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L a crème ou ;le criftal de tartre qu’ëmploiertt les
teinturiers du grand ceint, n’eft autre choie que le
tartre blanc ou rouge , mis en poudre & réduit
en petits criftaux blancs, par le moyen. de le aù
bouillante , de la chauffe & de la cave.
L a meilleure ,crème de tartre vient de Montpellier.
I l s’en fait auffi à Nîmes & aux. environs ; mais
elle n’eft pas aufll bonne..,
L a chymie élabore ce, Tel de diverfes manières &
en tire , entr’autre s, le .tel v é g é ta l,. ou tartre fo~
lu b ie , le tartre' chalibé ou m a r tia l, le tartre
martial foluble , le tartre émétique , l’ efprit de
tartre , l'huile de tartre , de la teinture de fel de
ta r tr e , du tartre v itrio lé , du Tel volatil de tartre
, &e.
« L e tartre , comme droguerie , paye a l ’entrée
& a la fortie des cinq greffes- fermes, cinq pour
cent de la valeur » . .
« L e tartre de v in , voyez g r a y de tonn
e a u .» .
T A S . Amas de plufîeurs chofes mifes enfembje. ,
On fe fert de ce terme dans le commerce , lorfqu’on 1
fait des marchés, de chofes qui ne fié comptent ni
ne fe p è fen t, & qu’on vend ou qu’on acheté en
bloc*
L e mot tas a encore diverfes acceptions; dont on
ne parlera pas i c i , parce qu’elles n’ ont .lieu qu’ entre
certains ouvriers pour défîgnèr des outils, de leur
art ou profelfion, ou quelquesTunes .de leurs opérations.
T A S C H E . Ce qu: ’un ouvrier peut faire d’ouvrage '
pendant un tems qu’on lui fixe pu qù’il fe 'fîx e lui- !
même.
T asche, S ’entend quelquefois par oppofition. à
journée ; dans ce sens c’eft, ce qu’unj ouvrier doit'
rendre d’ouvrage p ou r un prix cpnvénii, & qu’il:
fait à fa commodité & quand il veut.. Voyé\
jo u r n é e .
T A SO T . Vingt-quatrieme partie du cobit , ou
de l ’aune de Surate- L e tajbt a un peu plus d’un
pouce de roi ; ainfi le cobit eft de deux pieds feize •
lignes, ^ o y , co b it .
TA V E LE , T A V E L É E . Qui a des taches ou des
marques fur la peau. Cet adjeétif ne s’ employe que
dans le commercé des pelleteries & entre le s marchands
foureurs,
T A V E L U R E . C’ eft la bigarare que produifent
fur une peau les taches ou marques de couleur
différente qui s’y rencontrent ou qu’on y a peintes.
T A V E R N E . L ieu ou l’on vend du vin en détail.
Vo y. CABARET.
T A V E R N IE R . Celui qui tient taverne. Voyer
c a b a r e t ie r .
T A U R E , qu’on appelle plus communément
gçniffe. Je. une va che , dont le taureau n’a point encore
approché. E lle fournit au commerce les mêmes
marchandifes que la vaehe. Voy. v a c h e .
T A U R E A U . Quadrupède ruminant, dont les
ieds.font fourchus, & le fro*-t'armé de- cornes.
orfqu’jl eft jeune on l’ appelle d’abord veau, &
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en Elite tourillon. S’il eft châtré on le nomme boeuf.
Sa femelle eft la vache. On n’éieve le taureau en
Europe que pour la propagation de l’efpèce , cet
animal étant peu propre au tirage & fa chair n’étant
pas bonne à manger. C/éft, en quelques lieux , un
droit de feigneur d’obliger fes vaflàux à amener leurs
vaches au taureau de la feigneurie, & qu’on nomme
delà le taureau banal.
1 « Les taureaux & taurillons doivent à ,toutes les
entrées & forces (du roy aume , 6^C. de la .pièce, fui«
vantlarrêt du 7 avril 1763, qui les exempte de droits
à la circulation ».
T a uréau sauvage. Se dit par oppofition à
taureau domejlique, Le taureau fa u va ge vit dans
les bois & dans les plaines.des pays peu habités.
