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autre fans que le créancies foie tenu de pourfuivre
d’abord fon principal débiteur s’il ne le veut.
SO L ID IT É , fô lid ltà s . Ce mot défigne ici la
qualité d’une obligation où plufîeurs débiteurs s’engagent
à payer une fournie qu’ils, empruntent, ou
qu’ils doivent ; enforte que la dette totale foie
exigible contre chacun d’eux , fans que celui au
profit duquel l’obligation eft faite, fois, obligé de
difeuter les autres, & l’un plutôt que l’autre.
SO LIMAN-DOSTUN. Les Indiens nomment
ainfi une racine excellente pour la teinture, qui
fe trouve en quelques provinces de Perfe 9 & que
les Perfans appellent ruinas. Voy. r u in a s .
SO L IV E . Pièce de bois dé brin ou de feiage
dont on fait les planchers des bâùmens.
Quoique toute forte de bois, quand iléft fort &
d’une belle venue, puifle être débité en [o live , on
ne fe fert guères cependant dans les ouvrages dé
charpente que dé fo liv e s de chêne'& de lapin, quelquefois
auffi de châtaigne îv
Les fo liv e s de bois de feiage fe débitent ordi
nairement depuis cinq jufqu’â fept pouces de grof-
feur, & celles de brin, depuis fept jufqu’à neuf pouces.
V o y . BOIS DE SCIAGE & BOIS d’ÉQÜARRISs
a g e . Vo y. auffi chêne & sa p in .
S o l iv e a u . Petite folive moins grolîe & moins
longue que la folive ordinaire. Lé fo liv eau n’a guèrés
que quatre pouces & demi jufqu’à cinq pouces &
demi de groueùr.. .
SO L T AM. Efpece de fucre candi qui fe fait au
Cake y dont les Provençaux font quelque commerce.
V o y » SUCRE.
SO LV A B IL IT É , Moyen qu’on a de bien
payer les' dettes déjà contrariées, ou qu’on peut
contratter. Quand il eft ordonné en juftice de donner
& fournir caution , il faut auffi donner des certificateurs
pour répondre de la fo lv a b ilit é aétuelle
&e la caution qu’on fournit.
SO LVA BLE . So lvabilis. Qualité qu’a un débi-
leur de payer les dettes qu’il a contractées_ou qu’il
peut contracter. On appelle un marchand fo lv a b le
celui qui eft riche, qui a des fonds & des effets, en
un mot, de quoi payer les achats qu’il fait & les
engagemens qu’il contracte. On dit, donner ou
demander une. caution bourgeoïfe, refiiinte , bonne
& valable ; pour dire , demander où donner pour
caution une perfonne qui eft domiciliée & qui a
des fonds fuffifans pour répondre du cautionnement
qu’elle a fait.
SO LV E R , du mot latin folvere. P a y e r , acquitter.
Terme dont quelques négocians fe fervent
affez fouvent dans leurs écritures mercantilles pour
ügaibetfoldèr. V o y . compte.
SOMEROTS. On nomme ainfi en Languedoc
les bois de fapitt débités én bois quarrés. Vo y e%
carras ; dans quelques provinces de France on
les appelle so m m ie r s .
SOMME. Se dit en Arithmétique du nombre dés
cBofes marquées par certains caractères ou chiffres y
par Y addition on jo in t plufiçurs fommes en. nom- !
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, bre enlémble pour en tirer le total ; la fouftrac-
tion erifeigne à ôter une petite fomme d'une plus
grande ; la multiplication à multiplier une fournie
par l ’autre pour favoir le montant ; & la divifion
a pa rta g er une groffe fomme en petites fommes,
ou parties égales. Le produit de toutes ce,s réglés fe
inônimé auffi dés, fommes.
S CM me , en f a i t de commerce d’argent, fe dit
d’üne certaine quantité de livrés , fols & deniers
; T ,e. l*on. reçoit., ou dont on fait paiement. On dit
« en ce fens : reçu de M. . . . . . la fomme de f ix
cens jo ix a n tc livres d ix fo ls quatre deniers
■ qu il me dévoie par fon billet. P a y é comptant la
fomme de cinq cens livres pour laines à moi vendues
par un tel.
Sur les livres & dans les comptes de marchands
les fommes fe tirent en ligne fur la marge à droite,
en chiffré commun ou arabe.
On appelle fomme totale , celle qui provient de
1 addition de plufîeurs petit es fommes.
