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cr.uzades par an , 8c lç nombre .des chapeaux peut
monter a environ 2.00,000pièces. Le commerce principal
de Porto avec l'étranger corîfifte dans environ
18 à îo mille pipes de vin j [ ce commerce eft entre
les mains d’une compagnie depuis 1756 qu’elle en
P O T
a ,o b t e n u le p r iv ilè g e e x c lu f if ] e n ï,o © o p îp e i
d’h u i l e , 3 0 n u lle a r ro b e s de fi im a c , q u e lq u e s c itr
o n s & o r a n g e s , & le s m a rc h a n d ife s d u B re fil d o n t
n o u s a v o n s p a r lé à l’a r tic le d e Lijbonne.
Voici un compte firaulé d’huile de Porto .:
Compte Jimulé de 16 botes d’huile achetées ;à Po rto contenant 340 almudes
â 3,500 rées l’almudt * . ÆV ' . . . Y ............................ .... . . . . . . . Rs. x, u ï >oo».
Frais dexpédition»
Pour les té botes vuides, & cercles de fer , • . * • • • • , Rs. 80560
Droits de fortie ,** • .................................• 7 1,3 8 ®
Rabattage & port â lagabarre, fret de la gabarre . • • » . » , , f,Teo
*A l’açheteur pour fa provifion à 500 rées par bote, g 00a
‘Commiffiqn d*expédifion fur rées 1 ,18 7 ,4 4 0 .4 1 p |. • * % J , 38,613
' ^04,063
Rées. 1,316,063
Les vins de Porto valent divers prix : les Communs
, rouges & blancs , roulent depuis if,o o o
jufqu’à 40,000 rées, & les meilleurs de 40,000 à
<>0,000 rées la pipe. Au refte , ce font -les Anglois
«jui font la principale confommation de*ces yins.
-L’on importe tous les ans à Porto environ 40
mille quintaux de lin pour les man-ufa&ures de
toile« j j lç mille quintaux de fer , 60 mille quintaux
de morue, 40 mille quintaux de ris , 10 mille lacs
■«de froment, beaucoup d’étoffes de laine, des toiles
fines & plufieurs articles qui compofent , année-
commune, les chargemeiis de plus de ioo navires,
les trois quarts anglois , qui entrent dans ce port»
Vian a de Feç-de-Uma, dans la province d’Entre-
le-Douro-è-rainho ; A v é iro , dans celle de Beiia- ;
F a v ira y Faro & Lagos , dans Le royaume d’Al-
gairve, font les autres, ports de P o rtu g a l j les autres
,yilles„les plus commerçantes (ont , 60ïmbre, B r a g a ,
'Famégo , L e i r a , F j f e u , G u ard a ', Bragance ,
E v o r a , B e ja y E lv a s , Portalegre * S ilves & quelques
autres»
‘ POSER.. Mettre quelque chofe en certaine fî-
juation.
P oser. Se d ît , en terme' d arithmétique ,
‘«Tes chiffres qui Se mettent au defïous dès fommes 1
ajoutées pour en former le total par l’àdditïon. Sept
:& huit font quinze, pofe cinq & retient un* Poftr \
des chiffres j placer dés chiffres.
POS ITION. Ferme d arithmétique qui veut
dire Juppojition. Une régie de fauffe pojition (imp
ie ou double , fe fait Torique calculant (nr dé faux
nombres & qui ne fobfiftent que dans Pimagina-
«on j, on découvre par les différences qui s’y rencontrent
le véritable nombre inconnu que. l’on, cher-
«hoir. ’ - , .
POSSON”,. que Ton nomme aufïïpoijfon ou ro-
éguïlËe,» Petite mefure pour Tes liqueurs qui contient
la moitié d’un demi-feptiet ou un quart de chopine
de Paris.
POSTE. Diligence que fait un courîer en chan**
eatit de chevaux de teins en teins. Il fe dit àuffi de
homme même qui court, & encore des maifons
difpofées de diftance en diftance fur les grands chemins
pour y tenir des chevaux prêts pour ceux qui
veulent s’en fervir.
