
frf* S E N deux fortes de toile qui s’y font. L ’autre s’appelle
de.mltte. Voy. -Siphanto..
SEMORAC. Drogue don: il eft parlé dans le'
tarif de la douane de Lyon*.
« Cette drogue paie 13 fols 9 deniers du-quintal
pour tou$ droits anciens & nouveaux. »
SEM PITERNE , ou pcrpétuane.-EÇpëce d’étoffe
de laine-croifée, dont la qualité a du rapport à-,
celle d’une ferge faumiêre , de laquelle le poil n’a
point encore été licé. Elle fe fabrique ordinairement
en Angleterre., particulièrement à Colchefter,. â
Exceller & aux environs de ces lieux 5 elle a trois '
quarts de large , & vingt aunes de long , ou aux
. environs , mefure de Paris*.
Les fempitemes font pour la plupart- deftinées
pour l’Efpagne ou pour l’Italie mais plus particulièrement
pour TEfpagne où .iis’en. envoie beaucoup.
On. en fabrique depuis bien des- années en
France , k l’imitation de celles <PAngleterre fop-
tout à,Nîmes, i Montpellier, à Caftres & en d’autres
villes du bas Languedoc. Il s’en-fait auffi a Beauvais
qui font très-eftimées à Cadix ,, ou les marchands-
François lés envoient teintes de diverfes couleurs.
EnEfpagne, on ne-les appelle- que fempitemes,, à
■ caufe dë.leuc longue durée. En-France &en Ancrle-
terre , on les nommeindifféremment fempiternes!ou
perpétuants.. Les marchands de Lan<niedoc envoient
beaucoup dé ces fempitemes en ItalieJ fous
le nom. de ferges impériale sa illies font .un. peu
glus fines que celles, deftinées pour l’Efpao-ne. Au
relie , quelque nom-que l’on paille donner à. cette
étoffe,. ce nëfl jamais qu’une ferge croifée , à'peu
près femblable, comme on l’a déjà dit, à la-ferge
fommière, fi ce n’eft qu’elle n’a point, été tirée à
poil. V o y * SERGE.
Les pièces de fempiternel de Beauvais- ne
doivent avoir que vingt aunes de long-. Cependant
les drapiers & fergiers de cette ville ne laif-
foient pas d’en Élire fur des chaînes à ferges qui
au retour du foulon -, donnoient près de-vingt-quatre
aunes & pour fe conformer aux réglemens iis en
coupoient l ’excédent; enforte que fur cinq pièces
ils en faifoienc une fixieme tonte de coupons ; mais
un nouveau réglement de 171-1 a ordonné aux façonniers
d’ourdir exprès leurs pièces pour revenir
à vingt aunes, &.les pièces-de-coupons ont été abfo-
lument défèndues.’
Les fempitemes dëflinées pour l’Am érique E Cpagnole
, s’envoient ordinairement par afforti-ment
de quarante pièces , favoir,. quinze, pièces- verc- dé
perroquet , quinze pièces bleu, célefte , cinq pièces
xjmfc & cinq pièces noires-
SEMPITERNELLE. Eft une efpèce de fëmpi-
terne , mais moins fine.'Il ne s’en' fait guères qu’en
Angleterre. Les Anglpis en en,voient en Efpagne,
année commune, pour deux cent vingt mille livres'
qui paffent prefque; tontes aux Indes • oecidéntales-
SEN. Mefure des longueurs-& des diflanees ,-dout
on fê fèrt dans le royaume, de Siam..
Quatre fen font le jod-, & vingt - cinqjod la
S-E N; roé-neug , c’efl-à-dire la lieue Siamoife , qui’ cor*-
tieiit. un peu moins de deux milles de nos toifes*.
i l faut vingt voua pour faire un fsn , deux; queoe
pour chaque voua , deux fok pour Je'que», deux
keubs pour-le fok', douze nions pour le kèub -, &
huit- grains ou lignes pour chaque nious. Huit
lignes- de Siam font égales -à; neuf des nôtres. Chaque
ligne fè mefure par un- grain de ris dont la
première enveloppe- n’a pas été brifée au moulin*
F o y . -ken*.
SE NAGE. Droit qui fe paye- en quelques lieux
de Bretagne , particulièrement à Nantes , fur le
poillon frais venant de la mer pendant le carême.
