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plufieurs nouvelle^ d’érig.ées par lettres patentes depuis
l’édit de 1673.
Il fapt remarquer que depuis que les rois ont
trouvé à propos de 'donner leurs lettres de confirmation
des fîa tut s & régie mens des communautés,
elles font obligées de I demander cette confirmation
à chaque mutation de rois ; mais il eft vrai auffi
qu’il y a eu bien des rois qui n’ont point voulu ufer
de leur droit. V o y .R eg l em en t . '
ST ECAS. Vo y. STHÆCAS.
STËElVL Poids de Brabant & de quelques villes
Anféaùques. On l’appelle plus ordinairement pierre.
Voy. PIERRE.
L ’on fe fert auffi du fleem A Amfterîam & dans
. quelques autres lieux dés Provinces-Ünies. Le Jîeem
pèfe huit livres.
ST EK AN ou STEÇKAN. Mefure de Hollande
pour les liquides & particulièrement pour les huiles.
Les bottes ou pipes d’huile contiennent depuis 20
jufqu’a 25 ftekans.
A Amfterdam on nomme cette me fur e Jleka i men.
L e flekdimèn contient. 16 initiales ou mingeeltes à
raifon de deux pintes de Paris le mingle; ainfi il eft de trente-deux pintes.
k L a barique de, Bordeaux rend dou\e ftekans &
demi. Le-tonneau de Bayonne , Turfao & Cha-
loffe , 240 Jleka n s , & le poinçon de Nantes,
douze.
S T EK AI MEN. Mefure d-es liquides. Voye\
Varticle précédent. Voyez auffi l'article des m e su
r e s .
ST E L L IO N N A T . Crime de faufle vente, en
vendant les clidfës autrement qu’elles ne font, ou des
effets appartenans à un autre, ou en vendant deux
fois une même chofe..
S T E L L IO N A T A IR E . Faux vendeur, celui qui
commet un ftellîonat.
STENOMAGRA. Efpece de minéral. Voye$
AGARIC.
ST ER CU S DIABOLÏ. C’eft ainfi que les Allemands
nomment l’affa foetida, à èaûfe de fon-extrême
puanteur. Vo y. a s sa foe t id a .
« Entrant dans les cinq groffes fermes-, l'affa
foe t id a doit, au - tarif de 16 6 4 , par quintal net,
3 liv. ».
« Venant indirectement- du levant, indépendamment
du tarif de la province parlaquelle elle encre ,
€Üë paie vingt pour cent de la valeur , .fur Tefti-
mation de 1 501. par quintal brut, d’après l ’arrêt du
a-2 décembre 17 30.»-..
« A la fortie des cinq groffés fermes, elle ne
doit1aucun droit, comme droguerie étrangère'; à
la douane de L yon , elle paye , fui*vant le tarif de
16 3 2 , de tel endroit qu’elle vienne, par quintal net j
2 1. 1 ? f. y>>
« A . celle de Valence, comme droguerie , 3 liv. :
ï 1 fols ».
ST E R L E T . Poiffon peu commun , & qui* ne fe j
trouve probablement que dans les pays du nord.
C’eft Xacipenfer ruthtnus de Linneus» I f eft de
S T E
Tef^ece de I’efturgcon St eftimé comme un excellent
manger; on le distingue de l’efturgeen par fa cou-
Jcur & parce qu’il eft beaucoup plus petit, fa
longueur étant rarement de plus de trois pieds ; il
a le deffus dé la tête & lè dos d’un gris jaunâtre ,
les côtés blanchâtres, le ventre tacheté de blanc &
de rouge , les yeux bleu de ciel-, bordés de blanc,
fa tête eft pointue , longue & effilée , la bouche eft
en travers avec des lèvres épaiffes. & Caillantes que
l’animal retire en dedans- quand il veut ; audeffous
eft une efpèce de barbe, il a cinq rangs d’écailles
offeufes , un fur. le dos , deux aux côtés , & deux
.fous le ventre ; lë refte.de fon corps eft fans écailles
, mais couvert d’une. peau fort rude au toucher.
