
ination de^i^o© 1. le quintal brut, fixée par l’état
annexe a 1 arrêt du 22 décembre 17 jo » .
« Sortant des cinq groffes fermes, elle doit cii
pour cent de la valeur, fi elle n’eft pas accomp:
gnée d’une expédition juflifîcative du payement *
droit d’entrée ».
'« A la douane de L y o n , elle paye , fuivant
tarif de 16 3 2 , de tel ëndroit qu’elle vienne, 11
par quintal net ».
« A celle de Valence, elle acquitte, comme dro
guerie, 3 1. 1 1 f. ».
La fcapimonée fie vend à Amfterdam , à la livre
& fe tare au poids. Elle- donne deux pour cent f
dédu&ion pour le bon poids & un pour cent poi
le prompt payement , fon prix eft depuis fix jufqu
neùf florins la livre.
SCAMPOULON. Marchandife employée dans le
tarif.de la douane de Lyon.
Quoique le fcamfoulon ne fe trouve point dan
le nouveau Recueil de droits d 'a id e s , de douane
& c . , qui a paru au commencement de cette anné
( 1 7 8 6 ), il payoit néanmoins à la douane de Lyon
félon Sa va ry , i l . 1 o fi. par balle d’ancienne taxation,&
ïofi. du centpefant de nouvelle réapréciation
total 2 1.
SCAVISSON ou ESC AVISSON. Les marchands
épiciers-droguiftes .ne conviennent pas de la nature
de cette drogue, quoiqu’ils la mettent au nombre
des épiceries. Quelques-uns la prennent pour le menu
de la candie f in e , d’autres veulent que ce fioit la
tanelle matte, & enfin des troifiemes croient qa
fc’eft la caffia ligne a. Voy. ces trois articles.
Dans les cinq grofles fermes , on appelle fc a
vijjon des grabeaux de toutes fortes dont les droit
fe perçoivent fuivant leur qualité : ainfî les droits di
tarif de 1664 , impofés fur cette drogue', quhfont d<
cinq livres par quintal net , entrant dans les einc
y groffes fermes, n’ont aucun objet.
SCEAU. Poinçon de cuivre ou d’acier, fur lequel
font gravées ordinairement en creux les armes du
prince , avec quelque légende & infcription, ou
quelque autre'empreinte ordonnée & prefcrite par
ceux qui en ont l’autorité.
. L e fc eau du prince fert à rendre les a&es au-
• thentiques, les autres ( qu’ordinairement on nomme
Simplement poinçons) ont diffère ns ufages , &
«’appliquent, ou pour diftinguer la nature & qualité
des marchandifes, ou pour faire voir qu’elles
ont été vifîcées aux bureaux & douane, ou enfin
pour faire connoxcre de quelle fabrique & de quels
maîtres font certaines étoffes.
Les Confiais de la nation françoife & des autres
nations étrangères, établies dans les échelles du
levant, ou dans les principales villes du commerce
de l’Europe , dnt des fc e a u x dans leurs chancelleries
avec Iefqüels leurs chanceliers fcèlenr les
expéditions concernant le négoce ^ & les autres
ades dont les marchands & particuliers de chaque
nation , peuvent avoir befoin pour la sûreté de leurs
D.erfonaes & de leurs affaires. Voy. Cousu ls*
i_.es poinçons de quelques manufaéhires eoa-
lervent le nom de fceau. Celui donc fie marquent
es étoffes de laines qui fie fabriquent dans la dra-
pene & fergetterie de Beauvais, s’appellent fceau
royal. I l porte d’un côté les armes de France,
avec cette infcription : Louis X IV , refiaura-
teur des arts & manufactures ; 8c de l’autre , les
armes de la ville , avec ces mots : fa brique de Beauvais. V o y . poinçon , m a rqu e & plomb.
A Amfterdam on donne le nom de fceau à un
papier ficele.du fceau de l’état, fur lequel s’écria
vent les obligations & autres a&es qui fe pafl’enc
entre marchands.pour le fait de leur commerce,
i-eft une efipece de papier timbré, femblable à
celui dont on fe fert en France pour les a êtes
de notaires , &c.
