
j ® * # K E 2 T
» la piece de 50: aunes 60 liv. D’après le tarir de-
» 1664 elles payent , l'avoir : celles venant des
» provinces réputées étrangères dans les cinq.groffès
» fermes, la piece de iç aimes-, 4 liv. ; palianc des,
» cinq, groffès fermes dans une province reputee
» étrangère- , 3 liv. le quintal.
» Celles des- manufactures da roygnme- p a (Tant
» à L’étranger, font, coin-né les autres- étoffes ,
» exemptes-des droits, en obfervant. les formalités
» prefcrites ; arrêts dé J 743*
». A la douane de Lyon, ellésacquittentpar'qiiin-
» taL, fàvoir celles dés- mànufaétures au-deffus de
» Lyon ,_ c’eft-â-dire, dés cinq groffes fermes z liv.
»• 8 f. $> d... Celles au-deflbus dé Lyon -à-dire-,.
» des provinces méridionales-, 1 liv. r i ’ 1. 6 d.-»ï-
» Pour la douane de Valence -, 0«.-elles font c&m*-
» prifés au troifième art. du tarife, par quintaLj z liv» ‘
» 6 f. 8 d. «._
R E Y G N IE ou RE G NY. Sorte dè toile qui fe ‘
foie dans le Beaujolois. V o y .T oile, ,oii iï.cft p a r lé
de celles de cette*province;
RE INE . O.inomniok autrefois herbe à la reine
ce qu’on no ni me aujourd’hui tabac* V©y. tabac. !
P o in t à la r e in e ; G’eft ' le point dont , le toilé
n’eft pas-bordé. Voy. point.
On appelle ceinture de la reine -, un ancien droit
qui fe levé à Paris fur différentes fortes dè marchàn- : difes ,. particulièrement fur le charbon qui y arrive
par eau. ;
£ R E Z AL. Mefûre dbnt on fe fert en Alfaee & en
quelques lieux des provinces voîfines pour mefurer
les grains. .■ ;
A Brifàe, le re\alAt froment pefe 164 livres poids
de marc , dè méteil 1 6 1 , & de feigle 158. A Colmar,le ré^al de. froment pefe i£o- livres?, -
de méteil -166 , de feigle 154* • A Sceleftat, le re\al. de froment pefc ié8', de
anéteil iéd ,.dè feigle 16 4; ^
A Sainte-Marie.aux Mines, Iê re\al de froment
pcfé 1-78 , de méteil 175 , de feigle 1 7é.
‘ A Strafbourg, le re\al dé-froment pefe' 1 60 livres,
de méteil & de feigle autant, & d’avoine 104.
A Hâo-ueneau, \e recal ât froment pefe 16'f liv.
de méteil-1 #5 , ,dè feigle 15 T, d’avoine m .
A Weflembourg, le re-^al dé froment pefe 16 4 liv.’,:
de méteil i6z , de feigle 15 9 d’avoine 104, A Liltemberg , le re^al de froment pefe 184 liv .,
de méteil 183 , de féiglei 82.-, d’avoine 104» A Nancy, le re^al àt froment pefe 174ÜV.-,:
de méteil 173,-de A Longv/y , on kfei gfleer t1 d7u* ,r ed^’aavlo dinee N 1a4n4c.yy mais
plus fort dé deux livres* II y a une autre mefure qu'on:
*pve\]ebichet. Voy. cet article.
A Saverne ,1e r e ca lâ t froment pefe 170 lm-, de.
méAte ilH fnfnein,g duee W, le^ rNe-çÊilK deS fÊro ment pef!é ri6-3 i.m ,,
de Lmesé.t,e éivl ail‘u6oat ionsd ec if-ediegflfeu s1 5fo^n ltiv troesu.t-es au poidsrdè?i
E H Gf;
; R H
RHA!A.- Nom que les habitans cfe Madagafcat
donnent à l’arbre qui' produit, la gomme , appelée
chez les épiciers^dioguiftes , fa n g de dr a g on. • Voy.:
cet article..^ *. .
RHA PONTIE , qti’on nommé-aufll rapontic &,
refponti.. Racine que les épiciers-'- droguittes fubftiy
.tuent quelquefois à la rhubarbe.-Sa plante ,... qui-
'Croît , à ce que l’on dity le long;-du Tanaïs--, eft une.
