
*3ui envoient cette forte de bois aux marchands épiciers
& droguiftes de Paris. Il eft ordinairement débité
en de très-groiïès bûches. L e plus beau eft celui
qui eft le plus plein de veines, tant dehors que
dedans , & qui a le moins d’obier.
P ALMA CH RISTI. Abriffeau qui croît en quantité
dans les ifles Antilles ; les habitans des ifles &
les Caraïbes l’appellent caràpat.
C’eft de fon amande qu’on fait l’huile de P aima
Chrifti , qui outre fes propriétés pour la guérifon
de différens maux , eft très-bonne à brûler.
PALME j PAN ou EMPAN. Mefure étendue,
qui a du rapport a la longueur de la main , lorf-
qu’elle eft tout-à-fait étendue , ainfi nommée de
ce que la paume de la main s’appelle en latin
y aima»
L e palme antique Romain contenoit huit pouces
fix lignes & demie.
A l ’é g a rd d u palme m o d e rn e , il e ft d ifféren t fu i-
v a n t le s d ifféren s lie u x où il e ft e n ufage. Voye^ la
TABLE DES MESURES.
.. PALMIER. Arbre qui produit les dattes. I l croît
en Egypte, dans la Mauritanie , & dans les pays
chauds. Son fruit eft excellent à manger , & eft
auffi de quelque ufage dans la médecine. Voye\
DATTES.
On fait avec les feuilles du p a lmier de grands
& de petits paniers qui fervent à mettre des fruits
fecs, comme figues & raifîns. On les nomme cabats.
P a lm ie r d e s I n des. C’eft l’arbre qui porte les
n o ix de coco.
PA LO D EC A SEN TU RA S. Nom que les Efpa-
gnols donnent à l’arbre dont fe tire-cette écorce médicinale
& fébrifuge , qu’on nomme communément
quinquina»
PAN ou EMPAN. Mefure étendue. Vo y. p a l m e .
PANACHE. Efpèce de bouquet de plume qui
n’eft plus en ufage. Les hommes de guerre en por-
toient fur leurs cafques , les courtifans fur leurs
chapeaux , & les dames fur leurs coeffures. Ces
bouquets ne fe, mettaient que d’un côté de la tête
au-deffus de l’oreille , & étoiern relevés avec des
aigrettes de héron. C’eft d’eux que les maîtres plu-
oeaffiers de Paris ont pris le nom de maîtres p a -
nachers-bouquetiers.
PANACHE. Mefure dont on fe fert dans l’ifle de.
Samos pour les grains & les légumes fecs. Voye\
XA TABLE DES MESURES. '
PAN CAR TE . Affiche» On le dit plus particulièrement
de celles qu’on met à la porte des bureaux
des douanes & autrés lieux & paflages où l ’on lève
quelques droits ou impofitions fur les marchandifès.
Elles doivent contenir la taxe qui en eft faite , &
fouvent le titré en vertu duquel on lève les droits.
PA N E L L E . Efpèce de fucre brut qui vient des
ifles Antilles.
PANER ÉE. Plein un panier, ce que peut contenir
un panier. Une panerée de fruit, une panerée
de pain.
P A N G F IL S . Sortes S étoffes de foie qui fe fait
à l a C h in e , p a rticu liè rem en t dans la p ro v in c e de
N an q u in , elle s fe vendent p re fq u e p a r affortimens
p o u r l ’ ufage du p a y s & p o u r le n é g o ce du Ja p o n .
P A N I È R . V a ifle a u d’o fie r p ro p re à con ten ir p lu sieurs
c h o f e s , comme dive r fes marchandifès , des
fruits , des lé g um e s , du p o iffo n , & c . I l fe dit auffi
de la cho fe qui, y eft contenue. U n panier de p om m
e s , un panier de c e rife s j p o u r d ire , un panier
p le in de ces fruits j ce qu’o n 'nomme auffi une
panerée.
P a n ie r d e v e r r e . L ’ on nomme a in fi , dans
le com m e r c e du v e r re à v i t r e , non - feulement le
pan ie r dans le q u e l fe tranfporte cette m a rch an d ife ,
mais encore la marchandife même q u i y eft contenue.
C h aq u e p a n ie r , qu’ on a p p e lle auffi une fom-
me, eft com p o fé de vin g t-q u a tre p iè c e s o u p la t s de
v e r re .