a pancarte de la prévôté'de Nantes porte que- I
le roi & duc a droit de prendre & avoir fur chaque
vaiiieau amenant poiffomfrais venant de la mer,
entrant &- paffant le trépas de S. Nazaire^à commencer
depuis le premier jour de carême, jufqu’è
a vigile de Pâques , le plus beau poiffon qui foi#
en chacun* defdjts vaifféaux-:, après un poiffôn que
pourra & peut choifir le marchand ou feigneur dudit
poillon, & -s 'iln y .a audit vaiffc.ru plus d un murhon:
le roi n aura que 5 f: monnoie—
: SENAUl Bâtiment marchand qui: n a que deux
;mats, outre celui de beaupré.'; c’élt-à-dire qu’il n'a;
pas dè mât d’artimon , lequel empêchéroit de ma-
..noeuvrer la grande veile , ambas 3e laquelle eff'une'
très- grande vergue , qui lorfqae lé vaiffeau vire
if bord, prolonge toute-la longueurs du gaillard''
il amure , & au-delà. 6
SENDAIL . ou- Sendal., Bois médéciaal. Voyez-
SENTSÆÎ;'.. " J i-
- S É N É eff une drogue très-connue: C W cette
temile purgative que les médecins appellent quelquefois
feu ille - 'orientale:, & qu’ils employent
louvent dans-leurs comgofiricrns purgatives.- 1
L a r b r i l f e a u q u i p o r t e c e t t e f e u i l l e g fè c u l t iv e e n -
■ p iu / r e n r s - e n d r o it s d u le v a n t & y . c r o ît d é l a h a u t e u r
,d e c in q '. ! ’ f i x p i e d s . I I p o u f f e d e s b r a n c h e s l i e n e u f e s .
t o u p i e s & g a r n ie s d e f e u i l l e s r a n g é e s fu r u n e c ô t e
t a p i e . - S e s f le u r s c o m p o lé e s d e c in q i fe u iU é s f i n i
d u n - j a u m r t ir a n t f i î r l ’ o r a n g e r . E l l e s c fenu en t d e s
g o u f f e s v e r d â t r e s , â p p l a t i e s , c o u r t e s ; l a r g e s , t a il lé e s
e n c r o i f f a n t , r e n fe rm a n t d an s d e p e t it e s '' l o . e s , d e s
lem e n c e s q u r r e ffe r o b le n t à d e s p é p in s d e ra i'fin . O n
n rn nm e c e s g o u f f e s f o l l i e u l é s . de f i n e , & q u e lq u e s
m é d e c in s le s p r é f è r e n t a u x f e u i l le s d e fé n e R a r e - -
m e n t v o , t , o n d u da'ns l e s ja r d in s e n - F r a n c e . .
H yi.pent, fins donner de graine...On éléve plus
æfémem celui que l ’on nomme ftiné d>ItaUe*. efpèce-
qurfe feme tous les ans , & qtti eft commune aux'
environs de Florence. C’eft une herKe haute d’un'
pied & dont les-* feuilles' font charnues, prefque-
rondes & gluantes au vgotîtf L’ufage dè ces feuilles’
en médecine eft inférieur à"celui'.du Rhé du levant,,
au rapport meme dès Italiens;.'
Le- peré Plumier a trouvé dans les Antilles une:
troilieme 'efpece de féne' , dont les feuilles font
r plus longues que les précédentes & plus, étroites
S Ë ST
proportion de leur grandeur. Il les comparé à celles
du Troène.
Lé fén é de Moka a quelque rapport avec ce,
dernier féné* par fa forme étroite & longue; mais
comme on n’en a pas vu le fruit, on ne peut affûter-
que le fen é de Moka foit un vrai féné.
M. Blondel, qui a été longtems conful de France^
dans les échelles du levant r affure néanmoins-’ q.ue
le vrai fén é ne croît que >d:ans les bois d’Ethiopie
& en Arabie, aux environs de Moka; qu’on ne
l’achettoit autrefois qu’au Caire, & que celui que
l’on tire de Seyde ; de Tripoly, &c*-, y eft apporte
du Caire ou d’Arabie , par des caravannes ou d’Ar
lexandrie par-mer.-
Les épiciers-droguiftes'de Paris diftinguent trois-
fortes de féné' qui. leur viennent toutes du levant,
daUs des balles qu’on appelle coujfes.
La première efpèce eft le fén é qui vient de Seyde,
qu’on nomme féne de- Vappalte-, du mot a p p a lto ,
qui en langue franque & en italien , fignifie ferme-
ou gabelle , les douaniers du prand feigneur, fai-
fànt payer un droit afTez’ confiderable pour en permettre
le tranfport.
La fécondé efpece eft le fen é qu’on tire de Tr ipoli
ou d’Alexandrie.
Et la troifième eft celle qu’on'appelle de M o k a ,
ou fén é à la pique*
L é meilleur de ces trois fortes de fén é eft- le fén é
de Seyde qu’il faut choifir , fuivant l’opinion de
Pomet, dans fon hiftorre générale des drogues, en
feuilles étroites d’un vert-pâle & en forme de pique,
d’une odeur pénétrante , doux à manier , 1-e plus '
entier poffible, fans feuilles mortes & fans mélangé
de corps étrangers quelconques**
L t fén é de Tripoli a le fécond rang en bonté ;
fà différence d’avec- celui- de Seyde confifte dans fa
couleur qui eft très-verte , dans fori'odeur très-foible
& dans une- certaine âpreté ou rudeffe qu’on remarque
en maniant fes feuilles.- Les follicules de
fén é qu’on tire des mêmes endroits, pour être bori-
nes'doivent être épailfes , grandes, d’une couleur-
verdâtre , & que leurs femences foient groffes & bien
nourries.
