
ce pays qui a om que trois quarts' de large; le'tput j l’i n . dbit, aux foins i iM . Ç o lie r f, ce miniftre
melure de Paris.
Les pièces Aefayes; font plus ou moins longues.
Quelques perfonnes croient que cette efpece d étoffé
a,été appellé e fa ye , parce qu elle eft fabriquée avec,
une forte de laine filée que les Flamands & les Aïttk'
fiens nomment communément f i ld e f iy e t t e - & dent
on fe fert dans plufieurs ouvrages de bonneterie.
JToy*.'8LV DE SAYETTE.;.
SA Y E T T E .. Petite étoffe de laine ,. quelquefois
mêlée d’un peu de fo ie , qui fe fabrique à Amiens..
G’eftle diminutif, Atfaye ,. forte d’étoffe qui fe fabrique
aufîi dans les manu futures de cette capitale de
la Picardie & aux-environs.
Ce font ces deux étoffes , dit Savary, qui ont
donné le nom au fil dé laine dont elles font faites ,.
que l’on appelle f i l d e laine ,■ peut-être-aufîi eft-ce
ce fil qui leur a donné ,1e nom qu-’elles -portent. On
en a formé-ceux de fayetterie & de fayeteeurs que
l ’on donne à la manu facture où fe fabriquent ees
étoffes & aux ouvriers quides travaillent; ‘
S ay ette ., Autre forte de petite ferge de foie ou
de laine qui vient d’ Italie. .On donne encore ce nom
a.des revêches de Flandres •& d’Angleterre, qui font
dés, efpeces de -ratines. . ,
S ay ette ( r i t -de ). Laine peignée & filée , dont
on . fe fert dans la fabrique dé divêrfés étoffes , dans
plufieurs ouvrages dé bonneterie, 8c qui fert encore
à faire des cordonnets, des boutonnières & des boutons.
Cette laine fé filé en Flandres, particulièrement
à.Tûrcoing & aux e n v i r o n s . - f il de
Sa y e t t e . • I l en. eft parlé.plus amplement..
S a y e t t e ( FIL' de ).-On nomme aufîi à. Amiens,
f i l de fayette un fil de lin très-blanc, . connu plus
communément feus le nom à e f i l d ’E p in a i.,Voy.-
l ’article dès f il s ..
SA Y E T T E K IE ., C’eft'ainfi que- l’on nomme la
manufacture des étoffes de laine,ou de laine mêlée
avec de la foie & du poil ^ établie à Amiens ,.foit
parce qu’elles s’ÿ fabriquent avec.cette forte de fil,
qu’on appelle f i l de J'àyette , fpit.plus vraifembla-
bjement, .à caufe-que. les premières, étoffes qui y ont
été fabriquéès fe' nommoient fayes^ ou fa ye ites
étoffes dont la fabrique- eft encore afiezeommune en
Picardie & dans les villes & . villages de Flandres quiet!
font voifins..
S a y e jt e r if . C’eft-aufîi le nom général que l’on i
donne aux étoffes toutes, de laine , ou' tout au plus
avec un fil de fâyette & un fil de foie dans fa chaîne ,
qui • font fabriquées dans la manufacture établie à -
Amiens. En ce fens, on dit .: pièce de fa y e tte r ie ,
marchandlfe de|fayetterie , en parlant 'des férges
qui les manu factures 8c le commerce de France,, font-'
h redevables ;; mais qui auroit du porter davantage:
fës vues- du côté'dé Tagricultüre , fource de toute'
riéhefle, & dont les manufactures 8c le commerce ne-'
font que des fuites néceffaires.-
Ces ftatuts confiftent en 148 articles projettes d’abord
& cnfiiite rédigés,& arrêtés dans quantité d’afo
fémblees,.tenues dans l’hôtel-de-ville d’Amien’S pén-
dant tout le mois de novembre 166y,, auxquelles
afliftèrent avec lé lieutenant-généràl-,,.les échévins L
le procureur du roi & k greffier de la ville; les-
plus notables marchands vendant en gros & en dé-'
tail, les marchandifes de fayetterie-y les' drapiers ;;
les efgards-houppiers ; les - e f gâr d s- fâyétte urs ; haute-
liffeurs,-teinturiers, foulons, & les principauxmaî-
;tres de tous-ces métiers, dont ladite fayetterie A’ A-
miens eft compofée.••
Les lettres de.: confirmation des ftatuts & l’arrêt'
:^qui' en ordonne l'homologation où befoin feroit ,-
font du mois d’août 1 666 , portant l’un & l’autre
■ une dérogation à l’article 118 defdits réglemens , &
.^levant les défenfés qui y font faites de tranfporter,
apprêter, vendre & débiter leurs ferges d’Aumale-en
>la ville d’Amiens... . \
i, trente-un premiers * articles dé cés ftatiîts, les
;plas étèndus qui aient jamais été faits pour une ma-» -
mu facture ^concernent les houppiers.-
Les fui vans jufqu’au 47e.inclufivement'-; font pour
la~vente & qualité des-fils qui doivent s’employer'
(dans la fayetterie,
Huit articles traitent enfoite dés-fonctions des
.pefetirs de fil.
