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damné & défendu par les loix eccléfiaftiqties Scies
loi* civiles* g •
MOHERE, MOU AIRE, ou M OIRE.Étoffe ordinairement
toute de-foie , tant eû chaîne qu’en tréme ,
qui ale grain fort ferré. C’eft une efpèce de: gros de
Tours , mais plus foible*
On en fait de deux fortes , l’une qu’on, appelle’
'mohere biffe, qui eft unie & fans onde ;, l’autre
qu’on nomme mohere tabifét , qtri a'dfe's ondes
comme lfe tâbis. L a différence de ces deux étoffes
ne confifte qü’en ce que la mohere tabifée paffe
fous fa calendre, & qu’on n’y met pas. la: mohere
üffe.
Il fe fait cependant, des mohéres tant pleines ,
façonnées que figurées , qui ne font tramées que
de laine , de poil , de fil Ou de coton.
De quelque qualité qu’elles foient, le réglement
de 1667 pour les étoffes de foie qui fe fabriquent à
Paris, les fixe à quatre largeurs différentes ; fçavoir,
«[’un* quartier &demi, de demi-aune moins un foires
demi-aune entière & de demi-aune- un feize , fans
qu’elles puiffent être plus larges ni plus étroites que
de deux dents de peigne , c’eft-à.-dire , de l’épaifreur
d’un tefton , à peine de fàifie & de foix-ante livres
d’amende.
Le même réglement défend- pareillement de mêler
dans les moheres la foie crue 011 teinte fur cru avec
de la. foie cuite ; niais enjoint qu’elles foient fabriquées
ou tout de foie cuite, en chaîne, poil,. tréme
ou broché , ou tout de foie crue, à peine' auili de
fïbi.xante livres d’amende pour la première fois ,. &
de plus grande peine en cas dé récidive.
L e réglement de la même année 1 667 pour la
ville de Lyon ajoute , qjie les moheres qui ne feront
pas tout de foie tant eni chaîne qu’en trême,
mais qui- feront mélangées de poil , laine , fil &
coton , auront- Une lifière de différente couleur que
celle de la chaîne , pour être diftinguées & n’être pas
vendues ou prifos pour de pure foie.
Les moheres qui fe fabriquent à Paris, font fort
eftimées r mais- encore davantage , celles qui viennent;
d’Angleterre j il* vient des moheres delà Chine
oui font peu 4e chofe.
MÔISON. Ancien mot qui Ivfaxfemejïtre. ?
M gisqn. On dit r en terme cCéuihnage 8c mgfu-
rage de g.ro.ins , qu’une mefure propre à mefur-er
les grains,, eff de la moifon de la mefure matrice,
fur laquelle eUe doit fè vérifier pour être étalonnée
, lotfqu’eïle eft de bonne confiftànce, & qu’elle
tient précifément autant de grains dé millet que
l’étalon.
L a compajraifon? qui fe fait entré- une' 'nouvelle
mefure 8c la- me fore- originale', pour vérifier fi elle
eft de moifon 9 s’appelle efp'a llement.
ÂtorsoN* Signifie encore dans les- anciennes &&
donnances de la ville de Paris, la groffeur & 1»(
longueur dés bottes d’échalâts.
Suivant lès ordonnances, la moifon de ces fortes
de bois doit être "3e quatre pieds & demi , c’eft-à-
dire, que chaque botte doit avoir cette longueur.
MOISSE ,> ou boeuf marin.. C’éft ainfi que les
bourgeois Si lés autres- pêcheurs de l’Elbe appellent
cet animal amphibie , que nos François nomment
vache marine.
MOITIÉ. Se dit de l’une des- parties' d’un tout5
divife en deux portions égalés. I l eft intéreffé pour
moitié en cette manufa&ure ; & la moitié de vingt"
fols eft dix fois , qui eft ufie dés parties aliquotes
de la livre tournois.
MOLIENNE , ou LA IN E DE MOLINE. C’eft
: une des* trois fortes de laines qui viennent de Bar-
. cèlone.
M oïsgn. S’entend auffi , en terme de manufacture
de draperie, de la longueur dé la chaîne d’une
pièce que l’on veut mettre lur le métier. On dit la
moifon de cette pièce eft de vingt-quatre aunes,,
pour dire, la chaîne dé cette piètre eft' d'e ringe-
quatr-e aunes d’e fong-. i
MOLINE. Sotie ntolïne eft une1 des forte» de
laines que les marchands de Bayonwe tirent d’Efpa-
.gne; O’eft la-même- chofe que laine molienne'.
