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autres menues hardes fur lefquels on prête de
l'argent.
Il y a dans le* lombards des receveurs & des efti-
mateùrs 3 les eftimateurs eftiment la valeur du gage
qu'on porte, à peu près, à fon jufte prix j mais on
ne donne deffus que les deux tiers , comme zoo
‘ florins fur un gage de 300 , l’on délivre en même
temps un billet qui porte l’intérêt qu’on en doit
payer, & le temps auquel le gage doit fe retirer.
Quand ce temps eft pafTé , le gage eft vendu au
plus-offrant & dernier enchériffeur, & le furplus ,
le prêt & l’intérêt préalablement pris , eft rendu
îfli propriétaire.
L e moindre intérêt que l’on paye à la maifon
■ des lombards eft de fix pour cent par an , & plus
le gage eft de moindre valeur , plus l’intérêt eft
grand , ea forte qu’il va quelquefois jüfqu’à vingt
pour cent.
L ombart. C’eft auflï le nom que l’on donne
dans les papeteries & dans le commerce du papier,
- à ; une-des. moyennes fortes de papier propre a l’im- ;
preftion.
LO NCHANS , en Bourgogne. Ses fabriques de
laine font peu confidérables.
LO N C LO A TH . Toiles de coton blanches ou
- bleues que l’on tire de la côté de Coromandel; Elles
ont ordinairement foixante & douze cobfes dé lon-
- gueur , fur deux cobres & un quart de large , le
eobre faifant dix-fept pouces & demi de France.
Les Anglois • & les Hollandois en enlèvent beaucoup
pour leur commerce d’Inde en Inde , particur
■ fièrement pour envoyer à Manille.
LONDRES. Efpèce de draps de laine deftinés
pour le négoce du Levant 3 ils fe manufacturent en
France, particulièrement en Provence, Dauphiné &
J- Languedoc.
L origine du nom de londres que l ’on donne
à ces draps paroît être la même que celles des draps
londrins.
. Les draps londres fè diftinguent en. londres lar-
■ ges & en londres.
Les londres larges doivent être fabriqués avec
le refleuret de la laine de Languedoc , bas Dauphiné
,-Gandie , Rouffillon , grand Albarazin 8ç
autres de pareille qualité ; ils doivent avoir deux
mille quatre cent fils en chaîne & être faits dans
des rots de deux aunes un huit , pour revenir au
retour du foulon 4 la largeur d’une aune un quart
entre les iifières.
Ces mots londres la rg e s, doivent être marqués
au chef & premier bout de chacune pièce.
Ceux appellés Amplement londres , doivent être
; manufacturés avec 'le fleuret de la laine de Languedoc
, bas Dauphiné , Rouflîllon , Gandie , petit
Albarazin ou autre defemblable qualité ; leur chaîné
doit être eompofée de deux mille fils & montée dans
'des rots de deux aunes $ pour être au retour du
" foulon d’une aune & un fixiéme de large entre les
Iifières. Le mot de londres, doit être mis au chef»
Si premier bout de chaque pièce; A rt. 4 & g d u
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réglement f a i t pour les draperies d e f inies poi+F
le Levant le 20 novembre IJ0 8 •
LONDRINS. Draps de laine qui fe fabriquent
en France , particulièrement en Languedoc , en
Provence & en Dauphiné, dont la deftination eft
pour les échelles du Levant.
Il y a toute apparence que ces fortes de draps
ont pris leur nom de la ville de Londres en Angleterre
3 les Anglois ayant été long-temps avant les
François en poITéflion défaire le négoce de draperie
en Levant 3 en forte que l ’on peut dire avec
quelque certitude que les Anglois font les inventeurs
de ces fortes de draps, & que les François en font
les imitateurs.
Il fe fait de deux efpèces de londrins , les uns
appellés londrins premiers , & les autres nommes
j londrins féconds.
Les londrins premiersdoivent être fabriqués tout
de laine prime Ségovie , tant en tréme qu’en chaîne j
la chaîne doit être eompofée de trois mille fils, &
faite dans des rots de deux aunes , pour revenir
au retour du foulon à la largeur d’une aune & un
quart entre les deux Iifières.
