
en maffe ou en lingots , & eft conféqucmment
exempte ».
« VaïjfelU d!étain doit comme ouvré, armoirié
ne doit rien ». '
« Vaijfelle de fa ya n c e Voy. fa y an c e .
« Va ijfelle de terre,, comme pots & plats de:
terre , doit à rentrée des cinq groflés fermes, par
douzaine, i à la fortie , par douzaine , 8 den..
A la douane de L y o n , par quintal, z f. 3 den.
A celle de Valence, par charge de trois quintaux,
7 f. 3 d. » -
V A L EU R . P r ix , eftimatioti des chofes, ce
.-qu'elles valent, ce qu’on en veut avoir. Je ne puis
vous, donner cette marchand!fe pour ce que vous
en oflrez; ce neft pas la moitié de (à valeur.
On dit qu’une marchandife eft de nulle valeur
.quand on n’en fait aucun cas , qu’elle ri’eft point
-de débit. Une marchandife en valeur eft.au contraire
.celle qui eft beaucoup demandée 8c dont la vente eft
.prompte & facile.
’ V A LEU R . IN TR INSEQ U E . C’eft la valeur
propre, réelle & effective d’une chofe. Il fe dit principalement
des monnoies qui peuvent bien augmenter
ou baifler fuivant la volonté du prince, mais
dont la véritable valeur ne dépend que de leur
poids & du titre du métal. C’eft ordinairement
fur cette valeur intrinfeque des efpèces qu’elles
.-font reçues dans les pays étrangers, bien que
dans les lieux ou elles ont été fabriquées & où
l’autorité fouveraine leur donne cours , elles foient
expofées dans le commerce fur un pied bien plus
fort.
C’eft en partie de la différence de ces deux valeurs,
dont l’une eft comme arbitraire, & l’autre
en quelque forte naturelle , que dépend l’inégalité
.des changes qui haufTent ou qui baiftènt fuivant
que le prix pour lequel une efpèce a cours, s’approche
ou s’éloigne du ju.fte prix du métal dont elle
.eft faîte.
V a l e u r . ( E n terme de lettres de change ),.
.Signifie proprement la nature d e là chofe, comme,
deniers coraptans, marchandifes, lettres de change ,
dettes, &Q. qui eft donnée, pour ainfî dire , en échang
e dé la fomme portée par la lettre dont on a
;befoin. r
On diftmgue quatre fortes de lettres de change où
la valeur eft différemment exprimée. L a première
porte valeur reçue purement & Amplement, qui
comprend en foi toutes fortes de valeurs/La fécondé
, valeur reçue comptant, ou en marchandifes. La
'troifieme, valeur de moi-même : & la quatrième ,
valeur entendue.
L a première eft dangèreufe, & la quatrième n’eft
guères d’ufage.
On appelle non-valeur dans le commerce, non-
feulement les marchandifes qui font hors de vente.
.& qui demeurent en pure perte au marchand , mais
encore les dettes qui ne font pas exigibles par l ’insolvabilité
de ceux qui les doivent.
V A L ID E ou P A T E L E T . Morue fe rte qui tient
le cinquième rang dans le triage que l’on fait en
Normandie des différentes efpèces de morues. Voy.
-MORUE.
VA LO IR . On dit dans le commerce faire valoir
fou argent, pour dire , en tirer du profit, le mettre
à intérêt. Voy, in t é r ê t .
V AN . Inftrumént d’ofier à deux a n fe s q u i fert
à nettoyer.les grains.
« Les vans à vanner payent en France les droits
d’entrée à raifon de 6 f. de la douzaine, & ceux de
fortie fur le pied de iz f. conformément au tarif
de' 1664 ».
« Les droits dç la douane de Lyon ne font que
d’un fol la douzaine ».
« A la douane de Valence , par quintal, 15 f.
8 den.»
V A N IL L E , que les Efpagnols appellent V A -
N IL LA ou BAN IL LA . C’eft une graine ou fe-
mence d’une odeur agréable qui avec la gonfle
où elle eft contenue, éft le principal ingrédient dont
on fe fert pour donner du goût 8c de la force au
chocolat.
