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mais qui tiennent leurs marchandifes dans des magasins
j ou ils les vendent en pièces ou en balles.
T enir, la paisse; Ç’eft être chargé chez un
négociant, un marchand , ou tin banquier, de
payer les divers engagemens dont il eft tenu'; de
recevoir les fournies qui lui font dues , 8c enfin de
tenir régîtrè de tout l'argent qui entre en caifle ,
& de celui qui en1 fort. ,
T en ir une maison d e banque. Voye\ banq
u ie r .
T en ir de c h a ir . ( Terme de chamoifeur. ) C’eft
donner aux peaux de mouton & de chevre une
façon fur le chevalet, que quelques ouvriers défî-
gnent par le mot échafner.Yoyez chamois.
T en ir l e s l iv r e s . ( Terme de commercé.) C’ eft
écrire fur des régîtres , qui ont des noms différens,
iuivant l'objet auquel ils font deftinés, les achats,
les ventes , & les expéditions de -marchandifes ,
l'argent qui entre en caifle & qui en fort, les dettes
actives & paflives ; én un mot toutes les affaires
d'un commerçant, & tout ce qui y a rapport. Voy.
l i v r e s . '
T en ir com pte. Oeft porter au crédit du compte'
d’un autre , les fommes ou les marchandifes qu’on a
reçues de lui ou pour lui. •
T en ir bo u t iq u e. C’eft en occuper une & y
faire un commerce quelconque. Voy. bou tiqu e.
T EN T U R E DE TAPISSERIE. Une quantité
de pièces ou d’aunes de tapiflerie , fuffi faute pour
tapifler une chambre , un fâlon , un cabinet.
TEPIS. Etoffe de foie & coton qui fe fabrique
aux Indes orientales. C’eft la plus commune de
celles qui viennent en France par les vaifleaux de
la compagnie des Indes, parce qu'il y entre fort
peu de foie. Lès tepis ont depuis. cinq aunes
jufqu'à fept de longueur. fur deux tiers de large,
ou a peu près. • . -
TER CE L IN. Marchandifè qui eft employée
parmi les drogues dans le tarif de la douane de
Lyon de i %.
TÉR É BEN TH IN E . Gomme ou réfine qui coule
naturellement ou par incîfion de divers arbres gras
& réfineux , tels que le vrai térébinthe, les mélèzes ,
les pins , les lapins , &c.
On distingue trois fortes de térébenthines ,* celle
de ChiOy celle du bois de p ila ir e , fauffement dite
de Venife , & celle de Bordeaux.
L a térébenthine de Chio, la feule véritable &
qui a donné le nom a toutes les-'autres , eft une
réfine d'un blanc tirant fur le verd, claire, vifqueufe
& peu odorante , qui fe tire de l'arbre appellé
térébinthe.
Il faut la ehoifir en confiftance folide, & qu'elle
n’ait prefque ni goût ni odeur , & fur-tout qmeile
tienne peu au doigt quand on la touche, ni aux
dents , quand on l’éprouve de cette manière ; ce
qui la fait reconnoître de celle dite de V e n ife ,
qu’on lui fubftitue fouvent , & qui eft d’une odèUr
farte , d’un goût amer, & très*adhérente. —
L a térébenthine de Venife , c’eft-à-dire, selle
T E R
du bois de p ita t r e , vient du Fore z , & eft envoyée
aux marchands épiciers droguiftes de Paris , par
ceux de Lyon. Il faut la ehoifir , blanche 8c claire ,
& prendre garde qu’elle n’ait pas été contrefaite
avec l’huile de térébenthine.
L a térébenthine de Bordeaux , qu’on appelle
aiifli commune & de Bayonne , eft . blanche &
épaiflè comme du miel. Elle ne découle pas des
arbres telle qu’on l'envoie. Celle-ci n eft proprement
qu’une compofition , dans laquelle entre,
entre autres ingrédiens, cette réfine blanche & dure
qu’on appelle communément g a lip o t , & que les
montagnards nomment barras ou baras.
Il y a encore d’autres térébenthines dites de
Chypre , de P i f s & de Strasbourg / mais il ne
s’ën fait aucun commerce à Paris.
On met aufti au nombre des térébenthines, une
efpèce de liqueur que produit l’arbre nommé
cèdre. Y oy. c è d r e vers la fin de Varticle.