On trouve chez les libraires d’Amfterdara divers
fceaux tout ^imprimés ,■ fuivant.les différentes fortes
d affaires qui font ordinaires dans le négoce ce
qui eft- d une grande commodité ; les négocians
ou. les courtiers qui fe mêlent de négociations
mercantilles, n- ayant plus qu’à en remplir les blancs,
lui vaut la diyerfîté des noms des traitans, des
fommes donc il s a g it , & des dates qu’i l faut mettre
.aux actes. ,
C ’eft ordinairement fur ces fortes . de fc e a u x
que fe font les obligations pour l'engagement des
marchandises, les contrats de prime à livrer , ceux
de prime a recevoir & quantité' d'autres , fur-tout
les aftes qui font le plus d'ufage p? cmi les mar-
chands. Yoye^ J article des marches oü il eft
parle de trois fortes de marchés .qui fe font à
Amfterdam. Voye? auffi l ’anicte des enrage-
mens de marchandifes. 0 5
S C ÉDULE , que l'on e'erit plus communément
c ed ul e. Ce mot vient du latin fchoeda , billet
lettre, Sic. On entend par ce mot uçt billet, pro-
melle ou-autre reconnoiffance fous feine privé.
y o y è ^ c ed u l e«- & r
S C H A I , qu’on nomme. St qu’on écrit plus ordinairement
ch a y é Petite monnoie d'argent qui
a cours en Perfe. Voye£ c h a y e . •
S C H A N . Sorte de poids dont on fe' fert dan*
royaume de Siam St que les Chinois appellent
CATI. L e eau. chinois, vaut deux fehans fiamois •
enforte que.celui de la Chine vaut feize-taels , &
celui de Siam feulement huit. Quelques perfomies
mettent Ié cart chinois à vingt tael's , & le fiamois a- la moitié.
, Le_ tae l pèfe quatre baats on tlcals ,. chacun
environ dem-once, ce qui fait'i peu près deux
onces. Le W pèfe quatre fe ïïn g s ou mayons.-
le mayon deux fo u a n g s -, le Jouang quatre payes ’
■ p a y e deux clams , h fom p a y e un etemi-fouang.
e.clam pefe iz grains de r iz ; a i n G l e . tu â t
baat pefe 7 68 de ces grains..
I l fu it remarquer que la plupart Je ces poids
, Lllenc au*“ Pour nionnoie ou de compte ou réelle
■ S m B M e <W e s > une marcha»,
aile , « le vendant an poids*
S C H SCHARAFI. Monnoie d’or qui fe fàbriquoit
autrefois en Egypte. Sa valeur écoic égale à celle
du fultanin , c’eft-à-dicé , environ à l’écu d’or de
France. Les. arabes, l’appellent dinar ou metchal-
al-d'hegel. hes ficha rafi font préfentement très-
rares. Quelques perfonnes croyent que c’cft la même
elpèce que les Grecs nomnioient be^ans d'or.
SCHEFDAL. Monnoie d’argent qui fe fabrique
8c qui a cours en Danemarek & dans quelques
lieux d’Allemagne.
Le fchefdal vaut trente-deux fols lubs , ou
les deux tiers d’une richedqle. Le marc lubs qui
vaut feiqe fols lubs, en eft comme la première
dimifiuciqn :. ce dernier a fous lui le demi & le
quart de .marc Lubs.
SCHEPEL. Mefure des grains dont on fe fert
a Hambourg. Le fehepel eft moindre que le minot
de Paris. II .faut quatre-vingt-dix fchepels ppur
dix-neuf feptiers de Paris, qui font -le muid de
cette ville.
On fe fert suffi de fchepels à Amfterdam. Quatre
fchepels font la mu de & vingt-fept mudes le la.fi.
SCHEREFI. Monnoie d’or qui a cours dans les
états du roifde Perfe. Le fckerefi vaut huit làrins ,
a raifon de deux pièces de huit réaux d’Efpagne
le larin. Les Européens nomment les feherefis des
féraphins d’or , & dénaturent - ainfi le vrai nom
de cette monnoie pour lui en donner un, figni-
ficatif pour eux à la vérité , mais qui n’a aucune -.
analogie avec la lignification du mot oriental. Je
ferai à cette ©ç,cafion une, remarque ; c’eft qu’il •
doit s’être glifïe dans le commerce une infinité de
noms ainfi falfifiés par l’ignorance où font la plupart
des marchands du langage des nations écran- ■
.gères.
SCHELIN. Monnoie d’argent qui a cours en
Hollande, en Allemagne , 8c fur-tout en Angle- j
terre; il y a auffi des feh d in s de cuivre qui fe.
fabriquent en Danemarçk. Voy. S ch il l in g .
