
*42 S E C
Pour avoir de bonnes febeftes, il faut les choifïr
nouvelles , bien nourries, charnues , noirâtres &
garnies de leur calice ou bouet ; &' rejetter celles
qui font dures , petites, d’un noir luifanc ou rougeâtres
, ligne certain qu’ elles ont été relavées.
C’eft avec les febejîes que l’on fait cette efpèce
de glu , qu’on nomme g lu d’A le xa n d rie , dont on
fe fert pour chafïèr de petits oifbàux-r; mais comme
elle eft rare en France , où plutôt comme il ne s’y
en fait aucun commerce , on lui a fubftitàé la glu
de houx qui fe fait en Normandie&aux environs
d 'O r l é a n s * g lu .
« A l’entrée des cinq groffes fermé s , les febejîes
doivent au tarif de .166-4 z 1. ïo/.fôls par quintal. »
.« Venant indirectement du Levant, elles acquittent
, indépendamment des drôles 'dû tarif de la
province , par laquelle elles- entrent , vingt pour
cent de la valeur, fur l’eftimatïon de f6 livres le
quintal brut, fixé par l’état annexé à l’arrêt du. z 2
décembre '17 yo. » - • "'
« Sortant dés cinq groffes fermes, elles font exem-
tes de droit, comme droguerie étrangère. »
« A la douane de L y o n , de tel endroit qu’elles
viennent, au taçif de 1 6 3 1 , 13 fols 3 den. par
quintal net. >> ' ‘ •
« A celle de Valence., comme droguerie , j livres
!ï I fois » " :
SE B IL LE . Vailîeau de bois fait en rond & en
forme de jatte., tourné autour, & tout d’une pièce.
S E C , adjectif. Ce qui a peu ou moins d'humidité.
On appelle poiffpti f e c ou morue fich e , celle
qui a été féchée-à l’air & préparée fur le galet.
Vo y. MORUE.
- Il y avoir aùtrefois à Paris une ferme pour la perception
des droits for le poiffon frais, fec , & falé-
«lie a été depuis réunie en partie aux offices de
vendeurs de marée.
S e c . ( Terme de manufacture. ) Il défigne des
étoffes caffantes' 8c -difficiles à employer. Un drap
fe c , un taffetas fe c . Voy. s e r g e & étamines.
S e c . S è dit encore des métaux lorfqu’ils font
trop caffans , du f e r , de Y acier fec. On-dit plus
ordinairement aigre.
S ec. On- appelle vin f e c , du vin qui n’a point
de liqueur, qui n’eft ni gras, ni onéhïeux; Les vins
d’Efpagne & de C a n a r i s ne font eftimés qu’autant
qu’ils font fe c s , c’eft-à-dire , qu’ils n’ont point été
roixtionnés ou fofiftiqués.
On dit auffi des confitures feches , dés fruits
f é e s , &c.
SECHE ou SEICHE. Poiffon de mer d’une forme
bizarre & d’une figure hideufe.
Ce poiffon n’eft guères bon à manger que pour
le peuple qui le trouve bon, & en fait une confqm-
jnation aflez grande.
On prétend que la f ic h e , pour éviter les I gros
poîfTbns- qui la pourfoivent ,. & pour fe cacher aux
ye-ux des pécheurs * répand une liqueur très-noire ,
qu’elle tient renfermée, dans une veffie y & qu’on
s e 1
appelle encre de feche , avec laquelle elle trouble
1 eau au point de ne plus être apperçue.
Elle a for le dos un os , qu’on nomme os
de feche , lequel eft dur du côté convexe ,. & de
1 autre , reffemble à une efpèce dè moelle ou de
matière fpongieufe. Les orfèvres & quelques antres-
ouvriers ,s’en fervent , pour mouler & fondre quelques
petits ouvrages.
Les chymiftes en font auffi quelqu’ufage. Réduite
en poudre impalpable , elle entre dans la, composition
de la laque de Venife.
■ « L e s • os de,feiche , impofés fous le nom de
hadots, doivent par le tarif de 1664 , venant de
1 etranger ou des provinces réputées étrangères
dans les cinq grofTes fermes 15 fols par cent en
nombre, en fortant des cinq groffes fermes pour
1 etranger ,- ou. .pour les provinces réputées écran®
gères,; ‘ 2 livres. »
« A la douane de Lyon & â celle de Valence »
elles Tont traitées comme poiffon s.»
a SECHIE ou CHEQUIS. Poids dont on fe fert
a S-mirne. L e f e c h i e contient deux oques à raifon
dé 4 0 0 dragmes l’oque.
