
tftf MÂ Q
comme à Java & dans les à fies voifîn'es , le cati a’eft
que de vingctaels, & en d’autres, comme à Cam-
baye, il vaut vingt-fept taéls , le tael pris fur le
pied d’une once 8c demie poids de Hollande. On
le ferc du mao pour peler toutes les denrées qui
fervent à la vie.
L é mao d’Akgbàr ville du Mogoî, pèfe 50 lk .
de Pari», eelui de Ziamger autre ville des états de
ce prince, en pèfe 60. Voye^ les tables des POIDS ET MESURES.
MAQUEREAU. Poiflon de mer.
Dans le titre 15 de l’ordonnance des gabelles
de France, du mois de mai 1,680, il y a plufîeurs
•d-i (polirions touchant la falaifon .de ce portion, dont
voici les principales.
i° . L e fel néceflaire pour la falaifon des maquereaux
, eft réglé à deux minots ôc demi pour chaque
millier.
i° . Il ne doit être délivré aucun fèl pour cette
falaifon , qu’après l’arrivée des bateaux dans les
ports au retour de la pêche.
30. Les maquereaux ne peuvent être tirés, de la
cuve 3 qu’après y être reliés pendant douze jours
entiers.
4°. Ils ne peuvent être caques qu’en préfence
d’un commis de la ferme, ou lui dùement appelle ;
lequel commis eft obligé de contremarquer dans les
vingt-quatre heures chaque baril de la marque de
l'adj udicataire.
5*. Enfin, il ne peut être mis aucun fel dans
le ventre des maquereaux, ni entre les lits, mais
feulement on a la faculté d’en femer une livre &
demie à chaque bout des barils, afin que le poiflon
fe puiflè mieux conferver.
Un leth, un left qu un laft de maquereau , lignifie
dou^e barils remplis de ce poijjbn.
On appelle maquereau en v r d q u e celui qui
n’eft point encore paqué dans les barils , & qui eft
dans les bateaux tel qu’il y a été falé lors de fa
pêche.
Le maquereau fe paque dans des barils ainfï que
le faumon & le hareng j, c’eft-à-dire, qu’on l’y arrange
, & qu’on .l’y preflè bjen fort.
L a maniéré de paquer le maquereau y c’eft apres
qu’il a été falé comme il faut, dé l’arranger dans
des barils par lits ou epuches , en obfervant de le
prefler bien fort ; ce qui fe fait par le moyen d’un
rond de bois d’environ deux pouces d’épaifleur, 8c
à peu près de la circonférence de l’entrée du bar
il, que l’on met fur le poiflon, & fur lequel un
homme bien lourd monte & faute à pieds joints &
à diverfes reprifes ; ce qu’il continue jufqu’â ce que
le poi.ffon (oit bien prefle 8ç paqué l’un contre
l’autre, & le baril entièrement plein, car il faut
que les barils forent bien remplis de poiflon & de
faumure ; fur-tout qu’ils foient exaélement fermés
& étanchés, afin d’en conferver la faumure , & qu’il
pe prenne point l’évent ; ces deux ineonvéniens
étant capables dp le faire jaunir ; ce qui en dimir
nuejipit.de beayçoijp le p r jj.
M A R
MAQUIGNON, Celui qui achète des chevaux
ttruinés 8c défectueux , qui les rétablit & qui en couvre
les défauts, pour.les revendre plus cher qu’ils
ne lui ont coûté.
On confond prefque toujours , particulièrement
à Paris, les maquignons de chevaux avec les marchands
de chevaux , quoiqu’il y ait bien de la différence
\ le nom de marchand étant un nom dffion-
neur, qui fuppofe de la bonne-foi dans le commerce
ï & eelui de maquignon étant un terme de
reproche qui femble avertir qu’il faut fe défier dç-
ceux à qui on le donne, ou plutôt de ceux qui
le méritent. Maquignon , en quelques provinces de France,
& fur-tout en Berry , fignifie toutes perfonnes qui
f e mêlent d’acheter à bon marché y des petits mar-?
cliahds & des pauvres ouvriers y pour revendre bière
cher à d'autres. Ce terme eft toit en ufage parmi
ceux qui font le négoce des laines 8c des draperies
de cette province.
MAQUIGNONNAGE. AdrefTe de refaire des'
chevaux ruinés , & de les revendre pour bons. 11
I fe dit au (H de tout négoce peu légitime, & ou l’on
tâche de. tromper , en fe défoifent de quelque: mau-
■ vaife drogue donr on deguife les défauts.