MOLLE. C’eft ainfi qu’on appelle les bottes d’ô -
f ie r dont fe fervent les vanniers & les tonneliers.
Les molles d’ofier fendu , qui eft celui des tou-:
! neliers, doivent être dé trois cent'brins ; & les molles
dë Pofier roncf qui eft1 celui des vanniers , feule-
- ment dé cent.
! Moite . On le dit auffi des: paquets ou bottes dé
] cerceaux propres au métier dès* tonneliers. Elle?
| font differentes foivant les différentes* efpècçs des
I cerceaux. Lés molles de ceux à futailles font épin-
pofées d’un quarteron s’ils föftt faibles, ou* dé feizé
s’ils font plus forts ; les pour les cuviers nén
ont que douze , 8c celles pour les cuves n’en ont
i que trois-.
j MOLLET . P'etitê f ränge très-baffe.
McittETi Ge qui eft maniable & doux- an tou-
j cher. Oh le dit quelquefois1 des étoffés , mais tantôt
! comme une bonne , & tantôt comme une’ mauvaife
j qualité*.
; M OLLETON. Que quelques-uns écrivent auflî
1 MOLETÖN & -MOLTON. C’eft une efpèce
de petite forge- , ou étoffe de laine.- croifé'e , tirée
à poil , tantôt d’un feut côté, 8c tantôt - des deux
côtés.
Les molletons ont pour l’ordinaire demi-aune
demi-quart, ou- deux tiers de large , fur- vingt &
’ une à vingt-trois aunes de longueur , mefure dé
Paris. Les lieux du royaume ou il s’en- manufacture
le plus , font Sommieres en Languedoc , 8t
Bfeauvais capitale-de Bèauvoifis. Ceux de Sommieres
font fes plus eftimés a- caufede la bonté de la laine
dont ils font fabriqués. y
L a France tiroit autrefois des molletons dAn-
■ gleterre, les uns unis & les autres frifés, dont on
faifoit affez de cas; mais les François en ont prefo
que perdu le fouvenir ont raifon de fe contenter
de ceux du royaume qui ne leur font pas inférieurs.
Il fe fait à Rouen en Normandie une efoèce
i d’étbffe particulière non cioifée , 8c rayée for fà
largeur de différentes couleurs , à laquelle. l’on i
donne quelquefois, le 410m ,de. molleton , .plus j
communément celui . de. flanelle , qupiqu elle ne ..
reffemble -en aucune manière aux étoffes qui .por-.
tent ce.s nonis, foit.pour la matière , foit pour Ja .
qualité. .
MQLTOLINOS. On nomme ainfi à Conftanti-
nople des peaux de mouton apprêtées par les mé-
giftïers du Levaut d’une manière particulière. Elies
font, une parrie des marchandifes que les marchands
d’Europe tirent de cette capitale des états du grand-
feigneur.
MOLUE. Poiffon de mer bon à manger, dont
on fait de grandes falaifons, & un commerce confîdé-^
rable en Europe. 'V^oye^ MOtve..
MON ;DE BRUNSWICK. On nomme ainfi une
bière très-forte qui fe. braffe daiis, la ville d.e Brunf,
v/icjc Qt aux environs. Elle eft propre -.pourdes In-,
des ; i les Hoftandois qui en nnJèventtbeaucQup ,
en- chargent ordinairement les vaiïTeaux de la compagnie
préférablement à la bière de Hollande.
MONACO. Monnoie d’argent, frappée i Moux- -
gués , .aux armes, du prince de Monaco* | Lt . • »
MQNBELLIAÈD.. Toile qu’on nommp ordi-.
oair.ement toile ,à jntj.teJ.as a,caufe de fon ufage.,
MONCHA ou, MONKA. Efpçce de boiffeau ,
ou de mefure de ^grains dont fe .fervent les habitans-
de Madagafcar pour mefurer le ris mondé. Voye-^
TROUBOHOUACHE.
|V10NCAHIAR© ou MOCAYAR. Etoffe très-
fine , ordinairement noire , compofée d’une chaîne
dp foie(& d’une trême.de. fil de laine de fayette i, elle,
fe fabrique en .’{Flandre,, partÎQulierem,eut à. L ille ,,
à Rpubais à Turcçing. On l’appçllç autrement
boum , b u ra t , -burafiu burail, .