• Pour le fén é qu’on nomme de- Moka: ou fén é à-
la p iq u e , c’eft le moins eftimé de tous.-
Outre ces-trois fortes .de féné&c leurs follicules,
les marchands droguiftes vendent encore Je grabeaü
<3u pouffïère qui fe trouve au fond des balles ; ce
qui'eft une affez mauvaife marchandife , mais afïu- '
xément moins que cer que l’on- appelle ourdon ou .
pe tit fén é y que vendent aufîi les colporteurs, & qui'
neft qu’une plante fans vertu ,-mifè par'hàfârd dans
les balles , ou peut-être exprès pour en augmenter-
le poids. Souvent même,-au lieu de cet ourdon,-tout
mauvais qu’il eft, ils fubftitnent de fimgles'feuilles, de
Baguenaudier fcchées & hachées pour Lui- donner la-
renemblanCe dé .cette drogu e*-
Le Pétou-a' aup fon fé n é t & l’on' trouve dans
Ife Chili ,-une plante q u i, non-feulement reflemble
au. Virai -fené de-Seyde, par fa tige, fes feuilles &•
S E «ffÿ fës fleurs, mais qui en a encore la vertu purgative»*
Les Indiens l’appellent ùno p e rq u en . C’eft de cette
drogue dont on-fe fert à San-Jago & dans prefque
tout le Chili,.à défaut' du f e n é du levant qui y eft
très-rare & très-chef.
L ’on employé eiïFrane'e, fur-tout"en Languedoc-
& en Provence , deux plantes qui ne reffemblent eil
rien au f é n é du levant. Les botaïviftes nomment
l’un e g ra iiü la y ou gratta dei-, & l ’autre alypo ti
montis celi , autrement turbit blanc ; mais leurs1
vertus Tont fort différentes.; la première fait vomir'
& l’autre purge violemment.'
« T outesles fortes de f é n é payent au tarif de 1664 ^
par quintal net 8 1. »-.
. « Venant indireôbement du levant-, ils at-qùicten£:
indépendamment du- droit du tarif de la Province ,
par laquelle ils entrent, zo pour cent, de la valeur3-,
for l’ellimation de 246 1-. du quintal brut, fixée par'
arrêt- du 22 décembre 1750 »v '
«- Ils font exempts de tous droits â la fortie des
cinq groffes fermes ».
ic A la douane dë Lyon-, de quel q u’e n droits qu’ils5'
viennent, ils payent, fuivant le tarif de 16 32 ,-p a f
quintal net 1 1. 10 f. »
«- A celle de Valence, comme droguerie, 3 loi
r f.-»-
Séné g r e c . V o y e \ c i a p rè s s e n e g r é .
SENEGRÉ.- Plante dont la graine, qui porte le'
même nom , eft propre â la teinture. Elle entre
aufii dans la médecine 6c fert- à engraiffer les beP
tiaux. G’eft ce qu’on appelle proprement fen u g rec y
V Oy. - FEN U G R FC*
\ SÉNEVÉ . Plante,qui produit la graine cormnu«"
nément appellée g ra in e de moutarde.
; II-y en a de'trois fortes; le f e n e v .é f a i i v a g e ,'
•celui des jardins & un autre qui tient le milieu entre'
les deux.'Les fe-nevés des -deux' dernières efbèces fe
fement. Celui des jardins a la graine noire & Ion*
en fait la moutarde.'La graine de l ’autre eft blanche
& a fes feuilles comme la roquette.
Les grenetiers Sc grenetieres ne peuvedt avoir de-
ou poulurés, ni les expofer en vente, que les>
jurés de la communauté des vinaigriers-moutardiers5
ne les - aient vifités.-
Ils ne peuvent parèillement acheter des marchands*
forains arrivant à Paris , & y amenant ces deux grai-*
‘nés, que ces maîtres vinaigriers nes’en foient pourvus.'
J^ o y e ^ MOUTARDE & VINAIGRIERS / & dans CCdernier
article le 17 & le 18*? ftatut de cette corn--
muriauté.
Le fe n e v é fert â la' préparation des peaux qu’on1
paffe en chagrin. T^oy. citagrim.'
r, «■ La graine de moutarde paye les droits for le ’
pie-d des graines de jardins».
SENS AL , qu’on écrit plus ordifiairément eenfalô->
Eft ce qd’on appblle en Provence , & en quelques endroits
d’itaiié, dans les échelles du levant & ailleurs
un courtier. Voy cens al;
Tout le commerce de Livourne fe fait par Ia-
voie des fen fq u x eu courtiers ce- font eux- qçtiJ