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Des terindannes.
Des Toques.
Et des cravattes brodées & rayées.
Outre.le catalogue des moujjelines, tiré des car-
gaifons des vaiffeaux François, qu’on vient de don-*
ne r, on croit faire plaifir au ledleur dé lui donner
pareillement ici celui qu’on a tiré d’une cargaifon
Angloife , a caufe de la différence qui fe trouve
dans les noms & dans les aunages. Les noms de
ces mouffelines font :
Des cogmoria.
Des tans.
Des bans.
Des colas.
Des muls.
Des moff.
Des feer-coflas.
Des do m-collas.
Des bords-coflàs.
Des torps-coflas.
Des tangs.
Enfin d autres qui ne
font numérotées, dans
la cargaifon que d’un
A. D. ou d’un A . B.
C.
M OUTA. On nomme ainfi dans les Indes orientales,
une des deux efpèces de fo ie crue que l’on
tire du Bengale ; c’eft ce qu’on appelle en France
fleuret. L ’autre efpèce de foie Bengaloife eft le tani
qui eft la vraie foie.
M OUT ARDE. Petite graine, qu’on nomme autrement
fenevé.
M o u t a rd e . Eft aulfi une eompofîtion de graine
de fenevé broyée avec du vinaigre ou du mouft de
vin, dont on le fert dans l’aflaifonnement de quelques
fauces cl ragoûts, ou pour' manger -avec de
certaines viandes. La moutarde de Dijon eft eftimée,
il s’en fait un grand négoce en France & même dans
les pays étrangers.
L a graine de moutarde fert aufli a préparer les
peaux de chagrin ou celle des autres animaux que
les ouvriers paflènt en chagrin.
MOUTASSEN. Sorte de coton qui vient de
Smirne par la voie de Marfeille. L ’appréciation du
coton moutajfen, eft de quatre-vingt-trois livres quatre
fols le quintal.
M OUTO N. Vieux agneau qu’on a châtré pour
empêcher qu’il ne devienne belier, afin qu’il s’en-
graifle plus facilement, & qu’il foit plus tendre pour
être vendu à la boucherie 8c employé à la nourriture
de l’homme.
Outre la chair des moutons, une des nourritures
des plus ordinaires & des meilleures dont l’homme fe
ferve pour conferver & foutenir fa vie , on tire encore
de ces animaux quelques marchandifes dont il
fe fait un commerce confiderable#
Leurs laines , leurs peaux , leurs graifTes, foit
celle dont on fait le fu if, foit celle qu’on nomme
oejype , font de ce nombre.
MOUWER. Mefure de grains dont on fè fert à
Utrechtj les 6 muddes font J mouwers, & a j
muddes le laft:.
On fe fert aufli du mouwers à Nimegue , à Arn-
hem & à Doefbourg. Dans ces trois villes il eft de
4 fchepels : huit mouwers font le hoed de Roter-
dam.
MOYEN-CAEN. Sorte de linge ouvré qui fe
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fait aux environs de la ville de Caen en balle Normandie.
M oy en - L yon; Linge ouvré qui fe fabrique dans
la petite province de Beaujolois, particulièrement à
Regnie.
M o y e n - B a z a r . Cotonfilé.
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MUDDE. Mefure des grains, dont on fe fert a
Tongres. Le mudde eft de près d’un quart plus fort
que le feptier de Paris*} il ne faut que i $ muddes
pour faire ip feptiers.
j MUDE. C’eft aufli une mefure dont on fe fert à
Amfterdam pour mefurer les grains.
Le laft contient z j mudes ou 3 6 facs, & 4 fchepels
font le my.de.
Mu de. Sorte à* étoffes faites d’écorce d’arbres, qui
fe fabriquent à la Chine ; elles contiennent ordinairement
cinquante-fîx cobres Chinoifes de long fur
treize pouces de-large. Il y en. a de plus fines les
unes que les autres ; les moindres fe vendent à Çan-
ton un tael la pièce , les plus fines un tael trois mas j
elles font propres pour le commerce du Tonquin ,
où l’on en donne un tael fept mas'de celles-ci, & un
tael cinq mas des autres.
MUID , que quelques-uns écrivent MUI qu
MU Y . Grande mefure des chofes féches, comme*,
bled , orge, avoine, pois, fèves, lentilles , fel ,,
plâtre, chaux, charbon de bois, &c.