SECHIS où SECjHYS. Mèfore en ufage dans
quelques villes d’Italie pour les* liqueurs. Huit
Jèchys font Je martilly de Ferare ï St fix fechys
l ’urna d’Iftrie.
1 SECONDE ou R E F L EU R E T . Laine d’Efpagne,
la meilleure apres celle qu’on appelle prime. Voy.
la in e y, oà Von traite de celles (FEfpagne.
SECRETON. Toile de coton , blanche j. de
moyenne fîneffe y qui vient des Indes orientales '9,
particulièrement de Pôndicherr. Les pièces- de
feeretons contiennent feize aunes de long fut ci-no.
: dè large.' :1 g ?-■ f
SÈGEWEUSE. Laine d’Efpagne, de plufieurs;
efpè ces. Les plus connues en France font la Ségo-
viane & la moline. Voy. laine. *
- S É G O V I A N E ( la in e ) au r e fle u r e t Sc quelquefois
fècpnd'e; rego'vie. C’eft la meilleure de*
laines de Ségovie après qu’on a fait le triage.
v o y . - l ’ a r t i c l e f t i i v a n t .
j SEGOVIE. - ( la in e d e )• G’èff de la- laine1 qui
vient d une ville dTEfpagne dont elle a pris le nom.
Ldrfqu’on dit fimplement laines de Ségo vie,,
cela s entend-dés trois fortes de laines qu’on en> tire,
& qu’on diftlngue en difant prime de Sëgovie ,
fecônde & tierce Slgovie. Il y a auMÎ de la petite
fegovie. Voy. Ea in e , ou. i l eft p a rle de celles
d Ffpagne.
SE IG L E .; Sorte de grain aflez- Connu pour qu’il
ne foie pas néceffàire dè faire ici la deferiptien de
la plante qui le produit. •
Les marchand« épiciers ■ de Paris fiifoient venir
autrefois du f e i g l e de Beauce pour le préparer
comme le café , dont ion- prétendoit qu’il avoir
les quafités. Depuis ,: ce commerce ne fubfifte plus
ouvertehient j. tirais-<?n affu/e qû'e le feig le'grillé ferc
a favorifer une friponnerie que font certains mar-
chands-en-lé-mèlaiù. avec du café.
s E 1
On a parlé àes fe ig ie s à l’article'des bleds ; oti1
ajoutera fêulementici quelques particularités concert
nantie commèrce qui s’en fait dans la mer Baltique.
Le fe ig le (e vend en Hollande , par laft contenant
vinge-fepr facs & demi d’Amfterdam , -dix-neuf
feptiers de Paris & dix-fept razieres de Flandres, i
Quand le fe ig le eft fec, le laftpefe ordinairement ;
3460 livrés $ & s’il n’eft pas fec 4 100 1.
« Tes fe ig le s venant de l’étranger-, excepté, ceux !
d’Angleterre ou d’ailleurs tranfportés par des vaif-|
féaux anglois, payent 5 deniers par quintal, & peu- 1
.vent circuler librement dans le royaume, même en ;
reffortir en exemption de tous autres droits , en
juftifïant que ce font ceux qui auront été importés, j
Voy. les arrêts & lettres-patentes des 13 feptembre I
& 2 novembre 1775 ».
SEIGNEUR ( ferge de ). On donne ce nom à 1
une ferge très - fine, dont les eccléfîaftiques & les
gens de robe s’habilloient autrefois en été^mais elle .
n’eft guere plus d’ufage aujourd’hui. V o y : s e r g e .
SE ILL E. Vieüx mot, pour dire fea u ; il eft
encore en ufàge dans quelques provinces.C’eft fous ce
même nom de feille s que les féaux font tarifés aux
entrées & forties du royaume.
« Les fc ille s ou fé a u x payent à . l’entrée & à la
forcie des cinq groffes fermes , fuivant le tarif dé
1664, z f. par douzaines. Ceux même venant- de
Hollande, quoique peints , ne paient que ce même
droit. Lettre de la ferme ^générale , du y ju in
1764 ».
« A la douane de Lyon & à celle de Valence,
ils payént comme futaillerie ».
SEING. C’étoit proprement .chez les anciens ^
un ligne., une marque que l’on faifoit au bas d’un
afte, tel que les monogrames qui fervoient &: de
fignature & de feau , & que l ’on mettoir aux Chartres
& autres aétes publics ou particuliers j pour les.
confirmer.