L a goufle , cùla graine de vanille eft enfermée,
eft longue d’environ un demi-pied , & girofle comme
le petit doigt d’un enfant. L a plante qui la produit
a des feuilles médiocres qui fonent des noeuds de
fes tiges. Les tiges font roibles, hautes environ de
douze ou quinze pieds , enforte qu’elles -ont be-
foin d’un appui ; ce qui oblige ceux qui cultivent
cette plante de l’appuyer contre quelque mur,
ou de la ramer comme'on fait en France les pois 5c-
les haricots.
Les goufles font d’abord vertes, elles deviennent
enfuité jaunâtres en mùriflànt ; & enfin brunes quand
elles font mures. Dans leur parfaite maturité elles
font remplies d’un fue mieleux d’une très - bonne
-odeur, dans lequel eft mêlée leur femence qui eft
prefque imperceptible : on les Cüeillè quand elles
font tout-à-fait mures pour les faire fécher à l’ombre,
& c’eft ainfî fechées qu’on les tranfporte en Europe
par paquets de cinquante,, de cent & de cent cinquante.
Il faut choifîr les goufles de vanille bien nourries
, grofïes, longues , nouvelles, odorantes, pe-
fantes, fans ridés )> grafles , fouples, & que leur
graine foit noire 3 c luifante.
« A l’entrée des cinq grofïes fermes, elle’ doit,
comme omife au tarif de 1664, cinq pour cent de la
valeur ».
« Elle eft exempte de droits à la fortie des cinq
grofles fermes , attendu qu’elle eft droguerie étrangère
».
« Omife au tarif de' 163 z , elle doit a la douane
de Lyon , cinq pour cent de la valeur , lorfqu elle
vient de l’étranger , & z | venant de l’intérieur;
& cette valeur a été fixée a 50 liv. par livre pelant
».
a A la douane de Valence elle paye du quintal
net, 3 1. 1 1 f . »
« L a vanille doit en outre un droit additionnel de
| 1. par livre pefant ».
VANNERIE. Métier de vanniers.
V ANN IER. Celui qui fait ou qui vend des vans
ou tous autres ouvrages d’ofier^ comme paniers,
hôtes, claies , cages , corbeilles, charrié res, verrières
, & c. pelles , boifleaux , fouflets -fabots,
échelles, &c.
11 y a à Paris une communauté de maîtres van-
niers-quincailiers , dont les ftatuts font .de 1467,
confirmés par lettres - patentes dWLouis X I , &
réformés fous le règne de Charles I X , par arrêt
du confeil du mois de feptembre 1461 , enregiftré
au parlement là même année. Voye^ tes articles
COMMUNAUTÉS & RÉGLEMENS.
VARANDER. Il fe dit des harengs Calés qu’çn
fait’ égouter pour les encaquer, c ’eft-à-dire , pour
mettre en baril. Voy. h a r en g .-
V A R E C H ou V R A ICQ . Nom que l’on donne
lut les - côtes dè Normandie à une forte d’herbe
qui eroit çn mer fur les rochers, qui fe coupe &
lë recuèille , ou que la violence des eaux arrache
& jette fur les rivages, de la mèr. E n .Bretagne cette
herbe eft appëllée goefmon , & dans le pays d’A u -
nis Sar* , '
E lle fert en quelques endroits à fumer les terres;
mais fon principal ufàge en Normandie eft pour
brûler-,- & faire cette efpèce de fonde que l’on appelle
ordinairement fo u de de va re ch , ou Coude de
Cherbourg. Voy. soude.
Il fe confbmme une très-grande quantité de foude
ae varech pour fondre le verre commun, foit en
table , foit en pla t; mais l’on n’employe que de la
fèudé d Alicante pour celui que par excellence on
appelle verre b lanc, à caufe de fa beauté & de fôn
éclat.
L e défaut de la foude de varech éft de rendre
le verre d’une couleur qui tire fur le verdâtre. Une
antre mauvaife qualité; c’eft qu’elle s’eraploye en,
pure perce, ne fervant que pour aider la fufion
ou vitrification des matières,, 8c nullement pour les
augmenter , ce qui ne fe trouve pas dans la foude
« Alicante, qui a préeifément les deux qualités contraires,
Cent.livres de cette foude'donnent cinquante
nfeS i e ,verre au-delà des matières avec lefquelles
die a été mife en fufîon. Voy. les articles de la
SOUDE & du v e r r e .
