
7&# T R I ch e v eu x a ttachas par un bout fur un fil dè foie.
V o y . P erruque & Cheveux.
T R E U . Vieux terme de coutume qui fe dit
d’un péage ou impôt que le feigneur prend fur
les marchandées qui paiïent d’un pays à l’autre.
On l’appelle aufli truà g e, ou ûmpiertvent péage. Voy. Péage.
T R IA G E . Choix que l’on, fait entre plufieürs
marchandifes de même èfpèce, qui ne paroiffent
pas de même qualité.
Quoique ce terme foie en ufage dans le commerce,
pour lignifier la fép aration du bon d-’avec
le médiocre .& de celui-ci d’avec le mauvais, on
le dit plus communément de l’indigo , de la
morue & des laines.
Lorfqu’une futaille d’indigo ,' venu de St. Do-
mingue, fe trouve mêlée de bleu 9 de violet, de
cuivre & de l’inférieur qu’on appelle grabot ou
g ra vo is,, on.en fa ille triage pour en tirer meilleur
parti, l’acheteur jugeant toujours du mélange dé
ces diverfes qualités , qu’il en a. plus de la n>au-
vaife que des autres.
L e triage■ des morues eft différent en. France,
fuivant les lieux. Voy* Mo r u e .
L e triage des laines fe fait- prefque par-tout
de la même manière. Voy. ce quon en dit à
Z’article des laines.
T r ia g e . Signifie aufli, en terme d’exploitation
& de marchandifè de bois , les petitJr- cantons
qui font la fubdivîfion des forêts. On appelle aufli
triage , la para réfervée au feigneur dans les communes
ou communaux , appartenants dans certains
bois ou forêts ,, à des paroiffes voiiines. Par l’or
donuao.ee des eaux & forêts , le feigneur qui a
t r ia g e , n’a point de part aux communaux.
TR iCO LO R . Peau de chat de trois couleurs ,
qui' fait partie de ia pelleterie. Voy. Chat.
TR ICO T . On. appelle ouvrage, ou Bonneterie
au tricot, toutes les efpèces de marchandifes qui
fe fabriquent ou fe brochent avec des aiguilles ,
comme les bas ,. les bonnets , les cami foliés , les
g a n t s .le s chauffons , &c. Vo y. B o n n e t ier .
On fait, aujourd’hui dans diverfes villes de
France , des pièces de tricot de toute couleur,
en foie & en laine, à l’imitation de ceux d’Angleterre
, dont on employé une très grande quan
tité pour habits, pour velres & pour culottes.
h Les tricots pour habits & veftes ne peuvent
entrer que par Calais & St. Valéry, & doivent
,10 pour cent de la valeur ».
« Venant- des provinces réputées étrangères
dans» les cinq groffes fermes & reverfiblement ,.
payent ? pour cent de la: valeur ».
tt A la Douane de Lyon , deux & demi pour
«ent »,
«l A celle de Valence par quintal comme draps,
a liv.- 6 fols 8 deniers ».
T R IC O T É , TR ICOT É E , Travaillé ou broché
a lftiguil’e.
TRIE*- N.qkt d’une forte, de morue vexte,. qui.
T R I
eft la frcifîeme eüpèce , dont on fait le triage en
Normandie. Voy. Mo r u e .
T R IE R . Mettre à part ce qu’on choifît & qu’on
croit le meilleur.
T R IN G L E . Pièce de bois longue & étroite 3.
qui fert à plufîeurs marchands , ouvriers & ar*
tifans, foit pour travailler à leurs ouvrages , foit
pour y fiifpendre de la marchandife.
L a tringle des bouchers eft ajmée par en haut
d’un rang de doux a crochet, pour y fulpendre
la viande dépécée.
Les tringles des chandeliers, épiciers , merciers
, &c. n’ont fouvent que des doux comme les
bouchers,. mais quelquefois ce font des chevilles
de bois avec un mantonnet.
T r in g l e , que les nattiers appellent tringles à
ourdir. Sont deux fortes & longues pièces de bois,
fur lefquelles ils bâtiflent & ourdiffent leurs nattes. V oy. N a t t e &■ N a t t ie r ..
T r in g l e . Les vitriers fe fervent de tringles
pour donner & enfermer leurs paneaux. Elles font
communément de fer , & quelquefois fimplement
de bois.