MONDÉ. Ce qubeft pur St net. On appelle
caffe mondée, la c-affe dont la moelle a .été tirée
du bâton .& paffée dans. un .tamis. . .
De l’orge monde , c’eft de l’orge. de7 deffus lequel
on a levé cette peau dure & jaunâtre qui en fait de
fon.
-MONDILO, Mefure des grains dont on fe fert à
-Palerme. Quatre mondili font le tomolo , & 16
tomoli le filme ; 085 mondili z tiers font .un iaft
d’Amfterdam. , ,
MONOO’AOÉS. Tfiijes de. coton qui fe. fobri-,
quent aux Indes Orientales ; .elles, font peu différentes
des, canabayes pouç la .qualité Si point du .tout
pour l’auuage ; leur .largeur & longueur font 4c
quinze eobres fur deux , le çobjé.de âix-feptpo.uces
demi de roi. Elles font bonnes pouf le« Manilles
oû les. Anglois de Madras qui font le commerce
d’Inde en fnde , en envoyent beaucoup.
MONNOYAGE. L ’art de fabriquer la monnoie.
U fio-nifie aufll le droit que le fouverain prend pour
1^ rfioiinpie. qui fe,fabrique dans fes états,; mais en
ce fens on dit plus ordinairement feigneuriage, ren-
dage ou traitte. Tous ces termes font expliqués i
leurs articles,.
On difoit auffi autrefois monnetage. ’
On appelle denier de monnayage toutes fortes
defpèces de monnoie s qui ont reçu l ’empreinte cjui
leur donne (Tours dans le public , de quelque métal
qu’ellès foient faites.
T A B L E D É S M O N N O I E S*
A m s t e r d am . Dans la province de Hollande, ainfi
que dans cette ville , les' écritures fe tiennent en florins,
guldens, de'20 fols ,Jh iiv e r s , 8c le fol de
16 deniers, pennengin.
i L a livre de gros1, ponde v la am s , ou Ivls , éft
[Compofée de 6 'florins, 20 efealins , ou de 24®
grc*.
L a rixdale , rykfdaalder^ vaut 2 j- -florins , ou
fo fols.
L e florin répond à 3 j- efealins, 20.fols, 4© gros,
tO,u 32,0 denier-s.
L ’efc,alin, fch e llin g , vaut 6 fols , 12 gros , ou
pé deniers.
Le fo l , vaut 2 gros, ou 16 deniers , & le gros ,
'groot'o\j do is, vaut huit deniers..
Le florin d’o'r | goud-guldeiï , ' dont on régie les
prix des bleds , eft compté pour 28 fols , ou 1 ~
‘florins ordinaires;
L a réduéliqn „ des principales de ces monnoies
peut fe faire plus aifément delà manière fuivatite,
i fçavoir ;
2 rixdales par 5 florins.
. 3 dites , • > * » . • . . 2 5 ,efealins.
1 2 , dites.. . > . 5 livres de gros.-
10 efçalijos. . .• . . • . 3 florins,
ç florins d’or. . . . » . . , 7 dits.
On attribue à ces monnoies deux valeurs qui
font, diftipguées par les noms' S argent courant 8c
d\argeju, aç bn/jque..
XJargent, cou/ant eft compofe des monnoies
réeljes/foivantes ,..:apparcehan.c â la république ,,
fçavoir, :
D’or :
D’argeut ;
L.e r.ydpr 0 qui vaut • • • , • • • « • • • .Le dcmLrydcr,, ,................
L e 4uc£t<m, . .. •. .. ». . . .* .• • .• ,« • • • •
I-e j ,6c le j de ducaton à proportion. La rixdà'le , ryk fddalder. La d a fe j daaldßr • .. .» .* • .» .• .• • .• .• • • La .piècç de,. .*Le florin,. • • ,* ..*• >• „ »,.• »•. •• . • . • • • * ,• • » ».
L e florm double « ,• ,1 ^ . ,f j • 1 « 1 i
14 florins.
7 dits.. 3 florins 8c 3 fols, ou 6$ fols»
. . • SRI . . • • • y o fols. . . • • • ■- • 30 dits.
• • .. • • .• '• 28 dits.
• zo dits.
40 dits.
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