
L a mine de charbon fe nomme quelquefois fa c
o.n charge , parce que le fac de charbon qui contient
un muid, eft la charge ordinaire d’un nomme.
11 faut obferver que le otinoc de charbon fe me-
fure charbon fur bord j c’efti i , que l’on doit
laiffer quelques charbon* cotchét au-defïua du mi-
not & fur toute la fuperficie, fans cependant qu’il
fait .entièrement encomblé. A l’égard duboiffeau,
il fe mefure toutrà-fait comble par les regrattiersi
M in e . .S e d it p a r e illem e n t de l a 'c h o i e m e fu r é e - :
u n e mine de b l e d , u n e mine d’a v o i n e , u n e mine
d e c h a r b o n , & c .
M INERAL. Corps foffile ainfi nommé, parce
qu’on le tire des mines.
Quelques-uns ne diftinguent que deux fortes de
minéraux, à prendre;le mot de minéral dans fa
fignjfi.cation générale l’une eft de ceux qui peuvent
fe fondrë au feii ficfë forger fur Benclumeq
ceux-ci font les métaux :: l’autre de ceux qui n’ont
que l’une de ces deux propriétés $ 8c .ce font les minéraux' proprement dits.
Quelques autres aimettëntjquatre minéraux Amples
; fçavoir, les pierres , toutes les ëfpèccs de fels
fofïîles:, les minéraux: inflammables & les vrais métaux.
Outre :ies minéraux Amples, on ;en admet
encore des composas: entre .le cinabre , l ’antimoine
& les ma-reaffités.; S
M IN G L E . Méfure de Hollande pour les liquides.
Voye-^%A TABLE DiES m e s u r e s . .
“ MINIME. Couleur d’un gris fort obfcur en tirant
fur lë noir ou tanné.
MINIUM. Les, ; apothicaires & les peintres •: appellent
ainfi cette, couleur .rouge & .-vive , que l’on
nomme plus ordmairèmen&'vewrii/on , qui, fe fait
avec le cinabre minéral'broyé: 'dansTeau^de^-vie ■ &
l’urine. - _
MINORITÉ. Age où félon les ioix & les coutumes
, l’on n’eft pas en pouvoir de difpofer de'
fon bien. On parle ailleurs de la. majorité-, _& mina*
r i té des marchands.
- MINOT. .Mefure. .ronde compofée d’un ifuft . de;
bois cefntré. par le haut en deho.es d’un cerble.dè:fer-
appliqué • bord à bord .du fuflj j .• d’une potence • de
fer , d’une fléché, d’une plaque qui l a îbutient, &
de quatre gouffets qui tiennent le fond en état.
Il y a une fentence des prévit.des marchands &
échevins de la ville de Paris, du 1,9 décembre 1*670^,
inférée dans l’ordonnance générale de la même ville ,
du de décembre 1 $71-, ehap. 2.4-, 'qui. veut 'que
le minot ait onze pouces neuf lignes d$ hauteur;, fur
un pied déurpoiices huit ligues de cftaimètre'.ou -idej
large entre les deux fufts. -, ,
Minot, Se dit auffi de la chofe mefurée : un minot-
de bled , un minot de pois , un minot de fe l, &£.-
MIÔSTADE. Efpèce de petite ferge qui eft.
moinsi 'forte que les ©ftades. -La pièee-.çonriént ordinairement
dil:huit à trente aunes. Il s’en, fait 1 beaucoup,
à Amiens. Il en vient au$î des pays- étrangers$
particulièrement d’Angleterre.
MiRABOLAN ou MIROBQLAN , qu’on écrit,
plus communément avec un Y . Pëtii f r u it purgatif
dont les épiciers droguiftes & apothicaires font un
grand commerce.
MIROITIER. Ouvrier qui fait, ou marchand qui
vend des miroirs.
Les compagnies des glaces idu grand & petit volume
établies en France par lettres patentes du roi
Louis X IV , foit avant leur union, foit depuis qu’elles
ont été unies,payant prétendu avoir le droit auflt-bien
queles maîtres-miroitiers de Paris, de mettre leur»
glaces au teint , de les faire monter en miroirs , &
de lès vendre de même que leurs glaces en blanc, de
la première main, & à quiconque en vouloir acheter
d’eux ; les maîtres miroitiers foutinrenc au contraire
qu’lls av oient le droit exclufif de mettre feuls les glaces
au teint, de les monter , & de les vendre,■ & dift
putant même aux iatéreffés aux glaces la liberté de
ivendre les leurs en blanc, à d’autres qu’aux maîtres
de leur communauté j leurs conteftations après avoir
long-temps duré , furent enfin terminées par un arrêt •
en forme de réglement du dernier décembre 17 16 . -
Par cet arrêt.;.il eft.défendnà la compagnie des.
glacés. 6c àfes commis , fous peine pour ^ceux-ci de
quinze cent livres d’amende, & d’être révoqués,de;
leur pommiifion , de ; vendre a d’autres qu’à des • mi-'-
Iroitiers, les glaces dé leur fabrique^, ni de les faire
mettre au teint, à l’exception neanmoins.de. celles
deftiuées poulies maifons royales de fa majefté, ou.
pour être envoyées à l’étranger.
