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le. bolluca, qui eft un poiffon d environ huit à dix
pieds de longueur , qui fe pêche dans la mer Caspienne.
Il eft beaucoup préférable à celui qu’on
fait d’oeufs d’efturgeon, & il eft délicieux lorlqu’il
eft nouveau.
Il vient auflî quantité de kavia de la mer Noire,
particulièrement d’Azach.& de K ili, deux villes de
grand commerce ; l’une fituée à l ’embouchure du
Tanaïs, & l’autre à celle du Danube. Plufîeurs
poiffons y fourni-flent leurs oeufs pour cette drogue ,
entr’autres l’efturgeon , la mouronne & le feirix.
C’eft d’Azach que vient une partie de celui qui fe
débite à Conftantinople, où il en arrive , année
commune, jufqu’à dix mille boutes ou banques ,
de fept quintaux & demi la boute.
Il fe confomme auflî une aftez grande quantité
de kavia. en Italie ; & l’on commence à le connaître,
en France , où il n’eft pas méprifé fur les
meilleures tables.
Les François & Italiens tirent le k a v ia , d’Ar-
changel port de Mofeovie ; mais rarement leur vient-
51 de la première main; & ils l’ont le plus fouvent
des Anglois & Hollajndois, fur-tout de ces derniers
qui font le plus grand commerce de Mofeovie. Le
bon ka v ia doit être d’un brun rougeâtre & bien
fec ; on le mange avec de l’huile & du citron,
K E
K E B U L A . Nom que l’on donne en Afîe à ces
fruits que Pon nomme en Europe myrabolans. On
les appelle kebula du CabuLeJlan, d’ où il s’en
Æire une grande quantité.
K EER ou CEER. Poids dont-on fe fort dans
quelques villes des états du grand Mogol, particulièrement
à Agbar & à Ziamger. Dans la première^
de. ces villes, le keer pèfe 36 petits poids qui reviennent
à 1 livre * , poids de marc :N dans la féconde
i l en pèfe 36 , ou 1 livre Voye^ la table des
jporqs. ^ -^v. ? <■:
KEMEAS. Taffetas à fleurs de foie, qui viennent
des Indes orientales.
K EN . Mefure des. longueurs dont on fe fert a
Siam. C’eft une efpèce d’aune qui n’a pas tout-à-'
fait -trois pieds , deux kens faifànt un voua qui revient
à la toife de France moins un pouce.
L e ken contient deux foks , le fok deux keubs ,
le keub douze nious , ces nions font comme les pouces
du pied de roi. Il faut huit: grains de iris entiers
dont la première envelope n’a pas été brifée au
moulin, pour Lire un niou, en forte que huit de
ces grains valent encore neuf de nos lignes.
On a dit qu’au deffas du ken eft le voua ou toife ;
au-deffis du voua eft le fen qui en contient vingt ;
cent fens font le roé-neng ou la lieue ; ce. qu’on
nomme fo d contient quatre fens. Vo ye% la table
SES MESURES.
KEP ATH. Petit poids dont fe fervent les Arabes;
C’eft la moitié du d a n e k c ’eft-à-dire, du grain
douze kepaths font le dirhera ou dragme Arabique*
K 1 E
Quelques-uns croyent que le mot dé karat vient
de celui dé kepath.
KERMEN , ou KERMES. 'C’eft le nom que les
Arabes donnent â la graine d’écarlate;
K ET SER I. Sorte de p e tits p o is dont il fe fait
un grand commerce aux Indes orientales. Ils viennent
en. abondance, dans pluueurs petits royaumes-
du Malabar, particulièrement dans les terres dé:.