Ces mots londrins premiers , doivent être marqués
au chef ou premier bout de chaque pièce.
Les londrins féconds doivent être faits de laine
! foria ou autre de femblable qualité pour la chaîne
& de fécondé Ségovie pour la tréme : cette chaîne
doit être eompofée de deux mille fix cens fils au
moins dans des rots de .deux aunes moins un feizé,
pour avoir au retour du foulon une aune un fixiéme
de largeur entre les Iifières., Les mots de londrins
feconas, doivent être mis aux chefs Sc premiers bouts
de chaque pièce. Réglement concernant les draps
qui f e manufacturent pour le L e va n t, du 20 novembre
i j o 8 y art. 2- & 3 •
LONG-COUR S. On appelle voyages de long-
cours ceux que les vailfeaux marchands font au-
delà de la ligne.
LO N G U EU R . Dimenfîon des corps confidérés
par leur plus grande étendue.
Dans la mefure des étoffes la longueur fe prend
du chef à la queue-3 c’eft-à-dire , a une entrebatte
à l’autre.
Cette longueur n?eft pas arbitraire , & les manufacturiers
doivent fe conformer à ce qui en a été
ordonné par les réglemens.
Les longueurs' des ' étoffes de laine font fixées
par le réglement de. 1 669 , & par divers réglemens
particuliers , comme ceux pour la fergetterie de
Beauvais, pour la fayetterie d’Amiens , pour .la
draperie de Sedan , d’Elboeuf, d’Abbeville 9 Sic.
Les réglemens pour les longueurs des étoffes de
foie font de Tannée 1C67 3 un pour Paris , un pour
Lyon & un autre pour T ours enfin les réglemens
pour la longueur des toiles font des années 16 76 ,
1680 ,; i68z , 16 8 4 , 1693 ? 17 0 ° , 1 7 0 1 & 17 16 .
LO N GU IS . Ce font des taffetas des Jndes à
carreaux.
- LO OPEN. Mefure pour les grains dont-on -fc
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ferr à Riga. Les 4 6 loopens font le laft de cette;
ville 3 ils font auffi le laft d’Amfterdam.
LOOPER. Mefure de grains dont on fe fert
dans quelques lieux de la province de Frifé , particulièrement
à Groningue , Leeuwarden,& Raar-
lingen. Trente-fix loopers font le laft de ces trois
villes , qui eft de 3 3 mudes j ils font auffi 3 hoeds
de - Roterdam.
LO OT. C’eft ainfî qu’on nomme à Amfterdam la
trente-deuxième partie de la livre poids de .marc. Le
loot fe divife en dix engels & l’engel en 3 % as.
Voye£ LES TABLES DES POIDS.
LOQUIS. On nomme ainfi fur les côtes d’Afri-
ue , particulièrement au Sénégal ', une des fortes
e verroterie qui entrent dans le commerce que
les François y font avec les nègres. Les loquis
font rouges en forme de petit cylindre ou de
canon.
LORMIER, qui fait des ouvrages de lormerie.
Les cloütiers , felliers Sc éperonniers font qualifiés
dans leurs ftatuts & lettres de maîtrife , maîtres
lormiers , parce qu’il eft permis aux maîtres de ces
trois métiers qui compofent trois différentes communautés
d’artifans à Paris , de faire des ouvrages
de lormerie 3 aux deux premiers fans fe fervir de
lime ni d’eftoc ; & aux derniers en limant & po-
liflûnr.
LO T . Portion d’une chofe divifée en plufieurs
parties , pour être partagée entre plufieurs per-
(onnes. ~ .•
L a plupart dés communautés des arts & métiers ,
fur-tout fi ce font de fimples.artifans , ont coutume
de diyifer en lots les marchandifes qui arrivent dans
leurs chambres ou bureaux , afin d’ôter toute préférence
, & que le hazard' en décidant la bonne ou
médiocre' marchandifè tombe également aux anciens
& nouveaux maîtres , aux pauvres &. aux
liches. \ • ■
Les compagnies de commerce, comme en France
celle des indes Orientales , vendent le plus ordinairement
leurs marchandifes par lots. Ainfi on dit-:
Un Lot de mouffelines , un lot de coton, un lot de
porcelaines 5 non pas que ces marchandifes fe lot-
tiflent , c eft-a-dire , le tirent au fo rt, mais parce
qu’on les partage comme en lot.