elpèce. de lapathum. - On*croit cêtce- racine aftrin-
gente & propre à arrêter-le cours de ventre. Voy**
abdevant r a pq n t ic , & ci- après r h u b a r b e .-
: RH U BA R B E . ou. RHEUBARBE.- Racine g | p
grand • ufâge ' dans Ta médecine , & à laquelle- on
attribue des vertus & dès propriétés extraordinaires.-
; . Il-eft étonnant, - vu le commerce confidérable quiÿfè
fait en France de- cette drogue, qu’ on y Côn-
"noiffe fi peu le véritable lieu on croît là-plante
qui produit cette racine.'.Les uns difent qu elle
ivient- dans le royaume de Boutan, aux extrémités-'
de l’Inde j les antres -, qù-’on la prouve'dans les provinces
de Xenfi-& de- Suchen- dans la Chine, d’od
elle pafîe en Turquie par le-moyen dès marchands
.du;Thibet & du Môgol, & delà en France par les
:négocians de Marfèille j- (Vautrés la font, naître fur
les confins de la MofGôvie-, -& d ’autres, en Perfe;
Il eff certain que la rhubarbe n’étort point connue'
ides anciens j & Itwtrap.ontic^.ou raponticum , qui"
a la vérité en'approche a f fe z r r ë f t pôiilr là 'vérita-~
Tôle rhubarbe. Celle ci pouffe dés feuilles larges &-
totonnées;j,,fes fleurs, en-forme d’étoiles , font petices:
;& incarnates-, -& donnent enfuite fh- femence.-Cette
-racine 'nouvellement tirée dé terre eft' greffe, fi--
breufe ».-noirâtre par defTus , & d’un rouge marbré:-
au dedans 5 quand elle eft feche-, elle change; dé-
couleur’ & • devient jaune- en dehors j . & -au dedans
’couleur delà noix mufe a de;
IL faut: la çhoifîr nouvelle, en" petites- pièces::
punies , • raifonaablement : folides & pefantes , d’un
goût aftringent &- un peu amer ,> & d’une odeur
agréable & aromatique.-La bonne rhubarbe-, trempée
dans l’eau, lui donne-une teinture approchante'
de celle du faffrany, & quand elle eft caflee, fâ
couleur eft vive & un peu vermeille..
Quelques marchands •épiciersrdrpguiftes ont l’art
de renouveller leurs vieilles racines de rhubarbe , en *
leur' donnant une teinture jaune 5. mais on sen-
apperçoit aifément , en les maniant, la poudre dont
on-les a jaunies s’attachant aux doigts..-.
Gn tire un extrait de rhubarbe , & l’on en fait'
un. fél fixe dont on raconte des propriétés mira-
culeufes.^
II.y a une efjp.cçe de - rhubarbe-.qui vient dè l’Amérique
, & doht les plantes qui en ont-été apportées
en--France y.s’y: cultivent & s’y élevent heureu-
fement. Elle eft alfez femblable à la rhubarbe du-
Levant', quand on l’a fechée & ratifiée , & il feroic
j â fouhaicer qu’on en fît des expériences, pour dé-;
marc»» eo-uvririi elle em a -la^vertu comme la ..figure»-»
R H U
X a Sibérie, graniie province de l’empire de Kulîie,
-produit aufll quantité d’excellente .rhubarbe. Les
Ruffes (c i- devant Mofcovites ) n'en connoiilorent
pas d’abori la Valeur , & ne la vendoient qu’un grif.
(ou dix copecs la livre ; -mais un marchand de Ham-
-bourg , ayant acheté trente mille roubles le droit
de la vendre fé a l, il en tranfporta une grande quantité
à Hambourg Sc en Hollande , qu’il vendit
jufqu’à huit • relchfthales la livre ; ce qui ouvrit les
.yeux aux Ruffes fur le véritable prix de cette
: drogue.
Les Ruffes ont voulu depuis en faire le commerce
,-eux-mêm.es j mais ils n’y ont pas réufli j & celles
.qu’ils envoyèrent en Hollande en trop grande quantité
, & qu’ils voulurent -vendre trop cher , ne put
'être débi tée à Amftexdam , ©d elle refta à fe gâter
ffansies magafins , les Hollandois pouvant aifément ;
ifê pafTer de la rhubarbe de Sibérie, fur-tout depuis
^qu’ils en apportent des Indes orientales, qui coûte
■moins & qui eft meilléure^ v
Quant au rapontic qu’on mele fouvent a la rhg~
barbe envoyée à nos épiciei-s-droguiftes a il eft aile
,d’en faire la différence, la rhubarbe étant ordinairement
en morceaux prefque ronds , dont les lignes
internes font traverfaîes , & le rapontic en morceaux
Longs., dont les lignes , qui font rougeâtres, vont
en long-j outre que la rhubarbe mâchée -ne laifle
.aucune vifcoficé«dans La bouche, comme le fait le I
^rapontic. ,4 i , 1 :
La rareté du rapontic du Levant lui fait quel*
<quèfois fubftituer le rapontic de montagne , qu on
.appelle auili rhubarbe de moines / c eft un hypo-
Lapathum fauvage, dont les feuilles font grandes ,
.mais moins rondes que l’hypolapathum cultivé dans
Les jardins. Les connoiffeurs s’y trompent pas ;
Le rapontic du Levant eft'jaune au dehors & rougeâtre ■
marbré en dedans, & le rapontic de montagne eft
4iôir & chagriné en deffus & jaune en dedans, fans
.aucune marbrure. 1 -
O-n vend à Amfterdam deux fortes de rhubarbes ;
:.ceile du Levant & celle-de Rùffie 3 l’une & 1 autre
»s’achètent â la livre & fe tarrent au. poids. Elles
-donnent deux pour cent de déduéfion pour le bon
poids, & autant pour le prompt paiement. ^ ^
La rhubarbe du Levant conte depuis cinq jufqu^a
Lruit florins, & celle de Ruflie , depuis trois jufqu a
«cinq florins. -
RHUBARBE DE MOINES. Voye^ ai-detfus
sRHU.B'ARBE.
