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qu on fait tremper dans l’eau pour la rendre plus ! qu’au bout de la table fur laquelle on coule les gla*>
flexible & plus fouple. On s’en fert comme de lien, I ces, Voy. gla.ce de grand volume..
pour joindre enfemble avec des perches, les bois J Les fondeurs en fable fe fervent d’un rouleau pour
dont on veut former un train , afin de les voiturer corroyer le fable qu’ils emploient à faire leurs mou- F
plus facilement & plus furement par les rivières, les. On l’appelle plus-communément bâton. Voy.
Voy. TRAIN. “
R O U L A G E . Profeffion qu’exercent les rouliefs..
Vo y. ROULIER.
L e mot roulage fe dit encore- de la fonction de
certains petits officiers de ville que l’on entretient
fur les ports , pour fortir des bateaux , & mettre, a.
terre les balles , les ballots , les tonneaux & les
futailles. Il y a un réglement de la ville de Paris,
qui fixe les droits dus a ces officiers par les marchands
, pour le roulage de leurs marchandifes.
Vo y . FORTS.
R O U L E A U . Ce qui eft plié 8c roulé en long.
R ouleau ou roole de tabac. Eft du tabac en
feuilles cordé au moulin , & roulé en plufieurs
rangs, autour d’un bâton. C’eft ainfi que vient une
grande partie de celui de l’Am érique, mais arrivé
en France , dans les magafins de la ferme générale,
il y e-ff retravaillé , & mis enfùite en carottes & encorde
, pour être diftribué au public, par le fermier
& fes débitans. Vo y. t a b a c *
R O U L E A U D E B O U RA CA N . E ff une pièce
de cette étoffe roulée & empoincée p a r les deux
bouts. Vo y. JB OUR AGAN.
R ouleau. Ruban de fil de diverfes largeurs , qui
a pris ce nom de la forme' dont il eft ordinairement
roulé. Il s’en fait d’excellent a Ambert en A uvergne,,
d’où les marchands de Paris tirent une partie de
celui qu’ils débitent. 11 y a auffi une efpèce de
ruban de lam e, auquel on donne pareillement le
nom de rouleau. Voy. ruban d e f il & ruban
DE la in e , pour les d ro its.
R O U L E A U DE BEAU JE U . Efpèce de toile
qui fe fait à Reaujeu & dans le refte du Beaujolois.
V o y . to il e .
R ou leau. Pièce de bois de figure cylindrique ,
dont on fe fort dans la fabrique de plusieurs o u vrages
& dans diverfes manufaéîures, mais fouvent
fous d’autres noms.
C’eft fur des rouleaux que fe dreffem les laines,
les foies, les fils , les poils , &c. dont on fait la
chaîne des-étoffes & des toiles. Chaque métier en a
ordinairement deuxj celui de gaziers en a trois. On
les nomme enfubles , & quelquefois enfubleaux.
Voy. ces deux mots.
Les tiffutiers rubaniers .qui travaillent aux galons
& tiffiis d’or & d’argent, appellent rouleaux de
la po itrin iè re , un petit cylindre , qui eft attaché
au devant de leur métier. C’eft for ce rouleau que
paffè l’ouvrage, à me fore qu’il s’avance , avant de
rouler for lcnfuble de devant. Voy. t issu t îe r -
RUBANIER.
Dans les manufacturés de glaces de grand volume
on nomme rouleau à couler, un gros cylindre
de fonte qui fort à conduire le verre liquide , juf-
Les pâtiffiers fe fervent d’nxtrouleûztpour applatir
& feuilleter leurs pâtifferies..
Les prefTes qu’on nomme calandres , qui fervent
a' caiandrer les étoffes, font entr’autres parties effen-
tielles compofées de deux rouleaux. Voy. cal
a n d r e ..
C’eft entre deux- rouleaux que fe font les ondes
. dès-étoffes de foie, de poil ou de laine, que l’on
. vent moirer ou tabifer. Voy. t a b is & t a b i s e r .
Les imprimeurs en tailles - douces fe fervent de-
deux rouleaux pour prendre l’impreffion d’une
planche de cuivre gravée. Vo y . im p r im e u r eiv
, taille-douce.