Plufîeurs ifles 3e l’Amérique , telles que Saint-
Domingue. &? Hiipaniola , ou l’ifle de Cuba, &
divers cantons de ion continent, fur-tout Buenos-
A yre s, nourriffent quantité de ces animaux:, dont
les peaux-forment un très - grand & très - riche
commerce, On en trouve encore beaucoup , mais
de moins beaux , fur plufîeurs côtes d’Affrique,
particulièrement fur celles de Barbarie & du Cap-
Ver:,.d’où il nous en vient par les vaifteaux qui y
vont faire la traite des nègres.
Les taureaux du . continent de l’Amérique font
beaucoup plus grands que les plus beaux d’Europe,
Leurs peaux fechées pour tout apprêt, dans les lieux
où fe fait la chaffe de ces• animaux, arrivent en poil
en Europe, où elles font tannées , & y obtiennent la
préférencerfur toutes celles du pays qui les employé.
T aureau - cerf. Animal qui fe trouve communément
dans les Indes, Son nom lui vient de fes
cornes qui reffemblent -. affez au bois du cerf. Il eft
privé-; aufli fert - il aux mêmes ouvrages-, que le
boeuf en Europe. L e taureau-cerf d’Ethiopie eft à
peu-près femblable à celui des Indes ; mais- il eft
très;féroce & ne s’apprivoife jamais.. .
A l ’égard des autres marchandifes qu’on peut-tirer
du taureauy outre fa peau, 011 en a parlé ailleurs,
i V o y . BOE U F . : • , ' » > * : . } | | | ,
T A U X . Prix établi, & .fixé fur certaines riiar-
ehan dites ou fur des denrées par l’autorité publique.
Quelquefois, & même prefque toujours, la volonté
1 des vendeurs fait le taux des chofes à vendre', autres
1 que celles-dont la police fait la taxe.
C’eft le grand-pfevôt de l’hôtel qui fixe le taux
de certains objets qui fe vendent à la fuite. de la
\ Cour. Les prévôts des. armées ont le même droit
fur ce qui fe débite aux troupes, lorfqu’elies font
campées,.
A Paris , le prévôt des marchands & les échevins
mettent le taux aux bois, au charbon &r à quelques
autres fortes de marchandifes qui arrivent par eau
& qui fe vendent fur les ports de cette capitale ;
mais le taux des grains dans les marchés, & du
■ pain qui fe fait chez tous les boulangers de la ville
! & de fes fauxbourgS, où qui s’apportent de dehors
! tous les mercredis & famedis, fe fixe par le lièute*
! nant-général de police.
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t e s quakers, en Angleterre & en Hollande., mettent
un prix fixe fur tout ce qui fait l’objëc de leur
commerce, & regardent ce taux comme' une efpèce
d aéfce de religion. Il feroit bien à fouhaker que
tous les marchands de Paris & d’ailleurs ; fe icon-
duifîffent d apres le même principe ; mais, comment
fe flatter que tous fe réfuteront à l ’occafîon de fur-
vendre; & comment ôter à certains acheteurs' la
manie de marchander, lors même qu’ils ont exigé
du marchand de leur dire en confcience le jufte prix
de leur màrchandife ?
Le taux du R o i, pour l’intérêt de l’argent ou
pour les rentes, a varie fou vent en France. Avant
1 634; ) d etoit au denier feize. Depuis (ce tems il
a ete fixé fucceffivemem; au .denier dix huit, au
denier vingt & au^denier vingt-cinq| à la fin du règne
de Louis, X IV . Il a même été plus bas au commencement
de celui de Louis X V , eft revenu au denier
vingt, puis vingt-cinq, & enfin au denier vingt,
ou il eft aétiLellement. *
T A YO L L E S . Efpèce de ceintures de filou de
lame.
T C
TCHEOUSE. Efpèce de taffetas de là Chine,
dont les Chinois font des calleçons , des chemifes
es oublures. Il eft allez ferré', & néanmoins fi
pilant, qu on a beau le preffer, on ne peut lui faire
prendre de pli. L a commodité qu’on a de le laver ,
comme là toile , fait qu’où s’en fert aux mêmes
ulages»
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r„3 ECCij LIp royaume de Pe; guP. °TLdeSs c^eonnt t teocnc alfies font qduaanrasn tlee
onces de Vemfe. Un giro fait vingt-cinq teccalis ,
* an abbaco douze teccalis & demi
t e in d r e . \
T U mÎ : 10 [ira ? ^ üy- le Dictionnaire des arts , où
T i'NT uIU ï > CCS “î uatre artic^es y font traités.
