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peut palier pour une elpecc de raonnoie de compte,
(Êpmrnç la livre tournois & iuilliop en France.
P O
ROBA ou ROBÉ. Tei 'me de .commerce de mer,
tdont on :fe fert en Provence & dans le levant. Il
,lignifie marchandifes , biens , richejfes. Il eft au fil
en ufage parmi les Catalans , .dans la .même figni-
;ficatioa; Il par oit être paile d’ Italie en Provence ,
,dou les provençaux font porté dans les échelles du
levant;.
ROBE. Mefure en ulage en E(pagne, pour les
liquides. La robe fait huit femmes : iaïomnie „quatre
quarteaux.'Les vingt-huit robes font une pipe. La
(botte eft de 30 robes, & la robe pefe vingt - huit
livres. Lorfqu?on vend jufqu’au nombre de 40 robes.
.de quelque liqueur, on en donne quarante-une
pour quarante, & ainfl de 40 en 40. !
R obe. On nomme ainfî dans les i-fles Françoifes
de l’Amérique, les plus grandes feuilles de tabac
•que Ion de.ftine à mettre les dernières fur le tabac
xju^on -file pour le parer & donner plus de ,confierait
ce. Voy. t a b a c ci Vpr/.oà i l eft p a r lé de la.
pianière de le corder.
RO B Ê-V E LLEN. C eft ainfî qu’on nomme en.
‘Hollande les peaux de chien de mer. V o y . le tarif
.de 1.664, & celui de 172,$. Il s’en appo.rte beaucoup
pour les vaifléaux qui reviennent du détroit
de Davis & de la petite pêche de iâ baleine. Vo y .
jCHIEN DE MER.
ROBES. Il vient de la Chine des robes pour
■ hommes & pour femmes, mais en morceaux & non
aflemblées. Elles font de fatin , de .taffetas Çt autres
.étoffes, brodées d’o r , d’argent 8ç de foie. La compagnie
Françoife de la Chine, en ayoit envoyé les
modèles par les vaiffeaux, & ce fut par le retour des
mêities vaiffeaux que furent apportées les premières
de ces. robes qu’on ait vues en France,'
'ROCAILLE-S. Efp.ece de .petits grains de diverfes
matières qui fervent à înettre le verre en couleur,
& dont on fait des colliers, -Voy* p e in t u r e fu r
fe r r e »
« L a rocaille venant de l ’étranger doit d’entrée ,
?> fuivant l’arrêt du 3 juillet 1692 , par quintal 15' l . ,
» venant des provinces réputées étrangères , & paf-
» faut gar les cinq giofîes fermes , dans une province
n réputée étrangère ou à l’étranger, cinq pour cent
■» de la valeur omifg au tarif.
» A la douane de Lyon , , t Kv, ia f. 6 d ., & à
?> celle de Valence , par afifimilation en verre à yître
» dénommé au 7e. art. , 1 5 f. $ d.
R o c a il le . Petits grains de verroteries propres à
faire des colliers, qui fervent au commerce de l’Affri-
que <Sc de l’Amérique. On les nomme plus communément
ra p id e . Voy. r a s s a d e .
ROC-FORT , ou plutôt ROQUEFORT. Sorte
de fromage qui tire fonnom d’un village du Rouer-
gue où il fe fabrique, V o y e ? f r o m a g e , à l ’en-
4roit où f l e ftp a rlé des fromages de. Françp,
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' R O C H E. P etits fromages ronds’ & fort épais, du
poids de deux livres, qui fe tirent de Rouanc eu
fo rêt. Voy. .f r o m a g e , ,o,ii paragraphe de ceu%
de France.
R oche. Efpêce de minéral jaune, qui à les propriétés
du borax, pour fonder ies métaux. Plulieurs
.ouvriers fe fervent de la roche pour leurs fou dures,
parce qu’elle eft plus commune & de moindre prix,
F o y . .BORAX.
R O l HEX® Greffes bobines courtes, fur lef-
quelles les marchands, .les manufacturiers, & les
ouvriers en étoffes dévident leur laine, leur foie Sç
leur fil d’or & d’argent, foit pour les vendre , foie
p °n r les employer, ou pour leur donner quelque
préparation. A Lyon , on les appelle roquets.
R O C O U , que les Bréfîlieus appellent achiotte,
ou yraeu# & les Hollandais orléane. Drogue 'qui
fert à la teinture & à la peinture.