. MIRRE.' Efpèce de gomme qu’on met au nombre
des parfums.- Voyer^ Myrrhe, .
Mirre. Poids dont on fe fertà Venife pour pefèr
les huiles. Il eft .de trente, livres poids fiibril de cette
ville, qui eft de trente-quatre par cent plus foible
que cefui de Marfeille. Il faut quarante mitres pour
faire le migliaro ou millier.
Mirre. C’eft aufli une mefure des liquides, & .
particulièrement des huiles. Alors la mirre ou mefure
id^huile,r ne pèfe que vingt .-cinq livres auffi poids
* fubtili : ; '
) JVUSE-, frgnifie , en terme de compte, la dépenfe.
fzmifeiàerce' compte excède la. recette de plus:de la
moitié j pour dire que le comptable a dépenfe une
fois plus qu’il n’a reçu.
Les deux principales parties d’un compte font la
[mife 8c la recette ; on y ajoute fouvent une troïfiéme
pour les deniers comptés & non reçus, qu’on appelle
. la repjdfe. - ■ ; .
; Mise. Signifie auffi ce qui a cours dans le com-.
■rnerce : on le dît particulièrement des monnaies. Le
jdernier > arrêt': des imonnoies a .décrié les. anciennes:.
'efpèees , mais - elles ferontv'to.ujours -dé mife dans
les recettes de fa majefté. On dit au contraire : je
ne veux point de cet éeu, il eft décrié , il p.’eft plus
'de mif64 : .
| , Mis e :; Se prdmLencore. pour.'Aine; enchère , pour
I Jce qu’on met au-deffus d’un autre daps une- .vente.;
! |publique., ;T.onte$\wos'amfèsL- ne rfejfviroqt de rien ,
‘j’enchérirai toujours au-deffus.
Mis e . Se dit quelquefois desmarchandifes & étoffes
qu’on
qu’on veut méprifer. C’eft un vieux damas , il n’eft
pl,us de mife.
MIS! ou MIS Y . Nom que les anciens donnoient
à aine efpèçfe de matière vitriolique minérale y que
l ’on appelle aujourd’hui chalcitis , chalcite omçoI-
cotar.
MISSIVE. Voye% l e t t r e m i s s iv e .
MISSITÀVIE. Dro it de douane qui fe paye à
Conftantioople. Les marchandifes qui viennent de
chrétienté à Conftandnoplé & que l’on envoyé à
la mer rioirc , ne payent point de douane pour, la
lortie, mais feulement le droit qu’on nomme miffî-
tavie.
MISTACHE. Mefure des huiles & des vins, dont
on fe fert dans quelques échelles du Levant, particulièrement
dans l’iflë'de Candie. Les cinq m if-
taches j de la Cannée , font la milherolle de Mar-
ieille.
MITAINES. Se dit de certaine efpèce de peaux
de caftors,qui ne font pas de la meilleure qualité.
On les nomme apparemment ainfi, parce qu’elles ne
font propres qu’à fourer des mitaines. '
MITR A IL LE . Vieu x cuivre rouge ou jaune,
rompu , brifé ou coupé par morceaux', qui n’eft propre
qu’à refondre,bu à faire de la' foudure.
Mit r a il l e . Se dit auffi du vieux f e r , comme
têtes de clous & autres menues férailles qui fervent à
charger les Canons oupierriers, particulière ment fur
les nayires. & bâtimens de mer.
Il fe fait de grands envois de mitraille dans tous
les ports de mer où fè font les arméniens. ; elle fe
tranfporte ordinairement dans de petites futailles.:
Ainfi l’on dit , un baril de mitraille , pour dire, un
baril rempli de cette forte de marchandife.
Mit r a il l e . Eft encore un. terme ufité dans le
commerce. Il fe dit de l’argent monnoyé qu’ on envoie
en barils par des carroues, meffagers , rouliers
& autres voituriers publics , en forte que lorfqu’on
parle d’un baril de mitraille, on doit entendre que
c’eft d’un baril plein d’écus , de piaftres ou d’autres
iemblables efpèce s.
