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& praremon forent portées aux bureaux établis pour
chaque corps , pour y être' vifitées par les jurés , &
enfuice loties entre les- maîtres qui en veulent«
L ’ordonnance de la ville de Paris de i 67 v , art«
a du chap« 3 , fait défenfes d tous marchands d’aller
au-devant des marchand! fes- déclinées à l’àpprovL
Bonnement de Paris, & de les acheter'- en* chemin *
a peine contre les vendeurs de confifeatkm de Ta-
marchandifè, & contre l’acheteur , de la perte-du
prix j même d'interdiétion- du commerce , en- cas
de récidive-
RENCONTRÉE. Valeur de moi - mente, ou
rencontrée en moi-meme; Vieux ftile de lettres de
change , qui n’eft plus en ufage aujourd’hui; Oir
dit plus fimplement a telle échéance:, payez'd mon
ordre la fortune de - . - . . . . - , valeur en moi-même,
que paflerez &c; Cette manière de libeller une tràitte
eft la troifierne efpèce de lettre de change. On l’èm-
ploie pour l’ordinaire lorfqu’um-commerçant veut
le tembourfer, dès maintenant, de ce qui lui- eft
du par un- autre commerçant , en' attendant l’oc-
cafion de s’en procurer le montant réel par la négociation.
Pour cet effet-, i l envoyé fa traitte d fon
débiteur, afin- qu’il y mette fon acceptation', & qu’il
la luir r-envoye revêtue de cette formalité ; après
«^uoi, il en faitTufege qui lui convient le mieux ;
c.eft-à dire , ou qu’iLlanégecie , ou* qu’à fon échéance
il l’envoye d un autre correfpondanc de la- ville ou
4 emeureTâecepteur, pour en recevoir le montant,
& lui en faire le retour , ou tel. autre emploi qu’il,
lui aura indiqué. Voy. l ettre de ghange.
R E N P E T T E ll (_/e). S’endetter derechef; faire,
4e nouvelles- dettes..
RENFORCÉE (• Toile ); On appelle ainfi des
toiles ai voiles <qui fe fabriquent en Bretagne, d
Vitrer, d Locornan , près Quimper-, & à Breft. Par.
le réglement de 17 ^ 4 , cres fortes de toiles doivent
avoir vingt-fix pouces de laize, & être compofées
de vingt-deux portées de quarante fils chacune. Elles
doivent en outre être faites de pur chanvre, fans- aucu n
mélange cfe lin.. Voyv l 'a ra b le des réglemenspour
les toiles. v
RENFORCÉS- ( Velours-). Quatrième forte de
velours c’eft-à-dire ceux qui- font du- nombre des
petits velours. Voy. velours.
R EN O U V E L LEM EN T . Adrien par laquelle en
renouvelle, ou on eontinueune chofe. Vo y. l'art..
Jfù van t.
R EN O U V E L L E R - E n terme de commerce, ledit
d’un billet, d’un engagement, d’une fociété &
de tous les genres dJengagement & d’obligations qui
fe contraârent entre les- Gommerçans.
Les pro nielles de la caifîè des emprunts, éta-
bliffementfi commode pour le commerce, fe renou-
nelloient tous- les ans, à leur échéance-, & alors j
les .intérêts- s’en: payoient au. porteur dè chaque
promelîe. j
R r n o u v il e e k . Sfr dit aulïi des> Baux à” ferme )
des terres•> dés maifons &. de- certaines" Concefiions 1 du; gouvernement.- j
ît E F
. REN TIER S. L ’on appelle ainfi a Maroc, & dans!
. toutes- les villes de ce royaume-, foie maritimes ovr
-' autres » ou il fe payé des droits d’entrée & defortie,
les Juifs. qui en' font fermiers. Cette nation1 qui fe
.trouve par-tout ou l’on fait le Commeréë, & qui-
■ s entend fi mcrveilleufement1 a le frire' d fbn' profit,
•-s entremet beaucoup dans celui dè Maroc"; il eft même’
, difficile aux marchands Chrétiens de ne pas palier
,par leurs mains; ce quf, comme on le fait , eft'
toujours fort dangereux. Voy. le' commerce'de S a lé y
: au titre de celui de Barbarie.
RËNTONNER . Tranfvafer une liqueur quelconque
d’un- vaifteau dans un autre.
Les ordonnances dès\Aidès défendent'aux caba-
retiers de rentonner du vin' dans une piece marquée'
en-percé. Voy. Cabaretier.-
RENVE'LOPPER. Envelopper une leconde fois"
un- paquet ,• le remettre- dans l’enveloppe d’où oir
T'a tiré..
