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les cinq groffes fermes, il doit au tarif de i 66a y
par quintal,net, i 1* 6 f. ».
a Sortant des cinq groffes fermes, il èlï exempt
de tout droit, comme droguerie étrangère ».
. u ^ ^ douane de Lyon , de tel endroit qu’il
vienne il paye fuivant le tarif de 16 3 2 , par quintal
net , 8 f. » . . €
« A celle de Valence, comme droguerie \ 1.
h fols«»* 0 , 3
En Hollande , & particulièrement à Amfierdam
le. J e l le vend^au cent, le cent contenant quatre
cent quatre mefnres ou fchepels , pefànt fept lafts.
qui font quatorze tonneaux de France ou deux cens,
huit fâcs. L ’achat s’en fait en livres de gros , plus
ou moins, fuivant le tems. L a guerre en augmente
beaucoup le prix, °
L e cent de f e l que les Holland'ols prennent 1
Marans, Rouage , la Tremblade , la rivière de
Sudre-, la Rochelle & l’Ifle-de-Rhé , eft compofé
de vingt-huit muids ras, & le muid de vingt-quatre
boiffeaux ; lequel cent rend à Amfterdam. onze lafts
& demi ou vingt-trois tonneaux de France.
Les fe ls de ces endroits font beaucoup pins
eftimés des Hollandais , que ceux d’Oléron & de.
Mornac , parce qu’étant plus pefants » ils rendent
plus de l'aftsdans les pays étrangers.-
E ta t de ee que chaque- muid de fel produit à
Bordeaux , fu iva n t les lieux- d ’où l e fel y
vie illi
On ne parle ïcî que- des fe ls qui fe portent i
Bordeaux , & dont les deux contrôleurs , au mefu-
rage des fe ls de cette vrlle,, font obligés de tenir
régître.
Chaque muîd de f e l de S o u la c , produit trois
pipes de f e l , la pipe compofée de fix mines ,
chaque mine de deux quintaux , quarante livres
©u environ»
Chaque muid- de f e l de S u d produit une pipe &
demie.
Chaque muid de f e l âe Mec hé produit trois
pipes.
L e muid de f e l d ’Oléron produit trois pipes»
Le. muid de f e l de Bvouage produit une pipe
& demie.
Grenier à f e l . C’eft le dépôt public où Padîu-
dicataire de la ferme royale du f e f le dépofe & le
diftribue. Ç’eft auffi la jurifdiétion établie dans les
Beux de ces dépôts, pour juger dès contraventions
à l’ordonnance , & maintenir les droits établis.
V o y e% GABELLE.
S e l g r i s , eft 11 f e l marin, tel qu’on-Ie recueille
fur les marais làlans.
S e l blanc , eft celui qui' a été f a i t d’ eau de mer
©u d’eau tirée des fontaines & p'uits falés , en la
feulant bouillir & évaporer fur le feu. On fait auffi
du f e l blanc enraftnant du f e l gris . Voy. ci-deffus~
S e l gabelle: y eft le f e l qui étant demeuré deux. |
ans en maffe dans les greniers, pour s*y perfectionner
, eft effétat d’être diftribué au public.
. de g a b e lle . C’eft celui qui fe prend au gre-
m?t * f t l , & qui s’ÿ diftribue par les officiers 8c
les commis, au-x jours,aux heures & de la manière
prelcrite par les ordonnances.
S e l bouillon. C’eft le f è l blanc qui. fe fait dans
quelques élevions de Normandie.
S e l g ra in e > eft celui, qui eft en gros grains
ion que ce foie 1 ardeur du foleil ou celle du feu
qui 1 ait réduit en grains.
S e l de f a u x - f auna ge y ou f a u x f l . C’eft le f e l
qu oii fart entrer en fraude 8c qu’on, débite dans les;
piovinces de France , qui ne font pas privilégiées
& qui font obligées de prendre leurs f e l s dans les.
gieniers du roi. V o y . gabelle & fai$x -saunage..
On appelle auffi f a u x fe l celui que l’on fait
entrer en France,des pays étrangers. L ’adjudicataire
des gabelles n’en a pas même le droit. Il ne lui eft
permis d en faire venir que dans le tems de difetre-
des f e l s du r o y a ume& feulement après eh avoir
obtenu du roi la permiffion par écrit.
