
:-i«erce en Bretagne, du côté de la mer, ees ««fs
«ecanc une -efpece d’appât pour les fardines , qui'
.ips fait élever du fond de .l’eau & donner dans des
filets, v o y . RESURE,
« L art,. 1 1 du titre 2 du livre 5 de l’ordon-
jfiançe de la marine du mois d’aouc ï 681 , permet de
;faire la peclie des fardines avec des rets » ayant
,des mailles de quatre lignes en quarr.é & au-deflus».
.« Les fardines en général payent en France .les
.•droits d’entrée à rai fon de 1 o f. le baril contenant
fieux^ milliers de poiflons ,• mais lorfqu’elles-entrent
par l’Anjou & Thouars, elles payent 2 1. conformé -
fnent au tarifée 1-664 ».
S ARDIS,. Draps affez communs qui fe fabriquent
,a Bourg -en Brejîe, .à Pondevaux, a Montalet,, à la
^Charité,de MaçonâÇfuny, 8c dans quelques autres
fieux de la province de Bourgogne^
L e reglement du =21 août 1 7 1 8 , pour lés .manu-
faftures .de cette province , -veut que .les Jh rd js fe
{montent .dans des rôts d’une aune de .largeur &•
<qu ils aient une de.nii - aune au retour du foulon.
F l ' a r t i c l e jûR AP où l'o n p donné V.exfr-a.it de
.et réglement.
f SARDOÏNE ou CARNÉOLE . Pierre .précieufe
à demi tran{parente & de couleur de faner, d’où lui
«ft .venu le nom de carné,pie , du mot latin para ,
garnis. C’eft la même que l’on nomme commune-,
ment .cornaline.
Les plus belles fardoines font celles qui viennent
tdes .effviroas de 'Babiï’orie. On accorde le fécond j
{rang à celles que produit la Sardaigne. On eni
ttrôûve aufli près de’ Sainte Maure, ,en Albanie ,
^ui font allez eftimées, âinfi que celles des Indes.,
Les fardoines que l’on tiré des environs du Rhin , ’
,de la Bohême & de la Siléfie , font le« moindres,
de toutes, pour donner à ces pierres un éclat plus
^ if , .on a foin ., en les montant, de mettre deübus
mie feuille d’argent. Cette pierre, qui'le grave facilement
, & prend un beau p oli, fert ordinairement
;â faire des cachets. Voy. a-gatihe.
SAR'DONIX. Pierre précieufe qui tient de la,
fflrdoine Jk. .de Yonix ou agathe , .comme l’exprime
’fon -nom. Voyf c fde jfîis sardoine & a.gatke.
SA R Ç E . Etoffe connue plus communément fous
Je nom de forge , quoique ie tarif de la douane de
Lyon de '16 3 1 l ’appelle toujours âinfi. Quelque
foïi la lignification de. ce mot, il eft certain qu’il
défig-ne plus ]a forme du tiffu que la nature- de la
matière. .-On fait des toiles forgées ou fargéps',
qui dans les provinces méridionales de là France ,
portent lé nom de toiles dp .cordp. y des fe rg e s en
fo ie , telles que le ra^ de S . C y r , le ra^ dp S.
Mour ; &c. de s fa rg e s ou ferg es en coton , que
l ’on appelle proifés , & une multitude de ferg es en
laine.
L a fo rg e ou forge eft fufeeptible .d’une infinité
de variétés ,3 c eft ce qui lui a valu tant de fortes de
pofps pour les diftinguer , & ce qui en fait employer
tous les jours de nouveaux. Ainfi, comme
J# remarque l’auteur de l ’article foie, f Encyçlop.
mdnufaél. & arts, tom. 2. ) , « les raz de Salué
Cyr & de Saint Maur, les Batavias, toutes les
.efpèces d’Hollandoifes , 8cc.,&c. font des fe rg e s ;
les croifés à cinq filles font des forges ; on fait des
fe rg e s farinées j on en fait à fix , à fept & à huit
lifles. On fait des forges doublés farinées , qui font
de vrais draps, de la même couleur, ou de couleur
différente en defïus & en défions , des -étoffes
oroifées d’un côté , & cannelées de l’autre j des.
fergées & farinées. &c. , &ç. On varie toutes ces
ferg es à l’infini j on o» fait depuis trois jufqu’i
douze liftes. » V.oye\ ser.ge,
SARRASINOIS. Voye^ s a r a s i n o i s .
SA R T IE . Terme de marine , qui n’eft en ufage
que fur la Méditerranée ; il lignifie tous -les
aggrets & apparaux qui fervent à équiper &
armer un vaiffeau ; quelquefois néanmoins il ne
s’entend que des fieuls cordages, y&ÿ. a p p a r a u x
ou A V A R IE .