1 Les marchands ne doivent pas: négliger dè ren~-
vélopper leurs étoffes &-autres mardiandifes, après'
les avoir fait v-oir ,■-pouries garantir de la poulfière & '
des imprelïions de l’air.
RENVOI. R etour dë quelque chofe que l’oa
avoit envoyée en quelque lieu.-
On appelle marehandifes dè renvoi., celles quf
ont été renvoyées par un marchand d celui de qur
il les avoit reçues.- Ces fortes-de- renvois fe font
ordinairement , ou. parce que- les marchandifes ne*
fe font, pas trouvées-dès qualités qu’on les avoit demandées,
ou- à caufe qu’èlles écoient tarées &
défedaeufes.-
U.n marchand doit être-très-attentif d if envoyer'
que des marchandifes bien conditionnées & conformes
aux-mémoires qui-lui font envoyés afin*
den éviter le renvoi qui ne peut lui être que très—:
préjudiciable , fo r - tour dey pays étrangers ou dés-
provinces réputées étrangères*, en' ce qu’elles font*
•fujettes aux droits d’entree , après avoir payé ceux'
;de fortie , & qu’elles ont encore d fupporter les-'
doubles- frais de. route qui- tombent' en pure perte'
fur celui à qui elles appartiennent:, &qur.en a -fai F
l’envoi.
RE ODER. Mefure d’Allemagne qui eft la plus
haute où l’on puifle porter celles qui-fervent aux
liqueurs, & que l’on peut dire proprement n’êtrc
qu’une mefure de compte ou mefure idéale.
L e réoder eft de deux féo d'ers & demi, Je féode'r
de fix âmes', famé de vingt ferfels, le ferfel de qua-
tre malles. Ainfi le reoder eft de. douze, cents
maffes".
R É PA R TITIO N. Diviiîou-, partage qui fe fait"
thune chofe entre plufieurs perfonnes qui y ont uiv
intérêt commun. Il s’entend particulièrement parmiJ
les négocians, dès bénéfices que produrfènt les actions,
ou de l’intérêt que l’on a dans les fonds d’une'
compagnie ou d’une fociété de commerce.
Ces fortes i t ‘ répartitions fe font'ordinairement"
en argent d tant pour cent du fonds ou- des aétions
que les intéreffés y ont,.& quelquefois eu q^ielquej^-
R E P
Unes des marëhafidifes venues par les vaiffeaux d une
compagnie, ou d’une fociété, comme le fit deux fois ,
en 161 o, la compagnie Kollandoife des Indes orientales,
l’une-au moi« gu avril, de foixanxe- quinze pour
cent en m a i s & l’autre de cinquante pour cent en-
poivre. Voy. à l'article des compagnies de commerce,
selle de Hollande pour les Indes orientales
. Voy. aujji action.-
REPASSER. Pa-ffer urïe fécondé, fois-. E n fe rm e
de teinture, repafferlignifie teindre de nouveau une
étoffe dans la même couleur qu’elle a déjà ; & chez
les teinturiers en foie , redonner un nouveau lu fixe'
à une étoffe, après,-l’avoir bien décralïéè , ce qu’on
fait , en- l,a remettant d- la caleadre.- Voy. teindre &
l'article de la calandre.-
R epasser du v in . G’eft jeteer du vin u fé ,. af--
foibli ou de mauvaife qualité , fur un râpé de rai fin,
le mêler avec du vin nouveau , pour lui donner- de
la- force & le rendre potable.-
Voy. RAPE ,. GARA R E T IE R S & VIN.-
R e pa s ser dès g u ir s . C’eft les remettre en couleur
, & leur donner un' nouveau luftre. Les bou-
ïeliers-le difent Ordinairement, des harnois de chevaux
,• & les fel-lieis des cuirs’ de carofie qu’ils"
noirdffent avec' le noir des corroyeurs. Voy'. S el-
x ie r & B c-u r e l ie r .-
R epa s se r un chapeau v i e u x . En terme de
chapeîîer y c’èft le remettre à la teinture , lui donner
un nouvel apprêt', un nouveau luftre.
Il y a des maîtreschapelier s qui ne for.tr commerce
que de chapeaux repafles, tels que ceux qui étalqiènt
au Petit-Pont, & qu’on voit en quelques autres lieux
& places de Paris, aux folemnicés des fêtes de paroiffe
où le concoursdu peuple attire quelques marchands.
On parle ailleurs de ces maîtres q.ui, quoique chapeliers
, auffi bien que les autres , ne peuvent ce-*
pendant faire du neuf, tant que dure Toption qu’ils
tsw faite fur les regiftres de la communauté de ne
faire négoce que de vieux. Voy. c h a p e l ie r .