Médaille d’or qui fe frappe à l’avéoe-
“ ' a la c° ai'onne de chaque fouverain de Perfe
& dont, ou fait des largelTes au peuple. '
ù -es tel.as f °nt poids des ducats d’or d’Allemagne
, mais n étant pas monnoie , ils n'ont aucun
cours dans le commerce , & valent plus ou moins
iuivant leur rareté ou l’envie qu’où a d’en avoir.
n rappe encore des telas au commencement-
de chaque annee Ils font :i peu près comme ces
; non, d or que le prévôt des marchands de Paris
L u ? nWm- Çirçonftaiice au. roi & aux
comme de fnn.fan? îls »« font pas.plas,regardés
comme monnoie courante que les autres telas. Il
qQo.,ee_ cnelil,aes Tqam\ yen vifernrnfce*n tc l adne tlr’eést reafnpgcecre. s . de cour*s' ]
llomment aufli "des citerait S: !
lett-ar-dire des nobles. . J ' 1
T E N 7 ; i
T E LA R SK Y -B IE L K Y . Sorte de fourrures que
1 on tire de la Sybérie & de quelques autres états
de 1 Impératrice de Ruffie , qui fie trouvent fur la
route de Mofcou à Pékin, principalement à T omskoy,
ville confidérable pour ce pays par fon .commerce >
& fi tu ée, fur le- Tom. .
Ces fourrures font très-grandes, & d’:une blancheur
iégale à celle de la,neige. Les Rufïès les,;eftiment
beaucoup & les, réfervent prefque toutes pour les
magafîns & l’ufiage de leur fouverain. Il en paiïe
cependant à la Chine. •
T E L L E , qu’on nomme ordinairement t a e l, 8c
que ;lesfChinois appellent leam. Efpèce de monnoie
d’argent de la Chine , ou plutôt un .morceau de ce
métal qui s’y prend au poids. C’eft aufll une monnoie
de compte du Japon, V'oye^ t a e l .
T E L ON. Sorte d’étoffe dont là chaîne eft de
lin ou de chanvre , & la trime de-laine. C’eft une
efpèce .de tiretaine ou de droguet, qui, fuivant le
réglement du ip février 16 7 1 ne doit avoir qu’une
demi - aune, de large.
TEMAN. Mefure pour les liquides dont on fe
•fert à Moka- ou Mocha, ville de l’Arabie heureufe.
Quarante méméedas font lé teman. Chaque^mémée-
das contient trois chopiries de France , ou trois-
pintes d’Angleterre.
TEMIN. On nomme ainfi dans le Levant les
louis de cinq fols de France. L e commerce de cette
petite monnoie d’argent, après avoir eu long-tems
la vogue dans les états du grand Seigneur , y fut
enfin défendu à la réquifîtion de l’ambaffadeur de
France , parce que l ’ôn s’apperçut. que les nations
d’Europe n’y en portoient plus que de très-altérées,
ou même d’entièrement faufTes. Vo ye^ lo uis de
cinq sors.
Tt-NEUR DE LIVR E S . L e commis qui chez
un banquier ou chez un négociant > eft chargé de
porter fur les livres , toutes'les affiirès de commerce
de fon maître.
T en eu r . Ce qui eft porté par un écrit quelconque.
T EN G -CH TO U . Petite balance en forme de
romaine ,. donc on fe fert à la Chine , pour pefer
lo r & l’argent. Voy. ba lan ce & ro m a in e .-
TEN IR , Eft un terme dont on fe fert en tant de
manières dans le commerce qu’on croit inutile de les
rapporter toutes. On le contentera d’inférer ici les
principales, & qui font plus en ufâge dans le négoce
de mer & de terre.
TEX'IR-PORT. C’eft refter un certain temps
fixé par les réglemens de police , dans les ports
ou les voituriers par eau arrivent , pour y vendre
les grains , bois , vins , charbons , & autres marchandifes
dont les bateaux font chargés. A Paris ils
doivent tenir port pendant quinze jours pour toutes
fortes de marchandifes , 'â/Pexception du vin, pour
lequel ils le doivent tenir pendant un mois. Voyeç
VOITURIER
T f n ir .magastn ? fe dit des marchands en gros
qui n’étalent pas dans des boutiques fur la rue ?