SASSA FRAS, que quelques perfonnes appellent
auifi SAX AFRA S. Bois de caneilé & pavame. C’eft
le bois d’ cui arbre qui croît dans -la Floride , où il
-y en a des forêts entières. On l’ a nommé bois de
canelle 3 à c.aufe .de fon odeur, ce qui fit d’ abord
croire aux Efpagnols , lorfqu’ils firent la conquête
de la Floride , fous Ferdinand de Sotô en 15 3 8 ,
quils avoient trouvé dans les Indes occidentales,
cette .précieufe épicerie , qui ne venoit alors en
Europe que des Indes orientales.
Cet arbre, toujours yerd, particulier à l’Amérique
, & meilleur à la Floride que dans le réfte
de cet hémifphère , croît également fur les bords de
la mer , & fur , les montagnes , mais toujours dans
un terrein qui n’eft ni trop Xec , ni trop humide»
Ses racines font à fleur de terre. Son tronc fort
droit, aud , peu élevé, fe couvre d’une écorce
épaifïe , fangeufe, de couleur cendrée , & pouffe
au fommet quelques branches qui s’étendent fur les
côtés. Les feuilles font difpofees alternativement,
vertes au-defîus , blanchâtres en deflous , & difiin-
guées en trois lobbes ; quelquefois il s’en trouve
d’entières , fur-tout, dans les jeunes individus. Des
bouquets de petites fleurs , jaunes terminent les rameaux.
Elles offrent les mêmes caractères que celles
du laurier & du eannelier. Les fruits qui fuccédent
font de petites .baies bleues, pendantes,-attachées
â un pédicule rouge & à un calice de même couleur.
L e bois de fa jfa fra s , f in - t o u t fon écorce , dans
laquelle on croit plus de yertus que dans le bois,
étoit autrefois très-efiimé en France, où il fe ven*
doit j’ufqn’ â quarante francs l a 'l i v r e ; on l'employoît
avec Yefcftiine & la fa lfo pa re ille, pour la guérifon
des maladies vénériennes. Préfentement le commerce
n’en eft pas fi eonfidérable , malgré les
cures m e r y e il le u f e s qu’il produit to.us'les «jours en
Amérique ; peut-être ne doit-on attribuer le peu
d’effet qu’il a en Europe, qu’à la différence du
climat, moins favorable à la tranfpîration & à la
nature de la plante, qui, commp beaucoup d’autres
SA T 3?g&ere, Si per J de fa. force dans une longue tra-1
Jl' eft, cependant employé avec fucces dans la
médecine ,> pour purifier & adoucir le fang & les
humeursexciter la tranfpiracion , lever les obf-
miCtions r guérir la-goûte Sd La paralyfie* Sa fleur
fi; prend en infwfion , comme le bouillon blanc &
le thé. La decoélron de fa- racine eft employée
comme le quinquina dans lés. fièvres'; intermittentes p
& la médecine- n’a qu’ à fe louer des heureux effets
que produit cous les jours'-ceKe pian ce-, & tant- dau-
fres dues à la découverte du nouveau monde.
Sans \c f i j fa f r a s , les premiers Efpagnols _qüi
arrivèrent dans ia Floride , auroient peut-etre fuc-
combé aux maladies Vénériennes ou aux ffièvresr ^
dangereufes, dont ils furent prefque toujours attaqués
dans cette1 partie de l’Amérique feptentrionale.
Les Sauvages qui 'connoiffoient depuis long-tems
les bonnes qualités de . cette plante', leur ayant
appris qu’en buvant' à jeun & dans leurs repas- de
l’ éau , dans laquelle on au.roit fait bouillir de ln-
racine de fa jfa f r a s , ils pourroient etre affures d une
prompte gnérifon, l’expérience fut tentée & renflât}
ce remède 3 devenu- enfuice néceflaire aux Efpagnols ,
pouf fe guérir des maladies honteufes qu fis avoient
gagnées en Amérique fut apporté par eux en
Europe , où- comme on l’a'-, dit plus haut,- il- fut-
bientôt employé génér-alement.-
Le- fa jfa fr a s fe trouve dans le commerce en
morceaux longs , droits, fort légers, & d un tiflu
jpon?ieux couverts d’une écorce raboteufe &
fpongieufâ , de la couleur de celle du frêne ,, &
d’une couleur de fer rouille en dedans : elle a une
. odeur fort agréable , & un goût- aromatique , do'u-
■ çâtre & un peu âcîe ; 1-écorce a une faveur plus-
forte que les autres parties-} & les racines grêles
en1 ont une plus forte que celle des gros morceaux.
On hache, râpe & réduit en po-udre ce bois pour
ç’ en fervir j mais ceux qui l’achetent de la forte,
doivent prendre garde qu’il ne foit point hache-,
râpé" ou pulvérifé depuis iong-tems , car alors il-
perd foti odeur , Sc n’eft plus d aucune vertu.
