 13,000»
3 12 i y
20 11 it
240 mi
400 un.
47 i*
280 ii if ^ . 1 1,300
F l. 14 ,30 °
L e Jaft de feigle eft réputé du poids de 4,900 à 4,200 f t , poids de Hollande,
L e s frais de l’orge, les droits de fortie & du Sund compris , s’élèvent à fl. 6 \ y & ceux de 1 avoiyjf
a fl. 5-; par laft. I l faut feulement y ajouter 2 p | de commiffion. ,
Comme la cire eft un article fouvent très-recherché pour les pays du Midi de 1 Europe, & quon
çn trouve quelquefois bonnes parties à Memel, nous en donnerons le compte «mule lui vaut ^
îoo Pierres de cire jaune à fl. 42 • • • • • • • •
F rais d*expédition.»
• . , • , Fl. 4,200
•Droits Je fortie à 18 gr. & l’agio • • • • • • • • • * • * • • • • Fl. 6 i 1?
Droits du Sund, rdlr. ? à fl. 4 , 2 4 gros . , . • • • • • • • • • • • 14
Affortiflage & pefage de la cire à 3 gr. . • • ............................ * • • • 10 bit
Pour 1 o barils , £15; gros chacun ...................................................... ? un
Rabatage , doux , & port à bord . . . • • • • • • • • • • * • • • 9 11 *
Pour les pauvres 1 p-£f & menus frais . . . • • • • • • • • • • • • 7
•CoiumilUon fur fl. 4 ,3 14 à 1 p °° ""
€0 Pierres de cire jaune font comptées pour
Lorfqu’on voudra faire un calcul de ce que
chaque marchandife dont nous avons donné des
comptes fimalés , coûtera rendue dans le port ou
l’on voudra la faire venir , il y faudra ajouter le
fret & l’aflurance.
Les marchandifes d’importation à Memel ne forment
pas une branche de Commerce bien importante.
Elles font les mêmes, à peu de chofe près , que
•celles dont nous avons donné une note à l’article
de Konigfberg , pag. 4^3.
Comme Memel n’eft: pas une place de change ,
nous devons avertir que les négocians de cette
ville remettent leur papier à Konigfberg, où il eft
ordinairement négocié. L a Commiffion de négociation
, le courtage des traites & les ports de lettres
font ordinairement comptés à 1 p f : il y a des
commifllonnaires qui paffent ces frais dans les factures
j mais il y en a aufli qui n’en font aucune
mention & qui retiennent cette différence fur le cours
du change j par exemple : fi la traite eft négociée
t ' Konigfberg à 3 06 gros , ils ont foin de n’en
bonifier que 303 à leurs commettans. Il eft effen-
tieï que cela foit connu des perfonnes qui voudront
faire quelques fpéculatïons en marchandifes de cette
ville.
T ilsit eft la ville la plus grande, la plus peuplée
& la plus riche du royaume de Prujfe après
Konigfberg & Memel. L a rivière de M emel, qui a
fon cours au nord de la ville , facilite beaucoup le
Commerce que font les habirans de Tilfit avec
Konigfberg & la Pologne : ce Commerce confifte
en bleds , graines de lin gros fel , bois , cire ,
beurre & autres denrées. On y compte fix cent
maifons & fept mille liabitans.
R a gn it eft une ville dont le Commerce en lin
& en graine de lin eft très important.
Ingjlerbourg, ville de moyenne grandeur, fi-
tuée fur la rivière d' Angerapp , fubfifte en grande
partie de fon Commerce de bled , & de la bière
forte & faine qu’elle b rafle,
i Gumoinnen & Darkemen font deux petites villes
Commerce* Tome I I L Parts Jtlg
F l. 4 >4 °4
un laft.
kJdu royaume de Prujfe , qui pofïedent quelques
fabriques & manufactures de draps & autres étoffes,
& quefques autres de tabac & de papier.
§. II. Le duché de Prujfe Polonoife ou Prujfe
occidentale , eft compofé dè quatre provinces qui
font , la Poméranie mineure ou Pom é ré lie , le
territoire de Culm , celui de Marienbcurg & la
Warmie. Quoique les villes de Dantzitck 8c de
Thorn , fe trouvent enclavées, l’une dans la Pomérélie
, l’autre dans le territoire de Culm, elles
ne font plus partie du duché de P rujfe , étant
reftées libres & indépendantes, lors du partage de
la Pologne ; nous n’en ferons donc point mention
ic i, & il nous fufHra de faire connoître les autres
villes de la Prujfe ducale qui méritent qu’on en
parle.
E lbing , en Poloilois E lb la n g , eft. une belle
& grande ville du territoire de Marienbourg, dont
le Commerce devient chaque jour plus important.
Elle eft bâtie fur la rivière E lb in g , dont elle a
tiré fon nom, laquelle prend fa fource dans le lac
Draufe. Cette rivière traverfe l’ancienne ville & la
nouvelle ( c’eft dans celle-ci que les marchands ont
leurs magafins ) & va jeter fês eaux dans le
Frisch -hajf. Ce lac , qui a depuis cinq quarts de
mille jufqu’à trois milles en largeur & douze milles
en longueur , communique avec la mer Baltique
proche" de Pillau , où il forme un détroit qu on
nomme le Gtitt ,• du refte , il en eft féparé par
une langue de terre qui s’étend depuis Dantzick
jufqu’à Pillau & qu’on dit s’être formée en 11510
par des tourbillons & une tempête de longue durée.
Le détroit de Gatt a un quart de mille en largeur
& douze pieds de profondeur. L e Frifch-haff n’eft:
pas Ci profond que le P regel y rivière qui paflè à
travers la ville de Konigfberg 3 & ceia fait que les
gros navires , pefamment chargés , font obligés
de refter à Pillau & d’envoyer de là leurs marchandifes
. dans des allèges à Konigfberg ou à E l bing.
L e Frifch-haff reçoit les eaux de la Nogat
& de la vieille V ijlu le , deux bras de l’importanÉ Nnn