
V V A H
y . Vingtième lettre- de l’alphabet. Cette-lettre 1
fuivie d’un petit 0 fait verfo V °, Cette même voyelle
ou Ample V , double W , baïré par le haut, lignifie'
écu ou écus de fo ix a n te f o l s , ou trois, livre s=
tournois...
V A.
VACHE. Bête à cornes, femelle qui porte -lès-
veaux , & qui a pour mâle le taureau. Les jeunes
vaches qui n’ont point encore fouffert les approches
du taureau , fe. nomment taures o v rg é -
nijfes.
De tous les animaux qui font fur la terre , il
n’y en a guères dont l’on tire plus d’utilité que de
la vache , foit pour la nourriture de l ’homniQ, foit
pour le négoce. Les principales chofes qu’elle fournit,
outre les veaux dont on fait un article particu- ,
lièr, font la chair, le lait, lâ peau, les cornes, les
o s , la graillé & le poil.
L a chair donuiche fe- vend à la livre ^ou à la
main par les bouchers dans les boucheries publiques,
ou dans des étaux-particuliers.
L e lait de vache , outre qu’il fert d’aliment aux
epfans & même ;aux perfonnes.de tous. les- âges ,
Remploie aulfi à blanchir des toiles à faire du
beurre, & à compolér du fromage. L ’on prétend
qu’il y a en Hollande des vaches-Ci abondantes en
la it, qu’elles. en fournilîénc tous les jours jûfqu’à
2.7 phi tes.-- - _ J - ; . .
Les peaux "de vaches., que l’on appelle au fil
cu ir s, fe vendent en poil., ou vertes, ou lalées,
ou féchss j & fans poil ou tannées- Ou palTées,
en coudrement ou en cïoilte , .ou' courroyées , ou
apprêtées de plufieurs autres manières , qui- fel
trouvent toutes, expliquées . dans les articles dé
cuir y peau. & tanner, auxquels l’on, peut avoir
recours».
Les rognures des peaux , les carti-llàges & lés pieds
fervent à Fabriquer de la colle-forte, en les fâifant
bien bouillir & difloudre dans l’eau. Voye^ colle
sorte..
Les cornes de vaches tant de fa . tête que dés-
pieds , s’araollîfffent par le fèu, & s’employeur à
divers ufages;-comme pour faire des peignes, des
internes, dès tabatières, des étuîts à cûredénts, des
écritoires de poche, &c. Voy. corne.
Les os fe brûlent pour faire une forte de noir,
propre à la peinture , que -l’on appelle noir d’osé
Les tablettiërs , couteliers», patenôtriers , touré
neurs, & antres femblables ouvriers“, s’en fervent
a o f l l pour leurs div:ers. ouvrages. Vo y. os & n o i r
©•’os. .
L a graifle entre dans la compofition du fuif dont
on fait les chandelles. 'V o y . suif.
Enfin le long poil de la queue après .avoir- été
cordé & bouilli pour le frifer, fournit aux tapilfiers
& felliers une partie du crin qu’ils employent. Avec
le plus court on fait la bourre‘dont on rembourre
les felles- de chevaux , les .bâts de mulets, & les-
meubles de peu d’importance.
L ’on fait aufli entrer le poil de vache dans la fabrique
des tapi fle ries que l’on appelle B er game, quï
fe font particulièrement à Rouen & à Elbeu-f en
Normandie.
v jLc IjQsyaches doivent à-toutes les entrées 8 c for-
ties du royaume, 5 liv. là pièce-,.fuivanr l'arrêt
dû 17 avril 1.763 , qui les exempte de droits à la
circulation >x.