Plufieurs auteurs avancent fans fondement qu’on
ne trouve le fier h t que'dans le Volga' & dans la
mer Cafpienne ; mais il y en a dans plufieurs
autres rivières, lacs & mers de Ruffie , où il forme
une petite,branche de commerce , Muller nous apprend
qu’on en pêche dans le Dnieper & dans plufieurs
rivières qui fe jettent dans la mer glaciale,
& furtout. dans la Lena ; Lange afïure qu’i l 's ’en
trouve dans le Yenifei Pallas., qu’il y en a dans
l’Irtish, l’Obÿ , le Yaïch ; Georgé dit la même
chofe du lac. Baikal & de l’Angara ; enfin Lirt-
neus nous apprend que FrédéricT , Roi, de Suède,
fit venir des fterlets vivans en Suède , & qu’en
’ ayant mis dans le lac Mêler ils s’y fonr multipliés.
On en a pris quelquefois dans le golfe de Finlande,
& dans la mer Baltique , mais oii fuppofe qu’ils n’y
font pas nés , & qu’ils y ont été jettés par quelque
accident.
ST ER L IN G . Terme Anglois , fort commun
■ dans le commerce & d’ans les monnoiesd-’Angleterre*,
qui. ne fe dît jamais tous feul ,• mais qui ajouté à
d’autres fîgnifie dîverfes- monnoies ' de compte
qui font en ufage dans la grande Bretagne ; comme
la livre jle rü n g , le f o l J le ilih g ^ & le denier
Jterüng. _
Les négocians Anglois tiennent leurs livres par
livres , fols & deniers jle r lin g s , en mettant la livre
• /Terling pour dix livres communes ; le fol Jle rlin g
pour dix fols , & le denier pour uix deniers.. Voye£
j L I T R E S T E R L IN G .
Il y avoit autrefois en Angleterre une efpèce
-courante qui fe nommoit f l é r l i n g elle étoit d’ar-
| gent, & avoit pris fon nom d’un château où d’abord
1 elle avoit été frappée.
STHÆCAS ou STICADE.. Nom d’une plante
qui entré dans la compofition-de-la thériaque.
Il y a deux fortes de Jlhcecas, le jlhcecas A ra bique
& le Citrin.
Le fIre cas. Arabique- ( on ne fait pourquoi ainfi
nommé, pwifqu’il vient d'e Provence & de Languedoc
, & fur-tout des îles d’Yeres, -où peut être â
la vérité Tl aura été apporté (Y A ra b ie , quoiqu’il
n’en vienne point de cette contrée) eft une plante-
dont Tes feuilles font étroites & verdâtres.; fes fleurs
font petites3 bleues, approchant de la violette., &.
• S T I forcent d’une efpèce d’épi défiguré pyramidale,
qu’elles couvrent ôc environnent.
Ce n’eft que-des fleurs du ƒ , dont les
épiciers-droguiftes de Paris font négoce , encore
n’en bru-iis pas beaucoup de débit. .
Il faut les ohoifir- d’un beau bleu , & en épis bien
entiers.
L é sThæcas c it r in , qu'on nomme autrement
amarante jaune , n’eft gu-ères différent de Y A ra bique
que par la Couleur -que défigne anez fon
S T I" quelques nations de l’Envope Font d:
des-jours pendant Je cours de chaqi
En ce lens on diftinguc deux fo:
Yancien f iile & ic nouveau flile..
La diveifite de Icur. c.ilcul eft
rettanches cn 1582 par Grego
que tes caiholiques- obfeuvent , < tans ont loncr-teaiDS l-efufe . mala
nom. Il croît auffi en Languedoc & en Provence ,
mais il eft très-rare dans lés boùtiques de Paris ,
vu la petite quantité qu’il s’en-.confommé dans cette
ville.
« Les Jlhoecas A r a b i q u e les citfins St toutes
autres drogues qui paffent fous ce nom , paient en
France les droics d’entrée, à raifon de 50 fols le i
cent pelant, conformément au . tarif de t 6 64, »
. « Les droits de la douane de L y o n , dans le
tarif de laquelle ils font nommés fiicadùs , font
-par quintal de 7 liv. 18 fols. » •
STICADE ou STICÀDOS. Voye^ l'article
précédent.
S T lL A G E ou ST E L A G E , Droit qui fe perçoit
fur les grains en quelques endroits de France. C’eft
un droit de feigneur qu’on nomme ailleurs , minage,
hallage & mefurage. Voyez, ces mots. Il confîfte
ordinairement en uneécuellée de grain par chaque
fac qui fe vend dans une halle ou marché.
Il y a des lieux où le Jle la g e fe lève auffi fur
le fe l, comme dans la fon ver aime té de Bouillon.