L ot. Se dit auffi , en terme de loterie , de la
part en argent , en bijoux , en meubles, en mar-
chandifès , ou en autres tels deniers dont elt comp
t e une loterie que le hafard Rit tomber a quelques
uns de ceux qui ont mis, tandis que les autres
n ont aucun profit.
LO T ER IE . Efpèce de Manque eompofée d’un
grand nombre de b ille tsd o n t quelques-uns s'appellent
billets noirs , & rapportent du profit à ceux
a qui ils échoient ; & la plupart font nommés billets
blancs & ne donnent aucun gain.
Les loteries qui dans leur première inftitution ,
n etoient qu’un firnple jeu , font devenues dans la
luite , & particulièrement dans le dernier fiécle &
dans celui qui court, une efpèce de commerce od
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les fouverains ont trouvé des reflburces,, foit pour
réparer leurs- finances épuifées par de longues
guerres., foit pour acquitter les dettes de letat 3
foit enfin pour foutenir des établjjTémens utiles au
public, ou pour achever des bafiliques St des églifes,
aux dépenfes . defquelles les biens des plus riches
particuliers n’auroient pufuffire.
LO T T IR . Faire des lots. Prefque tous les arti-
fans qui font en .corps de jurande font lottir les mar-
chandifës foraines 3 il y a même dans leurs ftatuts
des articles qui ordonnent aux marchands forains de
faire defeendre toutes celles qu’ils amènent à Paris
dans les chambres. & bureaux des communautés ,
non-feulemènt pour y être vifitéès par les jurés,
mais encore pour y être lotties entre les maîtres ,,
ce qui fe fait dans la forme Sc dans l’ordre fuivant.
Les lottiffeurs, s’il y en a plufieurs , ouïe lottif-
feur , s’il n’y en a qu’un, partagent la marchandifè
foraine en autant de lots- qu’il y a de maîtres qui en
défirent, s’il y en eft arrivé une affez grande quantité
pour cela, finon en autant de lots que le. peu
qu’il s’en' trouve peut le permettre..
Les lots faits &’ égalés autant, qu’il eft poffible ,
chaque maître , qui veut ayoir part au Ip.ttiffage ,.
préfente un jetton de cuivre od fon nom eft gravé
d’un côté & une fleur de lys ou autre chofe femblable
de l’autre. Tous les jettons fe mettent dans un.
lac , d’od après avoir été bien mêlés ils fe tirent un
à un., jufqu’àla quantité de lots qui, ont été faits.
Les maîtres dont les jettons ont été tirés, ont chacun
un lot fuivant l’ordre qu’il eft forti du fac , &
ceux dont les jettons font reftés au fond de ce fac ,
s’en retournent fans marchandifè , quand on n’a pas
piî faire autant de lots qu’il y avoit de maîtres.
Comme tous les lots ne peuvent jamais être tout-
à-fait égaux , & qu’il faut que le marchand retire
le prix de.jfa marchandifè , chaque lot eft apprécié
fuivant fa qualité par les lottiffeurs , enforte que,
tout le produit des lots, monte à ce que vaut la mar-
chandile en total.
LO U ER . Prendre ou. donner à louage des terres,
des vignes, des maifons & autres immeubles. Il fe
dit auffi des meuble s.^-des voitures, des beftiaux,
& encore des perfonnes & de leur travail.
Dans tous ces fens on dit dans le commerce
louer une boutique , un magafîn , une échope ,
une place aux halles, ou une loge à la foire de
faint Germain 5 ce que font tous les marchands fuir
vant leur négoce.
Louer des meubles & des habits , ce qui eft du.
trafic des maîtres tapiffiers & des maîtres fripiers.
Louer un caroffe, une litière , un cheval , une
place dans une voiture publique, ce qui appartient
aux voituriers , meffagers, carqffiers , loueurs de
chevaux , & maquignons.
Enfin , louer des compagnons, des garçons, des
gens de journée , ce que font lps maîtres des communautés
des arts & métiers.
LO U EU R . Celui qui donne quelque chofè à
louage. On le dit particulièrement des loueurs de