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•fincere & véritable ; on nomme au contraire trdnf-
vort f in iiilé , celui qui Te fait fous le nom d’une
perfonne empruntée , de laquelle on a tiré une
déclaration ou contre-lettre.
Les tranjports fé r ie u x , font faits pour demeurer
quittes de pareille fomme cédée ; & les
tranfports f mules pour des confidérations particulières
j par exemple : pour ne pas pourfuivre ,
en fon nom, un débiteur pour lequel on a quelques
égards ; & trop fouvent pour mettre des effets à
«ouvert de fês créanciers.
L ’article 10S de la coutume de Paris, qui doit
fervir de réglé à tout le refte du royaume , veut
«. que le ceffionnaire foit réputé faifi & en pof-
» leflïon de la chofe- cédée, par la lignification
» qu’il a fait faire du tranfport à celui fur lequel
»■ le droit eft cédé & transporté ».
L ’ordonnance de Henri IV , du mois de mars
1609 , -S déclare .nuis & de nulle valeur , tous
». tranfports , ceffions , ventes , & donations de
» biens meubles ou immeubles faits en fraude
» des créanciers , directement ou indirectement ».
V o y . le reglement de 'la pla ce des changes
de Lyon du z ju in 1667 , art. 1 3 , Van. 4
du tit. 1 1 (les fa illit e s & banqueroutes de l ’édit
du mois de mars 16 7 3 , & la déclaration du
R o i du 1 8 novembre ijo z .
T r a n s po r t . Se dit encore, parmi les teneurs de
livres , d’un article du livre -journal , de caille
ou tout autre fur celui nommé grand-livre. Il fe
dit aufïi du montant de l’addition d’une page rem
plie , que l’on porte au commencement d’une autre
page , foit au verfo , foit au reCto.
T R AN SPO R T ER . Changer une chofe de lieu,
la porter d’un end oit dans un autre.
T r a n s po r t e r Signifie auflï céder à quelqu’ un
la propriété , le droit & l ’intérêt qu’on a fur
quelque chofe.
T r a n s po r t e r {terme de teneur de livres y.
V o y . ci-dejfus le dernier article du mot t r a n s po
r t .
T R A N SA N E L . V o y . T r en sa n e l .
T R A S SE L L . Poids en ufage dans quelques
villes de l’Arabie, particulièrement à Moka. Le
trajfell pèfe 28 livres ; il en faut 15 pour le
fcahars, 10 manus font un trajfell.
TR A SSER ou TRACER. Terme de quelque
ufage parmi les négocians & les banquiers. Il
fio-nihe tirer une lettre de change fur quelqu’un ,
©u prendre de l’argent à change.. Vo y . Change.
T R A V A IL L E R . Faire quelque chofe , s’occuper
a mi travail quelconque.
Il fe dit particulièrement des compagnons qui
gagnent leur vie chez les maîtres..
T r a v a il l e r a l ’a t ta ch e. Faire marché , &
être payé à tant par piece d’ouvrage.
T r a v a il l e r a la jo u r n é e . C’eft. être payé
à tant par jour , fans être fixé, à une mefure ou.
quotité dîouviagç*.
T R E
T r av ail l er b eaucoup. Se dît cPuft marchand
qui fait beaucoup d’affaires.
T R A V A IL L EU R S . Se dit de toute forte de
gagne-deniers ,. qui travaillent à divers gros ouvrages
, pour lefquels il ne faut que des bras &
de la force à tant par jour. On dit encore d’ua
homme qui a le travail, facile , de l’intelligence ,
du talent & de l’aflïduité j c’eft un grand tra~
v a i Heur.
TRAVERS. Droit domanial q.ui fe lève au paf*
fage des ponts & des bacs, fur les perfonnes, fur
les denrées , les marchandifes , les chevaux , ■ les
charettes & autres voitures qui traverfent les rivières.
L a différence qu’il y a entre le- travers & le
péage , qui tous deux- font des droits de paflage ,
eft que le travers eft ordinairement par terre , &
le péage par eau.
