S E Q
A R e v e l, huitfe p tiers. en font cinq de Paris. '
L e fep tier ,eft auffi une me (lire .de fel compofé e
•de plufieurs autres mefures. Il contient quatre
.mînots ou feize boiffeaux , & les douzq fe p tiers
■ font le muid,. Le fel ainfî que les grains fe me furent
ras.
L e fep tie r de Rouen doit pefer environ 280 iiv.
aoids de marc.
L e f e p t i e r de Cafttcs e.n Languedoc eft de deux
«mines , 1 emine de quatre mégères ; & la, mégère
de quatre boiflêaux ; il doit peler zoo livres poids
de marc.de cette ville, qui font 170 1. poids de marc.
J ;L z fep tier de .Montpellier eft de deux: émines , 8c
l ’émine de deux quarts. Le fep tier pèfe 90 à 5>z 1.
L e fep tier d’Amiens fe divife en quatre piquets.,
& doit pefer 50 à 5 1 livres.
L e fep tier de Boulogne fur Mer pefe 270 livres
poids de. marcv
L e fep tie r de Calais pèffi environ 2.60 livres.
» L e fep tier d Arles pèfe 93 livres , poiids de marc.
L e fep tier de Dourletis .eft compofé de quatre
.quartiers; chaque quartier de quatre boiffeaux , dont
les feize font le fep tie r pelant , celui de froment
.205 livres & -demie, celui du méteil 201 , & celui
d? feigle auffi zoi livres. Il faut rém,arquer que
quand on pefe un boifleau , les feize boiiïcaux du.
premier donnent 21 2 , & des .derniers 208. \
A Namur, le fep tie r de froment pèfe 4,4 livres &
demie, de méteil 42 , & de feigle 41 un quart.
v Dinan , en Flandres , le fep tie r de -'froment
pèfe 44 & demie , de méteil 4$ , & de feigle 42 &
Hèmie.
A Châlons en Champagne , le fep tie r de froment
pèfe %oo livres, d,e méteil 1515 , de feigle rjio \,
A Reims, 1 ? fep tie r de froment 13 0 , de méteil
3 2 4 , & de feigle ï 18.
A Rhetel , le fep tier dé froment 1 iz livres , de
meteil ic8 , Ôf de feigle 104 livres, poids de març ,
iainfî que lès quatre articles précédens?
Soi (Ton s, le fep tier de froment pèfe 158 livres,
meteil 1 58 , de feigle 156 , d’avoine 124.
A Noyon, le fep tier de froment pèfe 86 livres,
de -méteil S i , de feigle 84. -
A la Ferre , le fep tie r de froment pèfe 7 1 livres,
,dp meteil 6o, de feigle 65 . & cfavoine 50.
A Saint-Quentin, le feptier de froment pèfe 67
de méteil 64 , de feigle 62 & demie, & d’avoine 44,
Je tout auffi poids de marc. %.
A Chauny en Piçardie , lefeptier, contient quatre
fyoiffeaux , mefure de Paris,.
.SEQUIN on (DECHIN?. Monpoie d’or qui fe
jaat a Venife au titre,de vingt-trois karats trois quarts?
I l s en Fabrique auffi dans les états du grand Seigneur
, particulièrement au Caire , qu’on appelle
feq iiin s de Turquie , ou chéri f s . On appelle à
^onftantinoplç f e q u j . n s hongres , des ducats d’or
qui fe fabriquent en Allemagne à divers coins. *
L a valeur de ç.es fequins n’eft pas tout a fait
fçmbjable. Ceux de Turquie & d’Alle magne , va-
|é?ât ,an quinzième moins que le Vénitien.. Aux
S E R
’Indes orientales, le fequin Vénitien y eft à plus'
haut prix , s’ y prenant pour quatre ’roupies , & le
Jeqiun de Turquie, feulement pour quatre roupies
juile ; ce .qui eft quatre fols moins que l’autre»
Au Cai,re , le fequin Vénitien vaut dans le commerce
jufqu’à ceut meidins -a 1 fol 6 deniers de
France le meiden ; mais le .divan'ne le prend que
p o u r quatrervingt-cinq.
Sur la fin du djx-iepcieme fi.ècle , il a valu a
Conftautinople .jufqu’à dix livres quinze fols , à
caafe du commerce des Indes, où les Turcs & les.