R o u le a u x . ( JEzl terme, de monnoyeürs. ) Sont
deux inftruments de fe r , de forme cylindrique, qui-
fervent à tirer les-lames.d’or , d’argent ou de cuivre-
. dont on fait les ffaons des pièces que l’on fabrique-
; Vo y . M0NNOÏE.
R o u le au x . Ce- font encore deux cylindres ou-
larges poulies de bois, attachées dans le. milieu de.
ce qu’on appelle le berceau, dans les preffes d’imprimerie.
Vo y . im p r im e r i e .
R ou l e a u x . Se dit quelquefois dans les moulins-
a lucre, des tambours de fer qui fervent à brifer les-
cannés:, & à en exprimer le foc-, malgré la différence
des. rouleaux aux tambours , les premiers n’étant
i que des cylindres de bois qui lempliffent les tam-
. bouts 8c les autres des cylindres de métal., dont,
ceux de bois font couverts. Voye% moulin a .
: SUCRE.
Les charpentiers , les marbriers & les tailleurs de
■ pierres , ainfi que d’autres ouvriers fe fervent de
: rouleaux de bois de 7 à 8 pouces.de diamètre, qu’ils"-
j mettent focceffivement fous les pièces qu’ils veulent"
conduire d’iin lieu à- un autre , comme poutres
! marbres & pierres de- taille travaillées ou non , qui
font d’un grand poids , & qu’ils pouffent avec des-
pinces ou des leviers-
Quand les fardeaux font, d’un poids énorme-, on-
fe fert de rouleaux fans fin qu’on nomme t ours-
t e r r i eres, qui donnent un travail fur , mais long &
pénible. Ces rouleaux font pris du double de la
longueur & du diamètre des Amples rouleaux, &
font en- outre garnis de larges cercles de fer, aux
deux extrémités. A un pied près de chaque bout font:
deux mortoifes , percées d’outre en outre , qui fervent
à mettre de longs leviers de bois où font attachées
des cordes, pour tirer la charge, & que l’on
charge de mortoifes. à mefore que le rouleau a fait
un quart de tour.
Les plombiers ont. auffi des rouleaux pour former
leurs tuyaux de plomb j mais ils les nomment plus,
communément rondins. Voy. ron din .
R o u leaux . Sont de petits cylindres de carton,
r o o
diverfemeiit colorés, que les merciers & quelques
autres marchands fofpendent devant leurs boutiques,
pour leur fervir d’enfeigne, ou de montre des mar-
chandifes qu’ils vendent, & auxquels ils attachent
quelquefois divers échantillons.
ROULER. Signifie , chez les marchands , p lie r j
une étoffe en rond , en fa ir e une efpèce de rouleau.
On ne plie de cette manière que les fatins & les
papelines , riommées communément g rife ttes, les
gaves , les crêpes & autres pareilles étoffés fujettes
a fe couper & à prendre de mauvais plis.
C’eft encore ainfi que fe plient les rubans d’or, de
foie, de fil & de laine , les padous & les gallons
de toute efpece , enfin toute la rubannerie , & particulièrement
les rubans de fil 8c de laine , appelles
rouleaux , do la manière dont ils font pliés.
Rouler , a chaud. L ’arrêt du confeil du 4 novembre
16^8 , fervant de réglement pour les étoffes
de laine fabriquées dans le Poitou , fait défenfo à
tous foulonniers, tondeurs & apprêteurs , de rouler
à chaud aucune étoffe , fait en mettant du feu deflùs
ou deffous , foit en fiifant chauffer les rouleaux
ou autrement , à peine de 100 livres d’amende pour
la première fo is , & de déchéance de la maîtrife , en
cas de récidive.
RO U L IER . Voiturier par terre qui tranfporte
les marchandifos d’un lieu â un autre fur des chariots
, charettès , fourgons & autres voitures roulantes.
« Les marchandifes en ballots ,. en balles, en
» cailles, &c. qui font de matière folide & fèche ,
» payent leur port ou tranfport, à tant par livre ,
» ou à tant du cent pelant. Celles qui font liquides
» comme les vins, les eaux-de-vie, cidre, bierre,. &c.
» payent ordinairement par pièce «.