Pa n ie r d e m a r é e . C ’ eft une e fp è ce de mannequin
de p rè s de deux p ied s de hauteur & de d ix
à douze p o u c e s de d iam è tre , dans le q u e l le s cha ffe s-
ma ré e ap p o rten t à la h a lle de P a r is la marée p o u r
la p ro v ïfio n de la v ille . C haque p a n ie r , fuivant la
qua lité & g ro ffeu r du p e iffo n , eft com p o fé d’un
ce rta in n om b re de chaque e fp è c e .] C e font ces p a niers
qu e le s vendeurs de ma ré e eh titre d’office p u b
lient & d é livrent au p lu s offrant & dernier en ch é -
r i fîè u r , & fu r le fq u e ls i ls ont un certain droit r é g lé
p a r le s déclarations du ro i.
P A N N E o u P A N E . É to ffe de fo ie v e lo u té e qui
tient le m ilieu entre le v e lo u r s & la p lu c h e , a yant
le p o i l p lu s lo n g qu e c e lu i- là , & moins lo n g qu e
c e lle - c i. E l le fe fab riq ue à p e u p rè s de même qu e le
v e lo u r s , & fo n p o i l p ro v ien t d’une p a rtie de la chaîne
co u p é e fu r la ré g ie de cuiv re .
L ’article 48 du réglement pour les ouvriers en
drap d’or , d’argent & de foie de la ville de Paris de
1 667 , met la panne au rang des velours figurés,
ras coupés & tirés, tant pour les largeurs que pour
la qualité des foies qui doivent y être employées ;
les chaînes & poils des uns & des autres devant
être d’organfin filé & tordu au moulin , & la trême
de pure foie cuite & non crue. A l’égard de la largeur
elle doit être d’onze vingt-quatrièmes , à peine
de confifcation & de foixante livres d’amende#
I l fè fa it en F lan d re s & en P ic a rd ie , pa rticuliè rement
à A m ie n s , des pannes de p o il de chèvre de
toutes co u leu r s . L e s pannes de la in e s’ap p e llen t
p lu s ordinairement tripes & moquettes.
Panne. S e dit enco re de la g ra iffe des a n im au x ,
p a rticuliè rement de c e lle du p o r c . C ’eft de la panne ■
de c e d e rn ie r battue & fondue qu e fe fa it le fa in -
d o u x . L a panne de co ch o n fa it p a rtie du com me rce
des ch a ircu itie rs.
P A N O S S A K E S . P a gnes o u habits dont fe fe r vent
le s nè g re s fu r la p lu p a r t des côtes d’A fr iq u e .
L e s E u ro p é en s qui trafiquent fur la r iv iè re de G am b
ie , en tirent b e au cou p du ro y aum e de C an to r où
fe fo n t les- m e illeu re s ; e lle s font ra y é e s de co u leu r
de feu .
P A N Q U E . Plante qui croît dans le Chilly *
p A P
grande contrée de l’Amérique dans la mer du Sud.
Ôii fe fert. de fa tige pour teindre en noir , en la
faifant bouillir avec le maki & le gouthiou autres
arbriffeaux du pays. Outre qu’elle fait un parfaitement
beau noir , la teinture qu’on en tire ne brûle
point les étoffes comme les noirs. d’Europe.
Cette plante ne fe trouve que dans les lieux marécageux,
Sa feuille eft ronde, tiffue comme celle
de lâchante , & n’a guères moins de deux ou trois
pieds de diamètre. Sa tige qui eft rougeâtre fe
mange crue. Elle rafraîchit, & a une qualité fort
aftringente.
PANSES de D a m a ,s et de Sm y r n e . Ce font
de fort gros rai fins qu’on fait fécher au foleil, comme
on fait en Provence.
PANSY. Sorte d’étoffe de foie de la Chine.
PAN TA LO N. ( * Terme de papeterie. ) C’eft
une des moyennes fortes de pa p ie r qui fe fabrique
aux environs d’Angoüiême. Il eft ordinairement
marqué aux armes d’Amfterdam , parce qu’il eft
prefque to.ut .deftiné pour les marchands Hollandais.
PAN TE . C’eft ainfi qu’on appelle une efpèce
de chapelet compofé de plufieurs de ces petites
coquilles blanches qu’on nomme po rcelaine, qui
fervent de monnoies dans plufieurs endroits Ùe
l’Afie , de l’Afrique & de l’Amérique. Voye^ po r c
e l a in e .
PAN T IN E . C’eft un certain nombre d’écheveaux
de foie, de laine ou de fil encore en écru, liés en-
femble pour être envoyés à la teinture.
Il eft défendu aux maîtres teinturiers en foie de
défaire les pantines qu’on leur donne à teindre ni
devant, ni après la teinture.