Dans- les manufactures des glaces de grand
volume , on appelle les tringles de la table à
couler, deux grandes pièces de fer aufli longues
que la table qui fe placent des deux côtés , pour
régler la largeur des glaces. C’eft fur les tringles
que porte le rouleau de fonte, qui. détermine l’é-
paifle.ur de la pièce. Voy. G laces de grand
volume.
T R 1NQUART. Petit bâtiment qui, fert à la
pêche, du hareng que les François font dans la
Manche. Ges bâtimens font depuis douze jufqu’i
quinze tonneaux-, Voy. H a r en g .
. TRIOMPHANTE. Nom qu’on donnoit autrefois
à une étoffe de foie 9 fond gros de T ours-
avec des fleurs imitant le damas.
T R PE ou TR IPPE. Sorte, d’étoffe veloutée ,
qui fe.'fabrique comme le velours , ou la pluche ,
dont le poil du c.ôté de l’endroit eft tout de laine.,
& la tiffure qui' en fait ie fond , entièrement de
fil de chanvre.
Les tripes fe tirent prefque toutes de Flandre ,
particulièrement“ de l’TIlè d’ûrchië & de Tournay.
Elles ont pour Pordinaire fept fêizièmes de largeur
fur onze aunes de long , mefure de Paris.
Il y en a de rayées de- diverfes couleurs , de
pleines & unies, dont quelques-unes font ' gauffrées-
pour imiter les velours c*felési Cette étoffé fert à
fâire des meubles & des pelottes pour.les chapeliers
, avec lefquelles ils donnent du luftre aux
chapeaux. V cy. Peluchf.
« Les tripes payent en France pour les^ en*
trées- 5 pour cent de la: valeur, venant des provinces
réputées étrangetés ».
« Celles venant de près dè l’ Ille en Flandre .
payent 10 fols par pièce de dix aunes ».
T R IP E . Voy. ci-Üprès T r ip e s .
T R IP E R IE . Lieu où- l’on laye les tripes. ÏL
T R I
fe dk auflî de la place oi\ s’en A Paris fait le commerce. on l’ appelle le carreau. Voy. C a r r e a u .
T r ip e s de morues , qu’ on nomme aufli N oues
& N o s . Voy. Mo r u e , vers la fin de V article.
abbTartisip &e s .i flEufets lde esn obmoe ufqsu ’o&n ddeosn nme ouà toPnasr i,s qauuxe lbeosu ethreiprise-.rpso u&r lmesa rnchetatnodyeesr ,t rliapvièerre s& a cfahiertet*e nctu idrees, pgoruors , lefso it veennd rde éteanilf.uite'ôc les débiter, foit en paLnecse , ifoluuè sg rdaes bdoeouubfl ec o, nafuid efnetu ialluext qpuieed sl e, s àt rlia
opuiè rceas ilnleotmtem, e&nt àl ela Pffraaiufet ieqru,-i àc o"mla prfreanndc hlee mrnoiiull e, obuoe upfo. uCmeollnes , dleu mfooieu to, n lafo nrt atlea t&êt e leg aprnaliaei sd e dfua laaTguReI P, IlEesR p, iemdasr c&ha nlad cqauilil evteten.d les tripes. On llees déiec hpaluudse nort d&in alirees mpernétp adree ncte upxo uqru iê t1r-ees vleanvdeunets, par les tripières. de Lle’as pptroirpt-iPearsr isf aj ifmoiaeinst aauujtoruerfodi’sh uil eutor utéetsa t lepurrèss oupnéer aiftiloe nsd ep rléap aSraetionier e,s anue -dfee flfoounst pdleu s Pqaureis d, an&s vpiosuràr- vciest tel e rabiofounr g, Ydi ef leC ahuaixll ottr i,p eqs.u’on appelle, deTs RiffIiPieisE RdeE . mMouatrocnh a&nd ed eq ubioe uvfe nédc hdaeusd étreisp e&s &à moCiteisé mcuairtechs.andes de deux fortes , c’eft à-dire en
fros & en d é ta il, ne font point -de communauté à
a r i s , où elles ne vendent qu’en vertu de iet:res
de re g ra t, fans avoir entre elles d’autre liaifon que
