
<*«4 S A TJ •Su on employé dans les remèdes , (e partage en
quantité de longs filamens de fix ou fept pieds &
de la groffeur d une plume à écrire 3 elle eft grife
.en dehors & blanche au dedans,, mais teinte de deux
raiès^ rougeâtres- Ses branches rampent -fur la terre
,ou s attachent le long des arbres , comme la vigne
vierge ; les feuillfes foqt longues , étroites , divifées
par plufieurs nervures , & dune couleur verte , du
bas delquelles portent de menus .filets qui fervent
.comme de crochets pour la tenir plus ferme aux
arbres autour defquels elle s'entortille j fes Heurs
donc blanches en fo r me d'étoiles, & fes fruits rouges
un peu aigrelets. t>
U y a aa-eautre.efpece de fa lfip a r e ille dont les
mlamens de la racine lont plus gros, & qu’on appelle
fo lfc p a re ille de Marignan , ifle fur la côte du
>,daPs le continent de l ’Amérique méridionale,
.polTedee par les .Portugais. Elle eft mqins bonne que
'ia petite donc on vient de parier.
X,a faLfepareïUe , qu’on nomme de Mofcovie , &
.-qui peut être la même que celle de Surinam , mais
.dont tes,racines font encore plus griffes., n'eft bonne
,quà bi:ûle-r.
Il vient encore de Hollande de là fa lfega re ille en
-petites bottes coupees par les deux bouts , qui ne
vaut guères mieux. Celle qu’on apporte de Marfeille
auffi en bottes , mais qui lont plus longues & d’une
.cduleur rougeâtre par-deffus., n’eft pas eftimée de
;bonne qualité par quelques drogûiftes j d’autres
.«PWfflnt: , & particulièrement M. Pomet, dans'
jfon Hiftoire générale des drogues , ne la trouvent
.point différente de la vraie fa lfe p a r e ilù d’Elpagne.
L a bonne fa lfep are ille , outre les qualites .de la
«couleur dont on a parle dans fa defeription, doit être
Feche, en longs filamens , facile a fendre en deux
& de laquelle alors il ne fort point.de pouflière ;
al faut auffi que bouillie dans l'eau elle la teigne de
^couleur rouge. °
x< Lz. fa lfep are ille , entrant dans les qinq girofles
fermes ? doit, au „tarif d.e 1.6 6 4 ,5 liv. par quintal
■ jue|». - ■
.« Sortant des qinq greffes fermes, elle eft exempte
,des droits, comme'droguerie étrangère ».
« A la douane de Lyon , elle doit , au tarif de
J 631 , de tel endroit qu'elle vienne, 3 1. 2 f. 6 d. du
«cent pefant ».
xc À celle ce Valence, elle paye, comme droguerie
, 3 1. 1 1 f. ». 0
L a fa lfip a r e ille fe vend à Amfterdam à la livre
,Sc fe tare au-poîdsj fes dédudions font de deux pour
.ceritde bon poids, & d'un pour cent de prompt payement.
Son prix y e# depuis ly fols jufqu'à 28 fols la
Juvre.
SA LV A G E ou SAU V E LA G E . Ce terme vient £11 latin : on s’en fert pour défigner un droit qui !
le paye à ceux qui ont aidé a fa u v e r des marchan-
xhles & autres chofes qui périffoient dans un nau.-
rraSe.* >'e eft ordinairement le dixième de la •yaleur des pbj.ets fauv.és. Voyez. bris & échoue-
MWît " ' ' ‘
S A M
SAMACHI. Ville de la domination du roi de
Perfe , capitale de la province de Schirwan , 8c
renommée par fon commerce. V o y l e Diction«.
paire de la géographie .commerçante.
SAMBARAME. Efpece de fa n ta l que l'on voit
fre inent en Fiance. .Vpye% santax.
SAMBOUÇ. Bnis .de fenteur que les -nations de
l'Europe , qui négocient fùr les côtes de G.uinée,
.ont coutume d'y porter, non , pour en faire un objet
de commerce avec tlès nègres, .mais pour en faire
des préfens aux rois du pays qui en font grand cas^
& s attirer leur bienveillance. On y joint or dînai-
: rement de l’iris de Florence , afin que lepréfent foie
ipieux reçu.
SAMESTRE. On nomme c o ra il dp fim e jlr e t
une forte de corail <fù’on envoyé d’Europe à S,myme;;
il y en a de deux fortes,' du brut & du travaillé.
Ils payent également les droits d’entcéè à la douane
de cette ville, à raifon de cinq afpres 2’ocque.