MAQUIGNONNER. Se mêler de maquignonnage.
Il ne fe prend jamais en bonne part, foit aii
propre, en parlant du commerce des.chevaux, fois
en figuré , en l’appliquant à.tout autre négoce.
MARAÇA'S, autrement COCHINES. On appelle
ainfi , dans le Pérou , les vafes qui- fervent à*
: recevoir le baume précieux qu’on 11e trouve qu’ea
cette partie de l’Amérique, 8c qui en porte le nom.
MARAVEDIS. Petite monnoie d’Eipagne qui eft
de cuivre', mais qui a peu de cours , quoique ce
foit d’elle dont les Efpagnols fe fervent dans tous-
leurs comptes , foit de finance, (bit de commerce*.
Le maravedis eft confidéré ,' ou comme monnoie
1 réelle , ou comme monnoie de compte*. Il faut
• trente*quatre maravedis pour une réale de v-ellôn ,
;& foixante & trois pour la réale d’argent , en forte
que pour la piaftre ou pièce de huit reaux , il faut
cent dix maravedis, & pour une piftole qui vaut
quatre piaftres-, il en faut 4040, ce qui dans lès
calculs, des comptes deà Efpagnols monte eufin à
; des produits fi extraordinaires, que les étrangers qui
font leurs correfpondan's fe eroîroiént débiteurs ou
créanciers de plufîeurs millions, s’ils ne-fçâ voient
que ces nombres immenfes de maravedis compo-
fent quelquefois à peine quelques centaines de livres
de Evincé ou des 'autres états.
MARBRE. Pierre extrêmement dure qu’on travaille
difficilement, qui prend un beau p o li, & qui
a ordmairement des veines & des taches de diver-
fes couleurs. 11 y a néanmoins des marbres. tout
d’une couleur, comme de blancs, de noirs, daga-
thés , &,c. ■
L a plupart des marbres prennent leur nom du
nom général de la province d’où on les. tire 9
cgiiv^.e jgs marbres de Languedoc a fle Proveo-Çq?.
m a R
te de Bourbonnais ; d’autres des villages où font
fituées les carrières, comme le Serancoiin, le Gam-
pan, le Barbafa», l’Echet, la Braiche ; & d’autres
enfin de leur couleur, comme le blanc, le noir ,
l’agathe , &c.
L e Serancoiin qui eft ffa b e lle ro u g e 8c aga-
the, fe tire dans la vallée d’Or , près de Saranco-
lin village de l’évêché de Saint Bertrand. Les pièces
u en font pas longues , & n’ont guères que huit
x dix pieds ; mais il eft en récompenfe d’une beauté
&.d’unluftre extraordinaire. On le débite pour des
chambranles de portes & de cheminées , ou on le
foie pour du placage 8c des tables.
Dans le même évêché près de Saint Beat, il y
a d’autres carrières où les marbres font les uns de
■ couleur de chair avec des veines rouges & des taches-
blanches, 8c les autres tout blancs & qui approchent
des marbres d’Italie de cette qualité. A Bar-
befan & à Echet encore de ce diocèie, le marbre
fcft fond noir avec des taches 8c des veines blanches.
JLes pièces portent au delà de vingt pieds, prennent
un beau poli, & font propres à faire dès colonnes.
. L e Campan eft verd & blanc, rouge & couleur
de chair ; on en fait aufli des- colonnes de plus de
wingt pieds de long 5 les carrières d’où on le tire
font dans l’évêché de Tarbes dans la vallée de Cam-
pan, prés le village du même nom.
Les marbres de Languedoc fe trouvent principalement
dans trois endroits ; - feavoir, près dfeGofiie,
8c en deux carrières, l’une aux portes de Roque-
brune du diocèfe de Bèfiers , & l’autre à, une lieue
de ce bourg. L a carrière la plus proche de Roque-
brune fournit des marbres rouges & blancs propres
à faire des colonnes de plus de trente pieds de longueur
; l’autre qui en eft à une lieue , donne ces
marbres couleur d’agathe dont on fait ces belles
tables que l’on- nomme table <tagàthe ; cette dernière
carrière eft difficile à exploiter , & l’on en
perd fouvent la veine qui n’eft pas aifée à retrouver,
ce qui rend ce marbre également précieux par fe
beauté & par fe rareté. A l’égard dès marbres de
Cofue, ils font incarnat & blanc pour l’ordinaire y
«n y- en tire néanmoins de diverfes autres couleurs j
tous peuvent fe tailler en colonnes , & lès pièces
portent plus de vingt pieds.
