
*t* S A N de /a n g le s , que lorfqu’elles Tout coupées par morceaux
de longueur proportionnée à leur ufage.
Les /angles à tapiffier ou à meubles font infér-
rieures en qualité à toutes celles dont il vient d’être
parlé- Elles viennent la plupart.de Châlons en Cham-
gagnei Celles qui ont environ quatre pouces de large
& qui fervent à fangler des chaifes , des fauteuils ,
des f o p h a s , des canapés, des formes;, des l i t s &c., fe vendent à la groffe -, chaque greffe eft compofée
de douze pièces, Scia piece contient fept à huit aunes
, mefure de Paris. Il s’en fait quelques-unes plus
'S A N reurs s’ën fervent auffi pour brunir lo r eir feuille®-'
qu’ils employant.
Quelques perfonnes donnent à la /anguine ren
om . de pierre hématite., ( ce qui en grec lig n if ie ■
■ la même chofe que /anguine. en "François ) fùp--
pofant qu’elle a une qualité particulière d’arrêter le
p in g mais d’autres prétendent que la véritable pierre hématite eft ce que l’on appelle ordinairement
étroites, de femblable qualité, qui fe vendent de 1
même, dont l e principal ufage e ft de les attacher aux
métiers des tapiffiers , brodeurs , 8cc. j. celles de
vingt- à. vingt-quatre lignes de large , qui fervent à
border les tentes & les tapifferies, 8c qui pour cela
font-a p p e l é e s Bordures., le vendent auffi à la groffe,,
chaque groffe étant c om p o f é e . d e - v in g t - q u a t r e pièces
de fix à fë p t a u n e s chacunes
' «. A la. douane de Ly.om, les / a n g le s ,"de quelque
qualité &. de quelque grandeur qu’elles foient ,
payent les droits à raifon- de 1-5 f. la charge de trois
quintaux, c’eft-à-dire 5 f ; dü quintal, ci 15 f». »
SAN TA . Monnoio de compte. On appelle ainfi
à Bantam 8c dans toute lifte de Ja v a , ainfi'-que
dans quelques iflës voifines, un certain nombre de
c a x a s , f petite monnoie du pays ) enfilés enfémble
avec un cordon de paille.
Le fa n ta eft de deux cens c a x a s , & vaut neuf
deniers de H ollande ou à peu-près on^e dèFrancc.
Cinq fa n ta s font le fipo&our qui revient à trois
■ /o is neuf 'deniers de Hollande ,.ou à quatre /ois
quatre, deniers de France. V'oy. caxa.
« Plus, 5- f. du cent p e f a n t , pour lanouvelle Èéa-
préciàtion, c i, de la.charge, 15 f . » -
SAN G LE S-B LAN CS. On donne- ce-nom. à-une
forte de fils-qui viennent de Hollande 3.ces fils fervent
aux: ouvrières en point à picoter leurs ouvrages ,
o’effià-dire, à faire cette bordure en.forme de-petites
dents qu’on-appelle des picots , donc on termine les
points faits à l’aig-mlle, du côté- oppofé à- celui-, de
l ’angrelure. v o y . f i l .
S a n g le s -b leu s bon t e in t . C’eft.encore une forte
de fil teint, en bleu qui fert à faire les lin taux-du linge
de: table , particulièrement,, aux ferviettes & aux
napes..Ces fils fe fabriquent 8c. fe mettent-en teinture
à Troies en Champagne, d’oules tiffërands, qui travaillent
/ ï ret. d ’Efpagne.-. voy. feret d’Espagne.
« A l’entrée des cinq grofles fermes la /anguine:'
acquite à raifon de 16 1. du cent pefant, conformé«-
ment au tarif de 1664 ».
; « Les droits de la douane de Lyon , où elle eft
appellée rouge d’Angleterre^ font de 10 fols du
quintal »i.
à cette forte de lingerie,.&■ les marchands
merciers dé Paris qui font le commerce des fils > ont
coutume de les tirer, v o y . f i l .
SA N G L IE R . Aper. Porc fàuvage qui ne fe plaît
que dans les-forêts. On en tire quelques marchandifes
pour le commerce, v o y . po r c .
SA N T A L . Bois dur,, pefant 8codorant qu’on
apporte des Indes orientales.
Il y-a, de trois fortes de / tin ta i, qui’ toutefois
.ne font pas trois efpeces différentes , mais feulement
.quiont diverfes couleurs fùivant-la diverfité du c i l
, mat où ils naiffent.-
SAN G U IN E . Efpece de Jafpe qui vient de la
Nouvelle - Efpagne 3. elle eft de couleur, obfcure,-
marquée de quelques taches de f a n g , circonftance
qui eft peut-être c a u f è du nom qu’elle porte.-On-la
croit fouveraine pour toutes fortes d’hémorragies &
de p e r t e s dé fang. Et c’eft p e u t - ê t r e auffi cette dernière
qualité q u i lui: a. donnéle nom de /anguine.