Ferme du. f é h qu’on appelle auffi fe rm e dès-
g a b e lle s . C eft le bail qui fe feit par le roi d des
particuliers pour certain nombre d’années & fous
Certaines conditions ,. du droit de vendre du f e l
privativement a tous autres dans plufîeurs provinces
du royaume , foit dans les greniers de vente volontaire
, foit dans les greniers d’impôt.. Cette ferme
de meme que les autres fermes du roi , fe donne à
un adjudicataire g qui n’èft qu’un prête - nom &
donp les véritables fermiers font les cautions..
C’eft la quantité d e f e l que chaque
ç e f de famille eft .obligé- de prendre -au grenier
tous le* ans pour l’ufage delà cuifine & de la
table appelle p o t & f a l i è r e , à laquelle il eft
împole , fuivant le rôle- dreffié par les afféeurs. Cette-
! ^uantIte eft évaluée à un minot pour quatorze per-
lonnes. f f f e l d 'im p ô t ne peut, être employé aux.
• grones falaifons» '
V a ch e de f e l . On appelle airffi en Poitou ces-
monceaux- de- plufieurs milliers de muids de
'qu on eleve en forme de-meules de foin pourachever
: f ficher. Se en attendant la- vente» V o y . ci-
f j j û s -, oà i l e jl p a r l é de la manière de f a i r e le
• J e l marin-.
S e l d ’é ta in . Voy. éta™.
c ^ ^ ei£ er': ^ om T ie *es eKymiftes lalpetrë. donnent- m Voy., salpêtre.
S e l de tartre .
•S e l v é g é ta l, ou tartre fo lu i l e . > V o y . TARTRE..
Ci e t v o la t i l de t a r t r e S
S e l de verre. Voy. axunge ou fiel de verre».
S e l armoniac.- Voy. armoniac..
S e l femme . Voy. i i - d e fu s le p a r a g r a p h e d u f e l
terrefîre & fo f i le .. 5 -
Ç Ï7 r f\TUÂ re' Y ° J - N*TRE & auffi SALPÊTRE. e SrLoyLaIuNmGe . Pdeo idSsia-&rf i,m oimoic dont on fe fert dans, Chinois.. V'oy.Maxioîîo.I l le nomme jnayoït „ eu
SE M SEMAQUE, qu’on écrit & qu’on prononce en *
Hollandois fem a c k . Vaifteau à un mât , _navi- •
gant dans les rivières de Hollande , & qui fert j
tantôt à alléger les gros vaHleaux trop chargés, j
tantôt à y porter des effets ou des matchandifes 1
quand ils font -en armèment ou en chargement. I
SEMENCE. Ce qui fert a la réproduôlionôdes j
êtres, tant des hommes & des animaux , que des
arbres , des fleurs, 'des plantes^, & généralement
de tous les végétaux , peut-être même des métaux
ic des minéraux j car d’habiles phyficiens prétendent
qu’ils ne fe perpétuent , que par des femences
propres & convenables à .leur nature , au moyen
defquels ils fe reproduifent.
On donne ordinairement-le nom de g ra in e a la f
plupart dès femen ces qui viennent des arbres -, des i
fleurs 8c des plantes , foit qu’elles foient propres
à la médecine , foit qu’on s’en ferve au jardi- j
nage , ou polir enfemencer les terres. j
Le commerce de toutes ces graines eft çonfîdé- j
rable en France , particulièrement à Paris , où il fe !
fait pat les épiciers droguiftes , les marchands
merciers, les grenetiers & les grenetières. Ces der- |
niers & les premiers font ceux qui en font le plus j
grand négoce: les grenetiers, des femen ces de jardin; [
&les droguiftes , des femences que la médecine met |
au nombre de fes drogues, foit qu’elles viennent du
dehors, foit qu’elles crôiffent dans les diverfes provinces
du royaume.
"Les femences potagères font en fi grand nombre,
& fi connues qu’il f e r o it inutile de les rapporter ^
ici. A l’égard des femen ces qui'l'ont du nombre des
drogues m é d e c in a ie s , elles font traitées en majeure ]
partie dans plufieurs articles de ce D i c t io n n a i r e , j
particulièrement celles du Levant & de l’Amérique ; |
on en fait de m ê n ie de celles qui fervent à la teinture, |
fur-tout des graines qui viennent de la mer Baltique.