Les marchands y.banquiers & pégocians fe fervent
de cC inot , de concert ayec les voituriers, pour
couvrir à ceux- qui en pourroient méfufèr fur la
route , la vérité de ce qui eft contenu dans les barils,
leur faifànt prendre, pour muraille de cuivre ou de
fer , ce qui n’eft^autre chofe que de l’argent monnoyé.
Mit r a il l e . Ce nom fe donne encore par le peuple
à la menue monnoie, comme aux fols marqués,
aux doubles , aux liards , aux-déni ers & autres fem-
blables efpèees de billon. J,e ne veux point de cette
mitraille, donnez-moi d’autre argent.
M O
MÔCADE , MOUCADE , ou MOQUETTE.
Etoffe de laine, propre à faire .des emmeublemens
communs., - .
MOCHE. Soies en mocjie. Ce font des foies non
Commerce. Tome 117. P a r t . ï.
-encore teintes & qui n’ont point eu tous leurs apprêts.
On les nomme moches de la forme qu’ont
leurs pâque'ts; •'
Moche. Il fe dit auffi dans le commerce des JU sr
de certains écheyaux de fils-'en paquets du poids de-
dix livres chacun. Ils" fe tirent de Rennes en Breta-^.
gne & ne font point tords. '
MODES. ( Commerce des )
On. appelle ainfi la fa bricatiàn 8c le déhit des
ajujlemcns & bijoux , dont l’ufage s’établit pour '
quelque témps à la cour & à1 la ville , &-qoi éprouvent
de continuelles variations. Les cours étrangères'
ont fouvent la manie d’imiter ûos modes , & il s’expédie
plufieurs envois de ces menues marchandifes.-
C’eft en foi-même un mince objet dé commerce , &
le profit que font les ouvriers , le's} voitiiriérs, les
trafiquans fur cet objet, caufe d’ailleurs une révolu
tion fâcheufe dans les moeurs domèftiquès ; les de—
penfes exceffives que les femmes & mèmè les hoiîi-k
mesV.acc6utument àfaire en pàrüres'& ornemensfans
ceffe variés dans leur forme , font par leurs effets 6c-
contre-coups des maux difficiles à calculer.
MODESNE. Petite étoffe mêlée de fleuret, d&
p o il, de fil, de laine, ou de coton. Sa largeur peut
être ou dé: demi-aun^ i moins üü fëizè ,- ou dé: demi-
aune entière, ou de demi-aune & un fêizé.'
! MOEDA , en François MOEDEi Efpèce d’or qui
fe fabrique & qui a cours’èn Portugal ; c’éft proprement
la piftole:; -elle vaut deux mille rès oi^reis.1
Il y a des doppio-jnoeda ou doubles piftolës qui
valent quatre mille reis ,& des demi-piftoles qui n’en
valent que mille.
Au-rdeffus de la double piftole Pont dé^ efpèees
de quatruples qui valent cinq. ; piftolës Amples ou
( dixjmille reîs j . on les èftime de meilleur o r que
les autres , & font, dat-on , d’or fin de ducat. Voyt ■ LA TABLE DES MONNOIES.
M O E L LEU X , M O E L LEU SE . On appelle
iune étoffe moelleufe , celle qui eft maniable, douce
, bien travaillée & de bonne matière. Ce drap eft
moelleux , il eft bien fabriqué , bien manufaéluré.
Ces bas , ces bonnets, ces chauffons font moelleux’
ils font faits tout de piure laine de Sé^oviev
MOGES DE MORUE: On nomme ' ainfi à la
Rochelle ce qu’ on} appelle ailleurs hoiies 8c nés de
morue , c’éft-à-dirë, les tripesi de cè poiffon.
MOHABUT. Toile de coton ^e couleur qui vient,
des Indes.'La pièce eft de 'fept aunes & demie fur
trôis quarts dé large.
MOH AT R A, : On appell ^contrat mohatra,. un
marché ufuraice dans lequel un marchand vend bien
cher une marchandife à crédit, poür;enfuite Ja retirer
de l’acheteur à moitié ou aux deux tiers de perte
argent comptant. Ce font ces fortes de marchés qui
'ruinent., la plupart de la jeuneffe de Paris, & qui
déshonorent ^quantité de marchands qui 11e roùgiG
:fent point. .d’acquérir, du bien par des yoies fi peu
légitimes, Le contrat mohatra. eft également çoit