L ’arBre qui porte les graines dont on compofe le
rocou , & qui fe nomme rocou lui même , n’eft
pas plus haut qu’un pet.it oranger j fes ' feuilles,
pointues par un des bouts, ont la figure d’ua
coeur. Il porte des fleurs blanches 9 mêlées d’incarnat.,
compofées de cinq feuilles en forme d’étoile ,
qui cro'înenr .par bouquets aux extrémités des branches,
Çes fleurs font fui vies de petites filiques ou
goufles qui enferment plufîeurs grains de la groffeuc
d’un pois , couverts clans leur maturité du vermillon
le plus vif qu’on puiffe imaginer.
Pour avoir cette précieufe couleur , on fècougf
ces grains dans un vaideau de terre, jOn lès y lave
avec de l’eau tiède , jufqu’â ce qu’ils aient quitté
leur vermillon ; enfuit® , après avoir laide repofec
cette eau , on prend le m arc, dont on forme des
tablettes & de petites boules très-eftimées quand
elles font fans mélange j ce qui eft très-rare. On
fe fert aufli du feu pour faire cuire cette drogue 9
& lui donner de la confiftance*
O n doit choifîr le rocou , d’une odeur d’iris os
de violette , le plus fec & le plus haut en .copieur
qu’il fe pourra ., d’un rouge ponceau , doux au
to u c h e rfa n s aucune dureté, facile à s’étendre,
& jamais fi ferme qu’en le touchant un peu forte-?
m ent, on ne puifïe y laiffer quelqu’impreffion. Enfin
quand on le rompt, le dedans doit être encore plus
vif que le dehors.
La fraude qu’on fait quelquefois dans cette mar-
chandife , confifte a y mêler de la terre rouge bien
tamifée, ou de la brique pilée , lorfque la drogue
achevé de fe cuire dans la chaudière j pe qui en
augmente ponfidérablement le poids & le volume ;
Ornais on peut découvrir aifémenr cette friponnerie,
en faifanc didoudre un morceau de rocou dans un
verre d’e au | s’il eft pur , il fe diffout entièrement ;
S'il eft mêlé d.e terre ou de brique , l’un ou l’autre
tombe a.u fond d’un verre.
Aux Antilles, on donne cinq pour cent pour le
poids des feuilles-dont le rocou eft enveloppé Sç
pour l’éguillette qui le lie.
Autrefois il venoit de ces îles & même de Hbfe*
fonde ,. dti: rOcou en petits pains ,<dè la forme d’un |
écu , &. qui étoiV- excellent.- Prelenteineut on n’eri
apporte qu’en gros pains quacrés ou en-boule, qjifJ
lui eft bien intérieur y &- qui eft prcfque toujours’
humide , fale ,-moifi & d’une odeur infupoïtable. ,
« L e rocou venant de L’étranger^ ou d’unepro-
a vince réputée étrangère,, doit à l ’entrée des' cinq;
» grofies fermés ,• d’après la déciuon du confeil ,. du-
w 6 juillet 1 7-1 c?,. qui l ’a tiré de-la cl aide- des, dro-
y) gueries, par quintal brut, z îiv. io fols ôt à la-
v fbrtie des cinq, groffes fermes cinq pour cent- de-
»' la valeurî.-
, » A la douane de L y o n , il paie par quintal net,-
»' fuivant rajouté au t a r i f î liv. r i fols.
» A la-douane de Valence comme- drogueriè ,
*'3' liv. i i fols.-
' » Le rocou venant des îles - Frànçoifès de l’Amé-
» riqu ed oit par quintal, à toutes les entrées per-
» mifes ,/ fuivant l’article 10 des lettres patences'
» d’avril -1 7 1 7 , 2 liv. 10 fols , indépendamment de-
» celui' du domaine- d’occident, fixé par l’évaluar
»-tion qu’on arrête tous lés fix-mois.-
» Venu des î.es Françoifes à Marféillê-, il-n’a o
» quitte^ que le même droit de 2 livres 10 fols , en
» paftànt dans le royaume, à la chargé-de juftifîer
» de Ion origine , par certificat des- commis du
» bureau du poids & cafte. Article 18 des lettres
» patentes de février 1 7 19 .'
» Celui venu dans la Bretagne qui a acquitté-
» les droits locâux à fon arrivée, doit encore en
»paffant dan-s les cinq groffes fermes, le même
» droit de' a liv. 1 o fols.
» Tous ceux des îles jouiffem du bénéfice d’en-
» trèpôt & .du tranfit à travers le royaume. »■
Ma n ié r é de. cultiver & de fa ir e le rocou, tirée
du voyagé du P . L a b a t.miflaonnai-re-aux Antilles ,.-
imprime- eri 1712*-
ROCOURT. On dit plus communément rocou.-
Voy. Varticle précédent.
ROEMA LS. Mouchoirs de toiles de coton qui-
viennent des Indes orientales. Voy. mouchoir.
