
fus & en état aucunes, débités petites preîTes à <
feu , ni aucuns fourneaux , lames , & uftènfiles
fervant à icelles , dont Fufage feroic à l’avenir &
pour toujours, défendu , vu les expériences faites à
eet effet , & les pernicieux effets qui s’eu peuvent
enfuivre.
L ’enregiftrement des- lettres fut ordonné à k re-
«juifition du1 procureur-général du Roi , par arrêt
de la cour du parlement du z a feptembre ié o i * la.
,£o.ur en vacation»
rdp5' T fa S , 1844»
L e reglement pour la draperie du bout g & vallée
de Darnetal eft' un des premiers qui- ait été drelfé
dans le dix-feptiéme fiéçle»
Henri III à la vérité avoit donné iàu?f"Maîtres
de cette communauté quelques articles de
police dès 1! an née 1 $ 87 ; mais les 13- articles qui
y furent ajoutés fous le régne d’Henri IV en 1605 ,
•peuvent être regardés comme leurs premiers fta-
tut s , étant, ceux qui ont proprement fixé leur, difei-
pline.
L e s drapiers-façonnier s de cette- draperie ayant
en léz-f demandé-la confirmation ,. interprétation:
& augmentation de ces- .treize articles , 8t leur
le quête ayant été renvoyée aur premier préfident,
•avocat & procureurs'généraux du parlement de
Rouen , pour avoir leur avis , il fut dressé au
mois de- décembre de k même année dix articles’
«ul‘ avec les treize autres furent confirmés 8c homologués
par lettres patentes de Louis X I I I du 14 février
r 6*6 , enregîtrées au parlement de Rouen le
2^7 mai enfuivant.
Nul maître ne peut faire en même-rems des draps*,
de9 ferges, 8c des catalognes',- mais doit s’en tenir M
la fabrique de l’un' defdits ouvrages.
Il eft loifib-le aux maîtres de prendre tels" compagnons
qu’ils veulent pour travailler à leurs' ouvrages,,
en préférant néanmoins ceux de la Jurande de Dar-r
netal a tous autres.
Les' maîtres ne peuvent retenir chez eux les compagnons
plus de huit jours , & lefdits compagnons,,
auifu bien que tous autres ouvriers dèfdites manufactures,
hommesotf femmes ', doivent tous les lundis-
fe trouver a .la place du bourg pour y être pris 8&
loués par les maîtres.
Des autres articles ».quelques-uns parlent du foulage
v teinture , moulinage , & autres apprêts dès;
draps , ferges , catalogues , frocs, &c. Quelques
autres,, de la qualité des laines qui doivent être employées
dans-Ces forces d’ouvrages ;'8c le refie, dès-
portées & nombre’ de fils que les étoffes fabriquées-
dans cette draperie doivent avoir. Voye\ fu r celte
derniere matière les articles généraux des drap
ferges', catalognes & f r o c s , fu y a n t leur ordr&
alphabétique*.
Les régfemens pour lesr manufactures' dè laîhe,
fifréquens & fi confidérables. fous le régne de Louk-
X IV , commencèrent à paroître en--1 666.
I l y en eurtrois cette année ;-ceux dè là Sayette*
rie d’Amiens du mois d’aout, ceux de Sedan dtt:
mois de feptembre r & ceuxt de Falaife du mois d§
novembre».
Ces Z3 articles fervant de ffatuts a la draperie de-
Darnetal,. furent encore confirmés fous le régne de
Louis X IV , par des lettres du mois d’août 16 4 4 ,
enregîtrées aufïf au parlement au mois dé novembre
de ladite année. - ;
Par l’un de ces 13 articles , dont quelques-uns
des dix derniers expliquent, changent:, ou même en
abrogent plufîeurs , le nombre des maîtres 8c gardes
eft fixé à quatre , dont deux- doivent s’élire tous
les ans.; de Ces quatre gardes deux doivent toujours
être du bourg- de Darnetal, St des deux autres , un
dé la paroiffe deLongpont & unde celle de S. Pierre
j£e Garvîlle ou de S. Léger de Bour-demi»
L a vifite dès draps , ferges , frocs,, catalognes,
St' autres étoffes quife fabriquent dans cette draperie,
dbit.fe faire par les gardes , tant fur les métiers que
Hors: d^iceux., avant que d’être foulées & portées au
moulin,. 8t encore rénonvéileès après qu’elles ont
reçu tout leur apprêt, pour être enfuite marquées
d’un plomb propre: à: cette manufacture, portant
entr’autres chofes le chiffre de- l’année courante ,
afin- que: les gardes puifTent refier garants de leur
vifitation;. .