« A l’entr ée dés cinq gro-fles fermes „ le fa jja fra s
doit au tarif de 16 - 6 4 où il eft employé fous le
nom- de fa x a f r d s , 5 livres par quintal net. »•
« Sortant des çiiiq, groffes fermes ,-il eft exempt
de.droits , comme-droguerie étrangère.'»"
« A la douane- de Lyon , où il eft-appellé fa lfa -
f r a y il acquitte,- d’après le tarif de i6 }z , de tel
endroit qu’il-vienne , par’' q\iintal net-, 7 liv. z fols
6 deniers, w ; -
« A celle de. Valence, 3 liv; r i fo ls , comme
droguerie. »-
SASSENAGE. Sorte d’èxcellenr fromage qui
prend fôn nom du lien où fi fe fabrique en Dauphiné.
F'Oy.- f r o m a g e , eu l'endroitoà i l ejl pa rle
de ceux dé. France: •< .
SAT: Mefure dont on fè fert à Siam pour méfu-
rer les grains, les graines, les légumes & quelques'
fitnits-iecs..
. S A T
C’eft une' efpèce de boifTeau fait de bambou y
entrelafTé à? peu près comme les vaniers font z-
Paris cette' petite mefure' pour les avoines ^q-w o trappe
lie un- picotin r qui- a- la- forme- d’un panier-
d’ofieE.' , ,
Les= quarante fa t s font le fofoe-, & lés quar'àntc-
fo fle s le cohi. 11 eft difficile de réduire régulière-’
ment ces mefures à celles d’Europe. Quelques per-
fonnes eftiment-le fofle- cent ca-iis ; mais comme-
il eft' dit dans plufieurs endroits de ce Diérionnairë ,*
le cati n’eft pas du même poids dans toutes- les-
Indes- orientales ,. quoique le îioin y foit prefque^
par tout le même. ! . -
A eft-imer les 'ttént catis- 126 livre?, ptfïds de'
marcq le fa t fer oit environ de 3. livres , & le oohfi
de 5000 livres; . .. v •_ .
SA T IN . Etoffe de foie polie & lui faute , dont le-
tifTu-eft différent de.celui de toutes les autres'étoffes
parce que l’on paffe fa trame au milieu de fa chaîne y
on n’enlevé' que la huitième ou cinquième' partie y
de forte qu’il refte les quatre cinquièmes ou les
fept huitièmes de la chaîne du cote de 1 endroit•
de- l’ étoffe , ce qui contribue à lui donner ce' bril-'
lant qui en fait le prix 8c la beauté.- Quant aù-
refte, le fatin- fe fabrique comme tontes les étoffes-
de'foie.
Il y a dés fatirts unis , à ts fa d n s broehfs , des;
fa tin s à fleur d)or on de fo ie , des fa tin s rayey
enfin diverfes autres'fortes & façons , fuivant le ’
o-enie do l’ouvrier qui fait imaginer1 de nouvelles
modes, pour donner du débit à fa marchandife. ^
Toutes ces fortes de fa tin s ' doivent être faits'
fur des rots de onze vingt-quatrièmes , c’eft à-dire',
avoir une demi-aune moins un vingt-quatrième''
en:re les libères. Ceux .où il y a de l’or 80 do‘
l’argent , doivent être tramés d’or/& d’argent fin 7>
.& leur chaîne aufli bien que celle des foitins, tout-
,de foie & la trame de ceux ci doit être de pure'
& fine foie teinte fur crû, à peine de foixante livrés3
d’amende & de confifeation.
Les façons des fa tin s fe font eri- y ajôùtânt dé'
roav elles chaînés ou trames.
Le fa t in réduit- eft compofé différemment diP
fa tin ordinaire , en-ce que dans la même largeur ,=
il a le double de mailles ou de_btanches de foie 5*
que , par" cônféquent :1 : eft tr'amé de moi ie plus-
fin que pour fan e le quarré par fai: , il faut foize-
cent coups de navette , pour équivaloir aux feizé'
cens mailles dè largeur , ce qu'^ rend" cette étoffe’
beaucoup plus longue à ‘ aire.- ^
Cette réduéiion n’eft pas la-‘ feule xhofe qüî côn-'
tribue'à fa p.erfefbion , ch'âqUe maille de corps ,,
qui’ con'rient huit ou neuf fils d ans les fa tin s ordinaires
, n’én a que quatre ou quatre 8c demi d.»nà';
c e lu i- c ic ’èft-à-dire , qu’il a une maille de quatre’
8c une dè cinq alternativement ; ' ce qûi fair que la'-
branche'- dé foie étant plus fine les pointes des ;
feuilles , les fleurs , les fruits & les ornemens quiâ
font cpntenùs dans le ' dèflin , - étant découpés par-
plufieurs cordes ,, Ce terminant à une- feule-, fén«c
;