SAMGAEL. Ville de la domination du roi de
P-erfe , où il fe fait un aflez grand commerce de
draps & de toiles :de coton, v.oye^ le Dictionnaire
de la géographie commerçante. ■
S AMIS ou SAMILIS. Etoffe trèsviiche , lamée
ou tramée de lames d'or. Ce.tte étoffe eft de manufacture
Vvénitienne : elle étoit peu ponnue du tems
de Savary, tems pourtant où il s*en portoit encore
beaucoup à Conftantinople.La tradition veut, dit-il ,
que le fameux Oriflamme9 fi célébré autrefois en
France, & que quelques-uns croyent n'avoir été
que la banière de l’abbaye royale de Saint-Denis, aie
été de cette étoffe;
Il y ayoit auffi des fam is tout de foie, & d’autres
fans foie.
L'on trouve quatre fortes de fam is tariffés dans
le tarif de la douane de Lyon de 16 3 1 , lavoir, les
fam is de Florence., de Bologne & de Naples, & le
fam is fans. foie.
« Selon Savary, le fam is fans foie payoit 1 1. % f.
de la pieee d'ancienne taxation & 3 f. de réaprécia-
son , c'eft-àrdire, j 1. 4 f. ».
.« Le fam is de Florence , 19 f. 9 d. de la livre,
d'ancien droit, & 5 f. de nouveau droit, ou 1 1. 4 È
9 d. en .tout ».
.« Enfin , les famis de Bologne & de Naples,
comme celui de Florence ».
Mais foit que le commerce de cette étoffe foit
tombé entièrement, foit qu'elle foit comprifè dans
. d'autres articles 3 on ne la trouve point taxée dans
le nouveau recueil des droits de traites uniformes
d'entrée & de fortie des cinq greffes fermes de la
douane de Lyon , de Valence, &c. qui a paru en
17-8^.
SAMOUL ou S AMOUR. On norpme ainfi %
Smyrne , à Conffaminople , & dans les autres ëcheL
les du levant l'animal dont la fourure eft fi eftir
njée , & qu'on appelle en France , martre -zibeline.
Voyez tyARTRE, & le Dictionnaire, de Ici géogrfl?
f Jù ç fQmw-erçdnte , Qrfiçlç Smy.£^Ej
$ A
S'ÀMÔÜL-- BACHA ou S AM OUR- BÂCHA.
G'eft ainfi que l'ort nomme à Gonftaminople le col
de la martre-zibeline, qui eftd'endroit de cette riche
fourure le moins eftimé.
S AN AS. On appelle'ainfi des toiles de coton-
blanches où bleues qui ne font ni fines ni groffes,^
quo l’on tire des Indes orientales, particulièrement
du Bengale. ;
De cès toiles, les blanches ont a la piece neuf
aunes un-tiers fur trois quarts à cinq fixiémes de-
large J les bleues ont onze âunes un quart à douze
aunes fur fept huitièmes de. large. Les fa n a s font
un des plus grands objets dé commerce du Bengale.
SANDAL , qu’on prononce & qu’on écrit quelquefois^
fà rital. Bois médecinal^ dur , péfant &
odorant, qu’on apporte dès Indes orientales.-voye^ç
SAN T A L .-
SANDAL ou SAN TA L . Sorte de taffetas-rayé'
qui vient de Conftantinople, auquel on fait prendre,
la teinture du fa n ta l rouge en poudre , en le fai-* '
faut bouillir avec quelques acides 3 fon ufage le plus
général eft pour les maux dyéux’, au lieu de taf-'
fêtas verd, dont plufieurs'fe fervent pour les éffuyer
quand ils font pleureux & pleins de férofités, .
SANDALINE On nomme ainfi une petite étoffe
qui fe fabrique a Venife; elle eft propre pour le'
commerce des Indes occidentales , & les marchands'
de Livourne y en-'ênvoyent beaucoup par les vaif-
feaux-qu’ils ftetteiït pour l’Efpagfte
SANDARAC.- Efp.ece d’orpiment rouge, r o y e f
ORPIMENT.
SANDARAC ou SÀNDARAQUE. Gomme ou
ré fine de génévrier , tranfpaïente , d uil-jaune pâle
ou cintrin ‘, en gouttes fémblables au' maftic , d’un
goût réfîneux, d’une odeur pénétrante & fuavç quand
on la brûle. Elle ne fe- diffout pas dans l’eau, mais
feulement dans l’huile ou dans l’efpxii de-vin.
Le grand' genèvre duquel découle çétte gomme
quand on y fait des incifions pendant les plus fortes
chaleurs de l’été , eft un arbre qui s’élève plus où
moins haut., fuivant les lieux où il: croît ; il eft rarement
droir, fés feuilles font petites & étroites, piquantes
& toujours vertes 3 fôn fruit qui eft-de la
groffeur d’une noifette , eft verd la première année ,
brun la féconde , & enfin tout noir la troifîéme. Lorf-
qu’il eft mûr , il eft de quelque ufage dans la
médecine.