Parmi les femen ces de jardin , il y en a quatre
que l’on nomme femences f r o id e s , lçavoir , celles
de la citrouille , de la courge , du melpn & du
concombre, & quatre autres qui font nommées
feméiices ch aud e s , qui font celles d’anis , de fenouil
, dé cumin & de carvi.
Quoiqu’il y ait en France , & prefque dans toutes
fes provinces, quantité de ces graines qu’on appelle
femences fr o id e s , c’eft cependant d’Italie que les
épiciers droguiftes de Paris les, tirent , quelquefois
mondées , -& quelquefois dans leurs coques. Il y a
cependant quelques-uns de ces marchands qui ne
les font venir que de laTourraine. La bonne qualité
de ces- femences , çonfifte en ce qu’elles foient- nouvelles
, c’eft-à-dire , de l’année , pefantes , feches ,
& qu’elles ne Tentent ni le rance, ni le moifi.
L ’ufage des quatre femen ces fro id e s eft pour
faire des émulfions, des boiffons rafraîchiftantes , de I
*a pâte pou-r les mains & de l’huile pour le teint.
« Les femences f r o id e s paient à l’en-rée des cinq
groffies fermes au tarif de 16 64 , par quintal net,
I liy r e 5 f o l s , .à la fo rtie c in q p o u r cent de la vas
e m <syr
leur , fi on ne juftifie de l’acquittement des droits
d’entrée. » « A Li douane de Lyon, venant de l’étranger,
1 livre 5 fois par quintal, & venant de l’intérieur
du royaume , 1 1 fols 6 deniers. » « A la douane de Valence , comme droguerie, 3 liv.~t 1 fols. »
Outre les quatre femences froides , il y a quelques
autres drogues qui font tariffées fous ïe nom
de femences , telles que les femences de fauge , de
venicq , de ben. Voye-^ces trois mots.
StMFKCE de p e r l e s . Ce font les perles les plus
petites. Voy. p e r l e , vers la f in de l ’article.
« Les droits d’entrée dans les cinq greffes fermes
font au tarif de î 664, par livre pefant, net, 3 livres
& font exemptés à la fortie »
<< A la douane dé Lyon, de quelque part qu’elles
viennent, avec l’ajouté au tarif, par once net
I o,fols. » -
« A celle de Valence, comme droguerie, par
quintal net, 3 livrés 11 fols. »
SEMENCINË. 1 y y
S E M E N C O N T R A , ƒ s a r b o t in e .
« Cette drogue doit en entrant dans les cinq
groffies fermes, par quintal net, 5 livres. »
« Venant indireéfeæent du Levant, elle paie indépendamment
des droits du tarif de la province
par laquelle elle entre dans le royaume , vingt pour
cent de la valeur, fur l’eftimatioh de 140 liv. par
état annexé à l’ arrêt du confeil du iz décembre
17 5 0 , le quintal brut. »
« Sortant des cinq greffes fermes, cinq pour cène
de la valeur, s’il n’eft juftifié de l’acquittement des
droits d’entrées. »
« A Ja douane de Lyon , de tel endroit qu’elle
vienne , fuivant le tarif de 1 6 3 1 , par quintal net
3 livres. »
« A celle de Valence , comme droguerie , 3 livres
II fols.»
S emeu D A N C Y , « Cette drogue paie d’entrée dans
les cinq groïïes fermes , par quintal net, 2 liv. 16 C
: fortanc defdites cinq groffes fermes, cinq pour cène
de la valeur , fi elle ne juftifie de l’acquittement des
droits d’entrée. »
« A la douane de L y o n , par ufage , 1 livre 5 C
6 den. »
« A celle de Valence, comme droguerie , 3 livres
1 1 fols. »
S em in cartamt. « Cette drogue n’eft point ta-
riffée , & doit payer cinq pour Cent de fa valeur
avéc les vingt pour; cent ordonnés par arrêt du i f
août i f i l f , pour les marchandifes venant du L e -
, .vaut. »
SEMÏ-PITE. Ç’eft - la plus petite des monnoies
de compte dont on -fe fejt en France. Elle eft la
huitième partie d’un denier tournois , ou le quart de
la maille ou de l’obole, pu la moitié d’une pîte.
Vo y. maille
SEM ITE . Sorte de toile de coton qui fe fabrique
à n ié de Siphamo dans l ’Archipel. C’eft la moindre
Nnnn îj