
)t4 MUS mcfure que cette coque groffit. L e macis eft miace ,
rougeâtre, d’une odeur agréable & d’un goût aromatique.
Voye\ m a c is .
L a coque, qui eft la fécondé enveloppe de la mufcade, eft dure, mince 8c noirâtre, 6c a au-def-
fous une efpèce de brou verd qui n’eft d’aucun ufage.
C’eft ce brou qui eft la troifiéme enveloppe dans
laquelle fe trouve la mufcade, qui eft proprement
l’amande de ce fruit.
Il faut ehoifir la mufcade bien fleurie, pefante ,
d’un gris blanchâtre, bien marbrée par dehors, rougeâtre
en dedans, qui ait une cortaine humeur graffe 8c onétueufe, d’une odeur agréable , & d’un goût
chaud, piquant & aromatique.
A l’égard cju macis , il doit être en larges feuilles
, haut en couleur, & avoir prefque l ’odeur &
le goût de la mufcade.
MUSKOFSKE.Petite monnoie d’argent de Mof-
covie, qui vaut le quart du copec. Cette monnoie
eft fi petite 9 fi incommode & fi mal-aifée à manier,
que les Mofcovites fe la fourrent â poignées dans la
bouche, de peur qu’elle ne leur échappe des mains,
fans que pourtant cela les embarraflè ou les empêche
de parler.
MUSTACHIO. Mefure de Venifè pour les liquides.
T rente-huit muftaches font la botte ou maid,
& foixante-feize l’amphora. Voyez am ph o ra .
M USU L IPA TA N . On nomme ainfi les toiles
des Indes â l’aunage. Ce font les mieux peintes &
les pkts fines qui s’y fàflènt.
M Y R
Musulipatan. On donne auffi ce nom à Àcs
mouchoirs qui viennent du même endroit.
M UTSIE. Petite mefure des liqueurs dont les
détailleurs fe fervent à Amfterdam. Le mingje fe
divife en deux pintes, en quatre demi-pintes & en
huit mut fies. Il y a auffi des demi-mutfies.
MU Y , qui s’écrit plus ordinairement MUID. Futaille pour mettre des vins & autres liqueurs.
Voye^ MUID.
M Y
M YR A BO LAN , ou MIROBOLAN. Efpèce
de petit fru it purgatif qui eft d’un afTez grand ufage
dans la médecine.
MYRA-BOLTS. Sorte de myrrhe qui vient d’A>-
rabie , mais que les Européens tirent des Indes
orientales par Surate.
I M YRA -G ÎL ET . Autre efpèce de myrrhe qui
vient des mêmes lieux que la précédente , mais qui
lui eft beaucoup inférieure, l'oit pour la qualité,
foit pour le prix. Le myra-gilet ne s’achete que
fept mamoudis le mein. Voye^ Varticle fuivant.
MYRRHE. Efpèce de gomme ou réfine qui coule
par incifion, & quelquefois naturellement du trône
& des branches d’un arbre de moyenne grandeur qui
cr°ft ^ans l’Arabie , en Egypte & dans quelques
lieux d’Afrique, fur-tout dans l’Abyffinie d’où lui
eft venu le nom de myrrhe aby (fine•
N N A U
1S ! . Treiziéme lettre de l’alphabet. N°. dans les
livres des marchands & banquiers , eft un abrégé de
numéro. N. C. veut dire notre compte.
NA CARAT IDE BOURRE. C’eft une des fept
couleurs rouges des teinturiers.
NACRE DE PERLES. On nomme nacres de
perles les coquilles où fe forment les perles ; elles
font en dedans, du poli & de la blancheur des perles
mêmes, & ont le même éclat en dehors quand
avec un toùret de lapidaire on en a enlevé les premières
feuilles qui font l’enveloppe de ce riche coquillage.
.
N ADIEU. Sorte de bures qui fe fabriquent dans
quelques lieux de la généralité de Montauban, particulièrement
à Villefranche.
NAIN-LONDRINS. Ce font les draps fins d’Angleterre
tous fabriqués de laine d’Efpagne , qui font
deftinés pour le négoce du Levant. Les plus gros
fe nomment londres, dont s’habillent les gens du
commun parmi les Turcs, les premiers étant deftinés
pour les perfonnes de confédération. Les draps
de France , de CarcafTonne, font de la qualité des
tnains-londrins, & fe vendent à Smyrne fous leur
nom.