Les rouliers, ou les chargeurs, fi ceux - ci les
accompagnent, doivent avoir une lettre de voiture
des marchandises qu’ils tranfportent 5 les congés ,
fi ee font des vins ou autres liqueurs, les acquits
des bureaux par lefquels ils paffent ; en un mot v
toutes les diverfes expéditions qui peuvent leur être
néceffaires pour ne pas être arrêtés ou inquiétés dans
leur route.
C’eft auffi à eux à acquitter tous les péages dus
fur la route ; fauf à fe les faire rembourfer , s’ils ne
fe font pas engagés à les rendre franches & quittes au
lieu de leur deftination-.
Enfin les vouliers répondent de tous les dommages
qui arrivent aux marchandifes par leur fait & a
1 égard de ceux dont ils ne font point tenus , ils
doivent pour leur décharge- en faire dreffer des proces
verbaux , par les juges les plus prochains des
lieux où les accidens leur font arrivés. Voy. v o i tu
r e & VOITURIER.
ROULOIR ou P LA T IN E . Outil de buis, plat
& uni par-deffous, plus long que large, ayant une
poignée par - deffus , dont les marchands épiciers-
ciriers fe fervent pour rouler la bougie & les cierges
fur une table, après que la cire a été jetcée for
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les mèches avec la cuillère , ou apres les avoir tirés
à la main.
ROUP. Ancienne monnoie d’argent frappée au
coin de Pologne, & qui valoir alors un quart de-
réale d’Efpagne ; mais il paroît qu’elle ne fobfifte
plus , ne fe trouvant pas dénommée parmi les mon-
j noies actuelles de ce royaume.
ROUPIE. Monnoie fabriquée dans les Etats du-
grand Mogol & dans quelques provinces ou royaumes
des Indes o rien cales qui en ont obtenu, on
ufurpé la fabrication.
Il y a des roupies d’or & des roupies d’argent ,■
dont la valeur varie fuivant le tems ou elles furent
fabriquées & fuivant les lieux où elles ont. cours*
Voy. à l’art, monnoie , la table des monnoies.
ROUSSELET.Poire excellente qui fe confit eiï
liquide & en foc, ou qui fe feche au four, dont les
épiciers & les confifeurs font quelque commerce.
L e rouffelet le plus eftimé eft celui que l’on nomme
grós rouffelet de Rheirns. Voy. p o ir e .
RO U SSE TT E . Efpèce de chien de mer que Ton
nomme auffi doucette. Voy. dou c et t e.
ROUSSI. Cuir de Rouffi, vache de Rouffi. Ce
font des cuirs ou des peaux de vaches apprêtées en,
Ruffie , d’où elles ont pris leur nom ,,mais quore
apprête aujourd’hui de la même maniéré dans plu-
fieurs endroits de l’Europe. Voy. v a c h e d e
R u s s ie .
ROUSSIN. Fort cheval entier.
RO U ST 1NG. Monnoie de cuivre de Suède. Voy*
R un d st yck e ci-après.
RO U T E . On appelle parmi les marins commerçants
, chef de route , le vaiffeau commande
..par celui d’entre les capitaines- qui ont la même
deftination , & qui a été choifi par eux pour diriger
la route & les commander en cas d’attaque. Voy*
co n s e r v e . I
RO U T IER . On appelle en Hollande , maîtres-
routiers, ceux qui font chargés de la conduite des
voitures publiques , foit par eau , foit par terre.
RO U X , RO U S SE . Couleur qui tire fur le jaune.
Elle fe dit des étoffes , des toiles , des laines , foies,.
fils & autres chofes de couleur blanche, qui expo-
fées à l’air , perdent une partie de leur blancheur 8c
deviennent jaunâtres.
RO U X , ou RO URE . Drogue qui fert pour la
teinture. Voy. sum a c .
RO U Z E T , ou RO U ST E T . Efpèce de bure-
ou de forge qui fe fabrique dans quelques lieux delà
généralité de Montauban, principalement â V ié -
féfenfac & à Seguft. Cette étoffe eft fort groffière
& ne fert qu’à habiller de pauvres- payfans. Voy*
BURE.
RÓ Z E T T E ou RO SE T T E . C’eft le cuivre rouge
parfaitement épuré & fans aucun mélange de nul
autre métal ou minéral. Voy. c u iv r e .
r u
RUB. Poids d’Itali e , fort en ufage for toute lai
rivière de Genès.