L a p.antine de cette efpèce .de laine qu’on nomme
ordinairement f i l defayette , eft compofée de
fix écheveaux.
Les écheveaux de la pantine des fils deftinés à
la teinture , ne font pas réglés, y ayant des p a n tines
plus groffes & d’autres plus foibles. ffoye^
fIL.P
A O -D ’AQUILA. Mot Portugais qui fignifîe
bois d'aigle, C’eft une des fortes de bois d’aloes.
PAON ou PAN. Grand oifeau dont le plumage,
particulièrement celui de la queue, eft diverfifié de
plufieilrs couleurs changeantes. Les plumes de cet
oifeau font un grand objet de commerce dans la
Chine , à eaufe que les dames en ornent leurs coeffures
, & s’en fervent en forme d’aigrettes. Elles fe
vendent en paquet, qui en contient plus ou moins
fuivant leur fineffe & leur beauté.
PAPÈLINE., Ainfi nommée , à ce que croît M.
Furetiere , de ce qu’elle a d’abord été fabriquée à
Avignon & autres lieux du comtat, qu’on appelle
terre p a p a le , parce qu’il appartient au pape.
La papeline eft une étoffe .très-légère , dont la
chaîne eft de foie & la tréme de fleuret ou filofelle.
Il s’en fait de pleines , de figurées & de toutes couleurs.
L a plupart de ce qu’on appelle préfentement
en France des grifettes t ne font que de véritables
P A P
popelines» Elles fe font à deux, à quatre fils, &
même au-defïus 5 mais toutes , quelque nom qu’ori
leur donne , & à tel nombre de fils qu’elles foient
travaillées , doivent avoir de largeur ou une demi-
aune entière ou une demi-aune demi-quart $ & pour
les difcerner des écoffes de fine & pure foie , elles
doivent avoir d’un feul côté une lifière de différentes
couleurs à la chaîne. A rt. 56 du réglement pour
P a r is de 1667.
L e ré g lem en t de L y o n a jo u t e , qu e le s chaîn e s
feront de bon o rg an c in to rdu & f i lé au m o u lin , de
l ’ app rê t de T o u r s , & les trémes d e f le u re t , g ale tte s
& autres b o u rre s de fo ie .
PAPETER IÈ . Lieu où fe fabrique le papier. Les
papeteries d’Auvergne font les plus eftimées du
royaume , & celles de Rouen font les moindres de
toutes.
P a p e t e r ie . Se prend auffi pour le négoce qui
fait du papier. Ainfi l’on dit : la papeterie eft ua
bon commerce : ce marchand ne fait que la p a p e terie
; il a gagné tout fon bien dans la papeterie.
PAPETIER. C’eft le manufacturier qui fait
faire du papier, ou l’ouvrier qui travaille à le fabriquer.
Pa p e t ie r .- Eft auffi un marchand qui vend &
débij-e le papier.
PAPIER. Efpèce de feuille fa&ice, très-mince,
de figure quarrée, & de différentes grandeurs , couleurs
& fineffe. Le plus grand ufage du p a p ie r eft
pour l’écriture à la main Sc pour l ’impreflïon des
livres & eftampes : il s’en fait néanmoins une très-
grande confommation pour empaqueter & envelopper
diverfes fortes de marchandifès, ainfi qu’à quantité
d’autEes ouvrages.
L e p a p ie r fe fait avec du vieux linge de chanvre
ou de lin , que l’on appelle vulgairement chiffons ,
& que les manufacturiers nomment drap eau x , p e il-
les , chiffes , drilles ou pattes. Des chiffons les
plus fins fe fait le plus beau p a p ie r , & des plus
groffiers le plus commun.
S o r t e s e t q u a l it é s d e p a p ie r .
On diftingue le p a p ie r en trois fortes ; les granr
des fortes, les moyennes & lés petites.
Les petites fo rtes fo n t :
L a pe tite rom a in e . 1
L e pe tit raifin o u bâton f Q u i prennent le u r ®
ro y a l. p noms des m arque«
L e pe tit nom de J e fu s . \ qu ’ ils ont.
L e petit à la main; J
L e c a rtie r p ro p r e à c o u v r ir p a r d e r r iè re le s c a r - -
tes à jo u e r .
Le pot qui fert à mettre du côté des figures des
cartes à jouer.
La couronne qui a ordinairement les armes du
contrôleur général des finances qui eft en place.
Celui à la telliere avec les armes de feu Mr. 1®
chancelier le Tcllier, & un double T .
L e C h am p y o u p a p ie r à cliaffis.
Y y i j