Le muid n’eft pas un vaiffeau réel qui ferve de
mefure 9 mais une eftimation de plufieurs autres me-
fures , telles que peuvent être le feptier, la raine ,
le minot, le boifîeau, &c.
A Paris , le muid de bled, d’orge , de pois, de
fèves , de lentilles , & d’autres femblables màrchaa-
difes qui fe mefurent radées fans grains fur bord , eft
compofé de douze feptiers, chaque feptier faifant
deux mines, la mine deux minots, le minot trois
boifleaux , le boifîeau quatre quarts ou feize litrons j
chaque litron eft de 3 6 pouces cubiques.
L e muid d’avoine eft double de celui de bled,
quoique compofé çomme lui de douze feptiers ÿ
mais chaque feptier d’avoine eft de vingt-quatre b o it
féaux, au lieu que le feptier de bled n’eft que de
douze , en forte que fur ce pied la mine d’avoine
doit être de douze boiffeaux, & le minot de fix
boifleaux, chaque boifleau fe dîvifant en quatre picotins,
le picotin en deux demi-quarts ou quatre
litrons , & le demi quart en deux litrons. L ’avoine
ainfi que le bled fe mefure raze, fans grains fur
bord.
L e muid ou les douze feptiers de Paris, font dix-
huit muddes d’Amfterdam , & les dix neuf feptiers
un laft.
Le muid de Rouen qui contient aufli douze feptiers
, mais qui en font quatorze de Paris, doit pefer
3360 liv. poids de marc. Les quatre muids font
égaux à trois lafts d’Amfterdam. Les fix feptiers font
dix muddes ou un muid un tiers qui font le laft
d’Amfterdam.
L e
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L e muid d’O r lé an s doit p e fe r 6©o liv re s : i l fè
Ü v ifè en 1 1 mines. L e muid fa it z feptie r s de
P a r i s , ou f b o ifle au x de B o rd e a u x , o u 3 muddes j
d’ Am fte rdam .
E n B e r r y le muid de bled n’eft que de vingt-un
b o if le a u x , dont i l y en a fe iz e au fep tie r .
L e muid de fe l contient douze fe p tie r s , chaque
fep tie r com p o fé de quatre m in o ts , & le minot de
qua tre boifleaux# I l faut rem a rq u e r que le fe l ainfi
qu e le s gra in s fe vend à me fure ra z e .
L e muid de p ie r re de S a in t -L e u , du V e r g e le &
autres fem b lab le s , contient fep t pied s cubes de p ie r re .
D e u x muids font le tonneau. Voye-[ p ie r r e a
b a s t ir .
L e muid de plâ tre contient trente-fix f a c s , & le
fa c fuiyant la d ernière o rdonnance de p o lic e , doit
être de^deux b o ifle au x r a û é s , en fo rte que le muid
d e p lâ tre eft com p o fé de. foixante & d o u z e b o if-
fe a u x .
L e muid de chaux eft com p o fé de quarante-huit
minots , le minot contenant tro is b o ifle a u x , le b o if-
fe au fe divife en quatre q u a r ts , & le qu a r t renfe rme
qua tre lit ro n s .
L e muid. de cha rb on de b o is contient vin g t m i - i
n é s , f a c s , o u ch a rg e s } ch aq u e mine com p o lé e de
d eu x minots , le minot. Contient huit b o ifle au x , le
b o ifle au fe d ivife en d eux d em i-bp iffc aux , le demi
b o ifle au en d eux quarts de b o ifle a u , & le quart
de b o ifleau en d eu x d em i-qu a rts de b oifle au .
L e muid de charbon fe .mefure ord in airement
a v e c le m in o t , charbon fu r b o rd , c*e ft-à-d ire , que
l ’on la ifle que lq ue s charbons au - deflus du bord
du m in o t, & fu r toute fa fu p e r fic ie , fans cependant
l ’ en com b le r entièrement.
A l’ é g a rd d » charbon qui fe vend p a r le s r e g ra t -
tiè re s au b o ifle au , demi-bo ifle au , quar t & demi-
q u a r t de b o ifle au j i l fe m efure com b le . Arrêt du
parlement du 14 ju ille t 16 7 1 $ inféré dans to rdonnance
générale de la ville de P a r i s , du. mois
de décembre 1672..
M u id . E f t aufli une des n e u f e fp è c e s de fu ta ille s
o u va iflè aux r é g u l ie r s , dont on fe fe rt ordinairement
en F ran c e p o u r mettre le s vins & autres, liq u eur s .