Arméniens en portent quantité; mais depuis, ils
y ont baille , quand on s’eft apperçu .qu’ils étoienp
à plus bas titre que Jes .ducats d?Al le magne , &
qu’on les avoit altérés de douze à quinze pour
cent. Le fequin de Turquie s’appelle plus ordinairement
Scher/f ou SuLiardn. Voyez ces deux
art ifi.es|
SER ou SERREf Poids dont on fe.fert aux Indes
orientales , principalement dans les états du granit
Mogol, ainfî qu’en France & ailleurs de la livre.
• Il y a deux fortes de fe r ; Tua que l ’on emploie
à pefer tous les çomeftibles, & i autre qui fert à
pefer les mafchandifes qui entrent .dans le com-r
merce. Le premier e.ftde feize onces y poids de
mar.c,, par conféquent .égal a une livre de Paris, 8ç
le deuxième n’eft que de douze onces , auffi poids
de marc, c’eft-à-dire, fes tr.çis quarts d’une livre de
Paris.
Il faut obferver qu’aux Indes, p a r t ic u l i è r em e n t
dans le s -états d u Grand-Mogol, on fe fert de deux
poids differens , qui fe n om m e n t tous deux man :
1 un-appellém<2ft de r o i , p e f e quarante - fe r s de
feize onces chacun , & l’autre que Pop nomme
fîmpleme.nt man, pèfe quarante fe rs de douze onces
chacun, v o y . man.
SÉRAPHIN. Monnoie d! or qui a cours eii Perfe?
v o y . S chérrfi.
SERAPINUM ou GOMME SERAPHIN. Voy,
SAGAPENOM.._
SERASSÊ£. Toile de coton qui fè fabrique d an s
plufieurs endroits des Indes orientales , p a r t i c u l i è r e ?
ment à Cambaye.
SERCHE ou CERCHE. Voy, eclissè.
SERETH ou SEREQUE , qu’on nomme auffi
orifel & pe tit geneft. C’eft une plante étrangère
qui s’e ft, pou£ ainfi dire , naturâlifée en France ,
& fur-fqiit en Provence, d-où les marchands dro-
guiftes de Paris la font venir. ‘
L e ,s feuilles fo n t très-yertes. & cependant elles
fervent à. teindre éji jaune ; auffi nos teinturiers
l ’a p p e l l e n t vulgairement herbe à jaunir»,
. Les habitans des îles Canaries, d’où elle eft originaire
, ne la çonnoiflent que fous le nom d’orifel,
SERGE . ‘Étoffe de la ine croifée , qui fe manu-,
faélure fur un métier à quatre marches , ainfi que les
ratines & autres étoffes qui o n t de la çroifure.
La ferge eft une forte de tiffit compofé de fils dç
laine entrelacés le s .. uns dans les autres , d’une
manière qui forme la çroifurç. Les fils qui yonç
S E R
l ’un bout à l’autre de la pièce , s’appellent ta t-.chaîne , & ceux qui font difpofés en travers fur la
largeur de l’étoffe , fe nomment communément la
trime, & quelquefois Xenflure.
•Les ferges ont divers noms qu’elles ont reçus ,
•tantôt des marchands & des fabriquant pour les
diftinguer , tantôt de leurs différentes cfpêces &
qualités' , & tantôt des lieux de France, où elles fe
■ fabriquent, ou bien des pays étrangers d’où elles
•ont été imitées. On les défigne donc par ferge de.
fe ig n eu r , ferge à la reine , ferge impériale ,
ferge ra fe , ferge â p o i l , férgè drapée , ferge à
deux envers , ferg e de Berry , de Beauvais , de
•Mouy', de Saint L o ,, dé Aumale , de Crève-coeur.,
de Blicour , de Chartres, ferge fa ç o n de Londres,
façon d’A rfc o t, ferge de Rome,' de Ségovie, ôte.
■ • «Comme les ferges qui fe fabriquent en France ,
Fous quelque nom qu’on les diftingue, ou de quelque
qualité qu’elles puiffent être , ont des longueurs
& des largeurs differentes , fui vaut les lieux où elles-
Font manufaéturées.; & que Ces longueurs & ces
h rgeurs ont été fixées par des régie mens ou des
arrêts , dont la cotînoiffàncè eft néceffaite aux com-
merçans , mais dont la collection leur eft quelquefois
difficile ; on a cru devoir donner ici des’ extraits;
■de ceux rendus à ce fujet jufqu’en 17 18 ., auxquels
•on peut avoir recours dans l ’occafîoa.
