
3î8 P A R
Milan ; elle vaut a f. | ou cinq (ezins, à prendre le
foldo Milanois pour 6 d . | de France.
PARCHEMIN. Peau de bellier , mouton ou
brebis, & quelquefois de chèvre, préparée d’urîe
certaine manière qui la rend propre à divers ufa-
ges , mais particulièrement pour écrire ou pour
couvrir des livres , des regiftres , & des portefeuilles.
Jufquà l’invention de l’imprimerie /tous les livres
décrivant à la main fur du parchemin ou fur du
vélin , le commerce de cette marchandise étoit fi
eonfîdérable à Paris , qu’on y avoit établi une
balle dans la cour des Mathuuins pour en faire le
débit.
C’écoit laque tous les parcheminiers, foi t* de la
v ille , foit forains , étoient tenus de faire porter &
defcendre lçurs marchandifes de la parcheminerie ,
avec déferifp de les en tirer que les parcheminiers
de l’Uniyerfité ne les euflènt vifitées, que le prix
n’en fut fait & marqué, & que le droit de marque
n’eût été payé au reéteur , ce qui s’appelloit rec-
forier.
L a halle au parchemin ne fert plus à cet ufage ,
mais le droit fubfîfte encore , & l ’CJniverfité a toujours
fes parcheminiers , fans lefquèls les jurés de
la communauté ne peuvent faire leurs vifîtes.
PARDAO , ou PARDO-XERAFIN. Monnoie
d’argent de mauvais aloi que les Portugais fabriquent
aux Indes Orientales, qui a cours à- Goa &
fur la côte de Malabar.
L e parchio a pour empreinte d’un coté' un S. Se-
baftien-& de l’autre un paquet de quatre flèches.
P a r d a g s de r é à l e s . On nomme ainfi les réales
qu pièces de h u it , qui font les feules de toutes les
naonnoies d’E(pagne qui aient cours aux Indes.
PARDOS. Efpèce de monnoie d’argent qui a
cours à Mofambique & le long de la côte d’Afrique.
L e pardos vaut deux cent rais.
PARÉ. Du cidre p a r é eft celui qui a perdu fa
douceur , foit par artifice , foie à force de le laiffer
cuver.
PARER. Se dit de quelques préparations que l’on
donne à certaines elpeces de marchandifes, pour les
rendre plus éclatantes, ou pour les difpofèr à faire
un meilleur fervise.
Les bonnetiers parent leurs bas & les marchands
& manufacturiers leurs marchandifes par des eaux !
qu’ils leur donnent, où par la manière de les pref- j
1er , comme aux tabis , aux taffetas-, aux camelots,
aux caïman des , &c.
P a r e r . Eft aufli un terme fort ufité dans les manufactures
& fabriques de lainages.
PARERE. Terme de commerce , plus Italien que
François. Il lignifie Y avis ou confeil d’un négociant;
parce que répondant en Italien ce qu’il juge
à propos fur la demande qu’on lui fa it, il dit en
cette langue , n\i p a re , qui lignifie i l me femhle ,
en François.
L a pratique du négoce , particulièrement de ce-
faj des lettres de change , étant venue d’Italie , on
p À R
a confervé prelque dans toutes les Places de France,
fîngulièrement en celle de Lyon , l’ulàge des p a rères
, qui (ont les avis des négocians, qui tiennent
lieu d’aétes de notoriété , lorfqu’ils ont été donnes
de l’autorité du juge-confervateur , ou par une con«
fultation particulière pour appuyer le droit de celui
qui confulte. ' ’
PARFAIRE , ( en termes de négoce. ) Signifie
achever, rendre complet un compte, une fomme-
Il faut p a r fa ir e ce paiement, c’eft-à-dire , achever
de payer. Il me devoit mille livres, j’en ai reçu
huit, cent comptant ; & je me fuis contenté de fan
billet de deux cent livres pour p a rfa ire mon paiement.
PA R FA IT . Signifie accompli ; ad il n’y a rient
à défirer ni à ajouter. Ce drap eft p a r f a i t , il eft
bien fabriqué, il n’y a rien à redire. Cette pièce
de fatin eft p a rfa it e , aufli eft-eîle du meilleur
façonnier.