celles de leurcommerce. Voy. ci-dejfus t r ip e s . d’éCta’leaftg ed mu ogyreannnda vnot yuenre qtaux’eel lqeus ’oonb tliueni npeanite lceh adqrouiet annTéRe.IPOLI, que l’on nomme auffi de craie ou de pierre tendre & blanaclhaen ,a t.i rEanfpt eucne lpaepuid afuirre sle ,r oourgfeè vqruei-s ,f ermt iàr opitoileirrs le&s ouovurvargieérss deens cui«v rIél. acquite â l’entrée & à la fortie des cinq gro«f leAs flear dmoeusa,n cei ndqe pLoyuorn c,e nvte ndaen lta vdae lelu’ért r»a.nger, 5 Lf. es &dr ovgenuaifntet s d&e la’uintrtéesr iemuarr,c h2a fn,d 9s dd.e Paris qui eonu .fdoen tM neéngnoac ee n, lAeu tivreerngtn dee , Pporlèigs ndye eRn ioBmre. taCgenlue,i dde’A Buvreetraggnnee n e’éftta lnet bmoeni lqleuuer p o&u lre n eptlouyse erf dteims céh,e cneeltusi, des chandeliers & autres uftenfiles communs;
& TqRueIlQquueEfoRis. tSoéupta lree rc ounnter acihree;f ec ’de’fatv-àe-cd iurne e: amutêrlee*r, pfelnusf ieqüures lcehs oofersd onennfaçnmcbesle ^d e Cla’ evfti lled andsé fecned ednetr naiuexr mdea rdcihffaénredns s dper ixt r&iq quuearl it&és . mDêalners llae sp remmairècrhea nlidginfeis
fication les mêmes ordonnances enjoignent, aux mar-
T R O 7 f f
chands de bois à brûler, de triquer & féparer le
bois blanc , & de l’empiler à part.
T r iq u e r , parmi les bûcherons , lignifie mettre
à part les triques ou paremens , c’eft-à-dire les
plus gros morceaux de bois dont on pare le defliis
des fagots.
TROC. Echange d’une chofe contre une autre ,•
la feule manière dont fe foit fait le commerce dans
le commencement des fociétés & avant qu’on ait
établi des lignes îepréfentarifs de la valeur des
chofes dont on avoit befoiii. Il ne fe fait même'
pas autrement encore' chez la plupart des fauva-
ges , foit entre eux, foit avec des nations policées.
. TROIS. Nombre impair compofé de trois unités“.
En chiffre arabe , il s’exprime par cette figure (3) j
en chiffre romain, par celle-ci (m \ & en chiffre“
françois de .comptes ou de finance , de cette maniéré
(iij).
T r o is . Se dit quelquefois par abbréviation, au
lieu de troifieme ; comme: fo lio t r o i s p a g e u ols.
Il y a une règle d’arithmétique que l’on nomme régie de trois, à caufe que par le moyen de trois
nombres propdfés , que l’on çonnoît, on en trouve^
un quatrième inconnu que l’on veut favoir. Voyer
REGLE.
TROISIEME* Portion d’un tout divife en trois
parties égales. En ce fens , on dit plus ordinairement
un tiers pour déligner cette fraction. Voye^
TIERS.
T r o is ièm e . Se dit aufli quelquefois, en terme
de commerce de laines,. de la troifieme forte de
laine qui fe tire de Ségovie. PrimeSégovie, fécondé, troifieme Ségovie. On dit cependant plus communément
tierce-Ségovie. Voy. la in e d’E spa g n e .
TROQUER. Faire un troc, échanger une marchandife
contre une autre. V oy. t ro c .
T roqu er le s a ig u il l e s . C’eft les faire pafler
les unes après les autres fur un morceau de plomb ,
pour faire fortir avec un poinçon le petit'morceau
d’acier qui eft relié dans la* tête après qu’elles ont-
été percées. V o y . a ig u il l e s .
TROQUEUR.. Celui qui eft dans l’habitude dff
faire des trots.
TROUBAHOUACHE , qu’on nomme aulfiî moncha oM mohka. Mefure de grains dont Ce. fervenr-
les habitans de Madàgafcar, pour mefurer leur ris-
mondé.- Il contient environ lîx livres de ris. Pour le'
ris entier & non battu ou non égrugé, ils ont une:
autre mefure que l’on appelle \atou. Voyez*,
z atout.
TROUSSE . Fàifceau de paille , de foin o\r
d’herbe, en forme de grofle botte , que les ■ cavaliers'
d’une armée rapportent d’un fouragè pour la nourriture
de leurs chevaux. Il fe dit auffi d-es plus grofléa'
bottes dè paille que vendent les marchands qui fonte
ce commerce. Dans ce dernier fens:
« Les troujfes de paille quelconque paient ai
Centrée des cinq grofles fermes 3 C- par c-eur e-o*