Ceux qui jouifferrt du droit de t r a v e r s , à quelque
titre que ce foit, font tenus d’entretenir en
bon état, les ponts , paffàges, chauffées. & levées
fur lefquels ces droits font établis, & de faire
mettre en lieu apparent une pancarte contenant
j le droit qui y eft dû , fuivant la marchandife Scies
voitures, &c.
T R É B U C H A N T , qui emporte l ’équilibre de
la balance. Il fe dit particulièrement des mon-
noies que l’on pèfe au trébuchet, & on les dit
trébuchantes, quand elles font bien de poids.
T R E B U C H E R . Signifie emporter l ’équilibre ,
en parlant dès chofes que l’on pèfe. Les efpèces
d’o- & d’argent,. doivent trébucher pour être de
poids & de "rnife.
TRÉBUCHET*. Petite, balance très fine & très
iufte, fervanc à péfer les mpnnoies d’or & d argent
, les Üiamans & autres pierres précieufes*
On prétend que les-affineurs en ont de fi jufte 9
que la 4096e. partie d’un grain peut les faire
trébucher. Voy. B alance.
T R E IL L IS . Toile de chanvre écrue , très greffe
& très forte. Les toiles de cette efpèce fe vendent
par pièces roulées de diverfes longueurs , fuivant
les pays ou elles font fabriquées-.
Les'largeu rs les plus . or dinaires des treillis ,
font trois quarts ou deux tiers & demi.'
Elles fe font en Normandie, au Pêrche, au
Maine , dans le Forèss &J dans le Bourbonnois. Le
treillis de Normandie , du Perche & du Maine r
eft en grandes & petites pièces. Les grandes ont
quarante-cinq, aunes & lès petites trente-trois.
Les t r d l l i s du Forés & du Bourbonnois, font
ordinairement de vingt-deux à vingt-fix aunes la
pièce-.
Ces toiles fervent à faire des fa es, des fousgue-
nïlles, dès guêtres, des culottes & autres hardes-
femblables, pour les valets, les paylans, & autres
gens dè peine.
T r e il l i s . Eft auflï une toile teinte pour l’ordinaire
, en noir, gommée, calandrée, fatinée ou-
luftrée, qui fe vend par petites pièces d’enyiroB
T R E
fix aunes. Les plus fins treillis font de trois quarts
de large ; les moyens & les gros , d’environ trois,
quarts & demi. Il en vient beaucoup de St. G a i,
en Suiffe, qu’on appelle communément treillis
d’Allemagne. On en fait auflï beaucoup à Rouen
■8c en quelques autres endroits de Normandie,
même à Paris. Ceux de St. G ai, font les plus ef-
timés , étant plus fins, mieux teints & mieux apprêtés
que les autres. Leur ufage le plus ordinaire
eft pour faire des coeffes de chapeaux , des,
veftes, des doublures d’habits, des jupes & des
jupons pour le deuil.
« Les treillis d?Allemagne , payent en France,
*> entrant par Saint-Diziers , Longerai, feulement ,
» 12 livres 10 fols par quintal , & acquittent
» également les droits de la mercerie à la cir-
» culation ».
T r e il l i s . Les potiers d’étain nomment ainfî de
•grands ronds ou pièces d’étain à clairevoye, qu’ils
pendent à' leurs boutiques , pour fervir de montre
ou d’étalage. V o y . E t a in , vers le commencement
de Varticle.
T R E IZ E . Nombre impair , compofé de treize
unités. En chiffre arabe, on l’écrit ainfî [ 13 ] ; en
{Chiffre romain [ X I II ] , & en chiffre françois de
.finance ou de compte [ x ii j ] ,
TR EIZIEME. C’eft la partie d’un tout divilé
Æn treize portions égales. En fait de fractions ou
ombres rompus de quelque tout que ce fo it, un
•treizième fe marque de cette manière f » ou 1/13 ] ,
fOii dit deux treizièmes , trois treizièmes, & c .,
,& on .les écrit ainfî [ 2^/13 , 3^13 J , &c.
T R EM B L E , que l’on nomme auflï peuplier l y ~
bique. Arbre de haute futaie, dont les feuilles ;
font larges & prefque rondes . V o y . P e u p l ie r .
On l’emploie à raifon de fa légèreté , a faire
des fàbots, des talons de fouliers, des foques & .
des fandales pour les religieux.