SEING. S ’entend aujourd’hui de deux maniérés;
premièrement de la fignature que les contraétans du
l’un d’eux font de leur propre main , au bas de quel-,
qu’écrit ; fecondement du paraphe ou de cet enrre-
lafTemeut de plufieurs traits & lignes que chacun
imagine pour fon ufage & que l’on met immédiatement
après fa fignature.
Dans leszc&Les Yows fe in g privé , le feing ou-figna-
îure des parties , ou même d’une feule , fuffit quelquefois.
Dans les aétes pardevant notaires , les feirips
de deux notaires, avec ceux des parties, font nécef-
faires pour leur validité, s’ils fe pafTent à Paris ; fi
c’eft ailleurs , il faut la fignature du notaire ou tabellion
, celles de deux témoins , .Si le fe in g des parties.
Aétc fous fe in g p r iv é , eft celui qui n’eft ni pâlie
ni attefté par des perfbnnes publiques. Ces fortes
d’aéles font fit jet s à reconnoiffance & ne portent
point hypoteque.
BLANC-SEING. Eft une feuille de papier blanc
au bas de laquelle on met fon nom, avant qu?elle,n’ait
été remplie , afin que celui à qui elle eft confiée en
fe/Fe à pi volonté.De toutes les xiiarqu.es de confiance,
S E l
c’eft la plus’ dangereufe , par là facilité d’en abufer
Sc les conféquences qui peuvent alors en réfolter.
SEIPOD. Poids de Mofcdvie, dont on fe fert
particulièrement à'Archangel. 11 contient dix poüdesa
raifon de quarante livres le poude , poids du paysy
qui;reviennent a-'tr.ènce-dieux livres' poids de marc.
1 SE IZ E . Nombre- paie compofé dJlme dixàin’t 8c
^e. fix u-nites, ou de deux fois huit, ou de-quatre
fois quatre. - ^
Eu chiffres communs ou arabes, feize s’écrit ainfî
[ -i6 ] ; en chiffres romains [ xyi J , & en chiffres
françois-de compte ou de finance , de la forte
f W M
Les marchands libraires & les imprimeurs nomment
mi livre, in - fü v ,- celui dimt - chaque feuille
d’impreifioa pliée\ compofe- feize feuilles & traite-
deux pages.
SE1ZA IN E ou F IL - AGOR. Efpece de petite
corde, où greffe ficelle dont les emballeurs fe fervent
pour leurs emballages. Il y a de la groffe & de
la menuefle.iy.iine. Voy. fil-agor.
S eizaine. Ce font auffi dans le commerce , dés cerceaux,
fervans aux tonneliers , & qivon vend.par parquets
ou bottes qui en contiennent feiTe. Voy .- tonn
elier . 1
, * . . --------------------- V - - V . V ^ U « - J U lt C b - U l lf r
prétendent que ce ternie, qui eft pàrticuliereménC
en ufage en Provente en Languedoc & en Dauphiné:
a été pris des Anglois; Dans-les autres provinces
de France on appelle plus communément ces
fortes de diaps , des fei^e cens.
A" Les fei-tfiins qui feifont pour le levant, doivent
ecre fabriqués avec des laines de Languedoc, Bas-
Dauphiné , ou d Efpagne , de pareille qualité, &
doivent avoir feize cents fils en chaîne , pour revenir
au retour du foulon ; a la largeur d’une aune entre
deux lizières ; & ce mot fei^ains doit être marqué
au chef & premier bout de chaque pièce. A rt. 6 du
réglement du^ 20 novembre i j 08 , contentant les
draps de (Unes pour le levant.
SEIZIEME. C eft la partie d’un tout divifé en
feize portions égales. Cette fraéiion d un toùt quelconque,
s’écrie de cette manière 1/ 16 ou 4-
SE L . Subftanèe acide qui efitre dans laxompo-
fition de tous les corps , & qu’on peut extraire’
en les decompofant par les ^opérations de là chimie.
L a plupart des f e l s chimiques fe vendent par les'
marchands épiciers-droguiftes, & par les apoticaires,1
for-tout ceux qui fervent à la médecine. Les principaux
font, les fe ls d’urine & de lavande /dont'
ceux d Angleterre paffent pour les meilleurs ; ceux
de vipère, de crâne & de fang humain , d abfînthe
de gayae , de quinquina , de tabac , de tartre de
verre , de rhubarbe j de romarin, de centaurée’ dé
fàuge , de* genièvre, de foufre , de vitriol, de’ ka-
rabé, les fe ls végétaux, les policrestes & .ceux de
Saturne, Vo y. tous ces articles.
S el. Eft auffi une efpece de criftaüfatiôn ou de
fobftance acide; piquante, defficative & afrrinp-ëaate,
Mxnmm ij