L a fabrique des pièces de fayetterie , fes martres :
ôe fes apprentifs comprennent .19 articles depuis &
compris le 56e.
• Enfuite on réglé en '? 4 articles-', commençant atj
75 e* &’ finifianp.au 128 e.-, le nombre• dès' buhots .
portées & longueurs que doivent contenir des pièces■
de fayetterie.
Le foulage dcs_piéces Aè fayetterie. eft- •expliqué;-'
çdansles 12 articles .qui fui vent.-
Soixante articles depuis le 140 jufqu’aji 201 ®.ribnf
pour les haute-liffeiirs..
Les corroyeurs , tondeurs,-teinturiers calent
dreurs font la : matière des 34 articles fuivans. ••
Depuis le 234e, jufqipau -246e. iL eft parlé des
bqrds, rubans & rouleaux de laine qu’il eft permis
■de faire dans la f a y e t t e r i e .
Enfin , les deux- derniers articles-établiffent une
police commune pour -tous lés différêns maîtres qui i
pofent la fayetterie & pour lés ouvriers qp’iï:
façon d’Afcot, de Ni fines', de Chartres, de Seigneur, J y, emploient. Vo y e^ fia rtic led e sfils &.des pefeurs
&• des camelots , baracans., étamines , raies ; pour ^ 7-' -
les diftinguer des pièces où il entre de la foie & au-
ttes matières avec la daine , que l’on appelle:,epmmunément
pièces & marcJiandifçs. de haute-lijfe*
,Yoy* -h A ute- i l ss 1?
I^es ftatuts en «forme dé réglement'pour l i faye t^
Utic- d’Aaiiens: ont - été- pjefque les premiers que
de f i l , ér celui .des réglemens.-
s c:
S C A L IN ou É S G A L IN . Petite'monnoié d’argent
quî^ a.coursîen'-Flandres.& en Hollande,-Le
fç a lin revient à fep tfiô ls, f i x . deniers-> de F i a n c e -
ilyades âenii-f câlins de t rd s fo ls n eu f deniers , &■
• des doubles8c triples fcalins.jcnnx-ci d’environ vingt-
fejrt f o l s , ceux-là Aq treize fois* O n f e f e r t dé to u te s
■ eësjefpeces dans le commerce qui fe fait fur les côtes
.d’A f r iq u e , p a r t ic u l iè r em e n t d u côté du Sénégal.
SCAMITE. Toile de coton qui fe fabriqué dans
quelques i (lés de l’Archipel, particulièrement à S i - .
phante. Elle eft unie & - be au c o u p moins forte q u e .
Ja d in ù - te ; autre toile qui fe fait dans les mêmes lieux ;
Celle-ei eft croiféç.
SCAMMONÉE ou ESCAMMONÉE^ comme
-ôn Je trouve écrit dans quelques tarifs. Herbe vi-
•vace & niédecinale dont les .feuilles vertes & pref-
que faites eh coeur reffemblent à celles du.licrre: elle
•porté dès fléurs blanches en fornie de 'clochettes ,
qui la fopt mettre par quelques auteurs aù notîibn
des volubilis-1 & c’eft par cette raifan que Linnée
d appelle .convolviilus fcairtmonia ,• elle rampe fur
Ja terre & a befoin dé l’appui d’un arbre ou d’une mu-
-rame pour .pouvoir s’élever. .
-Cëtce plante croît naturellement dans -plufieurs
contrées deTAfie , paiticulièrémeht aux environs de .
Saint-!Jean d’Acre & d’Àlcp; celle qui vient de cè \
fermer-fieu eft la meilleure. • C’eft de la racine de :
cettë plante que. l’on tire , par expreîliôn , le -fuc ■
fi cöhuu 8c fi urilè dàiis la médeeinê que l’on nomme
auflî feammonée , en .latin fcàmnioniunu
•On apporte éetté drogue du. levant par la voie
de Marfeille ; elle eft renfermée dans des .efpeces
de bohtfes'; les marchands qui Tachettent ; én grós
doivent-biehprehdfe garde à ce que les bôur-fes foiént
par-tout égales; car il n’eft que t-rop ordinaire dé les
■ trouver remplies au milieu ‘de charbon 8c d’autres
ordures , du du moins d’une mauvaife feammonée
Æoute brûlée.
t L a meilleure feammonée eft, comme 011 Ta déjà
dit / celle qui vient d’A lep , en maffes légères ^
JpongieufeS , friablestendres, d’une couleur verdâtre
lui fonte & tirant fur le noir. y 8c d’un, gris clair,-'
'blanchâtre , lorfiqu’ellé eft réduite' en' poudre ; fon
Ton p-oût doit être araèrêt fon odëur fade & désagréable.