V o y , JASPE.
S an g uin e. Pierre fbffile fort rouge, ( qualité
d*o u , elle a pris fo n nom ) qui-a fa propre mine
& qui fert . aux peintres à faire des crayons propres à
deifinen
Lameilleure/anguine vient d*Angleterre ; il faut
îh;chaifir moyennement tendre, facile à fe couper
o u ï à-feièr- en T o n g s > c r a y o n s , & rejetter-celle qui:
ôft .ciop, dure: ou., graveleufe. Les-orfèvres-& les- ao—
Le J t in ta i, que le tarif de 1664 ainfi que plusieurs
perfonnes nomment auffifa n d à l\eft un arbre
^de la. hauteur. des noyers d’Europe jfe s fouilles'font
1 femblables a celles du lentifque- 3 fes-ffeurs: font de
couleur d’azur tirant fur le noir, 8c fes fruits ont
:b eau cou p dç rapport, pour la forme , ànos-ce-
rifes ,?.vec la. différence cependant qu’ils; font d’abord-
verts , &• qu’ils noirciffenï à-mefùre qu’ils m-ùriffento-
Ils tombent facilement de l’arbre lorfqu’ils font
murs- & font d’ùn goût infipide &. de nulle valeur.
On . appelle /a n ta l citrin celui ’ q u i vient de la
,Chine: & du royaume de Siam j . i l eft ja u n e - , pefant
Sc de bonne odeur j il fert également aux me*-
décins & aux parfumeurs : on l’apporte en huches '
& tour mondé de fomécorce. Quefquefois on donne
du bois de citron - en- fà. place c’eft à quoi il
faut bien prendre'garde en l ’a c h e t a n t .
Le /a n ta l blanc. approche beaucoup du citrin,.,
la couleur feule & l ’odeur les diftinguent, il entre
'c o m m e lui dans les remedes-jril eft auffi en bûché
& fans écorce , mais il vient de lifté de Timor.
• C’ëft dè l’ifle de Tanaffarin & de la côte de Coromandel,,
qu’on apporte le /antal-roüge en groffes-
ou longues bûches j le meilleur eft celui qui eft
noirâtre au-deffus & rouge-brun au-dédans. Qe/anta
l eft difficile à fendre parce qu’il n’eft pas de fil 5
il n’à prefque pas d’odeur & - eft' d’un goùt infipide.
On lui ftibftitue fou vent le bois dé. corail qui pous°'
| tant .eft- bien .différent...
S A P
On prétend que les /antaux font aflringents , j
qu’ils fortifient le coeur & Je cerveau Sc qu’ils arrêtent j
£e vomiffement. ' - ! 1 « Selon le tarif de iéé.4, toutes fortes ie /a n ta l
payent les droits d’entrée à raifon de 3 1. le cent
pefant, & félon celui de la douane de Lyon il ac-
quittoit au tems de Savary 1 1. 1 7 f. 6. d. v.
SAN TA L. Sorte de taffetas qu’on apporte de
Conftantinople. v-oy. sandal.
S A N T O N î N E , qu’on nomme auffi fémencim
& hail?otine , .& chez les épiciers droguiftesyème/z-
jontra.JLfyect de graine propre affaire mourir les
vers qui s’engendrent dans le corps humain, v o y .
BARBO.TINEo
« La /amonine ou harhotine paye en France les
droits d’entrée à-raifon de ç 1.1e cent pefant, conformément
au tarif de 1664 ».
« A la douane de Lyon, elle acquittoit au terns
de .Savary „ 3 1. du quintd^ 8c u f. pour les 4 pour
xent». ^ .. . .
SANTORTN. Ifte de la mer Eg.ee , dont les
pïodu&ions font de l’orge , des vins, du coton Sc
des toiles, v o y e ll e dictionnaire de la géographie
' commerçante.
SAPAN. Nom que les Hollandhis donnent au
bois de Bréfil qui vient du Japon. Il y en à de deux
fortes, le gros/a p a n 8c le petit Ja p o n . Ce dernier
fe nomme auffi /apan-himaes.. . . r
SAPHIR. Pierre précieufe tranfparente, tirant fur
l ’azur ou bleu célefte. .Son nom-vient de loriental
.Sbpher elarté. . ,
Cette pierre-eft extrêmement dure, '8c ne peut
être gravée que très - difficilement t les differentes
couleurs en font les différentes efpeces ; les plus
bleus font eftîifiés mâles , 6c les plus blanchâtres ,
femelles.
