
L e pied ou brajje de Florence , ao pouces, $
lignes, 6 part, félon Maggi, n p. 4 1. ~ y félon Lo-
lin i, p. 8 1. félon Scamozzi, & 22 p..4 lignes,
fuivant M. Picard.
L e p ie d ou palme de Gènes, 9 pouces., 2 lignes,
félon M. Petit.
De Genève , 18 pouces , 4 parties de lignes.
De Grenoble en Dauphiné, 12 pouces, 7 lîg» 2.
part, de lig.
De Heydelberg en Allemagne, 1 0 .pouces , 2
Iign. félon M. Petit, & 10 pouces > 3 lign. \ , fu yant
une mefure originale.
De Leipfick en Allemagne y i-o pouces , 7 lign.
7 parties de ligue.
L e pied' de Leyde en Hollande , ou le pied Rhe-
nan, qui fert de mefure à tout le feptentrion, 1 1
pouces 7 lignes.
De Liège , 10 p. 7 lign. 6 parties.
De Lyon-, 12 pouces , 7 lign-. 2 parties félon
M . P etit, & 12 pouces , 7 lignes , fuivant- une
mefure originale 5 7 pieds f' fônt la toile de Lyon.;
De Lifbonnè en Portugal , 12 pouces., 6 lignes , '
7 parties , félon Snellius.
De Londres & de toute l ’Angleterre, r i p.-3
lign. ou 1 1 p. 2 lign. 6 part, félon M. Picard, mais
félon une mefure originale, 1 1 p. 4 lignes. Le pouce.
d’Angleterre fe divile en 10 parties on lignes.
De Lorraine io pouces , 9 lignes , 2 parc.
De Manheim dans le Palatinat du Rhin , 10 pouces
8 lignes , 7 part, félon.une mefure originale.
L e -pied ou brajfe de Mantoue en Italie y 17 pouces
,. 4. lign. félon Scamozzi-..
De. Mâcon en Bourgogne , 12 p.-4 ligir: 3 part,
il en faut .7 & pour la toife.
De Mayençe en Allemagne, ï 1 p. 1 lign. f .
De Middelb.ourg en Zelande, r i p. 1 fign.
L e p ie d ou brajfe de Milan, 22 pouces.
L e pied ou palme de Naples , 8 pouces 7* lign.
félon Riccioli.
Celui de Padoue en Italie-, 13 pouces, 1 ligne,
félon. Scamozzi.
L e p ie d ou palme de Palerme en Sicile , 8?' p.
S lign.
Celui dé Parme en Italie ,. qù’on nomme auflî
brajfe 5* 20 pouces , 4 lignes-
Celui de Prague en Bohême , 1 1 p. 1 1. 8 parti-
Celui du Rhin, 1 1 pouces, f 1.- 3 parties félon
Snellius & Riccioli-, 1 1 p. 6 lign. 7 part, félon
M. Petit, 1 1 p. 7. lign. félon M..Picard,. & f i p.
7 1. j félon une mefure originale?
Celui de Rouen, il eft femblable au pied de roi.
Celui de Savoye, 1 o pouces.
Celui de Sedan, ro pouces
Celui de Sienne en Italie , qui fe nomme brajfe,
2 1 pouces , 8 lign. 4 parties.
Celui de Stockolm en Suède, n p. 1 lign,.
Celui de Strafbourg , 10 p. 3 1. f .
. L e p ie d de Tolède , ou p ie d Caftillan, 1 1 pou-^
ces, 2 1. 1 part, félon Riccioli, & 10 p. 3 lign. 7
parties félon M. Petit.
L e pledTrevKan dans l’état de Venife , 4 p, |
félon Scamozzi.
Celui de Venife , 12 pouces, 10 lign. fuivant le-
meme Scamozzi & Lorini, 12 p. 8' lign. fuivant
M. Petit , & . n p. 1 1 lign* fuivant M. Picard.
Celui de Veronne en Italie, égala celui de Ve*-
nife, b
Celui; de Vienne en Autriche, n p. 8 lign;.
Celui de Vienne en Dauphiné, 1 1 p. i 1 lign.
Enfin le p ie d d’Urbain & de Pezaro en Italie
13 p. 1 lig.,fëlon-Scamozzi;
Le p ie d Chinois eft prefque femblable au pied"
de roi y ce dernier ne furpaffant. l’autre que d’un-
centième*.