S omme , du latin fomma,, charge , fe dit de la
charge d’un cheval , d’un mulet où de quelqu’àutre
animal propre à porter des marchandifes fur fon clos.
Les chevaux , lés mulets , les ânes & les chameaux
font des bêtes de fommes. J e yous envoyé cinq
fommes de draps de ' r ir e .
Les meffagers fç fervent ordinairement de bêtes-
dé fommes pour le tranfpbrt des marchandifes &
autres chofes.dont ils fe chargent.
S omm e . Une fomme de vsrre eft un panier de
verre propre aux vitriers , qui renferme vingt-quatre
plats- ou pièces de verres, d’environ: deux pieds de
diamètre, qui font là charge d’un crocheteur. On
peut tirer d’une fomme de verre 5?o ou 9$ pieds
quarrés de vitrage. Vo y . v e r r e .
So m m e . E n matière de commercé de mer, on
appelle haute fomme la dépenfe qui ne concerne
ni le corps du navire, ni les riéluailles , ni les loyers
des hommes j mais ce qui s’employe au nom de tous
les intéreffés pour l’avantage du defiëin que l’on a
èntrèpris.. Lés marchands en fourniffent ordinairement
les deux tiers, & l’autre tiers fe paie par le
maître du navire.
S o m m e . T e rm e d o n t o n fe fe r t d ans le n é g o c e de la
c lo u te r ie , p o u r è x p r im è r en. u n f e u l m o t u n e c e r ta
in e q u a n tité d e m illie r s d e c lo u s y. c e m o t lig n ifie
é g a lem e n t i c i charge.
Toute la brôquette , à la réferve de la groffe
broquetee eflampée ou à tête:aboutie., & toutes les
autres fortes de clous qui font du nombre de ceux
qu’on appelle clous légers , même quantité de
clous, dits clous au poids , fe vendent à la fomme
quand 011 les vend en gros. L a fomme eft de douze
milliers dé compte.
Les bro quettes eftampées & tous les grands clous
fe vendent au compte. Vo y . clou.
S om me.- On -appelle poiffon de fomme dans
le commerce de la marchandife de poiffon , du
poiffon qu’on aflomme, & qu’après avoir empaillées
mis aarts des paniers d’ofieiv on tranfpons fur
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des chevaux ou fur des fourgons & charrettes. Voy.
poisson.
S omme. Grand vaiffeau Chinois, dont ces peuples
fe fervent pour leur commerce de mer, par-
ticulièremént pour celui qu’ils font au Japon, à
Siam & à Batavia.
, Le Roi de Siam fe fert auffi de ce-s fommes
pour envoyer fes marchandifes au Japon , à Gam-
baye , au Tunquin, à la Cochinchine , à Surate
& autres lieux des Indes j mais ce font ordinairement
des -chrétiens qui les commandent, à çaufe, du peu
de pratique que fes fujets ont de la marine , fur-tout
quand il eft qùeftion dé faire des voyages de long
cours. V o y e l le Dictionnaire de la Géographie
Commerçante, article S ia m .
SOMMER. ( Terme d’arithmétique & de teneur
de livres.) C’eft ajouter-^ joindre enfemble , plufieurs
nombres ou fommes 3 pour conrioître combien
ils peuvent monter tous enfemble ; c’eft préci-
fément en faire le total. Il y a plus de fureté à
fommér avec la plume qu’av.ec le jetton. ;
S om m e r . Mefure dont on fe fert en Efpagne.
Le fommér fait quatre/ quarteaux ; il faut huit
fommers pour l’arobe , & deux cents quarante
fommér s pour la botte.
SOMMIER. Nom que l’on donne aux bêtes de
fommes dont les voituriers & me liage rs Te fervent
pour, le trànfport des- marchandifes. Le meffager
de Lyon a dix fommiers , e’eft-à-dire , dix chevaux
de charge.
S o m m ie r . C’eft ainfi qu’ on appelle dans le
commerce des bois, une pièce de bois ordinairement
de brin, qui tient le milieu pour la groffeur
entre la poutre & la folive.
S o m m ie r . Dans le métier des Tonneliers, s’entend
des cerceaux doubles qui terminent de chaque
bout la reliure d’une futaille , & qui fe mettent fur
le fable pour lui donner-plus de force. ; ■
S o m m ie r . ( E n terme de finance )' défigne un
gros régîtfe où le commis des^aides , les receveurs
des tailles & autres commis des bureaux des fermes
du roi écrivent les fommes, à quoi montent les
droits qu’ils reçoivent journellement.