Les marbres de Bourbonnois dont les carrières ne
font pas loin de Moulins , font jaunes, rouges 8c
bleus. Pour ceux de Provence qui fe tirent dans
cette célèbre montagne qu’ioif appelle la fa in te
baume , ils font à fond jaune , veiné de quelques
couleurs , c’eft-à-dire , anez femblables à la broca-
Selle d’Efpagne dont on a parlé, ci-deffus.
On appelle marbre-fier y celui qui a le grain
très-fin, & qui s’éclate aifément 5 il eft le plus léger
«e tous--, c eft-à-dire, environ de cinq par cent.
Le marbre tendre eft celui qui eft plus- facile à
bailler que les autres , & qui prend mieux- le poli.
Ce qu on nomme des clous dans le marbre, font
duretés fembkblçs sus noeuds que l’oil troqyc
MAR -67
'dans le bois. Ce qu’on ..appelle (fe Yémeril eft u*
mélange de cuivre ou d’autres métaux qui fait des
taches noires dans le marbre. Les noeuds font ordinaires
à prefque toutes les efpèces de marbre*. L ’é-
mérii ne (e rencontre guères qu’aux marbres blancs,
ce qui gâte fouvent les plus belles ftatues qu’on
eh rait, parce qu’on ne peut les prévoir, & qu’il
eft-quelquefois difficile de les éviter aux plus beaux
endroits de l ’ouvrage : ces deux défauts augmentent
la difficulté de la taille & du poliment des marbres,
& il faut toujours- employer la marteline pour les
enlever ou les façonner.
| L e marbre n’a pas; ordinairement ce qu’on appelle
le délit ou le lit dans les pierres de tailles ,
i en forte qu-i-1 peut fe pofer de tout fens fens craiiW
idre de le déliter, ce qui le rend très-propre à faire
des colonnes' 5 il y en a cependant dont le délit,
ou-, comme difent les marbriers, le pout êft trop
fort pour les mettre à cet ufage, tel eft par exemple
, le marbre de Saint Beat qui s’éclate aifément
quand il eft chargé.
Un bloc de marbre eft une greffe pièce de marbre
qui n’eft pas encore débitée 5 on le dit néanmoins
quelquefois d’un groupe de figures tout taillé & fait
d’un fëul bloc.
L e ftuc dont on fait des ftatues , des bas-reliefs ,
des buftes , 8c toutes fortes d’ornemens d’architecture,
n’eft que du marbre pulvérifé, mêlé à certaine
proportion avec du plâtre, & que l’on cm*
ploiè après- que Je tout a été bien tamife , avec
de l’eau commune , comme fi c’étoit du plâtre feul.
Le marbre fe mefure en France, fe vend & s’achète
au pied cube , qui pèfe environ deux cent
livres , à moins que ce ne foit du marbre fier qui
I étant plus léger que les autres, pèfe dix livres de
| moins. i M ARBRÉ. Ce qui repréfente du marbre. On foit
; plufîeurs ouvrages de laine & de foie , à qui on
j donne le nom de marbrés , à caufe du mélange
| de diverfes couleurs dont ils font tiffus , faits oa
i tricotés. Il y a des draps marbrés, des bas de foie
& des bas de laine marbrés y des camelots marbrés
y &C.
MarbrÉ; P apte r marbré\ c’eft un papier peint
de diverfes nuances qui imite en quelque forte les d ifferentes
veines du marbre 5 il y a même des ouvriers
qui fçavent l’imiter fi parfaitement , qu’on
eft' furpris de la reflèmblance.
MARC. Poids dont on fe fort en Fiance & en
plufîeurs états de l’Europe pour pefer diverfes fortes
de marchandife, & particulièrement l’or & l’argent;
c’eft: principalement dans les hôtels des monnaies
& chez les marchands qui ne vendent que des
chofes précieufes ou de petit volume, que le marc
8c fes divifions font en ufege.
Avant le régne de Philippe premier, l’on ne fe.
fervoit en France , fur*tout dans les mpnnoies , que
de la livre de poids , eompofée de 12 onces. Sous
j ce prince,, environ vers l’an 10 8 0 , on introduifit
’ dans le coramercç 8c dans la monnoie le poids de