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tarif fur lequel certaines choie; doivent le régler»
O f f ic ie r s de police. JYlagiftrats ou pe rsonne s
publiques commifès pour veiller à l’exécution des
lo ix , ordonnances & ré g lem en s de police.
A Paris, c’eft particulièrement le lieutenant-général
de p o lic e, & avec lui le procureur du R o i au châtelet
, qui ont foin de faire exécuter les ftatuts des
corps des marchands & des communautés des arts 8c
métiers, & fous eux les maîtres & gardes de chaque
corps 8c les jurés de chaque communauté.
I l y a néanmoins de certaines communautés dont
la police eft commife à la cour des monnoies 8c a
Ion procureur g én é ra l, comme font les diftillateurs,
fournaliftes, amneurs , graveurs fur mé ta l, 8c plusieurs
autres. Voyê% l ieu t en a n t g é n é r a l de
PO L IC E .
L e prévôt des marchands 8c les échevins de Paris
veillent fur la police dès ports , 8c fur celle que
doivent obferver les voituriers par eau , les vendeurs
8c crieurs de diverfes fortes de marchandifes ,
& fur quantité de petits officiers , comme fo r t s,
gagne-deniers, déchargeurs , rouleurs , pofeurs de
planches , bouttes-à-terre 8c autres femblables. Ils
mettent auffi le taux à certaines denrées 8c marchandifes
qui arrivent 8c fe déchargentauxdits ports pour
y être vendues, tels que font le bois , le foin, le charbon
, 8cc. Enfin c’eft â eux â qui il appartient d’ordonner
des minots 8c autres mefures pour le s charbons
; 8c des chaînes, anneaux 8c membrures pour
le s bois de corde , de moule, fagots , falourdes ,
cotte rets.
L e grand prévôt de France , qu’on nomme auffi
grand prévôt de l’hôtel, eft chargé de la police
de tous les privilégiés des corps Sc métiers 8c des
marchands fuivant la Cour. Il met pareillement le
taux aux vivres â la fuite du Roi.
E n fin le g ran d p ré vô t de la conn é tab lie 8c fes
lieu ten an s fo n t ch a rg é s de la police de tout .ce q u i
xecrarde le com me rce qui fé fa it dans le s camps 8c
a rm é e s , 8c de la vente des v iv re s & denrées p a r
le s v ivan d ie rs 8c v ivan d iè re s .
Chaque ville 8c même chaque village a fes officiers
de police. L e s ju r a c s , les cap ito u ls , les maires, 8cc.
dont ceux des grandes villes ; les procureurs fifcaux
«les feigneurs particuliers 8c leurs voyers font ceux
■ des villages.
L a lib e rté du comme rce q u i p a ro ît fond é e fu r la
r è g le e ffen tielle de la ju ft ic e , autant qu’e lle eft confo
rm e à l ’o rd re g én é ra l de b ien fa ifan ce , a b ré g e ro it
b e au co u p le s lo ix 8c le s fo n d io n s de ces officiers
de police, 8c ce fe ro it p rob ab lement au grand avant
a g e d es nations.
P ol ice d’a s su r an c e. 'Terme de commerce de
Trier. C ’ e ft un contrat o u convention p a r le q u e l un
p a r t icu lie r que l ’ on a p p e lle affureur, fe ch a rg e des
n fq u e s q u i p eu v en t a r r iv e r à u n va jffe au , à fes
a g r è s , a p p a rau x , y id u a il le s 8c a u x marchandifes
d e fon ch a rg em en t , fo it en tout o u p a r tie , fu i-
Yant l a convention qu’ i l en fa it a v e c le s a l lu r é s ,
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& moyennant la prime qui lui en eft par eux payée
comptant.
L e t erme de police eft Êfpagnol \ 8c vient de
p o l iç a , qui fîgnifîe cédule ; mais il eft venu des
Italiens 8c des Lombards, ôc originairement du Latin
policitatio , qui veut dire promeffe. Ce font les-
negocians de Marfeille quil’oiic mis en ufage dans
le commerce.
P olice de c h a r g em en t , terme de commerce de
mer, qui fîgnifîe la même chofe fur la Méditerranée ,
que connoilTement fur l’Océan. C’eft la recomioif-
fance des marchandifes qui font chargées dans un
v>a/ ^ au’ l“He jd$l$ etre fignée par le maître ou pair
1 écrivain du bâtiment.