PARFOURNIR. Achever de fournir ce qui
manque à une chofe pour la.rendre complette. J ’ai
payé ma part, c’eft à vous à pa rfoum ir le refte.
Ce terme commence à'vieillir , même dans le
commerce : on dit Amplement, c’eft à vous à fo u r-
n ir , ou à p a y e r , ou quelquefois à fa ir e le refte»
PARFUM. Senteur agréable qui flatte l’odorat.
La plupart des parfums Ce font ou fe compofenC
avec le mufe , l’ambre-gris , la civette, les bois de
rofe & de cedre , l’iris, la fleur d’orange , la rofe ,
le jaffemin , la jonquille, la tubereufe, & autres
fleurs odorantes.
On y fait aufli entrer le ftorax , l’encens , le
benjoin, le girofle, le macis & autres femblables
drogues , que l’on nommé communément des
aromats.
On compofè encore quelques parfums av,ec des
herbes aromatiques , telles que peuvent être la lavande
, la marjolaine , la fauge, le thim > la far-
riette, l’hyfope, &c.
Autrefois les parfums étolent fort en ufàge en
France , particulièrement ceux ou entroient le mille,
l’ambre gris & la civette; mais depuis que l’on s’eft
apperçu qu’ils incommodoient le cerveau, l’on s’en
eft prefqu’e deshabitué.
"Les parfums fo«t encore très à la-mode en
Efpagne, en Italie, & en quelques autres pays.
P a r f u m . Se prend aufli pour les .corps xgêmës
d’od s’exhalent les parfums. Les meilleur % parfums
fe tirent d’Orient & des pays chauds.
P a r fu m . Se dit encore en médecine & parmi les
apothicaires , de; quelques remèdes topiques ou extérieurs
compofés de poudres & de gommes particulières
, lefquelles mêlées l’une avec l’autre , &
jettées fur les charbons ardens , produifent une va»
peur qu fumée capable de guérir plufieurs fortes de
maladies. Ordonner un parfum : préparer un
parfum.
PAR FUMEU R, marchand & ouvrier tout en-
femble, qui compofe , vend & emploie toutes fortes
de, parfums, qui fait & vend de la poudre pour les
cheveux , des làvonnettes , de la pâte pour les
mains, des paftilles , eaux de fenteur , eflfences,
gants parfumés , fachets de fenteur, pots pourris,
"cachou, &c.
PARI SIS. Monnoie de compte , autrefois monnoie
réelle qui fe fabriquoit à Paris, en même tems
que les tournois fe frabritpioient à Tours.
Les parifis étoient d un quart plus forts que
les tournois ; en forte que la livre pari fis étoit de
vingt-cinq fols , & la livre tournois de vingt ; les
fols & les deniers à proportion.
PARMESAN. Fromage qui vient dS Parme en
Italie, ou qui a la réputation d’en venir ; tous les
fromages qui portent ce nom & celui de Milan ne
fe failant qu’à Lodi.
P A R O I S . Terme £ exploitation & de commerce
de bois. I l fe dit des arb re s q u i font entre ce qu ’on
a p p e lle le s pieds corniers. C e u x - c i font au x angle s
d ’une vente , & font marqués de d eux face s a v e c le s
m a rte aux du r o i , du g rand -m aître & de l’ arpenteur.
L e s autres n’ont q u ’une face marqué e ; on le s nom m
e parois , p a r c e qu ’ils fervent com me de m u ra ille
s p o u r fép a re r le s différentes c o u p e s : i l eft défendu
de tou ch e r aux arb re s deparois.
L ’ordonnance de 1 669, fur le fait des eaux & forêts
, titre X V , art. V I , porte que l’arpenteur en
faifant l’aflîette des ventes, marquera de fon marteau
tel nombre de pieds cormiers d arbres de lizières & parois qu’il eftimera convenables.
PARPIROLLE. Petite monnoie de Savoye fabriquée
à Chambéry. Elle eft de billon, c’eft-à-dire,
de cuivre tenant deux deniers d’argent. C’eft une
efpèce de fol. Il y a d’autres parpirolles, qu’on
nomme à la petite croix : celles-ci font frappées à
G e x , & n’ont qu’un denier dix grains de fin. V'oy.
3LA TABLE DES MONNOIES.