Dans ces dïfférens fens, on dit : J e fois arrivé en
p o jîe de Rome , c’eft-à-dire en diligence : G’eft la
p o fie de Lyon qui paffe , pour lignifier le courier
qui-apporte,la malle de Lyon. Enfin on dit, ihv
a des p o jie s a Lonjiimeau, a- Linas , a Châtres, &e..
pour dire- qu’en trouve des chevaux de relais dans
tous ces lieux.
Les p o jie s , fur Te pied qu’elles font en France %
font d’une invention, aflèz moderne ,; & quoiqu’on
les veuille faire remonter jiifqû’â Charlemagne, U
eft certain qu’on les-doit â la'politique , ou fi fàb.
..veut à la défiance de Louis X I . Ce prince fi inquiet
les. établit par une- ordonnance du rp juin.
1464 , pour être plutôt & plus sûrement inftruiç
de tout ce qui fè paffoit 8c dans* fon. royaume 5c
d'ans les états de fes voifins»
Le commerce a* Eeureufement profité de cette
invention, & c’eft par,cette voie que fe fait le plus
grand négoce-de lettres; Rechange & les remifes
d’argent les_plus confidérables, foit dans les princi-.
pales villes-dé France , foit dans les pays étranaers^
auffi lès- jours de poffe , ou. comme l’on dit;, les
jours d’ordinaires font-ils lès plus importais dè là
femaine pour les marchands négocions, & banquiers
exaéls, 8c qui'font un grand commerce. Oh:en parle
ailleurs;
P O T » y afe o u vaille au qui eft uni dès, plus com.-
muns uftcnfiles duménage. Il lignifie plus précifémej^:
P O T
le vafe oïl Port boit & où l’on cbnferve les boitions
dont on fe fort journellement.
■ P o t . Vendre du vin â pot, C’eft le vendre en
détail, mais fans pouvoir donner à manger à ceux
à qui on le débite , ce qui n’eft permis qu’aux ca-
bareciers , taverniers- &c autres qui le vendent à
l ’affiette.
L ’ordonnance des Aides de 1680, régie les droits
qui font dûs pour le vin vendu à po t ,• ces droits
dont on parle à Y article des v in s , font différens
fuivant les lieux.
P ot-de-v in , dans fa lignification naturelle, s’entend
d’une certaine meluie remplie de cette liqueur.
L ’on dit auffi dans ce fens un po t de bière , un pot
de cidre , &ç.
P ot- de-v in , fe dit auffi figurément, & alors c’eft.
un préfent que l’acheteur fait au vendeur , ou le
preneur à ferme au propriétaire qui lui paflè bail,
aurdelà du prix convenu entr’eux.
• Souvent le pot-de-vin fe donne â l’entremetteur
ou à celui qui paffe bail pour un autre , ce qui ne
fe fait" guères du confentement des propriétaires des
chofes vendues ou affermées, qui fouvent n’en fa-
vent rien, & à qui ces conventions fecrettes font toujours
préjudiciables.
Les commiffionnaires parmi les marchands font
tenus de faire bon à leurs commettans , des pots-devin
qu’on leur donne pour les marchés , ventes ou
achats qu’ils font, à moins que ces derniers ne con-
fentenc qu’ils les retiennent.
P o t . S e d it e n c o r e de c e rta in s v a iffe a u x o u vafes.
d e g r è s d a n s .le fq u e ls le s b e u r r e s (à lé s & fo n d u s fo n t
e n v o y é s j ils fo n t d e d iffé re n te s fo rm e s , fig u re s &
p o id s .
Ceux qui viennent de Bretagne font un peu plats
& très-petits , ne contenant tout au plus qu’un quarteron
ou une demi-livre.
Les beurres fins que l’on appelle beurres d‘herbes
, qui font envoyés de Baffe-Normandie, particulièrement
dTfîgny , font pour l’ordinaire dans de,
petits pots plus hauts que ceux de Bretagne , auffi
contiennent-ils davantage, leur poids étant d’une
livre ou d’une demi-livre..