V ache de Russie, que l’on appelle par corruption
vache de R aussi/Sorte de cuir ou peau de
vache qui vient toute apprêtée de Mofcovie, où--
ellé fe préparé dSine manière qui n’eft guères connue
que dé ceux qui s’tn mêlent dans le pays. • '^
« Les vaches de Rouffi payent en France .les
droits.d*êntréé à râîfon de vingt pour cênt de leur
valeur, conformément aux arrêts des premier février
& j o mai 1 6'8g >/,
« Les droits de la douane de Lyon font de 8 f. delà
pièce tant d’ancienne que de nouvelle taxation,
Voy. les droits des autres ta rifs à l ’article. , des '
cuirs, ^
V ache d u r é ; C’eft une peau de vache ou le cor-
royeur n’à mis du fuif que dû côté 'do la fleur, & ni .
fuif ni huile du côté, de la chair.
Vache de sel. On nomme aulfi de la forte en
Poitou les-monceaux de fel en formé de meules dé"
foin, où l’on fait féchèr le fel'aii for tir des falines.
Voy. sel.
VADE. Terme de commerce de mer, qui lignifie'
l’intérêt que chacun a dans .un vaitfeau à proportion
de.l’argent qu’il y a mis. J.e fuis pour un fîxième de
v a dé' dans Tàrmementjde l’Amphicrite, c’èft-i-dire,
j’ai un dixième.
VADEMANQUE. Diminution du fond d’une
uaiffe qui arrive par la mauvaife conduite de celui
qui la tient.
V AH A T S .. Arbrifîeau de l’ifle de Madagafcar,
"dont la' racine eft propre pour la teinture. Lorf-
, qu’on veut fe fervir- de cette racine, ori enleve
l’écorce qui peut feule donner de la couleur 3 &
I après-en avoir réduit une partie en cendres dont on
fait une elpèce de leifive , on~met bouillir dans-
cette leflive avec l’autre partie d’écorce qu’on
réfervée , les matières qu'on veut teindre , auxquelles
il- faut prendre garde de ne pas donner^
V A 1
ifn feu trop vif. L a couleur que produit cette
teinture, eft un beau ’rouge couleur de feu, ou
un-jaune éclatant, fi'Pon ÿ ajoute un peu de jus de
citron. VAISSEAU. Ge qui peut contenir quelque cho'fe
8c firigulièrement la liqueur.Un muid , une pipe , un boiffeau, font fies vaijfeaux à mettre le vin, Reau-de;vie , lé bled , &cc<f- i ■ - Vaisseau marchand. Signifie toutes:fanes de
navires ou bâtiméns de. mer y grands, ^petits , qu1 fervettt à tïanfporfer des inarchândifes .d un lieu en
un* autfe. Voy.- n av i r e . .. -
V a is s ea u e-n sacque. Il fe dit des vaiileaux qui
vont en Terre-neuve acheter dès morues fèçhës,
Voy. MORUE. „ - V A IS S E L L E . Il fe dit en général de tous les
uftenfiles de table., comme plats, alfiéttes, balfins,
aiguières & autres femblables,
Il fe fait dé la vaiffetled’or& d’argent parles,
orfèvres , de la vaijfèlle d’étain par les pot.iers-
d’étaiu , de la vaijfelle de fe r blanc par les ferblantiers,
de.la vaijfelle defàyance par les fayan-
ciers , & de la vaijfelle de terre' par lés potiers de
terre. Voy. tous ces articles,., Il fe fabrique dans l’Amérique Efpagnole quantité
de vaijfelle d’argent, qui fait une partie du
commerce de contrebande, que les vaïffeaux desautres
nations de 'l’Europe ont coutume de faire,
foit fur les côtes de la mer du nord, foie fur celles
de la mer du fud. ' / ' _
On comprend fous la dénomination' de vaijjelle
déor ou d’argent, les couverts, les porte-huilliers ,
les flariibeaux , chandeliers, 'réchauds &; meme les
falières de criftal garnies en argent.
. Pour: les, droits de la vaijfelle d ’a rg ent, on en
chftinguera dé trois efpèces 3 celle au poinçon de
France & armoiriée ; celle au poinçon de France
fâns armoirie, & celle au poinçon étranger ou fans,
poinçon. II . fera également fait diftinéiion de celle
qui eft neuve dé' celle qui eft vieille.