SCHELONGS-, même mot que le précédent.
Monnoie de cuivre qui a cours en Pologne, &
que la rareté des efpèees d’or & d’argent , a commencé
d’y introduire fous le règne de Cafimir,
frère & îucçeifeur . de Ladifias. Ces efpèees- ne
fe frappent pas dans le royaume., mais viennent
des pays étrangers ; elles valent environ un Liard, I
nionnoie de France , & refTembïent' beaucoup à
ceux qu’on voit du côté de Lyon & de la principauté
de Bombes.
SCHERIF. (Ce mot femble être le même que
celui du ficherefi , nom d’une monnoie . d’or qui
a cours en Perfe & que les Européens prononcent
feraphin. ) C’eft le nom d’une monnoie d’or qui
ne fe fabrique;guères qu’au grand Caire, & qui
a cours dans les états du grand feigneur. C’eft
la feule efipèce d’or qui fe. frappe en Turquie ;
on la nomme autrement fultanin , & allez, com munément
fequin. L ’or dont- on fait les feherifs
eft apporté en Egypte par de pauvres Abyflms, f
fouvent font des deux & trois cens lieues à
S C H *37 travers des déferts , polir venir échanger deux,
trois ou.quatre livres.de poudre d’or au plus ,
contre les -marchandifes dont ils ont befoin. ;
L a valeur de ces efpèees n’a-^as toujours été
la même. Vers le milieu du .^dix-feptième fiècle
les feherifs ne valoient que quatre livres , monnoie
de- France ; ils montèrent enfuite à cent fo ls
& ils étoient à fix ■ livres fur là fin du »même
fiècle ; ils ont , fans doute , éprouvé depuis plu-
fieurs différences foit en augmentant ou en diminuant
de valeur. Voye\ Se qui n & Sultanin ,
qui font les noms les plus communs de cette
monnoie.
Les antres efpèees d’or qui fe trouvent dans les
états du grand feigneur-y font apportées de dehors,
comme les, ducats, d Mille magne , de Hongrie Sc
de Venife. Ces derniers-s’appellent fequins.
SCH IL L IN G , qu’on prononce en F rance' jché~
lin. Monnoie d’argent qui'a cours en Angleterre.
Lefchilling vaut environ vingt-trois fols de Frauce ;
vingt fehillings font la livre fterling , qui eft par
conféquent d e , à peu près, vingt-trois livres
de Hotre monnoie ; ainfi j le fchilling eft le fol
fterling, compofé de douze deniers fterling.
Il y a aufii des Jchillings ou fehelings en Hollande
, en Flandres & en Àlface,- mais qui , n’étant
ni du poids, ni au titre de ceux d’Angleterre,
n’ont pas cours fur le même pied. Ceux de Hollande
& d’Allemagne valoient à peu près en 1 7 1 8 ,
fept fols fix deniers de France ; 3c ceux de Flandres,
guères plus de fix.
• ■ Les fc-hillings. de Hollande s’appellent auffi fo ls
de gros ., parce qu’ils valent douze gros y ce qui
revient ài l’évaluation qu’on en vient de faire.
Les fehillings danois font de cuivre -valent
un peu plus de deux liards de France. Le fchilling
lubs vaut deux, fehillings danois ; au-défions du
fchilling danois eft le fofling dauche qui vaut
environ un liard.
SCHIPPONDT. Sorte .de poids, dont on fe fert
en plufieurs yilles d’Europe , pour l’achat & la
vente de.;certaines efpèees de marchandifes-. Ce poids
eft plu^ au moins fort, fuivant les lieux où il eft
en ufage.
A Anvers, \tfckippondt eft de trois cens livres ,
qui font à Paris,, à Amfterdam, à Strasbourg de
à Befançon, où les. poids font égaux , deux cens
foixante-quatre, livres , cinq onces.
A Hambourg , le fehippondt eft de trois cens
livres , qui rendent à; Paris, à Amfterdam , & c .,
deux cens quatre-vingt-quatorze, livres > ou environ.
A Lubeck , fo fehippondt eft de trois cens
vingt livres , qui font à peu près trois cens cinq
livres de Paris..
A Stockolm on fe fort de deux fortes iz fckip*
ponts ; l’un pour le cuivre & l’autre pour les
marchandifes de provifion. L e premier eft de trois
\ cens vingt- livres , qui font deux cent foixante-
trei\e livres & demie de Paris , d’Amfterdam., 3cc. 9