I l eft permis à toutes fortes de perfonnes de
prendre le varech que le flot de la mer a jette fur
les grèves , & de le tranfporrer où bon leur femble;
11 en Pas ^e même de celui que l ’on
^ couPer tems coupe en étant
réglé ; n étant pas même permis aux habitàns des
lieux de ,le couper & cueillir ailleurs que dans
retendue des côtes de leurs paroifles, ni de le vendre
aux forains , ou de le porter ailleurs que fur leur
territoire. - '
Iffaut remarquer que les feigneurs des fiefs qui
avojfiuent la mer, ne peuvent pas. s’approprier au-
eun lieu où croît le varech , ni empêcher les habifans
dé la dépendance de leur diftriét de le cueillir
& de l’enlever dans le tems que la coupe en eft ouverte.
Voy. titre 10 du liv re 4 de l’ordonnance de
la marine du mois d’août Iô8l.
VARR E, Mefure des longueurs dont on fe fert
en Efpagne , particulièrement “dans le royaume
d’Aft-agon, pour méfùrer les étoffes. Sa longueur
eft femblable â celle de la canne de Touloufe , qui
eft de cinq pieds, cinq pouces fix lignes , ce qui'
revient à une aune & demie de Paris ; enforte que
deux varies dEfjàagne font.trois aunes de Paris,,
ou trois aunes de Paris font deux varres d’Ef-
pftgne. •
V a r r e . Se dit aufli de la chofe raefurée avec la .
varre ; une varre de drap , une varre de ferge.
V A U TO U R . Gros oifeau de" proie. I l y en a
..de diverfes grandeurs 8c de plufieurs couleurs , de
Cendrés,,-de tannés, de bruns , de roux1 doré.
Les'marchands épiciexs-droguiftes vendent de la :
graine dé vautour fort eftiméc contre les maladies
de nerfs.
Les marchands pelletiers vendent la peau de
vautour. Cette peau eft garnie d’un-duvet extrêmement
chaud. Les .perfonnes délicates s’en fervent'
pour fe garantir la poitrine du froid. Ces peaux font
apportées apprêtées, c’eft-à dlie paflees ou non-’
apprêtées , feulement fécHées , & telles qu’elles
fortent de deffus l’oifeau.
« Les peaux de v a u t o u r non apprêtées paient en1
France "les droits d’entrée à raifon de 4 f. de là'pièce ;
& celles qui font apprêtées 10 f . , conformément au
tarif de 1664 ».
V E -
V EAU . Jeune animali quatre pieds, le produit'
de la vache 8c du taureau.-
On appelle veau mort-né .celui' qui eft forti fans
vie du ventre de la mere, veau de la it celui qui
tette la mere , & qui n’a point encore mangé,y &
veau brouttitr celui qui ne tette plus, qui broute'
l’herbe & qui mange le foin.
Ce qu’on nomme veau dè rivière Cota, des veaux
de lait très-gras qui fe nourrifTent aux environs de ‘
Rouen env Normandie , où les pâturages font ex- -
cellèns.
Quoiqu’il femble que lé veau ne doive être conj
■ fidéré que par rapport à fil chair qui fe vend dans ;
les -boucheries pour la nourriture dé l’homme , on
en tire cependant deux fortes de marchandifes pour-'
le négoce-, favoir la peau & le poil. •
Les peaux de veau Ce^ préparent par les tanneurs, .
mégifliers , courroyeurs & hbngroyëttrs, qui le s -
vendent aux cordonniers, Celliers , bourreliers, relieurs
dé livres , & autres fertiblables artifans q u i;
les mettent en oeuvre. Les peaux de veau courroyees
qui Cè tirent d’Angleterre font les plus eftiméès. -
V o y . TANNER j iCUIR COURR-OYÉ , CUIR DE’HoN-'
GRIE & MÉGIE.
L e vélin qiji eft une efp.ècé de parchemin, fe fait -