On apporte de Smyme une autre efpece defeam-
monee qui eft eh morceaux plus eompaâs & plus
pefans, d’une cou leur plus foncée, remplie de fable
& d autres fubftances impuréa. Ce fuc eft ordinairement
réfiheux ; .fur fix onces Tefprit-de-vin en dit-
Coût cinq ; le refte eft une fubftance mucilâgineufe,
melee avec des corps étrangers ; l’eau-de-vie la clif-
fout entièrement , & h’en îâj.ffe que les parties impures.
Cette efpece a une odeur foible ,. défagréable
'& .un goût un peu acrimonieux tirant fur Tàmër : il
peut fortir dé Smyrne jufques à trois mille ocos -,
annee commune , de cette forte d d feammonée , à
xaifon de trois à quatre piaftres' Toco. ' Elle vient
par caiffe; les frais,d’uné caifle dé trenté-fèpt, o.eos,
non -compris l’achat, rêvienhent, félon S.âvary , à
quatorze piaftres trehtë-uhe afpres.
Il-y a encore une autre efpece de feammonée,
^Ppe’llée feammonée des fa des ; quoiqu’elle foit
■ gfîfè., légère , tendre & friable , -elle n’eft au fond,
qu une .compôfition de poix-réfine & de quelques
poudres violentés. Cette feammonée '8c celle de
Smirne font plutôt des poiîons que des remèdes ; ce
fait â été prouvé par M. P omet, dans fon Hijlo ïre
générale des drogues , -où il rapporte un certificat
dés effets pernicieux de cette efpece.
PiufiéUrs perfonnes donnent encore lé nom de
feetnimonée. de L’Amérique au Méchoacam , qui eft
une racine ou-drogue médecinale qui vie lit dé la
Nouvel le-Efpagne. Ifo y . -Mechgacam.
Oa a cru,iong-tems que rie fuc de la feammonée
ne s’épaiffiftoit que.par Tardent du foie i l , mais l’ex-
Lpériënce a prouvé le contraire , 8c l’on foie préfen-
; tement à n’eu poiht douter, que, cette opération fe
j fait par le fecours du feu.
Il h’y a guères de purgatifs plus efficaces , mais
auffi plus violens que la fe am m o n é e ce qui fait
que quelques perfonnes l’ont regardée comme nui-
fiblc: 8c lui ont attribué plufieurs -mauvaifes qualités \
fon opération e ft,.dit-on, incertaine.; car une dofe
ordinaire ne. produit quelquefois' aucun effet , au
lieu, qu’une plus petite donnée-dans d’autres circonfo
tances occafionne des fuperpurgations dangereufes.
i Mais cette différence dans les effets dépend, entièrement
des diverfes circonftances où le malade fe trouve,
& non d’une mauvaife qualité ni de la différence
d’aftion du médicament. On a efiayé de diminuer
la force de ce remède & d’en corriger la prétendue
virulence en Texpofant à,;lafumée du fouffre, en le
.diffolvant dans des acides, & par d’autres moyens
femblables; mais toutes ees opérations ne peuvent
que détruire} pour ainfi dire , une partie du médicament
fans cailler aucun change-ment dans le refte •:
la fe am m o n é e ainfi cor rigée j s’appelle d ia g r e d é , ou
fe am m o n é e d ia g r e d é . On rire du -fuc de cette planté
une réfine qui, dit on, a plus de vertu,que Iz f e a m -
m o n é e même, & dont on fait aufîi un fyrop qui eft
un très-bon & très: doux, purgatif. •. .
La feammonée .en fubfta'nce , admimfîcée. comme
il faut ,9 n’a pas béfoin de eorteCtif ; fi on la tiiture
avec du fucre ou avec des amandes , elle forme;un
purgatif qui manque rarement d’avoit fon effet 8c. dont
T opération eft douce.
La poudrexde trois -, ainfi nommée de ce qu’elle
eft formée 'dé .ffois différentes -chofés , & que Ton
appelle autrement poudre cornackine, eft compofée
cTun tiers dé feammonée ;-lesr,deu'x autres droo-ues
qui y'entrént:, font la leflive de tartre &-la°dia-
phorétique.
Enfin il croît aufîi de la feammonée le long' de
h mer , près de Montpellier & en Efpagiiè, dont lé
fuc dévient noirâtre.
« A le c tie é des cinqgroffes ferrhps , la fedmmd,
he.e doit, au .tarif de .11664, .40 livres par quintal
net »..
•« Venant îndireêtëment- du levant, elle acquitté
indépendamment du droit de la province par îaquellè
elle entré, 20 pour cent de la valeur, for l’eftU»
LUI ij