On tire de la térébenthine , par la diftillâtion ,
deux fortes d’huiles-, l’une blanche , & 1 antre
rouge, regardées comme une efpèce de baume ,
propre à la guérifon des plaies & des atigelures. On
en trouve difficilement à Paris ; celle que les droguiftes
de cette ville vendent fous le nom d huile
oethérée , d'efprit ou d'ejfence de..' térébenthine y
n’étant qu’une diftillâtion de la réfine nommée
galipo t , nouvellement fortié de l’arbre. Voye\
GALIPOT.' V r;
L’huile de térébenthine , pour être bonne, doit
être claire & blanche comme de l’eau , 4 une odeur
forte & pénétrante. / -
| « L a térébenthine paie à l’entrée des cinq grôfles
fermes , par quintal net , au tarif de 1664 i celle
de Venife 2 livres 10 fols; celle autre que de Venife
10 fols a la fortie des cinq grofles fermes ,
fuivant l’arrêt du 17 août 170.6 , cinq pour eent de
la valeur, comme omife au tarif de ,1664, a moins
qu’on ne juftifie de l’acquittement du droit 4 entrée.
» . • T. ' y i ;,
« A la douane id'e Lyo n , par quintal net y la nne
1 livré 12 fols 6 deniers; la commune 15 fols. »
« A la douane de Valence ; .par quintal net >
3 livres 1 1 fols.» -• - ^ ^
TÉR É BIN TH E . Arbre réfineux, d’où coule la
véritable .térébenthine , qui a communique fon nom
à quantité d’autres réfines dont il eft parle dans
l’article précédent.
TÉRENIABIN. Efpèce1 de 'manne liquide. V°J°
M 4N N E .' , ' . \ er
TÉR INDANNE S ou TÉRINDACMS. Moufle-
line ou toile de coton fine , qui vient des Indes
orientales, principalement du Bengale. Elles ont
feize aunes de long fur trois quarts à fept huit de
large. Voy. m o u s s e l i n e .
TERME? Tems réglé, preferit ou convenu pour
faire quelque paiement , ou pour s acquitter de
quelque obligation. ..
T e r m e . Signifie aufti délai , temps que Ion
accorde à un débiteur pour payer ce
t e r n e u v i e r ,
T E R
T E RN EU V IER o u TERN EU V IEN . Navire
marchand armé & équipé pour aller faire la pêche
de la morue fur le grand banc de Terre-Neuve,
ou dans les environs. Voy. m o r u e s .
TER RAM ER ITA ou CONCOUME, en latin
Curcuma , qu on appelle fa f r a n ou. fouchet des
Indes , de Malabar & de Babylone , -eft une racine
qui fériaux teinturiers pour teindre en jaune. Elle
eft jaunâtre en dedans & en dehors, extrêmement
dure, & prefque femblable au gingembre par la
forme & par la groflèur.
La terramerita doit être choifîë grofle, nouvelle ,
raifineufe , difficile a caflèr, pefante , point vermoulue
& fans pourriture.
Cette drogue eft du nombre de celles qui par
leur qualité colorante appartient aux teinturiers du
grand teint, a 1 exclusion de ceux du petit teint.
^ « La terramerita ou curcuma , paie les droits
d entrée dans les cinq groflès fermes au tarif de
1664 3 par quintal, 2 liv. 5 fols ; à la fortie d'icelles
cinq pour cent de la valeur. »
« A la douane de Lyon 1 livre; & à celle de
Valence, par quintal net, 3 livres 1 1 fols. »
T E R R A IL L E . On donne à Paris ce nom à de
la poterie fine , jaunâtre , ou grisâtre, qui fe fabrique
a Efcrome, près le pont Saint-Efprit, petite
viJe de France fur le Rhône, où l'on en fait des
caffetieres ; des fheyeres ou thelières , des taflès 8c
des foucoupes ' dont Paris fais un afTez grand
commerce.
Dans beaucoup d’autres villes de France , au
contraire , on comprend fous le nom de te rra ille ,
tous les vaifleaux 8c uftenfiles faits avec de la terre
commune..
communément terre g la ife ou terre à potier. Voy-.
foulon ; voye^ auffi po t ie r d e t e r r e .
T e r r e c it r in . Vo y. ci-après t e r r e s ig il l é e .
T e r r e d’o m b r e . Efpèce de terre ou de pierre
fort brune, qui fe^t aux peintres & aux gantiers.