Les fa p h ir s du Pégu font les plus eftimés ; ils
fe trouvent dans les mêmes mines que les rubis. On
Æn tire auffi des royaumes de Calicut 8c de Cananor,
8c il en viendroit encore une grande quantité de Cey-
■ lan, file roi de cette ifte n’en interdifoit le commerce
avec les étrangers. ; , .
Les fa ph irs de Bohême & de Silefie font auffi
frès - eftimés, mais non pas en comparaifon des
orientaux.
Ceux quon trouve près du Puy- en Auvergne,
tirent fur le vert. _
L ’ oeil de chat eft encore une efpece de/a ph ir
eftimé pour fes couleurs 8c pour le poli qu’il prend
.comme le véritable faph.ir. ~ .
Quelques auteurs prétendent que le fa p h ir pouffe
à un certain degré de chaleur entre deux c-rèufets
luttés , perd toute fa couleur 8c devient fi parfaitement
blanc qu’il peut tromper les yeux des joyail-
lîers., & paffer pour un véritable diamant. Plu fieurs perfonnes eftiment le faphir âu-deffus du rubis, &
lui donnent le fécond rang parmi les pierres pre-
cîenfes.
Les chymiftes font diverfes préparations avec le
fa p h ir , comme du fe ,l, de la teinture, de \ e f-
S À P $1$
fence , de V e a u de l h uile, -8cc. 8c il n’eft guères
de maladies qu’ils ne fe vantent de pouvoir guérit
avec les remèdes qu’ils en compofent.
Les fuperfticieux lui attribuoient autrefois dés
qualités occultes 8c des vertus toutes puiffantes,
qu’il feroit affez inutile 8c trop long de rapporter
ici.
Les .marchands épiciers droguiftes vendent dé
deux fortes de faphirs qui entrent dans la confection
d’hyacinthe 3 les uns font rouges , les autres font
noirâtres ,* ces d e r n ie r s qui teffemblent plutôt à dû
mâchefer qu’à une pierre précieufe, moirçiffènt la
c o n fe c t io n d’hyacinthe, 8c ainfi font peu propres
pour cet éleCtuaire ; pour les fa p h ir s rouges, ce
font de petites pierres de la grofïeur d’une tête d’épingle
, ordinairement d’ une couleur de vin, qui
étant extrêmement dures font très difficiles à broyer.
Quelques-uns mettent à la place des fa p h ir s , des
pierres vermeilles ou de petits grenats de Hollande
j mais ffes connoiffeurs ne s’y laiffent point
tromper.
On appelle faphirs-rubis certaines pierres pré-
cieufes bleues 8c rouges qui ne font autre chofe que
des rubis dont la couleur n’eft pas encore bien formée.
v o y . R U B IS .
SAPIN. Arbre qui s’élève très-haut 8c très-droit,
dont le bois eft blanc, léger, combuftible ôc couvert
d’une écorce réfîneufe 8c blanchâtre.
Ses feuilles quife confervent vertes en tout tems,
8c qui font affez femblables à celles de l’i f , naiffent -
le long des branches j elles font dé figuré oblongue,
rondes 8c étroites, dures 8c un peu piquantes 5 les
chatons ou fleurs ne laiffent rien après eux.
Le fruit qui vient fur le pied de l’arbre eft formé
de plufieurs écailles en maniéré de pomme de p in
on de cône; fous chaque écaille fe trouvent deux
-efpeces- de grains qui font la femence de l’ arbre.
Il y a une autreforte de fa p ïn qui a les feuilles
plus menues, plus'noirâtres , moins Hures 8c moins
piquantes que celles du précédent, dont les branche«
8c les fruits s’inclinent vers la terre.
Le fa p in fournit trois chofes pour le commerce,
le bois, la térébentine 8c une autre ré fi ne d’une con-
fîftance plus épaiffe, qui fert à faire de la poix. v o y .
T H É R É B EN T ÏN E .
Le fa p in tient un rang allez confidérable dans
le négoce des bois, étant propre à la charpente des
maifons, à la menuiferie ,8c à la mâture des vaiftèaux
des bâtimen-s de mer.
C’eft particulièrement des pays du nord que fe
tire 1 e fa p in propre à la mâture j il en vient cependant
en afîez grande quantité des environs de Bayonne
, du Dauphiné, de là Franche-Comté 8c d’Auvergne
; mais celui du nord eft le plus eftimé.
Tout le fa p in que Ion voit à Paris , tant pour la
charpente que pour la menuiferie, y eft envoyé d’A u v
e r g n e 8c de quelques endroits cîrconvoifins.
Le fa p in d’Auvergne vient en foliyes ou pièces
équarries ou fciées depuis fix jufqu'à dix pouces de
gtoffeur, fur trois jufqu’à cinq toifes de longueur ,
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