R h u ba r b e blanche. Voy. mechoacam.
«c- Cette drogue paie 60 livres d entree du cent I
» pelant , •conformément au tarif de 1 66-a. ^ _ ■
» A là douane de Lyon , de tel endroit quelle.
» vienne , -fuivant le tarif de 16 3 1 , par quintal net,
!» iy livres j. à celle de Valence , comme droguerie,
.» 3 livres 7 1 ‘fols; ■
» La rhubarbe eft du ncftttbre des marchandifes.
•-» venant du Levant, qui paient vingt pour cent de
» leur valeur ,! à l’eftimation de ï-zob livres le qùin-.
■y» tâl-brùt, par déciïion du eonfeiLdü- zp août >
R 1 C | | |
» qui a réduit à .moitié celle fixée par l’état annexé
.» a l ’arrêt du a* décembre 17 50 .»
R I
R IA R A U L S SM A L S . Toiles.de coton de petite
qualité, qui viennent des Indes orientales. Elles font
ordinairement blanches. Leur longueur eft de neuf
aunes , & leur largeur d’une demi-aune.
RIB LON. Sorte de marchandife dont il eft fait
mention dans le tarif de la douane de Lyon de
1 Le rihlon payoit les droits de cette douane î
» raifon de 8 fols le millier pour l’ancienne taxation,
» 4 fols pour la nouvelle réapréciation, 011 1 fols
» par quintal, & un fol pour la réapréciation. »
RIBODAGE. Terme de marine , qui fe tii£
du dommage que les vaiffeaux marchands peuvent
recevoir en s’abordant l ’un l’autre.. Ce dommage le
paie ordinairement par moitié. Voy. a bo r d a g f .
RIBORDAGE. Ç’eft ce qui eft réglé pour le
dommage qu’un navire marchand peut faire^ a un
autre en l’abordant, foit dans un port , fort dans
une rade.. Voy. comme ci-deffui. _
RICH. Efpècê .de ïoup-cetvier qui fe trouva en
Pologne & en Lithuanie, dont la fourrure eft très-
riche°, t-rès fine de très-belle. Il Le trouveaufli de ces
animaux en Perfe & en Suède , mais les uns & les
autres différent par la couleur. Ceux de Perfe ont
un fond blanc avec des mouchetures ou taches
noires. Leur poil eft long , fin , & fourni. Ceux
de Pologne & de Lithuanie d’un beau gris de fer ,
& ceux de Suède font rougeâtres.
Ils fe reffemblent tous par la figure & par la
férocité, ayant la tête d’un chat & la cruauté féroce
du tigre. C’eft une des plus belles fourrures dont on
faffe commerce dans les pays du nord ; auffi fe
vendent-elles un prix exceflif.
RICHARD. Fil-de richard. C’eft du far ou’on
a fait palier par les trous d’une filière. Voy. f il -
d e - f e r . -
R ich a rd . Se dit d’ an marchand qui a ramaflc
de grands biens dans le commerce , qui eft extrêmement.
riche.
RICHE. Qui a beaucoup de biens, de grandes
richeffes.
R ich e . Se dit auffi d’un pays ou tout ce qui contribue
à enrichir fes habitans , ou à leur procurer
de l’aifance & beaucoup de jouiffauces, le trouve
abondamment.
R iche. Se dit encore des étoffes dans la fabrique
defqnelles il entre de l’or & de l’argent.
RICHE DA L E , qu’on écrit plus correctement
reich filiale. Monnoie d’argent c^ui fe fabrique dans
plufièuTS états & vilLes libres d Allemagne. Il s’en
fait auffi en Flandres , en Pologne , en Dane*
marcfc, en Suède , en Seifle & a Geneve.
I l y a peu de différence entre- Ta reichfihale &
le daller , fok pour le poids , foit pour le titre. Le
daller eft une autre monnoie d’argent qui fe frappe
Eeee ij