L e muid de vin fè d ivife en demi -muids , ou
fe u ille tte s9 en quarts de muid, & en demi-quarts
o u huitième de m u id, enfo rte que le muid eft con\-
p o fé de d eux d emi-muids o u de quatre quarts de
muid, o u de huit demi-quarts de muid.
L e muid contient trente -fix fep tie r s , chaque feptie
r com p o fé de huit pintes m efure de P a r i s , de
m an iè re qu e le muid eft de deux cent quatre-vingt
huit p in t e s } le demi-muid renferme d ix -h u it fe p tie
rs qui font cent quarante-quatre pintes , le quart
de muid n e u f fe p t ie r s , qui font fo ixan te & douze
pintes , & le d emi-qu a rt de muid quatre feptiers &
d em i , 1 qu i font trente-fix pintes.
U n muid & demi fa it une qu eu e d’O r lé a n s , de
B lo i s , -de N u y s , de D ijo n o u de M â co n , pu u n e
p ip e d’ A n jo u , qui eft é g a le â la queue#
Commune. Tome IU . P a r t . I.
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Les trois quarts de muid font une demi-queue;
des lieux ci-deflus, ou un buflard ou bufle d’Anjou,
qui eft la moitié de la pipe.
Un muid- 8c un tiers ,: ou quatre tiers de muid,
font une queue de Champagne , & par conféquent
deux tiers de muid font une demi-queue , & le
tiers de muid fait un quarto , qui eft la.moitié de
la demi-queue, ou le quart de laqueue.
MUKEN. Mefure dont on fe fert à Anvers pour
les grains. Il faut quatre mukens pour faire le vierte
l, & trente-fepe Viertels \ pour le laft.
M UKH TE S1B. On nomme ainfi en Perfe celui
qui a Yinfpeclion des marchés. Cet officier de police
régie le prix des vivres & des autres denrées
qu*on apporte dans les bazars. Il examine aufli les
poids & les mefures, & fait punir ceux qui en onc
de fauflès : après qu’il a fixé le prix des vivres 8ç
des marchandises, ce qu’il fait tous les jours, il
en porte la lifte feelée â la porte du palais.
M UL . Sorte de mouffeline unie & fine que les
Anglois rapportent des Indes orientales. Elle a feizç
aunes de long , fur trois quarts de large.
M U L ET , MULE. Bêtes de fommes esgendréer
d’un âne & d’une cavale , ou d’un cheval & d’une
âneflè.
M U L LE . On appelle â Amfterdam garance-
mulle la moindre de toutes les garances dont on y
fait commerce. Les 100 livres de la garance-mulle
ne s’y vendent que depuis deux flprins jufqu’â 8 ,
tandis que la fine de Zelande y cçûte depuis 3.5 ju fqu’â
32. florins.
MURAIS ou MORAIS. Mefure de continente
dont on fe fert â Goa & dans les autres colonies des
Portugais dans les Indes orientales, pour mefurer
le ris & les autres légumes fecs. L e muray contienc
vingt-cinq paras, & le para vingt-deux livres poids
d’Efpagne.
MUSC. C’eft un parfum d’une odeur très-forte,
& qui n’eft agréable que quand,elle eft modérée par
le mélange a autres parfums plus-doux.
L e mufç fe trouve dans une efpèce de veffie ou
tumeur, que porte fous le ventre près du nombril,
un animal qu’on appelle aufli mufe ,• çe qui apparemment
a donné le nom â la drogue. Cette veffie
eft ordinairement de la grofleur d’un oeuf, & renferme
une manière de fang caillé prefque corrompu.
L ’animal qui produit le mufe efty afîèz femblablc â
une petite biche pour la couleur & pour la figure^
MUSCADE. Efpèce de noix aromatique qui vient
des Indes orientales.
Il y en a de deux fortes , la mufeade mâle &
la mufeade femelle.
L a mufeade femelle eft celle dont on ufe ordinairement
en France } elle eft ronde , d’une agréable
odeur , & d’un goût chaud & piquant.
Les mufeade s font enfermées dans trois différentes
enveloppes.
L a première enveloppe s’appelle macis ; d’autres,
mais très-improprement, la nomme.it fleu r de
mufeade. Elle couvre la coque, & s’entr’ouvre â
Rr