Il y a une autre efpècé dé gênèvre qu’on appelle
1 e petit genèvre y qui eft Fort commun & fort connu
eu France / mais qui donne fort peu de fandara -
que. En récompenfe , on tire de fon fruit des" huiles,
des eaux , des fè ls, dés efprits & dés extraits que
Ion croit Souverains pour plufieurs fortes de maux.
Le fandaràtjue entre dans la compôfitiôn du
vernis : :on en fait' aùffi uné poudre impalpable pour
Botter le papier , ce qui le blanchit, empêché qu’il>
ne boivé, rend l’écritùré plus belle & même fert à
couvrir les ratures qu’on eft quelquefois obligé- de"
. )re> Ce qui rend cette poudre d’un ufage perpé-
tûef,.fur-tout dans les bureaux«-
Le meilleur fandaraque eft celui qui eft en larmes
, belles & bien blanches & fans pouflière. Les
Suédois , les Anglois & les Hambourgeois en font
un aflez grand commercé.
Les habiles' drogûiftes’ prétendent que le fa n d a -
raque de genèvre n’eft point le véritable, mais celui'
qui coule de l’oxicedre. v o y . oxicebre.
« Le fandaraque paye en France ', à l’entrée des
cinq greffes fermes, au tarif de 16 6 4 , 1 l.-y f; par
quintal net' »■.
« Sortant des cinq’ greffes fermes, il doit cinq/
pour cent de la valeur, fi on ne'jüftifie pas de Tac-"
quittemerit du droit d’entrée' ».
... « A la douane de Lyon,-dans le tarif dé laquelle-
cétte drogue eft appelléé fandaraclie , elle paye
dé tel endroit qu’elle vienne, au tarif de 1 ^3 z , i i io ’
du cent pefant »:
« A celle de Valence, ellc-acquite j comme dro«"
güerie , 3 T.- 1 1 f. ».
Sandaraque. C’eft auflî un miiieral que l’o a ’
trôuvé dans' les mines d’or 8c d'argent.' On divife'
ce^ fandaraque 'en naturel & en faélice. Le naturel-
eft proprement l’arfenic rouge 3 le fâfifcïce n’eft autre'
choie quë la-- cétufe pouffé'e au feu. L ’un • & l’autre''
font un très-dangereux poifonv
SAND1X . Efpecé dé minium -, où plutôt' de' maf-'
ficôt rouge1, qui fe fait avec de la cerufe pouflee au -
feu, & rubifîee. On Te fért peu de fa n d îx ' dans la -
peinture , le véritable vermillon auquel on pourroit ’
le fùbftituer , faifànt une couleur bien meilleure
plus•• durable & plus brillante, v o y . m assicot.
SANEQÎJIN'; Sorte de coton qui nous vient de>-
Smyrne, par MarfeiMé.
« Son appréciation pour la levée de vingt pourcent
au pont Beauvoifin & à Marfeille, eft de 5 1 h •
4 fi,-le quintal ».•
SAN G DE BOUC. C’eft le fa n g desboucs f
foie domeftiques, foit- fauvages, que l’on prépare'
avec d’affez grandes précautions pour s’en fervir en1
médecine. •
Voilà les principales préparations de cë fang'
auquel on attribue tant de qualités extraordinaires. •
11-faut que les boucs dont ori veut fe fervir pour ■"
cët ufàge n’ayent pas plus de quatre ou cinq ans
qu'on les ait-nourris affez-loag-tems d’herbes aro- '
matiques, & fur-tout de celles qu’on eftime f a x i - '
f rages. On tire le fang dé la gorgé ou des tefticules1
en les leur coupant, mais en ayant loin de ne fe-'
fervir ni du premier , ni du dernier fo r t i le premier J
étant plein d’humidité & le dernier trop groffier ; il ;
faut- auffi que cette opération ne fe faflè qu'en juil—'
1er , & que le fang réfervé foit mis dans un vafe de '
■ fâyance & feche au foleil ou à l’ ombre , & enfuite -'
enfermé dans un vaifleau de verre pour s’ en fervir •'
au feefoiu.
Entre plufieurs vertus fpécifiques qu’on attribue-'
au fa n g de bouc , les deux plus conlidéfables font-
de guérir la 'pleurëfié fans faignéô, &;de brifer la»
pierre dans la veffie , en le prenant dans quelques
liqueurs co-nÿenables à ces deux maladies. Le -ber^1