Pie d c u b e . Se dit d’ùn corps qui' a un p ie d de
toutes les faces. Un p ie d cube de terre, un p ie d
cube de pierre , un p ie d cube dé bois j & ainfî de
toutes les autres matières mefurables..
On a cru que le leéteiir ne feroit pas fâché dè
trouver ici use table de la proportion du poids dè
différens corps ou matières réduites à-la groffeur dû.
p ie d cïïfce^
T A R -L E l
U n pied'cube d’or pèfe,, 1-368 lin
XJtv-piedcube d’argent,. 744
Un pied.cube de cuivre, 648
U n pied..cube d’étain ,, $ 7 6
Un-pied cube de plomb, 8t 9
ü h p ie d cube de vif-argent, 577
-Unp ie d cube dé terre i .
XJn p ie d cube de fable de rivière;- 13 2
Un p ie d cube de fable de mortièr, 1-20
Un p ie d cube dëchaux, . çp
Un p ie d cube de plâtre, 8 '6'
Un p ie d cube de pierre, commune.,. 140-
De pierre de liais-, 16 f
De pierre-de Saîht-Leu',r n j -
Un pied.cube de marbré., 25 2
Un p ie d cube d’ardoife, 1 $6 ,
Un p ie d cube d’eau douce.- 72
D’eau de met ^ 73. " 1;'
Dè v in , . 70 ~
D’huile, 66 £
Enfin nn-pied'cube de fe f,- r io 1, f
P ie d . Signifie aufli une mefure de proportion.
Toutes les monnoies d’or fe règlent pour leur poids
& leur valeur fur le p ie d de l’écu-fol â proportion
de fon titre. Le prix de l’argent dans le commerce eft
•fur le pied de tant pour cent. Le change de Paris
pour Amfterdâm eft fur un tel pied. On a fait cette
contribution fur le p ie d de 2000© liv.
Pie d , en fait de teinture.. C’èft la première couleur
qu’on donne à une étoffé avant-que de la teinire
dans une autre couleur, comme Le bleu avant
que de teindre en noir. : ce qui s’appelle, p ie d de
p a fte l ou deguede..
On dit de même , p ie d de garance , p ie d de
gaude, p ie d de racine 3. & ainfî des autres drogues
dont eft compofée une ceinture.
Une feule étoffe a autant de pieds de couleur,
qu’elle eft fucceffivement teinte en différentes couleurs
; & les teinturiers font obligés d’ylaiflér autant
de rofes ou rofetres que dep ie d s , pour faire
voir qu'ils ont donné lespieds de leur couleur, en
conformité du réglement de 16 6p. Ce qui fe peut
aufli connoître par le débouilli.
Pie d fourché.. Les marchands de bétail appellent
befiiaux à p ie d fo u rché , les animaux qui ont
le pied fendu- en deux feulement, comme font les
boeufs , vaches, cochons , moutons , chèvres , &c.
L e piedfourché ek aufli un droit quon lève aux
entrées de quelques villes de France , fur les bestiaux
à p ie d fourché -qui s’y confommentr, dont il
eft fait une ferme,*La -ferme du p ie d fourché eft.
differente dè celle du pied rond-.
P ie d po u d r eu x . Se dit parmi les marchands &
négocians de ceux dont la réputation & la. folvabi-
lité ne font pas bien connues.. C’eft un p ie d poudreux
que cet homme , il n’y a pas de fureté- à
lui prêter fa marchandife.
Quand on dit qu’un marchand eft réduit au pe tit
p ie d , cela veut aire que fon commerce eft tombé
manque dè crédit, & qu’il eft obligé de 11’avoir
pins qu’une petite boutique, & point de garçons.
Au contraire , lorfque l’on dit qu’un négociant'eft
fur un bon p i e d , .cela fignifîe que fo n commerce
eft confidéxabhe , & fo n crédit bien établi.
En fait= de commerce de mer', on dit que des mar-
ehandifçÉ’ font en pied. , pour faire entendre qu’elles
font encore en nature , & que les marchands les j
peuvent, revendiquer, en payant les frais de fau-
veinent.
PIERRE ou STEEM. Sorte de poids plus ou:
moins fort, fuivant. les lieux où il eft en ufage.
A-Anvers la pierre eft de- huit livres, qui en
font fept de Paris, d’Amfterdâm-, de Befànçon &'
de Strafbourg, y ayant égalité de poids entre ces
quatre villes.