Vaijfelle- neuve au poinçon de France &■
armoiriée, ~
«' Revenant de l’étranger, elle eft admîfe à l’ entrée
du royaume en exemption de tous droits ■ ;î
« Venant d’une province étrangère dans les cinq
greffés fermes , elle doit 5 p£?, de la-valeur fixée à
30 1. le marc. ».
« Elle n’en acquitte aucun en allant de?-cinq.
groffes fermes dans une province répétée éeran-'
gère
Vaijfelle: neuve ' au poinçon de- France non
artnoiriée.- ; .
- » A Ion retour de l’étranger , elle ne paye à
toutes les entrées qu’un p|. de la Valeur fur l’efti -,
îRacion- de- 30 1. le marc 3 mais on doit- en pjéveni r
V A I 7S>7
la ferme, qui dans selle- ce cas donne ordre où la vais
doit être préfentée, de l’admettre au droit
unique & modératif. Sans cette ''précaution ,, la
vaijfelle doit le droit d’entrée & ceux de route ».
; « Venant d’une province étrangère dans les cinq
groiïesfermes, 5 pf. de la valeur fur l’eftimation de
30 1. le mate»,
' « PafTant des cinq grofîes fermes dans une province
réputée- étrangère , elle- eft exempte de'
droits ».
Vaijfelle d'argent vieille.
«• Celle au poinçon de France armoiriee 8e non>
armoiriée , ne doit aucun droit en entrant dans le'
royaume, ni à la circulation » .
Vaijfelle au poinçon étranger , ou fans poinçon.
« Vieille ou, neuve , elle doit à l’entrée des cinq.,
grolfes fermes & én paÏÏanc des cinq groffes fermes'
dans une province réputée étrangère, 5 pf. de la
valeur, conformément à la déciuon du confeil du
7 février 172,4 »>
Droits dé là vaijfelle chargent â la f ortie,
« Lafortiede la vaijfelle. dé argent pour l’étranger',
anciennement prohibée , a été permife par
l’arrêt du pfemier aoiic 17 3 3 3 & elle doit, qu’elle
foit armoiriée ou non, vieille ou neuve, au poinçon
de France, ou au poinçoa étranger, par les cinq-
grolfes . fermes . du mat'c pefant net x 1. 10 f . , paille
Dauphiné, du quintal ;net 7 1. r f. ».
i « Pour la douane, de Lyon & même pour celle
de Valence, la vaijfelle il’argent au poinçon de-
France & armoirié., ne doit aucun' droit. Celle
neuve , au poinçon de France & fans armoirie, ne'
doit à Lyon qu’un pf. de la valeur. Venant de '
.Timtérieur, celle neuve au. poinçon de. France,
: même armoiriée,,- y doit par. marc 1 . 1. La vieille
au même poinçon-, ne .doit aucun droit. Celle neuve
,au poinçon-de France, deftinée pour la ville de
' Lyon ne doit rien. Celle au poinçon de France fans
-armoiries , acquitte à Valence , par aïfimilation au
fil ,d’or ou. d’argent, le droit- de 7 1. z 1. », - . .
; a La vaiffelle d’argent expédiée de Paris pour
,1’etranget eu pour-les colonies'^ ne doit par marc
'net que iq f .3 .niais pour jouir de cét-te- modération
f l faut que les „colis qui .contiennent cette va is -
[sellé f foient portés au bureau de la douane &
Iqu’après l’acquittement dés, droits de, lortie , ils •
foient cordés , ficelés , plombés, pefés & expédiés'
par acquit à caution pour en affiner la foitie ». .
« .Celle de Lyon allant à Marfeille, doit a pf. en'
tems dé foire, & 6 pf. hors ces tems, mais elle»
eft aflujettie aux mèmès formalités dont nous venons--
de parler ».
« Vcdffélle'dé argent rompue doit comme argent