A l’égard dès gros beurres foies & fondus qui
viennent du même pays , ris font pour la plupart
dans des pots très-hauts & étroits , de figure cylindrique
que l ’on nomme Fallevarmes ; ils pèfent depuis
fîx livres jùfqu’â'quarante livres.—
On dit un pot de beurre de Bretagne , un p o t
de beurre de Normandie, pour dire, un p o t rem--
pli de beurre venant de ces provinces».
Pot. Ceft.auffi le nom que l’on donne à une des
petites fortes de papier qui fe fabrique dans plufieurs-
papeteries de France. 11 fert aux faïfeurs-de cartes à;
jouer pour mettre du côté dé là figure.
POTAKI. C’eft ainfi qu’on nomme à’ Conftanti—
nople tes cendres. & potaffes qui viennent delà mer
noire»
POTASSE. Efpèce de cendre graveîéè, que les'
marchands épiciers de Paris firent-de JVfo&ovie-, de.-
P O T % 3 7
Pologlie & de Dantzick. C’eft une des drogues donc
les teinturiers fe fervents On la nomme quelquefois
vedajfe.
PO T E LO T . Efpéce de pierre minérale qu’on
appelle communément mine de plomb , & quelque^*
fois plomb minéral, plomb de mine & crayon.
C’eft cette pierre que les anciens nommoiencplord-
bagine ou plomb de mer.
POTENCE. On appelle la potence d’un minât
à mefurer les grains , une verge de fer qui traverfe
diamétralement le minot d’un bord à l’autre & qui
fert à le lever. C’eft par deffus cette verge que
l’on paffe la radoire quand on mefure raz & non à
comble.
POTERIE. Marchandife devpots & de vaiffelle
de terre ou de grais.
Il fe fait en plufieurs endroits de France & des
pays étrangers , un grand négoce de poterie. Celles
de Beauvais., de Champagne , du Pont S. Elprit ,
de Normandie & des Pays-bas ,. tant de ceux qui
font fournis à la France que des autres , font les
plus eftimées , & il s’en tranfporte quantité jufqtt’â
Paris où néanmoins il y a une communauté de
maîtres potiers de terre.
La poterie foraine qui arrive â Paris doit êtte
defeendue aux Halles pour y être vifitée par les
jurés, à qui il eft dû pour droit de vifitation deux
fols parifis par chariot, feize deniers par charrette y
huit deniers pour charge de cheval, & au fur pour
l’emplage.
POT IER. Celui qui fait ou qui vend des poss
& de la vaiffelle.Si les pots &vaiffelles font d’écain ,,
on l’appelle potier d é t a in , & potier de terre
ne travaille qu’en vaiffelle & poterie de terre.;
POTIN. Efpéce de cuivre. I l y a de deux fortes
de potin j l’un qui eft compofë de Cuivre jaune &
quelque partie de cuivre rouge^ Pautre quï n’eft
compofé que des lavures ou excrémens qui fortent
de la fabrique du leto-n , auxquels on mêle du plomb
ou de Pétain , pour le rendre plus doux au travail»
La proportion de ce mélange eft d’environ fept livrés;
de plomb pour cent»
L a première efpéce de p o t in , que Ton- appelle
ordinairement potin jaune , peut- s’employer daiis
des ouvrages confidérables-j & en> y mêlant de hc
rofette ou cuivre rouge-, il fert fort bien dans fe..
confèéïiom des mortiers,,, canons- & autres pièces;
d’artillerie»
De l’autre po tin an ne fait que' des robinets de
fontaine ,, des cannelles- pour les tonneaux, & des
uftenfiles groffières de cuifine , for-tout quelques;
efpèces de pots-, d-’où peut-être il a pris- fon no'm0
On en fond- auffi des chandeliers & autres ouvragés-
d’églifede peu de confequence.Ce dernier^ofm n’eft
point net, point duftiîe r & ne- peut le dorer. Oti’-
le nomme- communément potin g r i s ,. à caufe-de fo;
1 couleur terne & grisâtre; :: quelquefois il eft appeilé"
I arcot, & c’eft le nonv qu’il a chez'les fondeur.s »Le.
• p e ù n g r is fe vend-pour l’ordinaire un ai deux folk
j par Iiyre moins qpe le jjtune; jffoy. euiv r e ,.