Cochin, Porca, Calicoulang & Coulan, d’où les
Anglois & les Holland ois qui y ont dés comptoirs
en enlèvent tous les ans la charge de plufîeurs vaif-
féaux pour les diftribuer & vendre avec un profit
confîdérable en d’autres lieux des Indes où le fol
n’eft pas propre à produire cette forte de légume.,
KEU B . Mefure des longueurs dont on fe fert
a Siam, L e keub contient douze nious , c’eft la pau«*
me des Siamois-, c’eft-à-dire, l’ouverture du pouce
& du doigt moyen. Il faut- deux kubs pour un fok y
& deux foks pour un ken. Voye^ la table des
M E SU R E S.
KEURMEESTERS. On nomme ainfi, à Amfter—
dam, des commis ou infpeéteurs établis par les bour—
giiemaîtres.., pour vifiter certaines efpeces de marchandises,
& veillerqu’elles foieiit de Bonne qualité,?
& que le commerce s’en faffe avec fidélité.
Il y a des keurmécflers pour les laines , les- chanvres
& les cordages, qui en font la vifîte,. & qui-,
règlent ce qu’il en faut rabattre du prix pour ce
qui s’y trouve de taré ou d’endommagé»
D’autres font chargés de la marque des quartaux,
pipes, barils &: aupiçs: futailles , & d’y appliquer la
marque de la ville quand ils fo trouvent de-jauge r
& qu'ils ont la continence requife,.
Quelques-uns. font pour les luifs , quelques autre?
pour les heures .& chairs falées; enfin il n’y a point. •
de marchandife un peu confidérable dont la vifite
ne foit -confiée a ces fortes d’infpeéleurs..
Les- rapports des keurméejlers font foi en juf-
tice & c’eft fur leur témoignage, .que les kourgue— 1
'maîtres & lés .autres juges., devant qui les. conte.ftactions
font portées.,, ont coutume de juger.
K H
KH A TO U A T . Mefure des longueurs; dont fe
fervent les Arabes. C’eft le pas géométrique des-
Européens. Le khatouat contient trois akdams oit
pieds. Douze mille kathouats font la parafànge*.
K 1
KIEN-TCH EOU, Étoffe d e fc ïe fort eft’imée
dans la Chine. L a foie dont on la' fabrique n’ eft
point l’ouvrage des vers: à foie ordinaires. Ceux
dont on la tire font faüvages & on la va chercher
dans les bois , particulièrement dans ceux de lapro-
yince de Canton, Cette foie eft de .couleur grife
fans aucun luftre, ce qui fait que les étoffes qui
en font fabriquées ont de l’air d’une toile roufle
ou d’un droguet un peu groflîer. Elles font cependant
^de grand p rix , & fè fendent plus cher que
les- plus beaux fatins.
K o G
K ILDERKIN. Mefure des liquides dont on fe
xert en Angleterre. Le kilderkin d’alé qui eft une
forte de boiflon , contient deux firkins à raifon feulement
de huit galons le firkin. Celui de bière eft
auflî de deux firkins , mais 'fur lé pied de neuf galons
le firkin.
Deux kilderkins font le baril, & deux barils le
muid ou hogshead. Voye-{ la table des mesures.
K ING AN. Sorte d5étoffes à fond bleu qlti fe
fabrique dans le Japon. C’eft une des principales
marcnandîfes qiie les Japonois portent aux habitans
de.la terre de Jeffo : elle eft ordinairement à fleur,
qui reffemble beaucoup à celle de cette plante qui
croît dans les eaux, que l’on nomme nénuphar.
, K INK 1NA. Ecorce d’arbre qui vient du Pérou ,
qu’on eftimele meilleur de.tous les fébrifuges. Vo y.
q u in q u in a «
K IN SU . Plante qui croit dans la Chine. C’eft
une efpèce de lin dont on fait une filafïe très-fine,
qui reffemble affèz à dés cheveux blonds tirant fur
le jaune. On en fabrique des toiles fort eftimées, à
eaufo delà qualité qu’elles ont, non - feulement de
tenir la chair fraîche quand on s’en fert en chemifes
pour l’été, mais encore parce qu’on leur croit la
vertu de guérir la galle. Il ne s’en trouve que dans
la province de Xanfî près de la ville "de Kingiang,
ce qui augmentant la rareté de cette fîlaffe, en
augmente auflî le prix.