N A L I. Sorte de poids des Indes orientales. Voy.
HALI.
NANQUE. C’eft le plus petit poids des cinq
dont on fe fert parmi les habitans de Madagafcar,
pour pefer l’or & l’argent, il ne pefe que fix grains ;
au-deffiis font les fompi, le va ri, le facare & le
•nanqui.
NANQUI. C’eft un des cinq poids dont les habitans
de l’Ifle Dauphine ou Madagafcar en Afrique
Te fervent pour pefer l’or & l’argent; il n’a au-
deffous de lui que le nanque qui vaut fix grains,
& au-deftus le fompi, le variv& le facare, dont le
Tompi qui eft le plus fort revient à la dragme ou
gros , poids d’Europe. L e nanqui en eft le demi-
fcrupule. Voye\ sompi.
N ANTIR . Donner des affurances pour le paiement
d’une dette , foit en meubles & argenterie, foit
en autres effets & natures de biens , qu’on met actuellement
entre les mains de fon créancier. Je ne
perdrai rien à la banqueroute de ce marchand, je
fuis nanti de bons effets. Je ne vous prêterai rien
que je ne' fois nanti.
NANTISSEMENT,
débiteur à fon créancier \fets pour -affurance de fpn du. Les ufuriers ne prêtent
Sureté, gage que donne un
,
en meubles ou autres efvinces
rien que fur bons nantij/emens. . NA PTHA , ou NA PH TA , en François NAP-
T H E , ou NA PHTE. Efpèce de bitume mou ,
• facile à s’enflammer. Qn en trouve en diverfes pro-
de Fiance, particulièrement en Auvergne.;
il reffemblc aflèz â de la poix liquide par fa couleur
qui eft très-noire. Il eft de fort mauvaife odeur.
N AS ARA. Monnoie d’argent, taillée eh quârré,
qui fe frappe à Tunis.
N A T T E . Efpèce de tiffu fait dé paille , de jonc',
de rofeau , ou de quelques autres plantes, écorces
, ou femblables productions faciles I fe plier
& à s’entrelaffer.
L a natte de paille fe vend au pied ou â la toife
quarrée plus ou moins , fuivant la récolte des
bleds. Elle fert à couvrir les murailles & les planchers
des maifons ; on en fait auffi des chaifes 8c
des paillaffons, &c.
L e commerce des nattes étoit autrefois très-coa -
fidérable à Paris, & malgré le grand nombre d’ouvriers
qui y travailloienc alors, op étoit obligé d’en
faire venir quantité de dehors : on en tiroit principalement
de Pontoife.
Les nattes de jonc , du moins les fines , viennent
du Levant, il y en a de très-chères & travaillées
avec beaucoup d’art, foit pour la vivacité des couleurs
, foit pour les différens deffins qu’elles re-
préfentent.
NA VÉ E . Se dit de la charge d’un vaiffeauf Ce
terme n’eft en ufage que dans quelques ports de
mer de. France , particulièrement du côté, de
Normandie; l’on ne s’en fert guères que dans le
négoce de la faline. Ainfi l’on dit, une navée de
morue , pour dire , un vaifleau chargé de ce poif-
fon ; il eft arrivé au Havre de Grâce deux belles
navées de morues.
N a v é e . Se dit auffi fur les ports de Paris de la
charge des bateaux qui voiturent des pierres. Une navée de pierre de S. Leu.
N A V E T T E , ou R A B E T T E . Graine d’une e f
pèce de chou fàuvage que les Flamands nomment colfat & collât. C’eft de cette graine que Ton
tire par expremon l’huile que les mêmes Flamands
appellent huile de colfa ou de-cohpit, & les François
huile de navette ou de rabette.
N A U F R A G E . Fracaffement ou perte d’un vaif-
feau arrivée par la violence des vents & de la tempête,
ou par le choc contre des rochers & des bancs
de fable ; ou enfin en donnant & fe brifanc à la côte.
L ’ordonnance générale de la marine de 16 8 1*
& celle en particulier pour la province de Bretagne
de 1685 ont un titre expres , qui eft le onzième
du quatrième livre , qui traite des naufrages 9
bris & échouement des vaifTeaux fur les côtes du
royaume ; de la police qui doit s’obferver par les
officiers de l’amirauté pour la confervation des
effets & roarchandifcs qui en font fauves ; de leur