P o l ic e. Signifie auffi billet de change , mais ce
terme n eft prefque en ufage que fur la mer 8c fur
les côtes.
P olice , en terme de fondeur de caractère d im -*■
priait rie. Eft un état ou tarif qui fert â régler'le
nombre de chaque lettre ou caradère d'ans une
fonte complétée , c’eft-à- dire, combien â propor-.
tion du total d’un corps entier , il doit y avoir de
chaque efpèce de caradère en particulier.
Par exemple , un corps de cent mille caradères
doit avoir onze mille caradères pour Ye courant ,.
cinq mille pour Y a , trois mille pour Ym , trente
feulement pour le k , autant ou peu davantage
pour la ? , Py 8c le 8c à proportion pour les autres
lettres , les grandes 8c petites capitales , les
initiales, les points , les virgules, les lettres doubles,,
celles a accents, les guillemets , les réglets , 8cc»
POLIMITTES, POLEMITS ou POLOMIT-
TE S . Ce font les divers noms que les Flamands
donnent à certaines^étoffes fort légères , qui ne
font autre choie que des efpèces de petits carc* r--
lots de la fabrique de Lille , dont la largeur eft
d un quart 8c demi ou trois huitièmes d’aune de
Paris, Il s’enf ait de différentes longueurs ; les unes
toutes de -laine , les autres de laine mêlées de fil de
lin , d’autres dont la chaîne eft de laine 8' la trème
de poil, 8c d’autres toutes de poil de chèvre.
On prétend que ce font ces dernières qui font
les véritables polimittes, 8c qu’on ne les appelle
i ainfi , que parce qu’elles font faites de pur poil 9
tant en chaîne qu’en tréme ; celles qui font fabriquées
d’autre matière étant plus ordinairement appelle
es y lembarillas ou nomparnllés.
POL IR. Rendre unie une furfàce , lui ôter toutes
fes inégalités , lui donner du luftre 8c de l’éclat.
FO L IZ E A U X . Efpèce de toile opn fe fabrique
en Norman die.
POLUSK E . Petite monnoie d’argent qui fe fabrique
8c qui a cours en Mofcovip. L e poluske
vaut la moitié du copec.
POLYPODE. Plante de la hauteur d’environ huit
pouces de roi, femblable à la fougère.
Les droguiftes 8c épiciers en vendent de deux
fortes, le polypode commun , 8c le polypode de
chêne* L e commun croît ordinairement fur les
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murailles de la campagne parmi la moufle dont
elles font couvertes lur le chaperon. L e polypode
de chêne fe trouve fur les branches de cet arbre à
l’endroit où elles fe fourchent, s’y nourriflant d’un
peu de terre qui s’y amafle par la pouffière que
le vent y élevé , humeétée de l’eau de pluie qui
y croupit.
Il faut choifir le polypode de chêne qui eft infiniment
meilleur que l ’autre nouveau , bien nourri,
fec , facile à cafter , d’un rouge tanné au-deflus,
verdâtre au-dedans, d’un goût doux 8c fucré, allez
approchant de celui de la réglifle.
Cette planté s’emploie en médecine , particulièrement
la racine , que l’on eftime laxative , propre
pour empêcher les obftru&ions des vifeères, pour
le feorbut , 8c pour l’afleétion hypocondriaque.
PO L LE -D A V Y . C’eft ainfi que l’on nomme une
efpèce de gtofle toile de chanvre écrue, qui a pris
fon nom de la paroiflè de Polle-davy, fîtuéè dans
l’évêché de Cornouaille en baffe Bretagne , où elle
fe fabrique ordinairement.
Cette forte de toile s’achette à la pièce , contenant
trente aunes de longueur fur trois quarts de jj
largeur mefure de Paris : elle fert à faire des voiles
aux bâtimens de m'er, particulièrement aux grandes
8c petites chaloupes qu’on envoyé à Plaifance
pêcher de la morue. En teins de paix les Anglois
en tirent beaucoup.
Il fe fait encore en baffe Bretagne aux environs
de Quimpercorentin, une forte de toile tout-â-fait
femblable, 8c propre aux mêmes ufages que celle
ci-deflus ; ce qui fait qu’on lui donne auffi le nom
de Polle-d avy.
POMMADE , compofition faite avec des pommes
8c des graifles , qui fert â divers ufages. -
On appelle- pommades dé' jafmin , de fleurs
d’orange , de jonquille, 8cc. celles où l’on fait
entrer les fleurs ou les effences de toutes ces chofes.