Quand l’arbre eft de groffeur fuffifante , on le
débite par tables de deux, trois, quatre & cinq
pouces d’épaiffeur, dont on fait des établis, pour
’fervir aux ceinturiers , felliers, bourreliers & cordonniers,
à couper leurs cuirs.
TREMIE. Vaiffeau de forme piramidale, com-
.pofé de quatre ai s , dont la pointe eft renverfée,
qui fert dans les moulins à faire tomber le grain
fur les meules pour les réduire en farine.
T r é m i e . On fe fert auflï de tremie dans les
greniers-â-fel, pour remplir les minots, mais leur
•forme eft preferite par les arrêts de leur établifîe-
anent.
Les marchands de blé & d’avoine fur les ports
de Paris, ont auflï .des. trémies qui fervent à cribler
les grains à mefure qu’ils tombent dans un ,
cuvier qui eft au-deffous.* On fe fert encore de
■ trémie pour 1 étalonnage des mines & minots fermant
à mefurer les grains & légumes fecs.
T R EN T A IN E . Ce qui contient trente unités ,
qui .eft compofé de trente chofes $ par exemples
T R E m t
une trentaine de piftoles, une trentaine de pièces
de drap , & c . , 8cc.
T R EN T A IN S . On nomme ainfî les draps de
laine, dont la chaîne eft-compolée de trente fois
cent fils, c’eft-à-dire en tout trois mille fils.
Il y a quatre autres éfpèces de draps qu’on appelle
trente - deuxains, trente - qua train s , trente-
jïx a in s , trente - hui tains j mais ces diverfes dénominations
, prifes des Anglois , ne font guères
employées qu’en Languedoc , en Provence & en
Dauphiné , pour dire des draps., dont la chaîne
eft de 3206 , 34 00, 3 600 , & 3800 fils. Dans
les autres manufactures du Royaume , on dit plus
communément un drap de trente cens , de trente
deux cens, &c.
T R EN T A N E L . Plante qui croît communément
en Provence & en Languedoc , & dont l’odeur
eft très forte , fur-tout quand elle eft employée
dans la teinture. C’eft une efpèce de thymeck»
ou de garou.
-Cette drogue eft défendue en France , aux teinturiers
du grand & du petit teint, & n’eft tolérée
que dans les provinces du royaume, où l ’on
manque des meilleures drogues , pour la compo-
fition des couleurs où l’on fait éntrer le trcntaneL
Voy. G arou.
T R EN T E . Nombre qui renferme en foi trois
fois dix, ou trente unités. En chiffre arabe, il
s’exprime en pofant un trois devant un zéro de
cette manière .[ 3 0 ] ; en chiffre romain, ainfî
[ X X X ] , '& en chiffre, françois ou de compte,
de la forte [ x x x }. •
TR ENT IEME , Partie d’un tout., divifé en
trente portions égales ; il s’écrit ainfî [ i 0n
r/3° ] , on dit deux trentièmes, trois trentièmes
qui s’écrivent de cette manière ou zfzo
> 3 &c-
TR É PA S. On appelle le trépas de Loire
un bureau fi tué à l’embouchure de la Sarre dans
la Loire , dans lequel les marchandifes payent
un droit de traite foraine, foit en fortant de Bre-
tague , foit en y entrant, cette province étant une
de celles qui en France font réputées provinces
étrangères.
T R É SEAU . Petit poids qui pèfe le demi-quart,
ou la huitième partie -de l’once , c’eft-à-dire un
gros. V o y . G r o s .
T R E SQ U IL LE . Efpèce de laine, qui rient du
levant , elle eft de même qualité que les laines
furges & en fuint. Vo y. S urge & Suint.
TR E SSE . Efpèce de cordon plat plus ou moins
large , compofé de plufieurs brins de fil d’or
d’argent, de foie, de fleuret, ou d’autre matière
qui fe fabrique avec des fufeaux fur le boiflèau.
Les trejjes s’emploient à divers ufages , entre
autres à faire des jarretières , des cordons de canne .
de chapeaux, &c. & à border des furtouts des
redingottes, &c.
T rès SB de cheveux. Tiffu qui fe fait dé
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