S T IL DE GRAIN , qu’on nomme autrement
S T IL DE G RUN . G’eft une compofitiori ou couleur
dont les peintres en huile & en mignature fe
fervent pour peindre le jaune. Il vient ordinairement
de Hollande , où les Hollandois le compo-
fent avec de la graine d’Avignon qu’ils font bouillir
dans de l’eau avec de l’alun de Rome ou d’Angleterre
, & du blanc de Troyes ou d’Elpagne..
Quand tous ces ingrédiens font réduits en confïftance
. de pâte , ils en forment de petits pains tortillés
qu’ils font fecher, & ç’eft ce qu’on appelle j l i l de
grain. L a bonté du ( lil de grain eonfifte â être
d’un jaune doré ,s tendre , friable , & point fale ni
graveleux. Voy. g r a in e d’A v ign o n »
« Le j l i l d eg ra in , quoique non porté dansle
nouveau recueil de droits de traites , &c. payoit,
du tems de S a v a r y , fuivànt le tarif de 1-664, -les
droits d’entrée à raifon de 1 liv. 10 fo-ls, lè- cent
pefant. »
ST IL E . Fa^on particulière d’exprimer lès pen-
lées , ou de bouche, ou par écrit.. - -
On appelle f l i le marchand ou flile mercanto-
nfte , la manière dont les marchands &. les négociais
ont coutume de parler dans lés affaires de
leur négoce & commerce, ou de s’exprimer dans
les écritures m^rcantilles qu’ils font pour eux-
rnêmes ou pour leurs affociés , correfpondans,
commilfionnaires & fafteurs.
S t il e . Signifie aulfi la fùpputation différente que
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évolution
réformation*
On en parle ailleurs affez an long à caufe de
la née dit té où font les marchands banquiers & négocions
catholiques de ne la pas ignorer , leur
étant très-importante pour les dates & les échéances
de leurs lettres & billets de change , SÇ autres écritures
mercantiiîes dans leur commerce- avec, les
étrangers des différentes confeffions protëftantes.
V o y . nouveau s t il e & v ie u x s t il e .
Plufieurs de$ natipns , qui, du tems de S a v a r y ,
employoiemt Yevieüx Ûÿle^ ont adopté le r.ouveait,. ■
S T 1L LIARD . On nommoit àutrefbkën Àngic-
terrè là -Compagnie du JlilUard-, une compagnie
de comfherceriétablië en 1 2 15 par Henri l i l , en
faveur des villes libres d’Allemagne. Cette compagnie
étoit maître (Te. de prefque toutes les manufactures
Angloifes, particulièrement des draperies*
Les préjudices que ces privilèges apporcoient a*
la nation , la firent cafter fous Edouard IV . Elle
fubfifta néanmoins encore quelque tems etv faveur"
des grandes avances qu’elle fit â ce prince ; mais
enfin elle fut. entièrement fupprimée en 15 5 2 ,'fous
le règne d’Edouard V L
STlNC-MARIN. Efpèce de petit lézar^amphî-
b ie , • affez femblable au crocodile pour la figure g.
mais fi petit, que lës plus grands ne paffent guèrës
quinze pouces de longueur. Il s’en trouve quantité
en Egypte & le long du Nil , & s’eft delà qu’on
les appojrte en France par la voie de Maifeille.
L e flin c eft tout couvert d’e cailles d’un gris
argenté depuis l’extrémité de fa queue qui eft affez:
longue, jufqu’au bout élu- mufeau qu’il a très-
pointu» Ses yeux font petits & vifs ; fa gueule qui
eft fendue jufqu’aux oreilles , eft armée ne quantité
de petites dents blanches & rouges .; il a quatre pieds
mais très-courts &.très-foibles , enforre qu’il rampe'
plutôt qu’iLne marche ; Ton. cri eft affreux, & il le
di.verfifie comme une efpèce de chant. Il ne va
guères que de nuit ; & quand'il paroît de jour tout
petit qu’il eft , il eft capable d’imprimer de la
frayeur par la manière terrible dont il fe traîne.
Aux îles Antilles -où il fe trouve quantité de
cette forte de lézard on le’ nomme brochet d e
mer, & l-’on- attribue à fa chair les mêmes .qualités
qu’à celle du fîinc du N i l c’eft-à-dire, qu’on la
croit bonne contre- les poifons, & propre à ranimer,
la chaleur des vieillards;
I l faut choifir le*/Zinc gros , long , large , pefànt,.
fe c , entier , & point mangé de vers s’il fe peut. IL
manque à tous ceux que l’on apporte d’Egypte,
les- entrailles & le b ou: de la queue , apparemment:
à caufe de quelque malignité qu’ont ces parties»--
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