Quelques marchands, négocians & banquiers ,
donnent auffi le nom de fommier à celui de leurs
livres , qu’on appelle le grand livre. Voyez
■ LIVRE DES MARCHANDS.
SOMMIERE. Sorte d’étoffe toute de laine, tant
en chaîne qu’en trème , croifée., chaude & molette,
qui n’eft autre chofe qu’une efpèce de ferge un peu
lâche , tirée à poil , & quelquefois des deux côtés ,
dont on fe fert à. faire des doublures pour l’hiver.
Les fommiêres fe fabriquent en Languedoc ,
& particulièrement à Sommières, petite ville de
cette province , d’où, il paroît qu’elles ont pris leur
nom. Il s’en fait auffi beaucoup à Beauvais en
Picardie.
L a largeur des fommiêres eft differente , il y en
a de demi-aune , de demi-.aune demi-quart, de
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trois quarts & de deux tiers , fur vingt-deux à
vingt-cinq aunes de longueur, mefure de Paris.
Elles fe vendent ou en éçru ou blanchies à la
vapeur du fouffre , ce qui s’appelle, blanc à fleu r ,
ou teintes en diverfes .couleurs. ’Celles .,du Languedoc
ont. toujours été les plus eftiniées,...étant mi.eux
fabriquées & d’une meilleure laine que les auprès.
S om m ie r e s . Petite ville de Franpe dansTâ.p rq-
vince de Languedoc, confidéfable par fes manufactures
de laine, & où fe fabrique l’étoffe nommée
fommière , dont on fe fèrt pour faire des doublures
en hiver. Vo y. le D ictionnaire de la Géographie
Comtjierçante.
SOMPÀYE. C’eft la plus petite monnaie cl’argenc
qui fè fabrique , & qui ait cours à Siam.
. Elle vaut,deux fols demi-pite, monnoie de France,
à prendre l’once d’argent fur le pied de trois livras
dix fols.-C’eft la moitié du fo an g.
On donne douze à treize caches de Siam pour
une f o m p a y e ou quatre cens coris. Les coris font
des coquilles des Maldives, qui fervent de petite
monnoie prefquc par toutes les Indes orientales.
L t i caches font des efpèces de doubles! de cuivre ,
deux ou trois . fois épais comme les doubles de
France. V o y . l ’article des mon N oie s des Indes%
L a fompaye fé divife en deux p a y e s , chaque
p a y e en deux clams ; mais ces deux fortes de
monnoies , ne font que monnoies de compte, &
non efpèces courantes. La fompaye & fes diminutions
fervent auffi de poids, le clam pefant douze
grains de ris, & les autres , en montant â proportion.
SOMPI. Petit poids''dont les habitans de .Mada-
gafe.ar fe fervent pour pefer l’ or Sc l’argent,
L ç f o m p i ne pèfé qu’une dragme ou g ro s , poids
de Paris ; c’eft néanmoins le plus fort de tous ceux
dont ces Infulaires font ufage , ignorant ce que c’eft
que l’once , le marc ,ou la livre , & n’ayant rien qui
en tienne lieu , ou qui ÿ réponde j tout, excepté i’o,r
& l’argent, fe négociant par échange & par efti-
mation.
Les divifions du fompi font, le va ri ou demi-
gros j le facare ou fcrupule ; le nanquin ou demi-
fcrupüle ,* & le nanque qui vaut f i x grains j le
grain chez eux n’a point de nom.
! SON. Peau du grain qui renferme la Farine,
dont on fe fert pour faite le pain , & de toutes
fortes de grains.:
« Le fo n de fa rin e , propre à faire amidon ,
doit , à l’entrée des .cinq groffes fermes , cinq pour
cent de la valeur, .comme omis au tarif de 1664. »
« A la fortie des cinq grofles fermes , Cuvant
l’arrêt du 16 juillet 1750 , il paie par rafière s
pefant foixante-deux livres, poids de marc, 1 liv.
5 fols. »
Les autres, 1 fuivatit le fort.des grains, ne peuvent
pas être exportés quand la .fortie des grains eft
prohibée ; c’eft ,ce que,lé çonfeil a décidé le .1 6
feptembre -,1772. Il fe’eft fondé fur ce que le réfultac
d’une première mouture , pouvant encore donner
Qqqq ij