PARQUER DES H U IT R E S . C’eft les laiffer
pendant quelque tems dans les parcs ou parquets
des marais fafans pour s’y engraiffer, & y prendre
cet oeil verd qui fait une des bonnes qualités de ce
poiffon teftacé.
PAR T. Signifie, en termes de commerce, Y intérêt
, la portion qu’on a dans une fociété , dans
une compagnie de commerce, dans une manufacture
, ôte. J ’ai pris p'hrt pour un fixiéme dans la
ferme du caftor. Je ne veux plus prendre de part
dans aucun armement, je n’y ai pas été heureux. '
P a r t . S’entend aufli de l’autre côté d’un feuillet
de papier oppofé à celui où l’on écrit actuellement.
J ’ai reçu le contenu de l’autre part ; pour dire , la
lomme contenue & exprimée dans le billet, lettre
de change ou autre-a&e obligatoire écrits & libellés
au dos de la quittance qu’011 en donne.
P a r t . Les teneurs de livres ou ceux qui dreffent
des comptes , en portant l’arrêté du folio reéto
qu’ils viennent de finir, mettent ordinairement au
folio verfo qu’ils recommencent, pour le montant
de Vautre p a rt, c’eft-à-dire , ce à quoi monte le total
calculé au bas de la page de derrière.
.On appelle quote-part, la portion que des affociés
doivent porter'du gain ou de la perte, fulyant
qu’ils ont chacun dans le fonds de la fociété.
PA R TA G E . Divifion qui fe fait d’urne chofe en
plufieurs parties & portions. Il faut faire le p a r -
tage de nos marchandifes.
PA R T A G E R . Divifer quelque chofe , en fairâ
le p a rta g e. .
P A R TER E S. Efpèces de fatins ou de damas, on
les nomme ainfi, parce qu’ils font femés de fleurs naturelles
, qui par leur diverfité repréfentent affez
bien l’émail d’un parterre. Ils ont été inventés en
France , & imités , mais affez groflierement, a
Amfterdamr
PARTI. Traité que l’on fait avec le roi ; recouvrement
des deniers dont on traite a forfait. L e p a r t i
du tabac : le p a rt i de la paulette. Il ne fe dit guereS
que des fermes du roi.
PAR TIC IPA TIO N. On appelle fociété en p a r ticipation
, une des quatre focietes anonymes que
font les marchands.
P A R T IC IP E , (e n termes de finances.,) Eft celui
qui a part fe.crëtement dans un traite ou dans
une ferme du roi. Les traitans & leurs p a rticip es
ont été également fournis aux taxes de la chambre
de juftice.
L a différence qu’il y a entre un traitant & o\\ p a r ticipe
, confifte en ce que le traitant s’engage au roi,
& s’oblige fous fon nom à être la caution de 1 adjudicataire
, & que le participe n’a part à la ferme
que par.un traité fecret qu’il a fait-avec le traitant &
non pas avec le rôi.
P a r t ic ip e . ( en termes de commerce de mer.) Signifie
celui qui a p a rt au corps d’un vaiffeau marchand.
Ce terme aufli-bien que celui de pa rfonn ier,
veut dire fur la Méditerranée , la même chofe que
co-bourgeois fur l’Océan.
P a r t ic ip e . Se dit aufli dans le commerce tant
en gros qu’en détail, d’une des quatre fociétes anonymes
que les marchands ont coutume de faire en*
tr’eux. On la nomme quelquefois fo c ié té en p a r ticipation.
Dans cette forte de fociété, les affociés ne s’obligent
point les uns pour les autres ; mais chacun
agit en fon propre & privé nom. Quelquefois ces
fociétés ne font que verbales ; quelquefois elles fe
font par" écrit ; mais en ce cas prefque .toujours
par des lettres miflives. Rarement elles contiennent
plus d’un article, ne fe faifant ordinairement que
pour l’achat ou la vente Comme momentanés de
quelques marchandifes; aufli ne durent-elles qu autant
que l’occafion de négoce qui les fait naître
fubfîfte.
PARTICIPER. Avoir part à quelque chofe. U11
affociép a rticip e à tous les droits d’une fociété ; il
en partage de même lès profits, & en fupporte les
perces.
PA R TIE S. On nomme ainfi dans le commerce
tant en gros qu'en détail, aufli-bien que parmi les
artifans & ouvriers, les mémoires dés fournitures