Il y en a de deux fortes ; l’une de couleur minime ,
^U1 ^ touge , & l’autre feulement grife, mais
jnférieure à la première. L ’une & l ’autre viennent
du Levant, & particulièrement d’Egypte. Il faut la
ehoifir tendre & en gros morceaux.
Il y a une troifième efpèce de terre d'ombre ,
qu on appelle terre de Cologne, parce qu’elle en
vient ; elle eft plus brune que l’autre.
« L a t e r r e d om b r e paie les droits d’entrée dans
les cinq grofles fermes à raifon de 10 fols par quin-
ta net, au tarif de 1664 ; à la fortie exempte
comme droguerie étrangère. »
« A la douane de Lyon , venant de l’étranger ;
venant de l’intérieur 10 fols 9 den. »
« A celle de Valence 1 liv. 3 fols 8 den. »
• - e7r r e de P e r s e . On la nomme auffi rouge
* Inde, & improprement rouge d'Angleterre. Voy.
j i .o u ge d’In de. 6 ■>
TinRE DE PIERRE. Efpèce de minéral dont on Commmc. Terne III. Part. II.
T E R 7 5 -y.
j fa fert pour la fonte du fe r , & qu'on, nomme plus
I ordinairement caftine. Voy. ce dernier mot.
I T erre rouge, propre â là teinture. Voyer
rouge. F o y . a u jji b o l . 1
« Cette terre paie les droits â l'entrée des cinq
groflès fermes au tarif de 1664 , par quintal, 3 f.j
a la fortie cinq pour cent de la valeur. »
« A la douane de Lyon , venant de l'étranger
10 fols; venant de l’intérieur to fols 9 den. »
, A celle de Valence 5 fols 6 den. »
T erre de moulard. Elle fe trouve au fond'
des auges des remouleurs , & fert pour la teinture ,
particulièrement pour les noirs. Son ufage n’eft
permis par les réglemens'qu'en certaines occafions.
« Elle paie à l'entrée des cinq groflès fermes,
par baril , 2 fols au tarif de 16643 à la fortie
6 fols. »
« A la douane de Lyon 1 fol. »
« A celle de Valence 5 fols 6 den.»
T erre de bellievre , eft celle avec laquelle
on conftruit, dans les manufactures de glaces, le
dedans & les glaces des fours. On en fait auffi les
pots à verre , & les çuvèttes qui fervent à couler
les glaces de grand volume. Elle fe tire d’une
carrière près de Forge en Normandie. V o y . JVart.
G LAC ES .
T erre cimolée ou cimclienne. Efpèce de
b o l, ou de terre favonnetrfe qui fe trouve dans l’ile
de l’Argentière , nommée autrefois chez les Grecs ,
Chimoli.
Cette^terre eft une craie blanche, pefante, &
fans goût , remplie de fablon qui fe fent fous fa
dent. Elle fert à décraflèr & à blanchir le linge ;
mais on s’en fert peu <r Paris, où elle n’eft o-uère
connue.
Elle fert en médecine à réfoudre les humeurs.
T erre sigillée , ou L emnienne , du nom de
Y île de Lemnos, d’où les anciens la tiroient : efpèce
de craie de differentes couleurs , à qui on a donné
le 110m de terre f ig i ll é e , à caufe des cachets dont
elle porte ordinairement l’empreinte.
Cette terre eft pefante, molle & friable , le plus
communément rouge , & fouvent blanchâtre ou
citrine. Celle en petits pains rougeâtres eft la plus
eftimée. Quoiqu’on n’en fatTe pas aujourd’hui autant
de cas qu’autrefois , elle entre néanmoins dans la
compofition de la thériaque.
Cette terre fert encore à faire des vafès qu'on
e.ftime , & qui font l’ornement des cabinets des
curieux.
« L a terre f ig illé e paie à l ’entrée des cinq
groflès fermes , par - quintal , 2 livres ; à la fortie
cinq pour cent de la valeur. »
« À la douane de Lyon , par quintal net, 2 liv*
10 f.»
« A celle de Valence 3 livres tî fols. »
T erre verte^ Il y en a de deux fortes : celle de
Veronne , qu’on nomme auffi Chypre , & la commune.
L a première fe trouve en Italie , aux environs
de la Ville dont elle porte le nom, & f a
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