• K IST E . Efpèce de la in e qui fe tire d’Allemagne.
Kiste. Mefure des liquides dont fe fervent les
Arabes. Les auteurs ne fout pas d’accord fur fa continence
; les uns la font tenir un feptier ; d’autres
une pinte ou bouteille, & quelques-uns feulement
un poiffon , c’eft-à-dire , moitié du demi-feptier de
France. Voyé\ la table des mesures.
MITAI.; Efpèce de damas qui fe fait à la Chine.
Les femmes des Oftiackes, peuples de la Sibérie
foumife au Czar , en font des . voiles dont elles fe
couvrent le vifâge, par modeftie. Ce font les Tar-
tares , voifîns de la'grande muraille de la Chine, qui
leur apportent ces étoffes; il en vient auflî par les
caravannés qui vont de Mofcou à Pékin, & qui tra-
verferit prefque toute la Sibérie entière.
On nomme auflî kitai des efpèces de toiles ,
mêlées de coton, dont les,* unes font teintes en
songe, lés autres en bleu & de diverfes autres couleurs
; elles viennent pareillement de la Chine.
K O
KO G IA . Qualité honorable que les Tur.cs ont
-coutume de donner aux marchands qui font le commerce
en grqs»
K R U '5
KO N IG SD A L LR E . ikîonnoie cCargent qui a
cours en plufîeurs lieux d’Allemagne, particulièrement
fur les frontières TABLE DES MONNOIES. de France. V^oye? la.
KOP. C’eft la plus petite mefure dont les détailleurs
fe fervent à Amfterdam pour la vente des
grains. 8 kops font un vierdevat, 4 vierdevats un
fehepel, 4 fchepels un mudde , & zy niuddes un
laft, Voye-{ la table des mesures.
K O P E K É , qu’ on appelle & qu’on écrit plus
fouvent copec. Petite monnoie d'argent qui a cours,
en Mofeovie.
KOPE STUC K. Monnoie d*Allemagne , qui
vaut 10 fols du pays, ou 13 fols 4 deniers de
France.
KOQUET. On appelle ainfi en Angleterre, ce
qu’on nomme en France droit de Jortie. Les François
en paient le double de ce qu’en paient le*
Anglois, en conféquence d’un tarif que ces derniers
nomment coutume de Vétranger.
K O R A T E S , ou TO QU E S DE K AM BA Y E .
Ce font de, greffes toiles de coton qui viennent des
Indes orientales * particulièrement de Surate, donc
la pièce ne contient que 3 aunes deux tiers de long
fur z tiers de large , & fait 4 toques à la pièce.
L ’ufage ordinaire de ces toques eft pour faire, de
greffes cravates. -
KOSSENBLADEN. On nomme ainfi certaine^
étoffes a fiez urofllèrcs, qui font propres pour la
traitte des Negres à Cacongo &Louango. Les Hofo
landois y en débitent beaucoup.
ICOUAN, ou CHOUAN ég ra in e légère d’un
verd qui tire fur le jaune.
KOUM-POULATI. Sorte d’acier excellent qui
fe tire de la ville de Koum en Perfè. On Tappellç
autrement acier de Dam as.
K R
K R EU X , ou C R EU X ER , Monnoie de cuivre
qui a cours en Allemagne, & qui y fert auflî de
monnoie de compte.
Quand on tient les livres en tallers ou dallers
le taller vaut quatre-vingt-dix kreux ; fi c’eft en
florin , le florin eft de foixante kreux ; & fi c’eft
en richedale, on eftime la richedale fur le pied de
cent kréux.
KROSNE. C’eft l’écu d’argent d’Angleterre.
V o y e \ LA TABLE DES MONNOIES.
K RU YS-BR AND S. Sorte de hareng<\\\\ fe pêche
par les Hollandais. On le nomme auflî banholomï
brands.