Tout maître: eft obligé' de- faire tiffer fur le mé-
t£er„ avec. une. latine: 4c coufeur 3, fof^ & fo*"
3 pm*. . *
A m i e n s ;*
Tl Semble que les réglemens dè la Sayetterie dè
la ville d’Amiens ayent été-les premiers où M. Colbert,
ait eu.part.-
Ils furent projettes,, dreffés , 8c arrêtés dans les
affemblées qui fe tinrent par l’ordre du mini fi re
dans l’hôtel de cette ville pendant tout lé mois
d’oCtobre 16 8 5 , 8c furent approuvés-, confirmés..,
& homologués par un arrêt da confeil 8c par-
dès lettres patentes du mdSs daout dè l’année fui*
vante.
Ce font peut-être les réglemens les plus am»-
pies qui ayent été donnés à aucune communauté,,
étant eompofés de 148- articles;-
Ce nombre extraordinaiis» furprendramoins toute*
fois quand on fera réflexion que bien-que là Sàyetr
terie d’Amiens foit regardée comme une feule com-
| munauté, elle ne lâîffè pas d’en'comprendre jufqu’à
| fept ou huit qui ont tous leurs efgards 8c leurs jurés
! particuliers, 8c qui trouvent chacune dans ces 2,4
articles les ftatuts qui leur font propres , rédigés
I fous-différens titres.
! Les maîtres dej ces différentes communautés-p,
1 réunis-fous le nom de fa ye tte rie , font les houp*?-
i gisrs-^ fes fayetteuiSj. les „ les:- foçp»~
iotfê, les teinturiers, les tondeurs., les rètordeurs,
les corroyeurs, les ealandreurs 8c les paffemen-
tier$. ;
; Comme on parle ailleurs du partage 8c de la
«liftribution de ce grand nombre d’articles à chacune
des communautés de la fayetterie, on sabf-
tiendra d’en rien dire ici. Voye^ Sayetterie.
5 e d a n.
L e reglement pour la draperie royale de Sedan,
ieïl du 16 feptembre 1 666.
Vingt ans auparavant, le fieur Nicolas Cadeau
âyoit établi dans cette ville la fameufe manufacture
de draps façon d’Efpagne 8c de Hollande, dont
on a parlé à Farticie des manufacturiers,.
Son privilège étant expiré , 8c le roi voulant
fendre aux manufacturiers établis à Sedan la liberté
de. la fabrique de ces fortes de draps, 8c en
imême-tems y former une communauté capable d’en
foutenir la réputation-, ordonna qu’il feroit drelfé
des réglemens dans une aflemblée générale des
«îagiftrats, échevins 8c autres officiers de la ville, ,
■8c des particuliers qui tfavailloient alors à nette
«nanufaéture.
L ’afïèmblée ayant été tenue à l’hotel-de-ville le
«4 août î666 .j en préfence du fieur de Fuftem-
berg,.nommé pour y aflîfter de la part de fà ma-
fefié, les ftatuts dreffës par les plus habiles officiers
& fabriquais , au nombre de foixante-fix,
y furent approuvés 8c reçus, 8c enfuite confirmés
par lettrés- patentes données à Vinçennes le 1 6
îèptembrê enfuivant, enregiftrées au parlement de
Metz le 8 janviër 1,667*
Par les premiers articles d e . ces ftatuts , on
Jérigea en communauté 8c en corps de jurande tous
les maîtres établis alors à Sédan, • 8c les maîtres ■
étrangers q.ui Voudroient s’y établir; les premiers
en fe faifant infepire dans l’an à la charge d’avoir ;
deux mois après leur -infeription au moins deux
arêtiers battans ; & les derniers en . faifant appa-
•roîtrè de leur maîtrife en d’autres lieux ou en faifant
chef-d’oeuvre.