R epas ser un com pte. C’eft l’examiner, le calculer
dè nouveau, pour voir fi on n’a rien oublié,-
ou fi l’on ne s’eft pas trompé.
R e pa s ser une addition, une divijzon , &c'. C^eft
refaire ces mêmes opérations pour s’affurer qu’elles
font bonnes.
R É P E R E R . Signifie prendre plufieurs pièces
d’étoffes ou autres chofes, pour les joindre en-
femble-.
RÉPERTOIRE. Nom que les commerçans &
teneurs de livres donnent à une forte de livre formé
de vingt-quatre feuilles ,- fur le refte defquels on:
met en tête de chaque page , une des lettres de
l ’alphabet qui fert à trouver avec facilité fur le grand
livre, ou livre de raifon-, les divers comptes qui y
font portés. Les autres noms du Répertoire font
alphabet, table ou index. Voy. l i v r e , à Vendroit
où il efl p a r lé du grand livre à p a rtie s doubles*
REPE S ER'.*P e fe r une fécondé fois. V o y . p e s e r
ou PorDS.
REPEUPLEMENT.*-Terne des £ a u * & Forées
L r >0 *
qui fe dit également des bois & des eaux- dormantes«
En fait Se bois, il lignifie 1 e fo in que I on a de
les replanter , fort’ en y femant du gland foit en y
mettant du plant éleve dans des pepinieies ; & eu
fait d’étangs & autres eaux dormances c eft l obligation
où fondes- adjudicataires d’y rejeteer, apres
la pêche, de nouveau poifion ,.fuivant les échantillons
réglés par les ordonnances-, & le nombre convenu«
Dans ce dernier fens , on dit plus ordinairement rem-'
poiÿxmnemént. Voy. cet article*
Toutes les ordonnances qui ont ete faites en-
France , fur les- Eaux & Forêts , parlent avec une-
application particulière de leur repeuplement, Sx.-
fembienc le regarder comme l’unique, ou-du-moins
comme le principal moyen- de conlecver cette parue
fi importante. Voy. Vordonnance des E a u x & Eorets
de i$ j3 * ■ . . .
Un. habile homme des mémoires duquel on »
beaucoup profité- fur ce qui.concerne l’exploitation;
& le commerce des bois, eft perfuadé que 1 i-nexe---
cutron de ce réglement eft en partie caufè du dé—-
périffement dés forêts royales, aüfîï bien que de;
celles des eccléfiaftiques & des communautés ; il-
foutient., avec autant de fondement que de raifon,,
q.u’il n’eft pas poffible que les troncs des arbres*
coupés, qui repouftènt plufieurs tiges qu on laifïe-
croître .fans attention , ainfi qu’on le fait prefque-
partout aujourd’h uipuiflent poufïèr d aufli beaux?
bois & d’auffv forts, qu’un jeune arbre provenu d-’urï-
gland bien choifi, bien plante, bien cultive & bietï-
eutrecenu. Vo y . Vart. bo is ,. au Diction..de l écon*
p o lit . ' .
RÉ PIT ou REPY.- Délai,-terme-, furfeance , que'
le prince accorde aax débiteurs de bonne fo i, pour-'
les mettre à Couvert des pourfuites de leurs créanciers,
afin qu’ils aient le teins de mettre ordre a>
leurs affaires & de payer ce qu’iL peuvent devoir;:
à quoi les pourfuites toujours fi difpendieufes ; fur--
tout aujourd’h u i l a mauvaife humeur, Sè quelque«*-
fois la jaloufîe de quelques créanciers l’empêche-
roient de jamais parvenir ,, fi l’autorité bienfaifante'
ne venoit à fon fe cours pour le préferver d’une r uine;
, totale. o-..
Les repys s’accordent.de deux maniérés;' ou par"
des lettres de la grande chancellerie que l’ on ap--
pelle lentes 4 e r e p y J voy. lettres de rep'y,) ou'
par des arrêts du confeil, qu’on nomme ordinai-'
rement repy p a r a rr ê t, par lequel Sa Majefté accorde
au débiteur furféanc’e pour un tems limité j;
pendant lequel défenfes font faites à tous fes créanciers
de le poursuivre en- fe perforine & en fes;
biens. ~
Ces fortes de repys1 font proprement des arrêts-
de furféance ou de défenfes générales , qui'se s a c cordent
qu’au confeil d’état- du Roi-, & pour des-
confidérations très-importantes. On les figne en commandement
, auffi bien que les cotnraiflîons fur iceui,
qui fe fcelleur au- grand feeau. On les fait--lignifier-'
aux créanciers, fans- autre formalite ; &• cette feulé'
lignification fiiffi-t pour arrêter le- cours- de toutes*