A Hambourg la pierre■ eft de di-x livres, qui font'
a-Paris, à Amfterdâm , &c. neuf livres douze onces
fix gros un peu plus.^
A Lubeck la pierre eft auflî de dix livres ; mais
ces dix livres ne font que neuf livres huit onces trois
gros de Paris.
■ -ADantz-ick & à Revel il y a la petite &da groffe
pierre : la première qui fert â pefer les marchan-
difès fines eft de vingt-quatre livres ,• qui font à-Paris,
Amfterdâm , &c. vingt-une livres cinq onces cinq
gros j & la féconde qui eft en ufage pour lés groffes
îuarchandifes, comme cire , amandes, riâ, &c. eft de
trente-quatre livres-, qui rendent à Paris trente livres-
quatre'onces un gros.
A Stetin il y a aufli une petite.5c une grofîé pierre-y
la pétltô eft de dix livres , qui font n«euflivres quatorze
onces de Paris ; & là grofle eft de vingt- iu:c
livres , qui reviennent à vingt livres onze onces fix
gros un peu plus du poids dé Paris. ..
A Côhifberg la pierre eft- de quarante livres, qui en
font trente-deux de Paris.
PIER RERIES. Amas de pierres p-récieufés. •
Les perles y quoiqu’elles ne foient pas des pierres,
fè mettent au nombre des pierreries. Ainfî celui qui
fait ou qui a droit de faire négoce de pierreries ,
le fait également de perles-, comme de- diamans ,
de rubis,, &c.
P1E TO T . Petite- monnoie qui fè fabrique & qui a
cours dans 1*1 fie de Malte.
F 1G N À T E L L E , autrement P IN A T E L L E . Petite
monnoie de bilîon- qui fe fabrique à Rome , &
qui y a cours à peu près fur le pied des fous mai-
. qués de France 5 & les: pignatelles prennent de
fin depuis trois deniers cinq grains, jufqu’a trois
deniers-vingt grains. -
P IG N A TO L IS , en Italien- pï'gnatelLa. Petite
: mefure qui eft en ufage dans cette partie de Tîtalic
cnion nomme la F o u ille , pour.mefurer les liqueurs.
On s’en fert auflî en quelques endroits de la Calabre,
..C’eft- à peu près la pinte de Paris.
PIGNON , ou PEIGNOM. C’eft une laine de
.médiocre qualité,-qui tombe de la laine fine lorf-
qu’on la peigne avec les cardes & cardaffes. •
Il y a de trois fortes de pignons de. laine ,. fçavoir
de bons & fins pignons , de moyens & de gros , qui
. chacun félon leur qualité peuvent être employés dans
: diverfes natur-es d’étoffes de laine.
PILE . MafTe de plufieurs chofes entaffées, élevées
& rangées les unes fur les autres. Une p ile de
pièces de draps,. une p ile de morue , une p ile de
bois.
On dit-, en terme dè foulon , mettre une pièce de-
drap dans lap ile ._, pour dire, la mettre- dans le vaif-
fèau où elle doit être foulée.
L a plupart des moulins à fouler les étoffes de
laines , font à deux piles .
; PILE des Chartreux-. Ce font des laines primes
d’Efpagne ,. qui aveelà p ile des Jefuites, paflént pour
les meilleures de touteslesdaines Efoagnoles. Voyeur
l a i n e . x
PILORI. Lieu infâme où, l’on expofe certains
criminels par ignominier un pu plufieurs jours de
marché , à la vue & à la dérifîon de la populace.
J-je p ilo ri de Paris eft une tour antique de pierre
de taille „ élevée au milieu des halles , ouverte par
-en haut de tou/ côtés. Dans le centre eft- un échafaud
de. bois qùi tourne fur un pivot, en forte qu’om
puiflè faire vefir fucceflîvement l’endroit où eft attaché
le criminel aux diverfes ouvertures de la tour;
Le malheureux qui-y eft condamné eft debout-,
le col & les deux poignets engagés dans des trous:
de deux planches qui' fe rejoignent ; & c’eft en cef
état <^ue l’exécuteur de la. haute-juftice , faifant tourner
Ijéçhafaud fur fon pivot , lui fait faire les tours
ordonnés par fon arrêt 5. l’arrêtant quelque temps à