ROGN URES. Tout ce qui eft rogné ou retranché
de quelque chofe.
v R ognures de cartes fervant à la fabrique des
w-cartes lorfqu’elles font rebattues^ doivent à toutes
» les entrées du royaume , fuivant l’arrêt du 2 1
w-.aoùt 17 7 1',- par quintal z fois , & venant des
» trois évêchés & de Lorraine, elles „doivent le même
» droit de 2 fols du quintal.
» A là circulation elles font exemptes de droits'
» d ’après le même arrêt qui en défend la fortie.
» Les rognures de draps, appelles bouts & couls'
Tf,ronds , font prohibées à ■ toutes les forties du
»royaume par décifion du confsil du 28 février I
» 17 8 2 3- elles doivent à k douane de Lyon , venant';
» de l’étranger 10 fols , Si. venant de l’intérieur , avec j
» l ’augmentation 10 fols $ deniers'.
» Les rognures dé laiton , fuivant le tarif de 1 66\,
* à la -fortie- des cinq.groffes fermes ppur les pro- i
» vin ces réputées écrangeres & l’étranger, doivent'
» par qu.ntai une liv. y lol-s.
» A la douane de LyQ.11, dé tek endroit qu’elles-
» viennent', elles acquittent-, au- tarif de 1 2 duf
» cent pelant 8 fols..
» A la douane de Valence, par- affimilation au’
»‘ cuivre , 15; fols 8 dèn.
» Les rognures- de peaux propres’ à faire de la-
» eoile-, venant de l’étranger , doivent à toutes les-
» entrées du royaume , fuivant l’arrêt du 21 aout-
» 17 7 1 , 2 fols par quintal-; elles font exemptes à-
» la circulation par le même arrêt, lequel-en défend-
» la fortie.-
» A la douane- dé Lyon , -elles- dêvroîent",- en’
» cas de mélange , avec- des.marchandifes füjettes
» y compris T-augmentation dé 1725 , v Çyé den.
, » A la douane dè Valence, à raifofi de leur peu-
» de valeur , 7 fols 3' den.'* de la chargé de- trois'
»’quintaux.-
» Les rognures de parchemin’paient cômme cèlîès’
»-dé peaux, étant propres au même ufàge.
» Les rognures de peaux revêtues de poil, nom*’
»-niées équai s-, fervant aux chapeliers',, doivent cinq-
»-pour cent de là' valeur.
» A la" douane de Lyon , fuivant la lettre de la-î
»■ ferme générale au direâreur de Lyon , du 7'fep-'
»- tembré 1778 v du quintal 1 liv.-7 fols. -»--
R O G U ÉS. Voy» RABES de m o ru e & r e s u r e ,-»
RO L E T T E . Toile de lin .qui fë fibrique eiV
Flandres , particulièrement-à- Gourtray. & à-Ypresy
. Voy. TOILE,'
RO L L E . On nomme II gra n d fo lle, en ferme1
de fucreïie ce ' qu’on nomme autrement le grand?
tambour ^ .c’eft-à-diré , celui des'trois tambours , »
dont un moulin'à fûcre eft comp.ofé', qui eft au>
milieu qui-eft tràverfé dé l’arbre du moulin.-
R olle. -Etoffe' dé laine qui-' eft une efpêce de;
molleton. Voy. moxxéton.-
« Cette étoffe p.aiè les droits fur le pied dii mol*'
»■ 'le ton.'»
RO L L E DE T A BAC. Voy. Varticle du t a b a c , ?
où i l e f 'p a r l é de la manière de le f ie r & de mon.
- '
ter lès rollesf..
R OM A IN E. Efpècé de balance dont l’invention*
eft foit ancienne , & qiii fett à pefer diverfes fortes *
de marchandifes. -
L a douane de Rouen a pris fbiï nom de bûrèan-
dé la R o m a in e de ce que cette forte' de balance y '
eft particulièrement en ufage. ay.-balance• •
ROMALLES. Ce font des mouchoirs foie &•
c'otôn , qui viennent'des Indes orientales. Il y eti-
a quinze à là pièce.
ROM ALS. Autre forte dé mouchoirs de toile de"
coton, peinte , fans aucune foie , & qui* fié fâbfi«“
quent dans les états du Mogol, d’où on lés tiré par
Surâte. La pièce eft de 6 ou 8 mouciioirs. Ils orit été ^
autrefois prohibés en France. Voy. to ile s f e in t e s ,-
ROMARIN.. Plante très-commune en. France *
fur-tout en Languedoc.- -
Cette plante ne s’élève pas bien haut. Ses bi-a®3-