E x t r a i t du réglement général des manufactures
du mois d’août 1 C6çp
A r t . I I . Les ferges à poil , ferges de Ségovie,
ferges de Beauvais a poil & à deux envers ; ferges
•de S. Lo , Falaize & Vandôme ; ferges de Dreux,
-.de Neu-illy, d’Orléans & de Troyes , auront une
■ aune de large , & la piece .de 2 0 , ou 21 aunes de
long.
I I I . Les ferges de Berry 8c Sologne auront une
aune de large ; les lifiêres cpm p r ife s& feront de
z i aunes de longueur.
V I I I . Les ferges raz de S. L o , celles de Caen,
Trene , Condé & Falaife , auront une aune de Jarge
& 3 S a 4° aunes de long.
I X . Les ferges façon de Londres, blanches,, grifes
•& mêlées, quife font à Seignelay, Abbeville, Reims,
S. Lo , Gpumay & autres lieux , auront deux tiers
& demi de large. & 20 aunes de long.
X . Les fergés drapées , larges , Blanches &
grifes de Beauvais , Sedan & Mouy , feront fans
lifieres & .auront une aune de large, & 21 aunes,de
J j j g |
X I . Les autres ferges moyennes, de laine pure,
blanches & grifes de Mouy, Mer Ion, Meru , Sedan, !
Mézieres , Donchery, T r ic o t, Nantes, Bouillebeeq,
Haute-Epine , & d’autres lieux où il s’en fait de pareille
forte , auront deux tier,s de large & v-ingt-uiie
Commerce, Tome JJL . fa r t * I L
S 1 R
aunes de long ; de celles qui ne feront pas de laine
pure , auront la lifiere bleue & auront les mêmes
'longueur & largeur.
X I I. Les f e r g e s S Amiens, façon d’Arfcot, blanches
8c de toute Forte de couleurs, auront une aune
de .largeur ‘8c 21 aunes de longueur,.
X III. Les f e r g e s façon de Chartres, appèllées
f e r g e s . d e ,la r e in e , auront demi-auneùe largeur 8c
20 aunes de longueur.
X IV . Les rafes façon de Châlons auront .demi-
aune demi - quart de large , 8c vingt-une aunes de
long.
X V . Les f e r g e s façon de Seigneur, auront trois
quartiers de large & 21 aunes de longueur.
X V L Les f e r g e s appellées S Y p r e s & d' A r f c o t 3
feront d’une aune de large & de 2 1 aunes de
tong. - •
X V II . Les f e r g e s de Colles,, cf-devant appellées
f a ç o n d ’ A u m a l e , auront demi-aune., demi quart de
large & 20 aunes de long..
X IX . Les f e r g e s appellées d e R o m e , crolfées de
Kftes ., demi aune de large & 2 1 aunes de long.
I l faut remarquer que les moncahiards çroifés
fe nomment quelquefois f e r g e d e R o m e , quoique
leur longueur & largeur foient différentes de eelles
de Rome , dont i l e f t p a r l é en cet article. Voye%
M ©M.C AtH IAR. D^.
X X IV . Les f e r g e s de Chartres., d’Illiers, No.-
gent-le-Rotrou, Fontgouin & autres lieux des envi-
rpns«, où il s’en fait de pareilles;, fines. & moyennes,
auront demi-aune de large étant foulées & 20 aunes
& £ de long»
X X V . Les f e r g e s d’Aumale , Grandvilliers , Feu-
quieres 8c de tous lieux circonvoifins , tant blanches
que grifes, auront demi-aune demi-quart de large
& 3 8 à .40 aunes de long.
X X V I . Les f e r g e s de Crevccoeur , Blicour &
de tous les lieux circonvoifins , tant blanches que
grifes , auront, favoir , les larges demi-aune demi-
quart de large, & 1* aunes & demie de longueur-,
étant ferlées-; & les étroites, auront demi-aune de
large 8c 21 aunes & i de long, -étant foulées.
X X IX . Les f e r g e s étroites de la ville de Roye
auront deu* tiers de large , & 20 aunès de lono- •
& celles qui ne feront pas de laine pure , auront
la lifiere bleue , même longueur 8ç largeur que les
fufdires.
L ’arrêt du confeil du 19 février 16 7 1 , veut que
les f e r g é s façon de Londres, de dix-huit à dix-neuf
aunes:de long & de trois quarts de large, & le,s
fo rg es , façon de Seigneur, de deux tiers de large 8c
Oooo