L ’apprentiflàge ordinaire des François eft de
quatre années, Celui des étrangers feulement de
trois.
Les maîtres font obligés de recevoir tous les
^ns chacun un apprentif en cas qu’il s’en pré-
lènte, à peine d’jiîterdiéHon du métier pour un
an s’ils en font refufans.
Nul apprentif ne peut fe faire paffer maître,
que celui fous lequel i^ a fait fon apprentiffage,
* e certifie qu’il en eft .content.
L ’apprentif qui veut être reçu à la maîtrife doit
appeller les gardes en charge, 8c quelques anciens
pour être préfens à fon pafTé-maître , 8c pour faire
.lire devant eux fon obligé 8c fon certificat, ^»afin
<ju’on puiflê connoître par l’obligé fi fon tems eft
fini , 8c par fon certificat fi le maître eft content
fon fèrviee,
Tout fe trouvant en dûe forme, le maître qui
veut mener fon apprentif au ferment, qui fe fait
devant -le juo-e de police , eft tenu d’aller le fkrnedi
au bureau , 8c d’y prendre les gardes qui font
de femaîne, pour l’accompagner 8c préfenter l’aspirant.
Les fils de maîtres font exempts d’apprentiffage,
s’ils font nés depuis la maîtrife de leurs pères, autrement
ils y font tenus.
Survenant la mort du maître , la veuve peut
continuer fon apprentif, finon le remettre aux
jurés.
Chaque maître eft tenu d’avoir fa propre marque
enregiftrée fur le livre de la communauté,
!" pour marquer les draps qu’il fabrique 8c non autres,
avant de les porter à.la chambre.
Tout maître qui ufe de la marque d’une autre
ville que de celle de Sedan, ou qui fait appliquer
celle-ci ou la fienne à des draps étrangers, doit
être mis au carcan pendant fix heures au milieu
de la place publique , avec un écriteau portant la
fauffeté qu’il a commîfe.
Les jurés qui doivent s’ élire tous les ans le premier
jour de mai, font au nombre de quatre, lavoir
deux maîtres drapiers, un .teinturier 8c un
tondeur.
L e même jour , on fait l’élection d’un marchand
drapier pôur affiftêr aux vifites qui fe font des. draps
après leur apprêt.
L ’affemblée des gardes 8c marchands pour la
vifite 8c la marque des draps doit fe tenir deux
fois la femaîne au lieu deftiné pour cet effet ; 5c
tous les draps qui font fabriqués dans la ville , doivent
être marqués â ce bureau , trois fo is, l’une
quand iis font encore en toile, l’autre au retour
du moulin, 8cla troifîéme après la teinture & leur
dernier apprêt.
Les draps doivent avoir un plomb fuivant leur
qualité. Le plomb de la première forte doit porter
d’un côté , l’effigie du roi avec ces mots : L ouis
X I V , reflaurateur des arts & du commerce ;
8c de l’autre les armes de la* ville de Sedan, 8c
autour ; draperie royale de Sêdan,
L e plomb de la fécondé qualité porte fïmplemenc
d’un côté , les armes de la ville , 8c de l’autre s
draps féconds de Sedan,
L e plomb de la troifiérae qualité eft femblable
au précédent, à la réferve qu’il y eft écrit : draps
de lu troifiéme forte de Sedan.
Ces trois qualités de draps fe diftinguent par
celle des laines dont ils font faits. ,
Les premiers font de fine laine de Segovie fans
aucun mélange , -les féconds de laine Segovi?ne
avec le grand Albarazin fécondé Segovie 8c laine
Soris, 8c le« troifiémes avec toutes les autres moyennes
fortes de laine d’Elpagne.
Les droits des jurés pour la marque font d’un
fol pour. 1a première 8c petite marque, 8c pour la
fécondé 8c la grande quatre fols.
I Pour faire plus exactement les vifites 8c mettre
Sssjj