Celles-ci fe trouvent ordinairement fur les toilettes
des dames , 8c fervent à entretenir leurs cheveux ou
leur teint.
Ce font les maîtres gantiers parfumeurs qui font
le commerce des pommades. Les meilleures font
celles d’Italie...
POMME , fruit à pépin , excellent â manger,
8c propre à faire diverfes confitures féches ou liquides.
Ce fruit vient en été 8c en automne. Les
pommes qui fe cueillent 'en automne fe peuvent
conforver tout l ’hiver ; les pommes d’été doivent
fe manger, à mefure qu’elles fe cueillent.
Les provinces de France les plus abondantes en
pommes , font la Normandie , particulièrement
cette partie qu’on nomme baffe Normandie , 8c
l ’Auvergne, fur-tout cé canton fi abondant 8c fï
beau que l’on connoît fous le nom de la Limagne
d'Auvergne.
L a Bretagne en produit auffi beaucoup. Une
partie eft envoyée à Paris, dans les autres provinces
, 8c jufques dans les pays étrangers pour y être
mangees crues ou en compotes 8c confitures ; .mais
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la plus grande confommation s’eri fai en cidre.
Celui qui vient de Normandie eft le meilleur.
POMMIER. Arbre qui produit les pommes.
POMMIER. Se dit auffi d’un petit uftenfile de
ménage qui fert à faire cuire des pommes , des
poires 8c autres fruits devant le feu. Les ferblantiers
en font de fer blanc en forme de demi - cylindres
qui fe foutiennent avec de gros fils-de fer. Les
potiers de terre en fabriquent auffi de terre. Ils
font les uns 8c les autres au nombre des ouvrages
qu’il leur eft permis de faire, par leurs ftatuts.
POMPE. Machine longue 8c creufe en forme
de tuyau, qui fert à élever les eaux ; on s’en fert
fur mer pour vuider les eaux qui s’amaffent au fond
de. calle d’un vaiffeau ; il y en a deux dans les navires
médiocres 8c quatre dans les grands. On les
place l’une à ftribord 8c l’autre à bâbord, quand il
n’y en a que deux; 8c quand il y en a quatre, les
deux autres fe mettent près de l ’artimon. Les parties
de la pompe font le corps de pompe , le bâton
la potence, la brimbale, 8c la verge. Il y en a dé
plufieurs fortes , entr’autres des pompes à la Fran-
^oife , des pompes à la Vénitienne , des pompes
a l’Angloife 8c des pompes ordinaires. Il y a auffi
de petites pompes de cuivre ou de fer blanc , qui
fervent à tirer l’eau ou les autres liqueurs des
futailles ; celles-ci font du nombre des uftenfîles dii
maître-Valet.
P o m p e r , c ’ eft faire jouer la pompe.
PON ANT . Terme de marine en ufage parmi les
marchands 8c negocians qui font le commerce dé
la mer. Il fîgnifîe la mer Océane Atlantique par
oppofîtion à la mer Méditerranée, qu’on appelle la.
mer du Levant.
Négocier dans le P o n a n t, fîgnifîe négocier chez
toutes les nations qui habitent les côtes de l’Océan.
PONCE. Sorte de pierre fpongieufo. Voyez
Pi e r r e ponce.
P once , dans le négoce de toile. Se dit d’une
forte d’encre compofée de noir de fumée broyé avec
de l ’huile , dont on fe fert pour imprimer certaines
marques fur le bout des pièces de toiles ; ce qui fé
fait avec un morceau de cuivre ou de fer gravé que
l’on noircit ou qu’on frotte de cette encre , par le
moyen d’une efpèce de balle à imprimer qui en eft
imbibée. La ponce, ne peut être ôtée ni s’en aller au
blanchiiïage, 8c c’eft la raifon pour laquelle on s’en
fert pour marquer les toiles.
PONCEAU. Se dit d’un rouge foncé qui fait un
très-beau couleur de feu-
Cette couleur a pris fon nom de la fleur du p o n ceau
, qui n’eft autre chofe que le petit pavot (impie
, appelle vulgairement coquelico , qui croît naturellement
dans les blés, & dont la couleur eft d'un
parfaitement beau rouge.
PONCER U N E TO IL E . C'elf la marquer à l'un
des bouts de la pièce .avec une forte d’encre faite
de noir de fumée broyé avec de l'huile.
PONCHE. C’eft la liqueur favorite des Anoloijj
elle a été inventée dans les ifles que cette nation
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